Ce jour où...


Il était là.

J'étais en haut, vers le clocher, là où je traîne d'habitude. Mais j'entendis du bruit. D'abord des pas, ensuite une voix que je n'espérais jamais entendre à nouveau s'est faite entendre. Elle hurlais mon nom.

Je n'avais pas entendue cette voix depuis 4 ans, et son propriétaire était responsable de pas mal de mes malheurs. Je me suis dit que cette fois, il allait payer.

Je suis descendue, épée à la main, toutes griffes dehors, la colère qui m'habitait en permanence me brulant de l'intérieur. Je donnais un grand coup de pied dans le plancher de bois pourris et tombais sur mes jambes face à celui qui se prétendait ange, mais dont le coeur ne valait pas mieux que celui d'un démon.

-Ravi de te revoir, Philomène.

Il avait son petit sourire sadique en coin et tenait deux énormes poignards dans ses mains. Je resserrais ma prise sur mon épée.

-Quel dommage que ce ne soit pas réciproque. Maintenant, tu as 2 minutes pour expliquer les raisons de ta venue avant que je ne te sorte d'ici à coups de pied dans le cul. Voir pire.

-Crois-tu que tes paroles vont m'affecter, démon ?

-TU OSES ME TRAITER DE DÉMON APRÈS TOUT CE QUE TU AS FAIT ?! QUAND BIEN MÊME JE SUIS UNE DÉMONE, TU NE VAUX PAS MIEUX QUE MOI !!!

J'inspirais profondément, pour me calmer un minimum avant de reprendre :

-Tu n'as plus que 2 minutes, salaud.

Il me fixa quelques secondes avant d'éclater de rire. Je tremblotais mais fermais ma bouche et tentais de me contrôler pour que les tremblements ne se voient ni ne s'entendent.

-Tu crois pouvoir m'arrêter, toi ? Sais-tu seulement à qui tu parles ?
-Je parle à celui qui n'a d'ange que l'apparence.
-Non seulement tu parles bien, mais tu as en partie raison. Dommage que ton frère n'ait pas ton intelligence...

Je me jetais sur lui en levant mon épée à deux mains, mais il m'esquiva. Je poussais un cri de rage et le vit à l'opposé de l'endroit où il se trouvait initialement.

-NE PARLE PLUS JAMAIS DE LUI DEVANT MOI SI TU TIENS À LA VIE, CONNARD !!!
-Oh, juste une fois, s'il te plaît. Juste pour t'annoncer sa mort.

Je restais incrédule. Il... avait... tué... Gabriel ? Gabriel... s'était... laissé... tué... par... cet imbécile ? Mon frère... était... mort ?

-Oh, regarde comme tu pleures, petite Philomène...

QUOI ?! MOI, PLEURER LA MORT DE CET IDIOT ?! La mort de mon frère... de mon idiot de frère.... Mais... une minute....

-T'as une preuve de ce que tu avances ? 

Il fouilla dans un sac qu'il portait en bandoulière et en sortit... la tête décapitée de ma seule famille. Je tombais sur le sol sans m'en rendre compte. Je pleurais toutes les larmes de mon corps. J'avais lâché mon épée. Je hurlais :

-SALAUD !!!! TU ME TRAITES DE DÉMON, MAIS TU T'ES PAS VU, SALE MONSTRE !!!!!

Je lui hurlais ma rage et ma haine tant que je le pouvais, et au moment où je sentais que ma voix se brisait, je me jetais sur lui, toutes griffes dehors, et avant qu'il n'ait pu m'esquiver, il se retrouva plaqué au sol.

-DONNE-MOI NE SERAIT-CE QU'UNE BONNE RAISON DE TE LAISSER EN VIE, POURRITURE !!!
-Tu n'as aucune raison de le faire. Mais attends un peu avant de me tuer, j'ai envie de rajouter ta jolie tête à ma collection de cadavres.

Je levais mes griffes vers mon visage et les abaissais sur sa gorge, que je dépeçais en retirant le moindre organe qui me passait par la main, tout en hurlant ma rage et mon désespoir, laissant mes larmes couler hors de moi.



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top