Chapitre VI
Le lendemain, il parti bosser avant même que son amant ne se réveille. Il l'avait contemplé longuement tandis qu'il était endormi, éclairé uniquement par un rayon de soleil qui filtrait sous le rideau de la petite fenêtre.
Il déposa doucement ses lèvres sur son front en chuchotant un "au revoir" inaudible. Puis il sorti de l'appartement, sous le regard triste de Mister De Cabarrus qu'il ne remarqua pas.
Il arriva, quelques minutes avant l'heure dite. Le patron le fixa d'un regard insondable, puis lui jeta une pomme à la figure en disant :
"Si t'espérais te faire bien voir en venant en avance pour ton premier vrai jour, c'est raté, j'aime pas les suceurs. Si c'est habituel tu feras un bon serveur. Aller bouffe ça, puis va me faire deux tournées de café, les Loups sont déjà là."
Le rouquin se dirigea rapidement vers la cuisine en croquant dans sa pomme et fit rapidement les cafés, selon les indications que lui cria Bill.
Les mettant rapidement sur un plateau, puis montant à l'étage il réfléchis sur leur couple, son sujet de casse tête favoris en ce moment.
Et comme toujours il ne trouva aucune réponse, alors il servit chaque café en scrutant aux alentours. Tous avaient fini par se détendre au fur et à mesure de ses aller et venus constants, sa présence n'étant plus qu'un facteur de commodité sans réelle importance.
Ainsi il put remarquer ainsi les constants coups d'œil d'un dénommé Julien d'après ce qu'il entendait à Aze, qui ressemblait vraiment à un prisonnier de guerre. Qu'est-ce que cet homme lui voulait ?
Il était en train de réfléchir à cela, ne serait-ce que pour que son homme soit fier de ce qu'il pouvait faire pour eux, quand il se pris une claque d'une violence sans égal. C'était l'homme maigre au costume anthracite, avec sa mèche un peu comme celle de Baptiste.
"Je ne prend jamais de sucre dans mon café. Tâche de t'en souvenir la prochaine fois."
Qu-Quoi ? Il l'avait giflé parce qu'il avait mit du sucre ?!
Le regard gris de son compagnon était compatissant, il lui adressa un sourire minime avant de reprendre sa discussion avec. Comme si de rien était.
Il redescendit, abasourdi, voir Bill. En remarquant la trace rouge sur sa joue, il lui a uniquement dit de l'écouter plus attentivement la prochaine fois.
C'était un monde de fou.
Il avala difficilement, avant d'aviser un plateau couvert de cocktail qu'il devina aisément devoirs descendre, ce qu'il s'empressa de faire. Terrifié à l'idée qu'on lui dise de remonter.
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