Nous sommes restés dormir vu que le lendemain matin ils allaient chercher le canapé, mais le mauvais pressentiment grandissait en moi par rapport à demain.

-Natsu j'ai vraiment un mauvais pressentiment, avouais-je avec peur ne voulant pas le laisser partir.

Il me regarde et souris tendrement en me caressant la joue.

-Ne t'inquiète pas, tente-t-il de me rassurer, on en a pour à peine une heure, je te promets que tout va bien se passer.

Je le regarde pas rassurée du tout, j'ai tenté de les retenir, mais têtus comme ils sont, ils ne m'ont bien évidemment pas écoutés.

-Ne t'inquiète pas tout va bien se passer...

Lévy a voulu me rassurer en prononçant ces mots mais elle a surtout voulu se rassurer elle-même parce qu'elle ne me l'avouera jamais mais elle est autant anxieuse que moi.

Nous les regardons alors par la fenêtre monter dans la voiture et partir, je regrette de les avoir laissés partir, j'ai peur, une boule est en train de se former dans mon ventre.

Les minutes passent à une lenteur inimaginable, je n'en peux plus d'attendre.

-Lucy arrête de tourner comme un avion, tu me donnes le tournis, s'exaspére Lévy.

-Ils mettent trop de temps ! Soupirais-je.

Elle me regarde et soupire à son tour d'exaspération.

-Ça fait à peine quinze minutes qu'ils sont partis.

Trente minutes sont passées depuis qu'ils sont partis. Je finis par m'asseoir à côté de Lévy qui regarde la télé. Je regarde l'horloge toute les trente secondes, il est 11h30, Natsu m'a assuré qu'ils seront là pour midi, plus qu'une demi-heure à attendre.

Midi, ils ne sont pas arrivés, je m'inquiète, scotchée à la fenêtre guettant tout mouvements à l'extérieur mais rien ni personne ne vient.

Mon téléphone vibre tout à coup. Je vois le numéro de Natsu affiché. Mon cœur s'accélère.

Lucy 0- Moi 2

Je t'avais dit de surveiller t'es amis sale monstre. On récolte ce que l'on sème, considère cela comme une punition d'être partie, de m'avoir filé entre les doigts

Je mets ma main devant ma bouche, mes larmes coulent instantanément. Mon stress, ma peur, ma haine monte en flèche.

-Lucy ? Demande Lévy tout à coup inquiète.

Elle lit le message et a la même réaction que moi.

-Tout est de ma faute, me blâmais-je.

-Non ! Pas de ça, ce n'est pas le moment Lucy ! Me sermonne-t-elle.

J'éclate en sanglots. Tout à coup c'est le portable de Lévy qui sonne.

-C'est...c'est Gajeel, dit-elle surprise avant de répondre.

Elle parle avec lui et n'arrête pas de me lancer des regards bizarres. Je me mords les doigts, où est Natsu ? Pourquoi Gajeel téléphone, peut être que Natsu a perdu son portable. Non c'est impossible quelque chose de grave à dû arriver.

J'entends Lévy parler du message que j'ai reçu du portable de Natsu mais lorsqu'elle entend la réponse, elle grimace. Mes larmes coulent toujours de plus belle, mes jambes cèdent sous le poids de la culpabilité.

Tout est de ma faute, tout est de ma faute, tout est de ma faute !! Quel monstre je fais sérieusement.

Elle finit par raccrocher et me regarde gravement.

-Quoi ? Pleurais-je voulant savoir ce qu'il se passe.

Elle prend une grande inspiration.

-Gajeel et Natsu ont eu un accident...

Mon monde s'écroule autour de moi, non ce n'est pas possible, je dois rêver jamais rien de tout ça n'est arrivé. Au fond je m'attendais à cette réponse mais l'entendre sortir de la bouche de Lévy me tue.

-Ça veut dire qu'ils vont bien vu que Gajeel t'a appelé ? Tentais-je.

-Ils sont à l'hôpital mais Gajeel n'a eu aucunes nouvelles de Natsu depuis...

Je pleure plus que jamais, il m'avait promis qu'il n'arriverait rien, pourquoi je les ai laissés partir quelle conne je fais ! Je le savais que ça allait mal tourner j'aurais dû leur voler les clés ou tout faites pour ne pas qu'ils partent.

Après la nouvelle on a pris le bus qui va à l'hôpital le plus vite possible, je crois que c'était les vingt minutes les plus longues de ma vie, j'ai peur de ce que ça nous dire Gajeel quand on va arriver.

-GAJEEL ! Hurle Lévy en le voyant assis avec l'aire énervé.

Il se lève et on peut voir deux points de suture sur son arcade sourcilière droite, il a une attelle au poignet gauche.

Lévy saute dans les bras de Gajeel elle pleure de joie. Je retiens mes larmes et les enfouis au plus profond de moi.

Lorsque Lévy s'éloigne de lui, je m'approche à mon tour et lui fais un câlin amical, je suis heureuse qu'il aille bien.

-Et...et Natsu ? Tentais-je d'articuler.

Quelques secondes passent avant qu'il me réponde.

-Je n'en sais rien, finit-il par avouer, je leur ai demandé mais ils n'ont rien voulus me dire, j'ai eu beau gueulé ils ne disent rien ces cons.

Je baisse la tête, ça se trouve ils ne peuvent justement rien dire parce qu'il est...Non je ne peux pas penser ça !

-Par contre Lucy, m'interpelle Gajeel.

-Oui ? Dis-je avec anxiété.

-Je n'ai pas perdu conscience lors que l'accident et j'ai vu Natsu à côté de moi, après que le voiture noire nous ai percuté, explique-t-il, un homme est venu fouiller Natsu et à prit son portable, mais il a juste fait quelque chose avec et il l'a remis à sa place puis il est partit sans rien faire comme s'il n'avait rien fait, j'ai voulu l'arrêter mais j'étais quand même sonné, il marque une pause, désolé, s'excuse-t-il.

-Mais ne t'excuses pas ! Ça n'est pas ta faute, mais la mienne, baissais-je la tête et je comprendrai si vous me détestez maintenant.

-Mais ne dit pas n'importe quoi Bunny girl, me dit Gajeel en me tapant sur l'épaule gentiment, bien sûr qu'on ne te déteste pas !

Lévy me prend dans ses bras et je lui souris. Elle me rassure et essaye de me remonter le moral mais elle n'y arrive pas. Nous sommes sortis de cette étreinte car on nous appelait.

-Vous êtes l'ami de Natsu Dragneel ? Demande un homme avec une blouse blanche à Gajeel.

Il répond par l'affirmative et informé le docteur qu'on est avec lui.

-Comment va-t-il ? M'empressai-je de demander.

-Et bien pour être honnête, j'ai bien cru qu'on allait le perdre...

Je ravale mes larmes à ce moment-là. Gajeel toi comme Lévy sont aussi secoués que moi.

-Mais nous l'avons récupéré et il va bien, il a besoin de beaucoup de repos, énormément même.

-Qu'est-ce qu'il a ? Demande Gajeel.

-Il à deux côtes cassées dont une à percé son poumon droit mais nous avons arrangés cela, il a comme vous des hématomes un peu partout et un poignet fêlé à la limite de la cassure, ainsi qu'une coupure au niveau du coup à cause du pare-brise cassé.

-Il est réveillé ? Demandais-je.

-Oui mais il est sous morphine alors il est un peu en train de divaguer. Vous pouvez aller le voir mais ne le fatiguez surtout pas, nous prévient le docteur.

Sur ces mots nous nous dirigeons vers la chambre indiquée par le médecin. Les couloirs sont longs et interminables. Mais on arrive enfin à la chambre 582, la porte est fermée. Je m'approche la première et l'ouvre doucement comme pour ne pas me faire repérer. Ce qui est totalement stupide.

Je le vois il est là, allongé dans le lit, il a le regard vers la fenêtre, des perfusions, et des fils partout, il est relié à la machine qui nous permet de voir son rythme cardiaque.

-Natsu ?

Il tourne la tête lentement vers moi et lorsqu'il me voit, il me sourit, je pleure, j'évacue tout. Il a l'air d'aller bien malgré le fait qu'il paraît sans forces physique

-Ne pleure pas, me dit-il, je vais bien.

À ces mots je me rue sur lui et l'enlace comme si ma vie en dépendait. Tout en faisait attention à ne pas lui faire mal, il me serre aussi fort.

-Je suis désolé Natsu, c'est de ma fau...

-Arrête de dire ça, c'est de ma faute je t'avais promis que tout allait bien se passer, s'excuse-t-il.

Je me recule un peu pour laisser Gajeel et Lévy le saluer.

-Putain Natsu tu m'as fait peur ! dit Gajeel, ces enfoirés ne voulaient rien me dire !

C'était sa manière de lui dire qu'il était content que son meilleur ami aille bien. Natsu sourit à cette remarque. Je souris à cette vue, c'était la première fois que je les voyais aussi complices. Lévy à son tour l'enlaça amicalement.

-Excusez-moi, dit une voix.

Nous nous retournons tous et voyons avec peu de surprise le policier, celui chargé de l'enquête.

-J'ai appris l'accident et j'ai si les personnes impliquées dans celui-ci je pense donc que ça a un rapport avec l'enquête mademoiselle Heartfilia, je viens pour essayer de la faire avancer et pour avoir des faits, des indices...

Les garçons racontent alors ce qu'il s'est passé en détails, l'accident, le téléphone et je montre le message que j'ai reçu. Il reste perplexe et nous dit de redoubler de vigilance.

-Monsieur Redfox, vous êtes sûrs de ne rien avoir vu ni la plaque d'immatriculation, ni le visage de l'homme ? S'assure le policier.

-Non, répond-il sûr de lui, il portait un sweat noir à capuche avec un numéro 4 marqué sur le haut gauche de la manche je crois.

-Pareil pour moi ! Se rappele Lévy.

-Donc c'est la même personne... reste plus qu'à trouver qui est cette personne, bon je dois y aller, j'ai du boulot à faire, au revoir les jeunes faites attention à vous !

Après nous avoir salués il partit et un blanc s'installa, on entendait la respiration bruyante de Natsu, avec son poumon perforé je suppose que c'est normal.

-Lucy on va aller se chercher à manger tu veux quelque chose ou Natsu ? Demande Lévy.

-Non rien merci, répondis-je.

Natsu fit non de la tête, ils sont donc partis tout le deux nous laissant seuls.

-Tu as mal ?

-La morphine fait bien son boulot ! Répond-il en souriant.

-Et...tu sais quand tu vas sortir ?

-Le docteur m'a dit avant d'aller vous voir que je pourrais sortir demain mais qu'il faudra que je me repose deux bonnes semaines, m'explique Natsu.

Dans un élan je l'enlace et le serre fort.

-Tu m'as fait peur idiot ! Ne me refait plus jamais ça ! Dis-je en enfouissant ma tête dans son cou, le côté non blessé.

-Je t'aime ! Me dit-il en caressant les cheveux.

-Je t'aime aussi ! Répondis-je.

Malgré le fait que je sois la plus heureuse au monde de savoir qu'il aille bien, je ne peux pas l'être totalement, parce que je sais la suite des événements, il s'en ai pris aux êtres les plus chers pour moi, ceux avec qui je suis le plus souvent, parce que depuis que j'ai reçu la lettre je n'ai pas vu une seule fois Luxus, Grey, Juvia et Mira. Donc forcément la prochaine victime c'est moi, et ce sera irrémédiable...