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Levy frisonna, frottant ses bras contre elle. Pourquoi il faisait aussi froid ce matin ? Et le prince qui se réveillait tôt mais elle était obligée d'y aller malgré cette basse température.
Elle traversa les couloirs pour se rendre dans ses appartements sans se lasser d'admirer cette architecture magnifique.
La bleutée leva les yeux vers le plafond.
Hier elle avait pu envoyer sa lettre et elle se demandait quand est-ce qu'elle recevra une réponse.
Encore une journée de plus sans sa mère qui lui manquait tellement. Elle espérait que le temps passe plus vite pour demander cette permission et enfin aller la voir.
Déjà dans les appartements du prince elle constata qu'il ne faisait pas froid à l'intérieur. On avait dû réchauffer sa chambre.
Elle regarda à gauche et à droite et remarqua une poêle à catelle. La chaleur qui s'y dégageait réchauffait entièrement la pièce.
Au fait où était le prince ?
La jeune servante avança un peu plus et le vit devant une de ses fenêtres.
— Bonjour prince Redfox.
Il ne répondit pas et son regard était toujours tourné vers la fenêtre.
Quand il se retourna, c'était pour s'assoir dans son lit, le silence faisant toujours place entre eux et Levy n'aimait pas trop les silences.
— Vous allez vous entraîner aujourd'hui ? demanda t'elle.
Il ne répondit pas se contentant de regarder un point fixe. Elle suivit sa direction et vit plusieurs tableaux au sol recouvert de drap blanc.
La première fois qu'elle était entrée dans sa chambre, elle avait remarqué un grand tableau recouvert posé sur un meuble près de l'entrée. Pourquoi est-ce qu'il recouvrait tout ces tableaux ?
— Va dire à Lily que je viendrais pas aujourd'hui.
— Il est au camp d'entraînement ? demanda t'elle.
— Où tu voudrais qu'il soit ?
— J'y vais alors, dit-elle, ignorant sa pique.
— J'espère que tu te souviens du chemin sinon demande à un garde de t'amener.
Elle n'avait pas besoin de s'encombrer d'un garde, elle avait de bon repère et une bonne mémoire.
Levy se rendit là bas, bien qu'elle avait mis du temps. De plus il faisait froid à l'extérieur et elle se remit à frissonner.
Elle chercha Lily des yeux et le vit pratiquant des exercices tout seul.
— Lily, appela t'elle.
Ce dernier se stoppa et regarda derrière elle.
— Ah c'est toi. Où est Gajeel ? demanda t'il.
— Le prince m'a demandé de vous prévenir qu'il ne viendra pas.
— Pourquoi ?
— Il n'a pas précisé.
Lily parut réfléchir un instant.
— Il va bien ?
— Oui le prince paraissait bien.
— Bien merci. Au fait tu n'es pas obligée de me vouvoyer.
— Je ne peux pas.
— Pourquoi ? demanda t'il, surpris.
— Vous êtes un ami du prince je vous dois autant de respect que lui.
Lily se mit à rire.
— Je ne suis même pas de la noblesse.
— Mais vous... vous êtes son ami, bafouilla t'elle.
— Il n'a pas le droit d'être ami avec un simple soldat ?
— C'est un prince, dit-elle, comme si cela justifiait sa pensée
— Tu ne devrais pas penser ça de lui.
Levy regarda Lily comme si elle ne le croyait toujours pas.
— C'est quelqu'un de bien même s'il peut-être froid, grognon, qu'il peut se montrer insensible et si on ignore le fait qu'il cherche toujours à mettre ses servantes dans son lit.
Levy rougit à ses mots et devint très mal à l'aise.
— Je voulais pas t'embarrasser.
— Ce n'est pas grave. Je vais vous laissez maintenant.
— Tu peux arrêter de me vouvoyer ?
— Je vais essayer.
— Passe une bonne journée.
— Merci.
Elle partit en souriant. On pouvait dire que Lily était quelqu'un de sympathique
Se remettant à frissonner, elle pressa le pas pour rentrer dans les quartiers du prince, au moins là bas la pièce était réchauffée.
Levy entra dans la suite du prince et le vit coucher, les yeux fermés et une main sur son front.
Il s'était endormi ? Aussitôt ?
— Peut-être qu'il a passé une mauvaise nuit.
Combien de temps allait-elle attendre pour qu'il se réveille ? Rester ainsi debout n'était pas son fort. Elle décida donc de se poser sur un de ses nombreux pouffes attendant son réveil.
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Il regarda attentivement le médecin qui venait de sortir des appartements de la reine puis se précipita vers elle.
— Tu es malade ?
Elle lui sourit en caressant ses cheveux.
— Non je ne suis pas malade au contraire. Dit moi tu voudrais avoir un petit frère ou une petite sœur ?
— J'ai déjà un petit frère.
La reine rit doucement.
— Oui c'est vrai. Espérons que tu aie une petite sœur alors.
— Pourquoi tu dis ça ?
— Je porte une vie en moi.
— Comment ça se fait ?
— Ce n'est rien de bien compliqué, tu comprendras quand tu seras plus grand.
— Si j'ai une petite sœur elle viendra quand ?
— Il faut encore quelques temps pour ça. Elle est encore toute petite.
La reine prit son fils dans ses bras mais l'empereur entra dans la pièce et demanda à son fils de les laisser.
La reine chuchota quelques mots à son fils avant qu'il ne sorte.
— Ne dis rien à ton père. Il ne sait encore rien. Je lui garde la surprise pour plus tard.
Le petit garçon de cinq ans sortit, laissant ses parents discuter.
Alors qu'il s'éloigna de la pièce, il entendit un haussement de voix.
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Gajeel ouvrit brusquement les yeux après se souvenir qui venait encore de revivre.
Il se leva, scruta la pièce et vit sa servante assise le regard dans le vide. Quand elle le remarqua, elle se leva automatiquement.
— J'ai dormi combien de temps ? demanda t'il.
— Vous avez dormi près de deux heures ou au plus.
Il souffla et passa une main sur son visage.
— Va dégager les rideaux.
Levy s'exécuta puis se tourna vers lui dès qu'elle termina sa tâche.
Il regarda attentivement les fenêtres et il avait l'air d'hésiter, un regard grave sur le visage.
— Ouvre toutes les fenêtres.
Se mettant sur la pointe des pieds pour pouvoir les ouvrir, elle se mit à la tâche et aperçut une vaste verdure au travers des fenêtres, on aurait dit un jardin.
Alors qu'elle posa ses mains sur la porte fenêtre pour l'ouvrir, la voix du prince perça.
— Tu peux laisser celle là.
Elle décida alors de s'éloigner quand il lui adressa à nouveau la parole après un soupir qu'elle entendit.
— Non, en fait va s'y ouvre.
Elle constata qu'il se forçait mais elle s'exécuta et ouvrit la grande fenêtre.
Un jardin, elle donnait à un jardin. Levy s'extasia devant la beauté des lieux qu'elle n'entendit pas le prince s'approcher.
Le prince souffla avant de s'avancer vers l'extérieur. Sa servante le suivit à la trace, jettant des regard par si et par là à la fois.
Sa chambre donnait à un jardin, elle qui adorait les verdures, les fleurs et tout.
— Je l'envie.
— Tu dis ?
— Non, non rien.
— Je t'ai entendu. Il y'a rien d'extraordinaire d'avoir un jardin.
— Vous dites ça parce que vous pouvez tout avoir.
Il s'arrêta et tourna son regard vers elle.
— Excusez-moi je ne voulais pas vous froisser.
Il se remit à marcher sans dire un mot.
Que ça faisait longtemps qu'il n'était pas revenu ici, gardant toujours ses fenêtres fermées pour ne même pas apercevoir ce lieu mais après le souvenir qu'il avait eu, il était venu.
Au moins il avait donné des instructions pour qu'on entretienne le jardin et c'était plutôt du bon travail.
Il faisait froid ce matin mais la température était plutôt bonne maintenant.
Levy vit une grande statue placée dans le jardin tout aussi recouvert et tout autour plusieurs servantes.
— Qu'est-ce qui se passe ? s'énerva Gajeel.
Il s'avança vers eux et les demanda de s'en aller. Quand les servantes s'éloignèrent, cela mit à découvert une grande femme.
Elle se retourna vers eux et Levy la détailla. Ses vêtements étaient soignés, ornés et parsemés de bijoux et elle afficha un sourire en remarquant Gajeel.
Était-ce la reine ? Peut-être que oui vu la quantité de servante et de garde qui était présent.
Alors c'était la mère de Gajeel ?
— Gajeel, tu t'es enfin décidé de revenir ici.
— Pourquoi vous êtes là ?
— Je m'assurais de l'entretien du jardin.
— J'ai déjà chargé des gens pour ça.
— Ça ne me dérange pas, j'aime bien m'occuper
Levy jeta un regard vers Gajeel, il n'avait pas l'air très satisfait.
— Ne touchez pas à cette statue, dit-il.
— Je m'assurais juste que...
— Pas la peine, coupa t'il furieux.
Levy sursauta on aurait dit qu'il était énervé.
La reine perdit son sourire.
— Montre moi un peu plus de respect, je comprends bien que tu ne veux pas que je sois ici mais je ne faisais rien de mal.
— Si vous voulez vous occuper il y'a celui de Rogue ou de l'empereur.
— Justement en parlant de l'empereur, tu t'es encore disputé avec lui hier.
Alors c'était avec son père que Gajeel s'était disputé, sut-elle enfin.
— Je ne pense pas que ça vous regarde.
Il n'avait pas l'air de s'entendre très bien avec sa mère. A moins que ça ne soit plutôt...
— Il s'agit de ton père, tu es le fils aîné et il serait très content si c'était toi qui...
— Ne faites pas comme si ça vous importait et de plus ça vous arrangerait bien si c'était Rogue qui prenait la couronne.
C'était bien ce qu'elle pensait, c'était la mère du prince Rogue et non celle du prince Gajeel.
— Si c'est ce que tu penses.
La reine partit avec toute sa délégation et Levy regarda Gajeel qui fixait attentivement la statue recouverte.
En effet l'empereur avait eu deux épouses, l'une d'entre elle était morte. Ce qui voulait dire qu'il s'agissait de la mère de Gajeel qui était morte.
Une lueur de tristesse passa dans les yeux de Levy. Elle fut attristée, pensant automatiquement à sa mère qui était tout ce qui représentait pour elle.
Levy passa les doigts sur la chaîne qu'elle portait et Gajeel retira le tissu qui recouvrait la statue.
Elle leva les yeux et découvrit une magnifique statue au trait d'une femme, très belle. tenant quelque chose dans ses bras, on dirait un bébé.
Levy jeta un coup d'œil vers Gajeel qui avait l'air perturbé.
— C'était votre mère n'est-ce pas ?
Il hocha imperceptiblement la tête qu'elle avait l'impression qu'il ne l'avait pas faite.
— Elle était très belle, dit-elle un peu hésitante.
Il ne répondit pas.
— Je n'aime plus revenir ici, déclara t'il, se dirigeant vers les sièges.
C'était un endroit isolé qui donnait une belle vue sur l'ensemble du jardin. Il s'assit et Levy se plaça debout près de lui.
— Assied toi.
— Vous êtes sur ? demanda t'elle, surprise.
— Puisque je le demande.
— Je ne peux pas.
— Pourquoi ça ?
— Je n'ai pas le droit de m'assoir avec vous, je ne suis que votre servante.
— Et ?
— Mais... Vous êtes...
— À moins que tu veuilles rester debout, coupa t'il.
Après quelques secondes, elle s'assit hésitante et pas à l'aise du tout.
— C'est trop bizarre, souffla t'elle.
— Ça t'étonne tant que je te demande de t'assoir avec moi ?
— Oui.
— Pourquoi ça ?
— Une servante assise avec un membre de la royauté. Et si on vous voyait ?
— Tu crois que je me soucie de ce qu'on pense de moi ?
— Peut-être pas mais...
— Tu n'as qu'à rester debout si tu veux.
Levy préféra se lever et le prince souffla longuement.
Elle jeta un nouveau coup d'œil à la statue de sa mère et redirigea son regard vers le prince voulant tellement lui poser des questions. Mais c'étaient des questions assez personnelles, il ne lui répondrait sûrement pas.
— Vous voudriez manger quelque chose ?
— Pas maintenant.
Elle le vit taper ses doigts sur la table, expirant et expirant doucement. On avait l'impression qu'il n'était pas très à l'aise d'être ici, comme s'il se faisait violence pour y rester.
— Vous allez bien ?
— Ça va, répondit-il trop brusquement pour être vrai.
Levy se dit que peut-être qu'il pensait à sa mère et que ce lieu était lié à elle.
Je n'aime plus revenir ici. Repensa t'elle ce qui confirma quelque peu son hypothèse.
Peut-être qu'il ne supportait pas ses souvenirs car la douleur était encore présent en lui.
Elle savait bien ce que l'on ressentait de perdre un parent mais contrairement à lui, elle s'accrochait à ses souvenirs les chérissant plus que tout. Si pour lui ces souvenirs le faisaient souffrir, les siens la faisaient se sentir mieux.
Il se leva et fit les cents pas. Il n'aimait pas être ici, ça le rappelait trop sa mère et se rappeler de cette dernière le faisait se souvenir de cette scène qui remontait il y'a plusieurs années déjà.
Levy le regarda faire peinée.
Pourquoi est-ce qu'il se forçait si ça le faisait souffrir ? S'il ne se sentait pas à l'aise il devrait peut-être s'en aller.
Mais qui était elle pour le raisonner ? Il ne l'écoutera sûrement pas. L'avis d'une simple servante ne pouvait pas compter de toute façon.
Mais prise d'une vive compassion, elle se rapprocha de lui.
— Prince Redfox, appella t'elle
— Quoi ? grinça t'il.
Sa voix était sec et coupante qu'elle en frémit et lui dit toute timide.
— Si vous ne vous sentez pas bien vous pouvez rentrer dans vos appartements, souffla tout bas.
Il ne daigna pas lui répondre et lui lança un regard froid qui la fit taire.
Le prince lui montra le dos mais elle vit ses poings se serrer. Elle le regarda longuement, attristée, ouvrant la bouche mais la referma par la suite.
Depuis quand il se montrait aussi faible ? Ça ne lui ressemblait pas. Mais de revenir ici lui donnait une sensation désagréable, à chaque fois le visage de sa mère associé à celui de son père et à ce jour lui revenait. Il voulait l'oublier, oublier ce jour.
Un moment donné, il sentit qu'on agrippa son bras.
— Vous n'avez pas l'air bien, vous devriez rentrer dans vos appartements, supplia t'elle.
Se rendant compte de son audace, elle lâcha subitement son bras.
— Excusez mon geste déplacé.
Alors qu'elle s'éloigna, il l'attira contre lui, rapprochant son visage du sien et caressa sa joue de sa main puis de la sienne.
Il déposa sa tête au creux de son cou, descendant sa main le long de son dos.
Levy se sentit frissonner s'adonnant à ce plaisir mais elle se reprit bien vite et se mit à protester.
Il délaissa sa joue et rapprocha sa main sur le coin de ses lèvres les yeux braqués dessus. Elle sentit son souffle contre son visage ce qui la fit retenir le sien attendant.
Il ne cessait de regarder ses lèvres avec envie et elle en rougit tellement qu'elle sentait ses joues chauffées. Il était si proche de ces deux bouts de chair les effleurants presque.
Levy bégaya, essayant de se reprendre de l'immobilité dont elle faisait preuve.
— Qu'est-ce qui vous prend ? Pour- Pourquoi vous agissez ainsi subitement ?
— Je ne sais pas, ça me détend.
Oui que ça le détendait. Au final il était sûrement addict de plaisir, de plaisir de chair.
Pourquoi avait-il fallu qu'elle pose sa main sur son bras ? Il l'avait attiré contre lui car il voulait sentir plus que ce contact volage.
Maintenant, là contre elle c'était bon et relaxant, un vrai plaisir de pouvoir descendre ses mains sur son corps qu'il voulait dépourvoir de vêtements.
Il lâcha un soupir plongeant dans son cou. Cette odeur femine, de femme qu'il respira fit monter en lui une vague de désir et il ferma les yeux imaginant l'odeur que dégagera leur deux corps unis.
La luxure il adorait ça. Et qu'il était difficile à satisfaire mais étrangement ces petites mains savaient électriser son corps.
Il voulait savoir, non goûter aux sensations qu'elle pourrait lui donner.
Il l'aurait, il finira par l'avoir, juste une question de jours.
Voyant qu'elle était en train de se débattre puisqu'il remontait doucement sa robe, il la lâcha.
Elle était toute rouge, bouche entrouverte et yeux voilés.
Il la voulait, oui il la voulait et il adorait les mettres dans cet état alors il la rapprocha encore de lui.
— Tu es très excitante comme ça. Je te trouble c'est ça ? J'ai l'impression d'entendre tes battements de cœur, sursurra t'il au creux de son oreille.
Levy baissa les yeux, effectivement elle respirait plus fort qu'à la normal et chaque petite parcelle de sa peau qu'il avait pu toucher la chamboulait.
Contre lui, elle avait pû sentir, non ressentir un désir immense émanant de lui.
La désirait-il tant que ça ?
Son cœur ne pût s'empêcher de taper fort dans sa poitrine. C'était la première fois qu'elle sentait réellement un homme lui désirer autant. Ça lui fit plaisir.
Était-ce mal d'en être flatté ?
— Tu comptes résister encore ? Je te sens chaude et crisper.
Il se sépara d'elle s'élançant vers ses appartements.
Elle resta un instant pénaude, essayant de se réveiller de ces étranges sensations nouvelles pour son innocente personne
Était-ce mal d'avoir apprécié ?
Elle se mordit l'intérieur de la joue.
D'avoir voulu ressentir plus ?
Levy secoua fermement la tête se trouvant absurde et idiote. Ce n'était que le deuxième jour et là voilà entrain de se laisser aller si vite, c'était vraiment faible de sa part.
Il regarda le jardin de l'intérieur et se retourna.
— Referme toutes les fenêtres.
Levy s'exécuta même si elle prit le temps d'admirer encore ce lieu splendide.
— Vous voulez quelque chose d'autre ?
— A manger. Demande à ce qu'on m'apporte à boire.
— Très bien.
Levy sortit pour se rendre dans la grande cuisine royal se disant qu'elle ne pourrait jamais s'y faire à toute l'animation qui y régnait.
— Il ne m'a pas dit ce qu'il voudrait manger, constata t'elle.
Devrait-elle prendre la même chose qu'hier ou devrait-elle changer de menu ? Mais si dans l'un de ses choix il se contrariait ? Elle souffla et choisit plutôt de varié. Il ne devrait pas être habitué à manger une même chose successivement et puis, il y'avait énormément de choix ici.
Elle se munit de ce dont elle avait besoin et demanda à ce que l'on apporte à boire au prince.
Quelques instants plus tard, elle monta avec le plateau qu'elle déposa sur son garde manger.
Il s'assit pour manger mais fronça les sourcils.
— Un problème ? demanda t'elle.
— Qui t'as demandé de me servir ça ?
— Personne. Je me suis dis que vous aimeriez peut-être. Je... J'ai mal fais ? Vous ne mangez pas ça ?
Levy s'approcha de lui pour se saisir du plateau.
— Excusez-moi je ne savais pas.
Elle récupéra le plateau pour aller en prendre un autre.
— Vous voulez manger quoi ?
— Non laisse ça.
— Comment ? Mais...
— Je ne t'ai pas dis que je ne mangeais pas. Laisse ça.
Sa servante déposa alors le plateau et se recula.
Gajeel se pinça les lèvres. C'était le plat que sa mère aimait lui faire. Il était encore petit mais il se souvenait bien de tout ce qui touchait à sa mère même si parfois il voulait oublier certains souvenirs.
Il se mit à manger quant à Levy, elle avait le regard dans le vide. car elle pensait à sa mère, elle voulait tellement être avec elle et souhaitait que le temps passe plus vite pour aller la rendre visite.
Elle ne vit pas le temps passé tant elle était prise dans ses pensées alors que prince avait fini de manger et était assis sur un siège en buvant tout en la regardant.
La santé de sa mère s'etait-elle améliorée ? Gin et sa femme avait-il reçu sa lettre ? Elle laissa échapper un soupir et elle constata enfin que le prince avait changé de place.
Il buvait et il lui proposa même un verre tout en se dirigeant vers elle.
— Non merci. Je ne bois pas d'alcool.
— Je vais pas te saouler.
— Je ne tiens pas l'alcool donc je me tiens d'en prendre en plus je suis en service.
Il haussa les épaules et retourna s'assoir cette fois-ci sur le bord de son lit.
Levy se mit à le détailler, surtout son visage, ses traits.
Il était très séduisant.
Elle baissa le regard les joues colorées. Pourquoi est-ce qu'elle pensait à ça maintenant ?
Elle releva le visage par la suite et se demanda quel âge il pouvait avoir. Bien que son regard soit strict il avait l'air plutôt jeune. Il était sans doute dans la vingtaine.
— Je peux savoir pourquoi tu me dévisages depuis tout à l'heure ?
Elle sursauta prise sur le fait alors qu'elle ne faisait que le détailler et rougit voyant son sourire plein d'imagination s'élargir.
— Ce... Ce n'est pas ce que vous pensez, je me posais juste une question.
— Laquelle ?
— Elle est indiscrète. N'y prêtez pas attention.
Ce n'était sûrement pas de son avis puisqu'il déposa le verre et se dirigea vers elle.
Elle recula quand il approcha, il n'allait pas encore faire ça ?
— Je te fais peur maintenant ?
— Non ce n'est pas ça. Ne me prenez pas dans vos bras.
— Pourquoi ça ? J'aime bien quand tu es près de moi, dit-il, un sourire en coin.
Il avança et la coinça contre un murs, posant ses mains de chaque côté de son visage et il pencha le visage vers elle.
— Comme ça c'est mieux ?
— Vous... Vous êtes trop près, réussit-elle à articuler, malgré le trouble qu'elle ressentait.
Il sourit encore plus et descendit son visage dans son cou et instinctivement elle ferma les yeux, tournant sa face de côté quand son souffle lui brûla la peau.
Elle avait l'impression de retenir sa respiration quand il posa sa bouche sur son épaule.
Lentement, très lentement il lui couvrit de baiser et elle finit par lâcher un soupir de plaisir retenu.
Elle le sentit sourire contre son épaule suite à sa réaction et elle rougit de gêne.
— Arrêtez, minauda t'elle.
— Vraiment ? Pourtant j'ai l'impression que tu aimes bien.
Levy se mit à bégayer ne sachant quoi répondre ce qui l'amusa.
Il pressa ses lèvres contre sa joue et elle rougit encore plus sentant son cœur s'accélér.
— Dit moi, tu voulais savoir quoi ?
— Non ce... Ce n'est pas important, réussit-elle à dire, malgré le trouble qu'il exerçait de plus en plus sur elle.
Il descendit alors ses lèvres sur elle, son corps s'échauffa à cela et son cœur tapa plus fort.
— Je me demandais quel âge vous avez, lâcha t'elle en respirant bruyamment.
Il arrêta ses gestes et se mit à la regarder arquant un sourcil.
— Et pourquoi tu veux savoir ?
— Simple curiosité, je vous en prie éloignez-vous de moi.
— Et si je veux pas ?
— Gajeel laisse là.
Levy ouvrit enfin les yeux en reconnaissant cette voix.
Gajeel s'éloigna et lui tourna le dos pendant qu'elle était toujours contre le mur.
— Me regarde pas comme ça. On s'amusait juste.
— S'amuser ? Regarde ce que tu lui fais.
Il se tourna vers elle et vit quelle était complètement rouge et haletante, le regard perdu et déstabilisée.
Il apprécia la vue et le désir monta encore plus en lui.
Gajeel fit un pas vers elle pour l'avoir contre lui mais Lily l'arrêta.
— Ne la touche pas.
— C'est bon, dit-il, s'éloignant complètement.
Heureusement qu'il écouta son ami et Levy leva les yeux vers Lily pour le remercier du regard.
— Je peux savoir ce qui te prends ?
— Je la laisserai tranquille quand elle me donnera ce que je veux.
— Tu n'as pas à lui forcer.
— Qui t'as dit que je la forçais ?
Levy ferma les yeux posant une main sur son cœur.
Il ne la forçait pas, mais il voulait la faire craquer. Il lui avait dit qu'il lui donnera l'envie et il était en train de réussir. Combien de temps allait-elle supporter tout ça ? Si ça continuait ainsi elle allait céder.
Lily se mit à sermonner Gajeel qui n'était pas du tout de son avis.
— Dit moi plutôt ce qui t'amène. coupa t'il court au bavardage de son ami.
— Une urgence au royaume du Nord.
— On n'avait pas envoyé des soldats sur place ?
— Ils sont tous morts.
Levy fit un hoquet de surprise. Il y'avait un problème dans le royaume du Nord ?
Gajeel ne réagit pas à l'annonce de Lily ou bien était-il simplement habitué à recevoir ce genre de nouvelle.
Comme elle avait compris la dernière fois, c'était lui qui était à la tête de l'armée impériale.
— C'est quoi le problème ?
— Ils ont pris en otage des civils, le roi demande de l'aide car ses soldats son incapable d'arrêter l'avancé de l'ennemi sur leur terre. On aura besoin que tu viennes gérer la situation.
— Pourquoi pas toi ?
— Gajeel c'est beaucoup plus complexe et puis tu es leur prince. Faudrait que tu négocies.
— Et pourquoi on m'annonce ça que maintenant ?
— Le roi vient d'envoyer la demande d'aide.
— Tu viens avec moi. Charge d'autres personnes pour les entraînements.
— J'ai déjà tout préparé on attend plus que ton départ.
Une chose en était sûr, il pouvait toujours compter sur le travail de qualité de Lily, prenant bien en main son grade de bras droit du prince.
— Et moi je fais quoi ? demanda Levy.
Les deux hommes lui prêtèrent enfin attention.
— Oh toi tu restes ici, faudrait pas abîmer ce joli corps, répondit le prince ce que la fit légèrement rougir.
Lily leva les yeux au ciel.
— Gajeel c'est pas le moment. On doit y aller.
Levy décida tout de même de les accompagner jusqu'à leur point de départ.
Hors de la bâtisse se trouvaient des soldats qui accostèrent le prince et on lui remit un cheval bien différent et plus imposant que ceux des autres.
Alors que Lily prit la tête du groupe, Gajeel se dirigea vers eux.
— Faites attention à vous, dit Levy.
Il sourit et se rapprocha d'elle pour lui murmurer.
— J'ai vingt-et-un an.
Étonnamment, ça la fit rougir. Pourquoi cela alors que ce n'était pas la première fois qu'il lui murmurait à l'oreille ? Peut-être parce qu'il l'avait fait devant tout ce monde.
Il s'en alla par la suite en grimpant sur son cheval.
* * * * *
Le lendemain, Levy était assise dans sa chambre les pieds repliés contre elle, serrant fermement la lettre qu'elle avait reçu ce midi.
Monsieur Gin avait répondu, lui disant que sa mère s'était réveillée mais pas longtemps et l'avait demandé. Elle ne pouvait même pas être près de sa mère à cet instant, ça lui faisait mal.
La jeune fille rédigea une réponse, disant qu'elle viendra les voir aussi vite qu'elle le pourra.
La bleutée sortit et alla faire réceptionner la lettre puis revint quelques temps plus tard dans sa chambre.
Elle s'ennuyait à mourir mais elle n'avait pas trop envie de s'aventurer hors de sa chambre. Si seulement elle avait un livre à porter de main.
Elle se coucha dans son lit en regardant le plafond et se mit à chanter une berceuse, une vielle berceuse que sa mère avait l'habitude de lui chanter quand elle était toute petite. Surtout quand elle venait de perdre son père et qu'elle refusait de dormir.
Elle devait avoir entre huit ou neuf ans, rit-elle. Sa mère lui chantait une berceuse à cet âge mais ça l'apaisait vraiment.
Levy laissa échapper l'air de sa bouche et enroula autour de son doigt la chaîne qu'elle portait. Doucement elle ferma les yeux et une image prit forme.
— Prince Redfox...
C'était ainsi mieux comme il était absent et elle n'aura donc pas à subir ses assauts incessants à son égard.
Pourquoi pensait-elle à lui aussi subitement ? Et pas que, lui était revenue en mémoire ses lèvres dans son cou, sur sa joue, sa main descendant dans son dos.
Elle posa automatiquement une main sur sa lèvre, se souvenant du goût effleuré de ceux de Gajeel sur les siennes mais elle poussa un cri de frustration. Malgré son absence il réussissait à la tourmenter. Si c'était ce qu'il voulait c'était réussi.
La jeune servante se demanda quand-même si tout se passait bien pour eux.
Elle se retourna dans son lit cherchant au moins à trouver le sommeil pour laisser passer le temps et elle réussit à s'en dormir bien qu'avec peine.
Un bruit lointain ou peut-être tout proche perça dans ses oreilles, se faisant incessant et sifflant dans ses oreilles.
Elle ouvrit doucement les yeux et elle ne vit que la pièce sombre dans laquelle elle se trouvait.
La nuit était déjà tombée ?
Levy cligna plusieurs fois les yeux et entendit à nouveau un coup, on cognait à la porte.
— Levy tu es là ? C'est Lucy.
— Je... Je suis là, dit-elle, peinant à ouvrir la bouche.
Elle se leva péniblement et alla ouvrir, Lucy lui parla immédiatement.
— Enfin tu ouvres. J'ai bien cru que tu n'étais pas là et je me demandais bien où tu pouvais être puisque le prince est absent.
— Je dormais.
— Désolée je t'ai réveillé, s'excusa t'elle sincèrement.
— C'est pas grave.
— Pourquoi tu aimes rester dans ta chambre ? Tu peux passer du temps avec nous.
— Je n'ai pas trop la tête à me divertir.
Levy pensa automatiquement à sa mère.
— Même si je m'ennuie vraiment. Lucy est-ce qu'il y'a la possibilité de se procurer un livre ? J'aimerais lire.
— Il y'a une bibliothèque dans le palais mais en tant que simple servante on n'a pas le droit de s'y rendre. C'est réservé aux ''nobles'', fit Lucy avec dédain.
— Je vois. Dommage.
Lucy se mit à rougir d'un coup.
— Un problème ? demanda Levy.
— Et bien si ça t'intéresse je... Et bien j'écris parfois.
— Vraiment ? Je peux les lires ? Enfin si tu veux.
— Oui mais ce n'est pas très intéressant.
— Ne dis pas ça. Je suis sûr qu'ils sont bien.
Levy sourit et Lucy l'invita donc dans sa chambre. La blonde fouilla dans celle-ci et sortit une pile de feuilles réunit.
— Personne ne les a jamais lu.
— J'ai l'honneur d'être là première, se sentit-elle fière.
Elles s'assirent tout les deux dans le lit et Levy souffla.
— Qu'est-ce qu'il y'a ?
— Peut-être j'aurais dû demander l'autorisation au prince d'aller faire une visite puisqu'il est absent à ce moment, ça aurait été opportun. Ma mère me manque.
— Il n'aurait pas accepter.
— Pourquoi ? s'étonna t'elle.
— Il n'est pas du genre à donner des autorisations de sortie à ses servantes. Il ne les garde jamais longtemps alors il juge bon de ne pas le faire.
— Mais non... Je ne peux pas attendre à ce qu'il décide de me renvoyer pour aller voir ma mère.
Levy se mit à paniquer, pourquoi ce prince était aussi difficile ? Il ne lui rendait pas les chose facile.
— Ma mère est malade.
— Tu pourrais toujours essayer de lui demander.
— Pourquoi il fallait que je tombe sur lui ?
Levy se laissa tomber sur le lit accablée par tout ce qu'elle vivait et Lucy se désola pour elle.
— Le prince Rogue est comment avec toi ? demanda Levy.
— Il n'est pas très bavard mais il est très respectueux, je ne vis pas de situation compliquée avec lui. J'ai droit à un jour de visite toute les deux semaines et je vais voir ma famille.
— Je suis ravie pour toi.
— Le prince Gajeel à toujours des intentions autres envers toi ?
Levy hocha la tête en rougissant légèrement, se rappellant de ses gestes envers elle.
— Il ne rate pas une occasion pour me faire clairement comprendre qu'il a... très envie de moi si je peux dire comme ça, souffla t'elle lointaine.
— Et toi ?
Levy laissa un moment de silence avant de répondre.
— Je n'ai pas envie de céder mais il est...
Attirant.
Séduisant.
D'une senteur mâle presque étouffante.
Et d'une élégance sauvage.
Elle enfouit son visage dans l'oreiller de Lucy.
— J'ai l'impression que je vais craquer s'il continue ainsi.
La réaction de Lucy la surpris car elle s'était mise à rire doucement.
— Il est séduisant c'est un fait, s'exclama Lucy.
— Arrête, ce n'est pas drôle.
— Certes mais un homme pareil c'est sans doute difficile de résister.
— Il dit qu'il me désire et... Je crois que ça me fait plaisir c'est la première fois qu'un homme me regarde, souffla t'elle honteuse.
— Ils sont tous aveugle, tu es magnifique.
Levy rit aussi.
— Qui aurait pû s'intéresser à moi dans le petit village que je vis ?
— Mais ici le prince Gajeel Redfox. Tu imagines le plaisir qu'il pourrait donner, sursurra t'elle.
Levy rougit encore plus, sentant ses joues chauffées.
— Arrête.
Lucy rit de nouveau.
— C'est bon j'arrête. Surtout ne fait rien si tu n'es pas d'accord c'est le plus important.
Elle resta quelques instants causer avec Lucy avant de retourner dans sa chambre mais puisqu'elle avait déjà dormi, elle n'avait pas sommeil et se mit donc à commencer à lire les recueils de Lucy.
C'était ce qu'elle aimait le plus, se replier ainsi dans un coin, les yeux dans un ouvrage et la lumière qui émanait de la bougie danser devant ses yeux.
Deux jours étaient ainsi passés et le prince n'était toujours pas rentrés.
Levy s'occupait en lisant le recueil de Lucy qui était très intéressant et elle adorait l'intrigue qu'elle avait faite mais quand elle fermait les yeux, l'image du prince lui venait en esprit. C'était pareil à chaque fois et ça la surprenait.
La bleutée plaqua ses mains sur son visage. Peut-être ça lui arrivait parce qu'elle le trouvait attirant et séduisant.
Elle secoua fermement la tête s'interdisant de poser un regard sur lui.
— C'est un prince Levy, ressaisit toi, se résonna t'elle.
Alors qu'elle s'apprêta à reprendre sa lecture là où elle s'était arrêtée, on toqua à la porte. Elle alla ouvrir se bien demandant qui s'était puisqu'il y'avait que Lucy qui venait dans sa chambre et elle était encore en service à cette heure.
La jeune fille ouvrit la porte et découvrit deux gardes droit comme un piquet.
— Le prince Gajeel demande à ce que vous montez dans ses appartements.
Son cœur rata un battement à l'entente du nom du prince. Elle ne s'était pas préparée à ce qu'il rentre ces jours-ci.
Levy hocha la tête et referma la porte pour se vêtir de ses vêtements de servante.
Elle se dirigea vers les quartiers princiers se demandant si tout c'était bien passé et si l'ordre régnait à nouveau au royaume du Nord.
Elle passa les gardes et pénétra dans ses appartements et ne tarda pas à l'apercevoir vu qu'il était devant son lit en train de se dévêtir.
— Bonsoir prince Redfox.
Elle ne s'attenda pas à une réponse, comme d'habitude.
— Un bain, dit-il tout court.
Comprenant qu'il avait besoin d'un bain, elle partit préparer le bassin et le fit plus chaud que la dernière fois supposant qu'après le travail qu'il avait abattu il avait besoin de se relaxer.
Elle suivit des pas mais ne leva pas les yeux, sachant que c'était lui et qu'il était sûrement nu. Elle garda son regard vers le bassin et il s'y glissa à l'intérieur.
Gajeel ferma les yeux à la chaleur qui se dégagea de l'eau. Elle savait penser à ce qu'il fallait au moins, pensa t'il satisfait.
Posant ses mains sur son bassin, Levy se demanda si comme la dernière fois il vaudrait son aide bien qu'inutile.
— T'attends quoi ?
Il coupa court à sa réflexion répondant inconsciemment à sa question.
Elle plongea ses pieds dans le grand bassin et glissa ses mains dans ses dos. Il arqua son dos et rejetta la tête en arrière.
— Hmm...
Cette sensation l'avait manqué, mais bien vite il ne ressentit rien de plus alors, il se retourna brusquement, manquant de faire tomber Levy.
— Tu ne t'appliques pas. J'ai une meilleure idée.
Avant qu'elle ne puisse demander laquelle, il l'avait tiré dans le bassin la faisant lâcher un cri de surprise.
Toute vêtue, elle était dans l'eau avec lui et ses vêtements commença à lui coller à la peau.
Gajeel avança et l'a prit contre lui collant son visage à sa joue pour lui murmurer.
— Trois jours c'est long. Je préfère quand tu es proches de moi.
Elle ne pût ouvrit sa bouche qu'elle sentit la main du prince dans son dos lâchant le nœud qui retenait son vêtement et elle s'éloigna donc brusquement de lui.
— Qu'est-ce que vous faites ?
— Ça doit vraiment te gêner tout ses tissus. Enlève les.
— Mais... Non je... Ça ne me gêne pas.
— Tu discutes mes ordres ?
Elle se pinça la lèvre inférieure.
— Je ne peux pas me déshabiller devant vous.
— Je te verrai nu de toute façon. Alors maintenant ou plus tard qu'est-ce que ça change ?
Levy écarquilla les yeux. Il était clairement en train de lui dire qu'il finira par coucher avec elle comme si c'était une évidence.
Son air ahuri fit sourire Gajeel.
— Déshabille toi, ordonna t'il.
Mais réticente, Levy se mit à reculer jusqu'à buter contre les parois du bassin secouant fermement la tête pour lui dire qu'elle ne pouvait pas.
Il se retrouva à son niveau et prit son menton entre ses mains pour plonger ses yeux rubis dans ceux de Levy.
— J'ai envie de te voir.
Gajeel la retourna dans un geste vif et colla son dos à son torse puis plongea sa main dans l'eau pour la poser sur la cuisse de sa jeune servante l'occasionnant un sursaut.
Sa paume était froide pourtant le bain dégageait une chaleur considérable.
Il glissa sa main vers l'intérieur de son vêtement et Levy tenta vainement à se restreindre de lui mais son espace était réduit.
— Tu es ma servante, je peux te faire ce que je veux.
— Vous aviez dit que...
— Je sais ce que j'ai dis, coupa t'il. Alors tu retires tes vêtements ou je le fais moi même.
Le cœur de Levy tambourina dans sa poitrine sentant la main de Gajeel glisser sur sa cuisse, son dos contre son torse et elle avait aussi la vive impression que son bassin était collé au sien.
Son corps chauffa, pas à cause de l'eau mais à cause du corps du prince trop collé au sien. Elle sentait de plus en plus ses joues se teinter et sa bouche lâcher des sons de soupir ne se contrôlant plus.
— J'attends.
— Je... Je vais les enlever, lâcha t'elle momentanément.
Le prince sourit.
— Je vais t'aider.
— Mais... Mais... s'il vous plaît je...
Levy ne termina pas sa phrase, le prince était décidé.
Il délaissa sa cuisse pour porter sa main sur son épaule et fit glisser le manche de son vêtement ensuite il déposa un baiser humide sur son épaule et elle frisonna à ce contact.
Il fit glisser l'autre manche et déposa aussi un autre baiser et même réaction.
Main tremblante, elle décida donc de retirer ses vêtements mais le prince lui dicta de laisser.
— J'ai déjà eu ce que je voulais, lui murmura t'il avant de s'éloigner.
Voir comment son corps réagissait au sien, de savoir à quel point il avait une emprise sur elle.
Elle se retourna, le haut de sa poitrine à découvert puisque ses manches était abaissés. Le prince avait une vu prenante dessus et elle plongea dans le bassin ne laissant qu'apercevoir sa tête.
— Toutes les vierges sont aussi pudique que toi ?
Elle ne répondit pas et se contenta de rougir.
Il sortit du bain quelques instants plus tard et Levy se rendit horriblement compte qu'elle n'avait pas de vêtements de rechange à proximité.
— Sort de là.
— Mes vêtements, dit-elle simplement.
Il haussa un sourcil et sortit de la pièce.
Levy sortit de bain à son tour et profita de l'absence du prince pour retirer ses vêtements et les dépourvoir d'eau. C'était fichu d'avance, elle ne pouvait plus les remettre si non elle attrapera froid mais c'était soit ça, soit se pavaner nu devant le prince et ça hors de question.
Ou pouvait-elle toujours demander au prince qu'on lui fasse parvenir des vêtements mais là elle devait l'appeler. Comment faire ? C'était à lui de l'appeler et non l'inverse et de surcroît si c'était pour lui demander quelque chose.
Elle souffla et replongea dans le bain si non elle risquera d'attraper froid à l'air libre sans vêtements.
Le prince ne pouvait pas la laisser comme ça, c'était de sa faute, s'énerva t'elle.
Alors qu'elle était en train de proférer toutes sortes de chose contre le prince, elle le vit entrer avec des vêtements en main.
— J'ai fais venir ça pour toi. Portes les.
— Merci.
S'attendant qu'il la laisse se vêtir, il s'adossa contre les parois du mur.
— Vous pouvez me laisser ?
— Je suis bien là.
— Je dois m'habiller. Vous pouvez vous retourner alors ?
Il s'exécuta alors qu'elle s'était attendu à un refus mais bon ça l'arrangeait.
Elle sortit alors de l'eau et prit les vêtements qu'il avait déposé et elle s'assura qu'il avait bien le dos retourner pour enfiler ses vêtements.
Levy était très mal à l'aise de se savoir nu en sa présence. C'était si gênant. Et s'il se retournait pendant qu'elle s'habillait ? Ça ne sera pas surprenant venant de sa part.
La bleutée le tourna le dos à son tour, ne voulant pas s'habiller en le regardant. Mais peut-être qu'elle aurait mieux fait de le faire, car alors qu'elle voulait faire son nœud, elle sentit deux bras la saisir.
— Laisse moi faire.
— Vous vous êtes retourner ! sursauta t'elle.
— Je pouvais pas rater ça.
Il se baissa à son niveau pour lui murmurer.
— Joli derrière, j'aimerais bien savoir ce que ça vaut au lit.
Elle rougit violemment une tonne d'image passant dans sa tête et elle mit une main sur son visage honteuse d'avoir y songer.
— Vous ne pensez qu'à ça.
— C'est un très bon divertissement.
— Pour vous.
Il sortit sans répliquer et elle le suivit.
— Tout s'est bien passé au Nord ? demanda Levy, alors qu'il s'allongea dans le lit.
— La situation est sous contrôle.
— Vous êtes épuisé ?
— Exact.
— Vous voulez quelque chose ?
— Non. Revient demain en soirée.
— Passez une bonne nuit alors.
Levy sortit de la chambre un peu tristement ? Elle ne savait pas mais ce qui c'était passé dans le bain ne lui quittait plus l'esprit.
Tu imagines le plaisir qu'il pourrait donner.
Son cœur se mit à s'affoler.
— Qu'est-ce qui m'arrive ? Je dois oublier ça. Il veut juste se divertir, murmura t'elle.
Elle sortit rapidement, comme si le fait d'être dans la même pièce que lui allait l'influencer.
Gajeel releva la tête et étira un sourire.
— Demain tu seras à moi, dit-il confiant.
Il ne s'agissait qu'une question de jours et le temps imparti était terminé.
Levy se dirigea vers le bâtiment des employées et rencontra Lucy en chemin.
— Lucy ! appela t'elle.
— Ah Levy tu as terminé aussi. Le prince est rentré n'est-ce pas ?
— Oui il voulait juste que je lui fasse un bain.
Levy se jeta dans les bras de cette dernière.
— C'est si difficile.
— De quoi tu parles ? Mais tu es humide ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Et bien j'ai pris un bain forcé avec le prince.
— Pardon ? Et il ne t'a rien fait ?
— Non mais il fait tout pour me déstabiliser.
— Je vois. Vient on rentre et si tu veux parler je suis là.
Levy sourit. Elle était ravie d'avoir au moins quelqu'un à qui parler.
..........
Vos avis ?
7 janvier
Marie
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