Chapitre 10

Il est 17h45. Je suis sur le chemin du square Sakura. Je l'aperçois déjà. Ses grands arbres, qui à cet époque de l'année, qui n'ont plus aucune feuille, se dressent majestueusement dans le ciel. Le vent souffle projetant sur mon visage, un froid glacial qui me donne des frissons. Chaque parcelle de ma peau frisonne de froid et la chair de poule recouvre mon corps. Un petit portail vert, tirant plus sur le noir, apparait sous mes yeux, au détour d'un croisement de rue. Ce dernier a de jolies courbes qui offrent à la porte un côté assez artistique. Je passe l'entrée du square la boule au ventre. Elle est présente en moi depuis plus d'une heure à présent. Le stress est certes un compagnon journalier depuis longtemps, mais c'est toujours une sensation très désagréable. Je marche, le cœur battant à la chamade, dans les allées faites de terre du parc, croisant de temps à autre des parents avec leurs jeunes enfants rentrer chez eux après avoir passé une ou deux heures dans les jeux pour enfants. Je me contente de garder la tête baissée, attristé de voir tous ses enfants avoir une enfance normale. Je ne peux m'empêcher de les envier. Une enfance normale... C'est tout ce que je demandais. Mais cela m'a été refusé. J'arrive face à un magnifique kiosque fait de marbre blanc. Il est rond, ses poteaux lisses et son toit à moitié recouvert, car il a été construit d'un métal qui m'est inconnu, avec des formes sur un thème foral qui rendent le bâtiment très agréable à regarder. Je m'assois sur un banc, également fait de marbre, à l'intérieur du kiosque pour attendre l'arrivée de Megumi. Cette dernière ne tarde pas à arriver, un bonnet couvrant déjà sa tête, pour la protéger du froid ambiant.

Quand la jeune fille arrive à ma hauteur, elle reste immobile quelques instants, comme figée dans de la glace. Sans prévenir, la brune s'incline à répétition, toujours plus bas et plus rapidement, manquant plusieurs fois de faire tomber son mignon bonnet aux oreilles de chat. Elle se redresse, en remettant son couvre-chef correctement, les joues roses et le souffle court. Je tapote doucement la place libre à côté de moi. Calmement, elle vient de rejoindre laissant le plus grand écart possible entre nous. Je me contente de la fixer, la rendant mal-à-l'aise, à mon plus grand plaisir. Ce n'est pas dans mes habitudes que j'aime rendre les gens gênés par ma faute, cependant, elle m'a fait tellement souffrir ces derniers temps que je n'ai aucune envie de lui faciliter la tâche. J'en ai assez de rester passif, d'attendre que les choses se règlent d'elles-mêmes. Il faut que j'apprenne à me défendre, à ne pas constamment dépendre des autres. Quitte à ce que d'autres personnes en pâtisse. On reste ainsi un moment, à se regarder, les joues de Megumi devenant de plus en plus rouges et mes yeux de plus en plus dures au fur et à mesure que je me rappelle de ce qu'elle m'a fait subir.

Point du vue de Megumi Katanete

L'ambiance est horrible... Pesante, lourde, glaciale... Tout ce que je déteste. Après tout, je l'ai bien cherché. C'est à cause de moi si on est là. Juste avant d'aller à mon rendez-vous avec Hiruto, je suis allée voir le directeur avec Yumi. On est y resté une bonne heure. J'ai tout avoué... Tout dit, mes sentiments, mes remords, mes secrets, ma promesse. J'ai tout dit sous le regard noir de la jeune femme aux cheveux bleus et celui neutre du gérant du lycée. A la fin de mon récit, j'ai bien cru j'allais devoir dire adieu à la vie au vue de l'état dans lequel était Yumi. Heureusement que le vieux était là parce que sinon, je ne donne pas cher de ma peau. Mes aveux ont cependant conduit à la convention express de Subaru dans le bureau du principal.

A présent, je suis devant Hiruto, celui qui en secret, fait battre mon cœur. Celui que j'ai fait souffrir jusqu'à qu'il oublie même de prendre soin de lui. De près, je peux voir qu'il a indéniablement maigri et sous ses yeux se trouvent de grande cernes noires, preuve qu'il ne dort presque plus. Tout son visage est tiré par la fatigue et son regard est rempli de reproches qu'il n'ose pas dire à voix haute. L'expression de ses yeux me fait tellement mal que je sens les larmes monter et je vois ma vue devenir quelques peu flou. Mais, il ne faut pas que je pleure, car si Hiruto ne pleure pas, je ne pleure pas. Car s'il y a quelqu'un qui a le droit de pleurer, c'est bien lui. Moi, je dois assumer mes actes. Je renifle bruyamment, ravalant par la même occasion mes larmes naissantes. Je prends de grandes inspirations, essayant de calmer les battement effrénés de mon cœur. Mes mains tremblent, et de nombreux frissons parcourent mon corps tout entier. Une main touche la mienne me faisant sursauter violement sursauter. Je v=baisse les yeux vers l'extrémité de mon bras et découvre la main du jeune garçon serrer la mienne d'une pression réconfortante. L'autre main d'Hiruto attrape mon menton et le relève, m'obligeant à le regarder dans les yeux, où toute trace de dureté avait disparu, laissant place à de la compassion et du soutien. C'en est trop pour moi et je fonds en larmes, ma gorge produisant des hoquets me coupant le souffle. Le jeune garçon m'attrape délicatement et m'enlace avec une grande douceur, me donnant du baume au cœur et faisant ainsi redoubler d'intensité mes pleurs déjà puissants. Ce garçon est une crème ! Il possède une gentillesse incommensurable. La main qui tenait précédemment mon menton, commence à flatter mon dos avec délicatesse. Mes larmes coulent à n'en plus finir. Pourquoi ce garçon est-il si gentil ? Je l'ai détruit en profondeur et violement, et lui, il me console comme une vieille amie qui a un chagrin d'amour. Je plonge ma tête dans son cou, cachant mon visage rougi par le froid et mes pleurs incessants. J'hume son odeur réconfortante qui me fait chavirer et qui accélère les battements de mon cœur, plus qui ne le sont déjà. Sa main continue inlassablement de faire son mouvement de haut en bas dans mon dos. Ce mouvement de répétition me procure un bien fou et me calme petit à petit. Ma respiration reprend peu à peu son rythme habituel et mes hoquets cessent, à mon plus grand bonheur. Je me redresse difficilement, mon corps toujours parcourt de frissons. Je frotte mes yeux sûrement rougis et gonflés par mon moment de faiblesse, afin de retirer les dernières traces de larmes présentent dans mes yeux et renifle un bon coup. Mes mains se joignent naturellement à celles d'Hiruto et un sourire triste apparait sur le visage du jeune garçon, provoquant des rougissement incontrôlables sur tout mon visage. Plusieurs minutes s'écoulent, en silnece et calmement malgré mes quelques reniflements discrets. Hiruto dirige son regard au loin dans le square, attendant sans doute que je prenne la parole pour m'expliquer. Je prends une grande inspiration, prête à me confier pleinement pour une deuxième fois.

Ecoutes moi bien Hiruto. Tu n'as peut-être pas envie de me parler et tu penses sans doute que je ne suis qu'une menteuse et que tout ce que je vais dire n'est que mensonge... Mais ce que je vais te dire est sans doute ce que j'ai dit de plus vrai. Tu as une personne extraordinaire, tu es d'une gentillesse et bonté hors-norme et rien n'y personne ne pourra te retirer ça.

Je suis trop naise ! Je déteste être naise ! Mais je ne sais pas comment lui dire ce que je ressens... Je le vois écarquiller les yeux de surprise, la bouche en forme de « o ». Le seul moyen que j'ai trouvé pour lui prouver mes propos, est de lui sourire le plus sincèrement possible.

J'aimerai savoir, Megumi, ce que tu m'as dit de vrai ?

Les larmes me montent aux yeux de nouveau. il m'a dit cela avec une telle froideur. Enfin... Je le mérite, mais cela fait tant de même très mal. Je serre les poings, mes mains sur mes genoux.

Il y a un jour où tu ne m'as pas menti ? Quelles étaient tes intentions ? Me briser ? Si c'est le cas, je te tire mon chapeau, tu as très bien réussi...

C'est comme si un poignard venait de se planter dans mon cœur. Ses mots ne sont pas crus... Il ne m'insulte pas... Pourtant c'est tout comme. Même si je sais que je suis en tort et que je mérite ce dur traitement. Je relève ma tête qui s'était baissée à la fin de ses paroles blessantes.

Bien... Je vais tout te raconter. C'était pendant les grandes vacances que Subaru a repris contact avec moi... C'est mon cousin de part nos mères. Je ne l'avais pas vu depuis des années à cause d'un conflit qu'il y a eut entre nos deux génitrices. Il m'avait donné rendez-vous au même endroit et de la même manière que moi avec toi. Quand il est apparu sous mes yeux, la première chose que je vis est qu'il pleurait. J'ai dû mettre une bonne heure a le calmer, ne sachant toujours pas de quoi il en retournait. Une fois sa crise de larmes passée, il m'a raconté votre rencontre et sa réaction quand tu ne luis répondais pas. Il a un sale caractère et il est très exécrable, mais c'est en partie à cause de sa mère qui est dix fois pire que son fils. Dans tous les cas, lui arrive à savoir quand il va trop loin... Enfin... En général... Cependant avant qu'il ne te fasse subir ce qu'il t'a fait, il aurait essayé de t'appeler, mais bien sûr, tu ne pouvais pas lui répondre. Sauf que mon cousin est quelqu'un de très égoïste et tout le monde doit être à son écoute et il est surtout très susceptible. Il a dû prendre la mouche mais très mal réagis avec toi. Déjà qu'il ne supporte pas la différence... Notamment les homosexuels et les handicapés. Sauf que c'est à ce moment qu'il a ressenti des pincements au cœur. Tu sais la première chose qu'il m'a dit à ton sujet, c'est qu'il te trouvait très mignon, même le visage plein de terre et de sang. Ce sentiment lui a fait terriblement peur, tout comme à moi. S'il y a bien un caractère qui nous définit tous les deux, c'est celui contre la niaiserie. Et pourtant mon cousin était niais quand il parlait de toi. Il n'a jamais ressenti cela, surtout pour un garçon. Au début, je croyais que c'était juste un attirance quel qu'on que mais, pour être sûr, j'ai voulu me rapprocher de toi pour voir comment il réagirait. Il est devenu incrontrolable, jaloux et malheureusement, il t'en a porté préjudice. J'avais donc deux possibilités pour lui expliquer ce qui lui arrivait : la folie ou l'amour. Alors, je veux bien croire que mon cher cousin a un grain, cependant, il n'est pas fou pour autant. Il ne restait que l'amour... J'ai donc supposé que Subaru était amoureux de toi. Même si c'est vrai que ce n'est pas un amant transi de gentillesse et de douceur. Le problème est quand il a appris qu'il était sans doute gay, il a dû te voir derrière ton poteau. En même temps, t'es tellement pas discret ! Il m'a donc embrasser pour te faire mal et se prouver je ne sais quoi. En tout cas, il était vraiment remonté... J'aurai vraiment pas aimé croiser son chemin.

Je prends une grande inspiration après mon récit. Dès le départ, mon but n'a jamais été de faire du mal au jeune homme assis à côté de moi, mais à aider mon cousin. Sauf que l'idiot qu'est Subaru m'a utilisé pour blesser Hiruto. Je l'ai très mal pris, je ne suis pas un jouet qu'on peut utiliser pour répondre à des questions et encore moins un outil pour faire du mal.

J'observe du coin de l'œil la réaction de mon amour. Il a les yeux grands ouverts et sa bouche est dans le même état. Ses poings se ferment et s'ouvrent à répétition. Cela doit être dur pour lui. Il se prend toutes les révélations d'un seul coup... Sans préparation préalable. Il faut lui laisser le temps de digérer tout ce flot d'informations. Je lève, remettant, par la même occasion, correctement mon long manteau de temps froid. Je suis une frileuse dans l'âme. Avant de partir, je me retourne une dernière fois vers Hiruto, je m'approche rapidement de lui et lui fais un léger bisou sur la joue. Je finis par me redresser et dis :

Je vais y aller... Je te laisse digérer tout cela. Je ne te demande pas de revenir vers moi ou de soudainement te mettre à aimer Subaru, mais, je te demande de réfléchir au calme de ta situation. Comme je te l'ai dit plus tôt, Yumi est déjà au courant de toute l'histoire, alors tu pourras en parler si besoin... Et moi aussi... Si tu veux... A plus...

Et je quitte précipitamment le square.

Point de vue de Hiruto Odayaka

Megumi quitte précipitament la square après ses paroles. Tandis que moi... Je n'ai toujours pas bouger. Je suis choqué, abasourdi... Il n'y a aucun ce que je ressens en ce moment. Je suis en colère, triste, choqué ,mitigé. Tout se bouscule dans ma tête. Tout est si brouillon dans ma tête que j'en ai de puissants vertiges. Je me relève doucement, pour éviter de retomber lourdement sur le banc. Je prends lentement le chemin qui me mène le plus rapidement chez moi. Je déambule dans les rues de Tokyo. Je me fais bousculer, et je manque de tomber à plusieurs reprises. Au bout d'une heure de marche, j'arrive enfin devant ma porte d'entrée. Je l'ouvre d'un geste las et fatigué et me dirige directement vers ma chambre. Quand je pénètre en fin de compte dans mon havre de paix, je m'écroule sur mon lit en forme d'étoile de mer. Mes yeux fixent le plafond et je pousse un profond soupir. Je ne sais plus quoi penser... Trop d'informations se mélangent dans ma tête : le soulagement se mélange à la peine, la colère se regroupe avec l'apaisement et la tristesse rejoint la joie. Etant allongé, mes vertiges se sont peu à peu calmés. Je suis fatigué et à bout émotionnellement.

Que dois-je faire ? Pardonner à Megumi ou faire comme si elle n'existait pas ? Et dans le cas de Subaru ? Il m'a fait souffrir... Il m'a blessé... Il m'a brisé... Pourquoi, s'il prétend m'aimer, me fait-il mal ? L'amour n'est-il pas censé guérir, réchauffer le cœur ? Donner de la bonne humeur ? Faire venir le Soleil, avec un grand « S », dans la vie ? Ce qui se passe avec le jeune homme est tout le contraire. La pluie inonde mon cœur en peine et dès que mon regard croise un minime partiel du corps du brun, je me statufie sur place. Chacune de ses actions m'a brisé d'avantage chaque jour. Comment faire pour pardonner des actes comme ceux-ci ? Je n'y arrive pas... Personne ne pourrait. C'est impossible, impensable. Il maltraite, manipule, utilise les sentiments d'autrui à son avantage. Il est égoïste à un point inimaginable. Il détruit tout sur son passage. Ses amis, si on peut les appeler comme cela, sont des copies de lui-même. Tout ce qui entre en contact avec un de ces tristes personnages se retrouve ruiné... Même les membres de la famille... Même la moitié, ou plutôt, ce qui est normalement censé être la moitié...

Et Megumi... Que dois-je faire en ce qui la conserne ? J'aurai beau l'éviter, l'ignorer, faire comme si elle n'existait pas, j'aurai une sensation de vide. J'ai déjà cette sensation de vide alors que cela fait peu de temps de je ne lui adresse plus la parole. Et quand elle m'a embrassé la joue, j'ai ressenti quelque chose de fort, comme un tourbillon d'émotions. Des émotions réconfortantes, aux couleurs chaudes qui remplissent mon cœur de bonheur. Pourtant ma mère et Yumi ainsi que Yuma m'ont déjà embrassé de nombreuses fois sur la joue, mais, je n'ai jamais ressenti quelque chose de semblable... Est-ce de l'amour ? Je n'ai jamais ressenti cela... Alors comme l'identifier ? J'ai passé toute ma vie enfermée chez moi. Ce n'est que depuis cette année que je me suis ouvert au monde extérieur et c'est à partir de cette année que j'ai découvert que le monde n'est définitivement pas comme dans les livres. Pas de princesse en détresse à sauver, pas de royaume à secourir, pas de dragons ou autres êtres maléfiques à terrasser. Non... Juste un monde monotone. Il faut juste savoir s'entourer, choisir les bonnes personnes, sa moitié. Dans l'ensemble, je pense avoir bien choisi. Mais si c'est de l'amour que j'éprouve pour elle, est-ce ma moitié ? Ou juste un petit béguin de lycéen ? Comment puis-je le savoir ?

Conscience : En essayant...

Moi : En essayant ?

Conscience : Bah oui... Il faut que tu essayes. Accepte qu'elle reste auprès de toi. Regarde... Elle t'a peut-être fait du mal, mais c'était dans un geste noble qui est d'aider son cousin, même si c'est un personnage exécrable. Elle est douce, gentille, intelligente et jolie par-dessus le marché. D'autant plus que Yumi ne va pas éternellement pourvoir rester avec toi...

Moi : Peut-être...

Conscience : Ce n'est pas peut-être... C'est sûr. Tu as tout à gagner. Ce sera sans doute long de faire de nouveau confiance à Megumi. Mais... C'est une occasion à ne pas manquer. Cette jeune fille va te pousser vers le haut... J'en suis certain ! Et dans le pire des cas, tu seras que ce n'est pas la bonne. Cependant je ne te demande pas que votre relation redevienne directement comme avant. Il faut laisse le temps se faire et guérir les blessures. Tout se remettra petit à petit.

Moi : Tu t'es vraiment assagi ces derniers temps. C'est étonnant de ta part. Tu as mûri.

Conscience : D'où ! J'ai toujours été très mature ! Si c'est comme ça, je te boude !

Moi : Après tu oses dire que tu es mature...

N'empêche, heureusement qu'elle est là ma Conscience. Elle doit faire partie de ces personnes qui illuminent mon existence. Même si c'est pas une personne à part entière mais juste une création de mon imagination. Peut-être pour me sentir moins seul... Depuis le temps, j'ai découvert que ses propositions sont souvent bénéfiques. Alors... Je vais les écouter. Cela voudrait même sans doute dire que je ne suis pas si illogique que cela.

Je vais pardonner à Megumi. Et qui sait ? Peut-être que, par la même occasion, je découvrirai qu'elles sont mes réels sentiments pour la jeune fille. Comme l'a si bien dit ma Conscience, il faut laisser le temps faire son travail.

Je me relève d'un seul mouvement, ragalliardi du fait que tous mes questionnements se soient dissipés. Je prends la direction de mon armoire et en sors un pyjama. Un truc classique. Pas incroyablement beau, après tout, cela reste un simple pyjama, donc personne à part ma famille ne va me voir. Je me précipite vers la douche, ravi de pouvoir profiter d'une bonne douche bien chaude. C'est en entrant dans la cabine de douche et au contact de l'eau, je me rends compte que mes muscles étaient tendus au possible. L'eau chaude détend mes articulations endolories par la journée qui vient de s'écouler. Je passe le jet sur ma tête, me libérant dans le même temps de mes problèmes quotidien. Un quart d'heure, une demi-heure s'écoule sans que je m'éloigne de cette délicieuse source de chaleur. Lorsqu'enfin je sors de la douche, je cours vers mon habit de nuit pour le mettre en vitesse à cause du soudain froid ambiant. Mon pyjama mis, je vais directement dans la salle à manger où m'attend normalement un délicieux plat préparé avec soin par M.Li. Quand j'arrive dans la pièce, l'odeur fabuleuse d'un shabu-shabu vient titiller mes narines. Une tête blonde me saute dessus m'écrasant de tout son poids et me faisant violemment trébucher.

Salut Yuma. Tu pourrais me lâcher s'il te plaît.

Coucou Hiruto ! Je vais bien et toi ? Merci de demander.

Tu évites ma demande...

Pfff... Ca va ! Sinon c'est quoi ce grand sourire de banane ?

C'est rien... Je crois juste avoir compris quelque chose...

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