Je vais vomir...
Gabriel et moi nous précipitâmes vers la sortie., esquivant celles et ceux qui nous doublaient ou passaient en sens inverse, aussi bien anciens détenus que scientifiques. Ceux-là, Gabriel utilisait mon épée pour leur raccourcir le cou. Et oui, les têtes volaient.
Dans la cohue, je crus reconnaître un visage familier, que j'avais moi-même arrangé. Avec un joile balafre sur la joue.
Judicaël, alias "l'ange".
Mais cette impression ne dura qu'une fraction de seconde.
Je m'essoufflais rapidement, mais ne me plaignais pas. Si jamais nous avions eu le malheur de ralentir, je crois que nous ne serions plus de ce monde.
Nous atteignîmes finalement la sortie. Hélas, mes craintes étaient fondées.
Il était là.
Judicaël était là, une espèce de rictus sadique sur les lèvres.
Dès que Gabriel le vit, il me plaqua l'épée au ventre, m'obligeant à reculer. Je scrutais son visage, à la recherche d'une quelconque émotion. Je ne voyais que la rage. Il grognait :
-Qu'est-ce-que tu fais là ?
Le sourire de "l'ange" se fit plus grand.
-Moi ? Oh, mais rien. Strictement rien. En fait, je voulais juste voir les dégâts de ta chère soeur.
-Je t'ai laissé un souvenir mémorable, pas vrai ?
-Tu ne crois pas si bien dire. Et puis, je voulais régler un petit détail, mais j'ai bien peur de devoir laisser des "restes". Malheureusement, vous êtes ces restes.
Je mis une fraction de seconde à comprendre.
-Gabriel... Il voulait vous faire disparaître...
Il tourna la tête vers moi, inquiet. Je fis un regard qui se voulait insistant. Il pointa mon épée sur Judicaël. Ce dernier sortit un briquet de sa poche, l'alluma, et le jeta derrière lui.
Je vis une étrange traînée de feu sur le sol. Et le bâtiment s'embraser progressivement. Judicaël avait un énorme sourire satisfait. Puis, un rire sadique s'échappa de sa gorge, pour me glacer d'effroi. Gabriel, tout effronté qu'il est, fit un pas en avant. "L'ange" nous dit, sur le ton de la conversation :
-Heureusement que je n'étais pas le seul, sinon je risquais de ramer un peu.
Je frissonnais. Puis, la colère prit la place de la peur.
-MONSTRE !!!
Il cessa de rire.
-C'est... c'est moi que tu oses traiter de "monstre", là ? TU NE SAIS MÊME PAS CE QUE TU ES !!!! ALORS, TA GUEULE !!!
Gabriel s'approcha de Judicaël, malgré mes supplications.
-Tu oses encore traiter ma soeur de monstre, ce sera ton dernier mot.
-Gabriel, il en vaut pas la peine.
Judicaël nous adressa un dernier sourire, avant de disparaître dans des étincelles grises, qui me semblaient une teinte plus foncées que la dernière fois.
Et face à nous, les cris déchirant de ceux qui avaient eu le malheur de rester dans la bâtisse, qui partait en fumée aussi rapidement que la peur qui m'envahissait.
Je pleurais, dans les bras de mon frère... enfin retrouvé.
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