E

Sa nuit fut longue, très longue. A son réveil elle regarda sa main droite, celle avec laquelle elle avait giflé le prince.

Il l'avait quand même mérité pour l'avoir manqué de respect, mais il sera sans doute en colère de plus qu'il l'avait appelé hier et elle n'était pas partie.

Elle glissa ses mains moites sur ses vêtements avant d'entrer dans la chambre du prince.

Des mains froides se posèrent sur ses hanche et on lui retourna brusquement, lui faisant lâcher un petit cri.

Levy tomba nez à nez avec le prince qui lui jeta un regard troublé.

Il venait de prendre un bain, il était humide.

Gajeel parcoura le corps de sa servante avant d'ancrer ses yeux rubis dans les siens.

Son regard s'adoucit et brilla d'une lueur que Levy n'avait jamais vu dans ses yeux et son cœur ne pût s'empêcher de battre.

Mais elle tourna la tête, embarrasser.

- Veuillez m'excuser pour mon geste déplacé d'hier, je n'aurais pas dû vous...

- Levy, soupira t'il.

Elle écarquilla les yeux quand il posa ses lèvres sur les siennes, commençant à l'embrasser langoureusement, glissant sa main humide sur sa joue.

Levy poussa un soupir et posa ses mains sur son torse libre de vêtement.

Elle répondit au baiser malgré que ses gestes étaient maladroits et incertains.

Il n'avait pas l'air de s'en soucier puisqu'il continua l'échange en la guidant, glissant sa main sur son dos en la rapprochant plus à lui.

La jeune servante se sentit étourdie sous les lèvres froides du prince.

Tout en l'embrassant, il la porta dans ses bras et se dirigea vers son lit pour la déposer à l'intérieur.

Le souffle court, il s'éloigna enfin d'elle la laissant rouge.

Les yeux du prince étaient toujours braqués sur ses lèvres.

Bon sang qu'elles étaient bonnes et douces.

Le cœur de Levy battait fort. Il ne l'avait jamais embrassé depuis qu'ils couchaient ensemble et elle ne s'était plus attendu à ce qu'il le fasse.

C'était son premier baiser en plus. Il était le premier en tout genre pour elle.

- Vous m'avez tout prit, souffla t'elle.

Gajeel glissa son pouce sur ses lèvres qu'il ne tardera pas à goûter à nouveau.

- Je veux tout de toi.

Et son amour à elle, est-ce qu'il en voulait aussi ?

- Pourquoi tu n'es pas venue hier ? Je t'ai attendu.

- Si c'est juste pour du sexe vous pouvez vous satisfaire avec une autre.

- C'est toi que je veux.

- Mais seulement pour coucher avec moi. Je ne sers qu'à ça pour vous, souffla t'elle, blessée.

Elle se dégagea de son emprise pour sortir du lit mais il saisit sa main.

- Reste.

- Vous voulez juste m'utiliser. Je ne suis pas qu'un objet de plaisir. J'ai des sentiments.

Le regard blessé qu'il lut dans ses yeux le fit atrocement mal au cœur.

Pourquoi le son si triste de sa voix l'affectait ? Sa poitrine le faisait mal. Qu'est-ce qu'il avait ?

Elle regarda Gajeel dans les yeux et elle vit son regard changer bien qu'elle n'arriva pas à déchiffrer ce qu'elle voyait à travers ou si, mais c'était si rare de sa part de ressentir un tel sentiment.

Gajeel la fit coucher dans le lit et il essaya de lui dire quelque chose mais il avait l'air d'hésiter.

- Pour hier, je n'aurais pas dû te dire ça. Je suis désolé, reussit-il à dire enfin.

Quand il l'avait vu avec Rogue, il ne savait pas ce qui s'était passé dans son cœur. Il n'avait pas pu supporter de la voir avec un autre homme. Pleins d'idées s'étaient ainsi formées dans sa tête.

Levy hocha la tête.

Elle était faible, trop faible.

Il suffisait qu'il s'excuse pour qu'elle flanche.

Il sourit et se remit à l'embrasser.

C'était déroutant, elle aimait bien.

Lui il n'avait qu'un simple tissu qui recouvrait ses reins et il se mit à la dévêtir.

Elle remarquait bien qu'ils étaient dans son lit et elle lui jeta un regard perdu.

Il ne l'avait jamais prise dans son lit sauf lors de sa première fois avec lui.

Pourquoi maintenant il voulait le refaire ?

Les lèvres du prince descendirent sur son corps tout en la déshabillant, il prenait son temps.

Il s'attarda sur son corps, la regardant parfois en souriant avant de lui re-embrasser.

Il goûtait à chaque parcelle de sa peau, avec douceur.

C'était comme s'il voulait se concentrer sur le plaisir qu'il lui procurait.

Il ne lachait plus ses lèvres et ne perdait aucune occasion pour lui murmurer des mots.

Le cœur de Levy s'emballait.

Elle ne savait pas ce qu'il avait aujourd'hui mais elle aimait bien, elle se sentait aimer ainsi.

Elle entoura ses mains autour de son cou voulant profiter du baiser au maximum et il descendit sa langue jusqu'à sa poitrine.

- Levy...

Un long frisson lui parcoura le corps.

Il murmurait son nom maintenant ?

Elle comprenait pourquoi il aimait tant qu'elle murmure le sien, c'était quelque chose d'envoûtant.

Elle ferma les yeux en tournant sa face de côté.

C'était un plaisir de voir à quel point il prenait soin de son corps.

Ça lui donnait envie de le sentir.

Comme s'il ressentait son désir, il l'a pénétra d'un coup sans la faire attendre comme il en avait l'habitude.

Il se mit à se mouvoir en elle tout en l'embrassant.

C'était une autre dimension de sentir ses lèvres, comme elle les avait toujours convoité.

Il glissa son pouce sur ses lèvres gonflées de plaisir avant de les capturer à nouveau.

Les soupirs qu'elle laissaient échapper contre sa bouche étaient fascinant.

Il adorait ça, il adorait tout ce qui venait d'elle c'est pourquoi il ne se privait pas de l'avoir.

Mais pas comme d'habitude, cette fois-ci il faisait la différence.

Elle glissa ses petites mains sur son corps pendant qu'il poussait en elle.

Et lui, il prit possession de son corps avec tendresse et douceur, un peu brusque mais excitant.

Après plusieurs échanges, prise d'une vive envie, Levy l'attira vers elle pour l'embrasser pendant qu'il se vida une nouvelle fois imprudemment en elle.

Allongé à ses côtés, il reprenait son souffle.

Levy préféra s'extirper du lit. Il n'avait plus besoin d'elle, elle pouvait disposer comme d'habitude.

Elle mit un pied au sol quand elle se sentit tirer en arrière.

- Où est-ce que tu vas ?

- Vous n'avez plus besoin de moi, je peux m'en aller.

- Reste.

Levy le jeta un regard perdue, depuis quand il voulait qu'elle reste avec lui après avoir couché ensemble ?

Il était étrange aujourd'hui.

Voyant qu'elle ne réagissait pas, il l'attira totalement vers lui la serant dans ses bras.

- Reste avec moi.

Elle sentit son souffle se perdre dans son cou, et elle s'adonna à cette chaleur qu'elle avait toujours voulut sentir après leur moment d'intimité.

Ça pourrait toujours changer.

Son cœur se mit à s'affoler pleine d'espoir.

Se pourrait-il que le prince commence à nourrir des sentiments pour elle ?

Elle voulait tellement que se soit le cas.

Gajeel lui caressa le dos se remémorant la conversation qu'il avait eu hier avec Lily.

Il était venu peu de temps après que Levy se soit en aller le trouvant dans tous ses états.

Il avait expliqué ce qui c'était passé et Lily c'était tout simplement moquer de lui qu'il était jaloux.

Non il n'était pas jaloux.

Ou peut-être si.

Il avait bien mérité cette gifle.

Mais il n'avait pas supporter de les voir ensemble alors qu'ils n'avaient rien fait de mal. Ils étaient juste en train causer.

Elle l'avait déjà, pourquoi regardera t'elle un autre ?

Non, il n'était à personne, il couchait juste ensemble rien de plus jusqu'à ce qu'il allait se lasser d'elle.

Bon sang, le pire c'est qu'il ne voulait pas se défaire de son corps, de sa chaleur, de l'intensité de son regard. D'elle tout court.

Dans ses bras il se sentait bien, moins seul, moins perdu, moins triste.

Loin d'elle il se sentait vide.

C'était la première fois qu'il ressentait ça.

Il pouvait coucher autant de fois qu'il voulait avec elle mais ça ne changeait rien.

C'était comme s'il manquait quelque chose en lui pour qu'il soit totalement satisfait.

Quoi ? Il ne savait pas alors il se contentait de coucher avec elle.

Bien qu'il voulait savoir ce qui manquait tant à son coeur, il avait enfin trouver la fille qui comblait tous ces désirs.

Alors pourquoi ce sentiment d'insatisfaction ?

Gajeel déposa ses lèvres sur ceux de Levy qui dormait déjà dans ses bras.

- Je sais pas ce qui me manque mais j'ai besoin de ta présence, souffla t'il.

* * * * *

Levy écrivit des lettres, c'était devenu son quotidien bien qu'elle n'envoyait pas certaines puisqu'ils n'étaient pas destiné à Gin.

Elle se libérait juste le cœur de cet amour à sens unique qui n'aurait jamais dû naître.

Elle avait eu tord d'espérer.

Il avait juste besoin de son corps et il s'en servait quand il en avait envie.

Elle voulait qu'il arrête, elle n'en pouvait plus.

Mais à chaque fois qu'elle voulait le repousser, il suffisait qu'il l'embrasse pour que son amour prenne le dessus.

Qu'il murmure son nom pour qu'elle se dise qu'elle pouvait le supporter.

Qu'il la caresse pour qu'elle se dise que ça finira par changer.

Qu'il finira par prendre conscience que ça la blessait.

Mais rien ça lui faisait mal, il lui faisait mal.

Elle pleurait chaque nuit de cet amour qui la blessait, qui la rendait faible, incapable de le repousser.

Cet amour la tuait tout doucement.

Lucy ne pouvait qu'assiter à sa tristesse essayant tant bien que mal de lui convaincre de parler au prince.

Elle avait décidé de ne plus aller voir sa mère de peur de craquer.

C'était décidé, elle passera sa dernière semaine ici et elle s'en ira.

Loin de lui.

Loin de cet amour.

Gin ne refusera pas de les garder quelques temps avant qu'elles ne repartent dans leur village.

Elle finit d'écrire une nouvelle lettre qu'elle rangea parmis les autres.

Parfois elle pouvait les écrires dans les appartements du prince quand il était occupé.

Elle finit de se préparer et prit le chemin pour aller... Subir son sort ?

Peut-être, elle n'était qu'un corps de plaisir pour lui.

Mais arrivée, il était absent.

Elle patienta, peut-être qu'il était sorti un instant.

Mais le temps passa et il ne revenait pas.

La jeune fille décida d'aller regarder au camp d'entraînement pour voir s'il y était. Mais il y'avait que Lily et elle alla à sa rencontre.

- Bonjour Lily.

- Bonjour. Qu'est-ce qui t'amènes ?

- Je cherchais le prince, il n'est pas dans ses appartements.

- Il est absent aujourd'hui.

Une tristesse passa dans les yeux de Levy. Il aurait quand même pu lui prévenir non ? C'était la moindre de chose.

Il la considérait si peu que ça ?

- Il ne t'a pas prévenu ? demanda Lily.

- Oui.

Lily resta silencieux en observant Levy.

- Pourquoi tu le laisses faire tout ça ?

- De ?

- De toi. Tu le laisses t'utiliser comme si tu n'avais pas de valeur.

- Je ne suis qu'une servante.

- C'est pas une raison. Et tes sentiments à toi ?

- Mes sentiments ?

- Tu ne vas pas me dire que ça ne te dérange pas.

Un instant Levy avait cru qu'il était au courant qu'elle aimait le prince.

- Si mais...

C'était la seule chose qu'elle avait de lui et elle en profitait, bien que ça lui faisait mal.

- Tu ne devrais pas tolérer ça.

- Je sais mais c'est tout ce qu'il veut m'offrir. Son cœur est si loin du mien, lâcha t'elle.

Lily fronça les sourcils en observant Levy comme s'il voulait lire en elle.

Constatant sa bavure, elle se reprit.

- Non ce que je voulais dire...

- Tu l'aimes, coupa Lily.

Levy ne répondit pas, baissant simplement la tête. Ça ne servait à rien de contredire.

- Je ne lui dirais rien, rassura Lily.

Elle hocha la tête en le remerciant.

- Je vais retourner dans ma chambre, lui dit-elle.

- Passe une bonne journée.

Lily la regarda s'en aller.

- Va falloir qu'on est une discussion Gajeel, se dit-il.

* * * * *

La nuit tomba assez vite et Levy se coucha dans le lit pour s'endormir.

Elle n'avait rien fait cette journée avec le prince absent.

A vrai dire elle s'inquiètait, se demandant bien là où il était allé depuis ce matin.

Elle ferma les yeux priant que rien de mal ne lui soit arrivé.

Plusieurs minutes s'écoulèrent et alors que le sommeil gagna enfin ses yeux, elle sentit son lit s'affaisser.

Elle hoqueta de suprise et se retourna pour voir ce qui se passait quand deux bras la cala contre un torse chaud.

- C'est juste moi.

- Prince Redfox ? fit-elle, surprise

- Laisse moi rester.

- Euh... Et bien si vous voulez.

Il ne disait plus rien, se contentant juste de tenir Levy dans ses bras.

- Vous... Étiez où aujourd'hui ? demanda t'elle, un peu hésitante.

- Loin, j'étais loin.

Il ne voulait pas lui dire ?

De toute façon elle n'était que sa servante, il n'avait pas l'obligation de lui faire savoir tous ses déplacements, pensa t'elle avec un pincement au cœur.

- Pourquoi vous êtes là ?

- Je dérange ?

- Non.

Mais elle voulait savoir s'il était là juste pour coucher avec elle n'ayant pas eu sa dose de sexe aujourd'hui, pensa t'elle amèrement.

Gajeel releva son visage et tint sa joue dans sa main.

Levy vit dans son regard que quelque chose n'allait pas.

- Vous allez bien ?

- Non.

Il se mit à l'embrasser, caressant sa joue avant de la serrer contre lui.

- C'était l'anniversaire de la mort de ma mère aujourd'hui, souffla t'il.

Il ressera son étreinte contre elle, posant sa tête dans son cou.

Elle comprenait déjà pourquoi ces deux derniers jours il avait eu l'esprit ailleurs.

- J'étais au royaume de l'Est là où elle a été enterrée. C'est sa région d'origine.

Elle sentit Gajeel crisper. Comme elle aurait voulu être avec lui aujourd'hui.

- Je n'étais pas au courant, souffla t'elle.

Il aurait pu lui prévenir, lui en parler.

- J'aurais voulu que tu sois là, dit-il.

Elle fut surprise, est-ce qu'il était sincère ?

- Seule la famille royale était autorisée.

- Je comprends.

Gajeel lui prit la main, la serrant contre la sienne.

- Tu m'as manqué.

Son cœur loupa un battement mais bien vite elle se reprit.

- Moi ou mon corps ?

- Toi et ton corps.

On pouvait dire au moins qu'il y'avait une amélioration. Au moins elle lui avait manqué.

Gajeel s'éloigna d'elle et sortit du lit.

Elle le contempla et vit qu'il portait ses habits royaux.

C'était des vêtements assez lourd.

Elle comprenait maintenant pourquoi son corps était plus chaud.

- Vous venez de renter ?

- Oui.

- Et vous êtes directement venu ici ?

Il acquiesça.

- Laissez je vais le faire, dit-elle.

Elle se leva et commença à le dévêtir retirant tous les couches de vêtements qu'il portait et ne le laissa vêtu juste de son pantalon.

Il se recoucha avec elle mettant son dos contre son torse.

S'il n'était pas là pour coucher avec elle pourquoi il était venu alors ?

- Vous allez dormir ici... Avec moi ?

- Hmm... Un problème à ça ?

- Non mais je suis votre servante ce n'est pas approprié.

- Je te l'avais dis, je ne me soucie pas de ce qu'on pense de moi.

- C'est un lieu réserver au personnel femme et aucun homme n'a le droit d'y rester.

- Tu crois qu'on pourrait me refuser l'autorisation d'entrer ?

- Non, vous êtes le prince mais vous avez briser une règle.

- C'était pour te voir.

Son cœur battait à mille à l'heure maintenant.

- Je me sens bien quand tu es là, dit-il, augmentant les battements de coeur de la jeune fille.

Ça, il ne lui avait jamais dit mais c'était vrai. C'est pourquoi il aimait autant l'avoir dans ses bras.

Comme il avait eu besoin de sa présence aujourd'hui. Elle savait l'apaiser.

- Moi aussi j'aime être avec vous, murmura t'elle.

Mais il ne réagit pas à sa phrase. Bien sûr que ça lui avait fait plaisir.

- Tutoie moi, demanda t'il.

- Je suis désolée mais je ne peux pas, c'est un manque de respect envers votre personne. Vous êtes mon prince.

Et qu'il détestait ce statut si elle savait.

Levy posa sa main sur celle de Gajeel déposé sur son ventre.

- Vous pouvez me parler de votre mère ? Si ça ne vous dérange pas.

- J'ai très peu de souvenir d'elle. Elle est morte quand j'avais cinq ans.

Il avait quelques souvenirs et ils étaient ancrer en lui comme pas possible.

Surtout ce souvenir.

Levy fut attristée, être aussi jeune et perdre sa mère, que ça avait dû être très difficile pour lui.

Elle se retourna pour lui faire face et posa une main sur sa joue.

- Et... Elle est morte de quoi ? demanda t'elle avec appréhension.

- Tu veux savoir ?

- Oui. Si vous voulez en parler.

Il serra la main de Levy qu'il avait prise dans la sienne.

- C'était deux ans après le second mariage de mon père.

Il avait alors cinq ans et Rogue deux ans cette année là.

On pouvait dire que tout allait pour le mieux. Enfin c'était ce qu'il croyait jusqu'à ce jour.

<<


- Ne dis rien à ton père. Il ne sait encore rien. Je lui garde la surprise pour plus tard.

Le petit garçon de cinq ans sortit, laissant ses parents discuter.

Alors qu'il s'éloigna de la pièce, il entendit un haussement de voix.

Il s'arrêta et rebroussa chemin et les voix devinrent de plus en plus forte.

Il ne comprenait vraiment rien à ce qu'ils disaient, il savait juste que ses parents étaient en train de se disputer.

Il n'était qu'un enfant et comme tout enfant il était curieux.

Il scruta la pièce, son père était de dos et sa mère assise.

Il écarquilla les yeux.

Elle pleurait.

Sa mère pleurait.

C'était bizarre.

Pourquoi est-ce qu'elle pleurait ?

Et l'empereur ne faisait rien, au contraire il avait l'air furieux et ne cessait d'hauser la voix contre sa femme.

L'empereur sortit et jeta un maigre regard vers son fils avant de s'en aller.

La reine se laisser coucher contre le lit.

- Maman...

Elle sursauta et se releva.

- Gajeel qu'est-ce que tu fais là ?

- Tu pleures ?

- Non, ne t'en fais pas ce n'est rien. Pourquoi tu encore là ? Tu devrais rejoindre ton frère.

- Tu m'as toujours dis que ce n'était pas bien de mentir.

- Tu étais là ?

- Oui.

- Surtout oubli ça. Ce n'est rien de grave ton père est un peu furieux c'est tout.

- Est-ce que c'est une raison pour te faire pleurer ?

- Oublie ça tu veux ? Ça n'arrivera plus.

>>

Sa mère lui avait fait un sourire, c'était le dernier sourire qu'il avait vu d'elle.

Car oui ce genre de scène avait continué à se repéter ou tout simplement il surprenait ses parents toujours en train de se disputer.

C'était désagréable, très désagréable.

En plus à cet âge là.

De voir sa mère verser des larmes de jour en jour, perdant sa joie de vivre.

Du jour au lendemain, il n'avait plus le droit de voir sa mère.

Il ne savait plus comment elle allait.

Une autre femme s'occupait de lui, c'était la mère de Lily.

<<

- Pourquoi je n'ai plus le droit de voir ma mère ?

- La reine ne va pas bien et ne souhaite pas que tu la vois ainsi.

- C'est à cause de mon père.

- Pourquoi tu dis ça ?

-Je sais, ils se disputent tout le temps et ça l'a fait pleurer.

- Tu ne devrais pas écouter au porte.

>>

Il voulait voir sa mère mais on lui refusait accès.

De plus il n'avait que cinq ans c'était plus facile de l'obliger à obéir et il remarquait bien que l'empereur ne passait pas voir son épouse.

Puis deux semaines plus tard, une tristesse se peignait sur le personnel de la reine, essayant de lui annoncer la nouvelle avec délicatesse.

La reine était morte.

Sa mère était morte.

Pour quelle raison ?

Bien qu'il était enfant, cette période il ne l'avait jamais oublié.

En grandissant il avait compris.

L'empereur ne se souciait plus de la reine, à cela elle avait fait une dépression parce qu'elle était enceinte.

- Elle est morte enceinte. La statue qu'il y'a dans le jardin et le bébé qui est y représenté, c'était celui qu'elle aurait pu avoir.

C'était éffroyable, savoir que sa mère était morte enceinte.

La voix de Gajeel était loin, il était tendu et serrait fort Levy dans ses bras et celle-ci déposa sa tête sur son torse.

- C'est pourquoi vous n'aimez pas votre père ?

- Comment veux-tu que je l'appréci ? J'ai grandi avec une mauvaise image de lui.

- Vous avez essayez de pardonner ?

- Plein de fois.

Mais il avait vu le sourire de sa mère s'éteindre à cause de son père.

- C'est difficile, lui dit-il.

- Je comprends. Ça vous fait du bien d'en parler ? Je veux dire à moi.

- On va dire, ça fait du bien.

Levy sourit en glissant sa main dans celle de Gajeel et il la serra automatiquement.

Un silence s'installa mais ça ne la dérangeait pas cette fois-ci, elle était contente de l'avoir à ses côtés.

Elle sentit l'emprise de Gajeel lâcher, il était sans doute épuisé, non seulement du voyage pour se rendre au royaume de l'Est mais sans doute aussi de cette journée éprouvante.

Levy leva la tête et le vit les yeux fermés, la respiration régulière.

- Il va vraiment dormir avec moi, souffla t'elle, croyant vivre un rêve.

Elle avança doucement son visage vers le sien et déposa délicatement ses lèvres sur les siennes auxquelles il bougea et refermit sa prise qu'il avait lâché.

- J'ai le sommeil léger tu sais. Je suis fatigué essaye de dormir.

Se calant contre son torse, elle déposa un dernier baiser.

- Levy...

- C'était pour vous souhaiter une bonne nuit, murmura t'elle, le cœur battant à la façon si soudaine qu'il avait prononcé son nom.

- J'ai une très belle façon de passer la nuit, si tu ne veux pas dormir je vais t'épuiser comme ça tu tomberas lourde de fatigue.

Le rouge teinta ses joues.

- Arrêtez et puis vous êtes fatigué.

- Tu me sous estime.

Levy ferma les yeux ne rajoutant aucun mot.

Elle n'avait pas envie qu'il couche avec elle car elle allait se sentir utiliser.

Gajeel se laissa aller à son tour pour se reposer de sa journée des plus longue mais Levy réussit à s'endormir avant lui.

Il serra plus fort leurs mains entremêlées depuis tout ce temps.

Elle était la seule fille dont il avait envie à ses côtés c'est pourquoi il était ici, il n'arrivait pas à se passer d'elle.

Qu'est-ce qu'il avait ?

Gajeel baissa les yeux vers elle et caressa son visage.

On dirait un ange quand elle dort. C'est si paisible.

Un sourire se forma sur ses lèvres, inconsciemment.

- Levy... Pourquoi tu m'attires autant ?

* * * * *

L'aurore parut à peine dans le ciel.

La jeune fille ouvrit les yeux mais contrairement à ce qu'elle s'attendait, la place à côté d'elle était vide.

- Il est parti, marmonna t'elle.

Levy posa sa main sur la place qu'il avait occupé. Ce n'était pas encore tout froid ce qui voulait dire qu'il venait presque de partir.

Elle se sentit soulager, ayant eu peur qu'il l'ai laissé au beau milieu de la nuit.

- Je t'aime tellement.

Elle ressentit un froid en elle au son de cette phrase et ferma docilement les yeux.

Il y'avait qu'ainsi seule qu'elle pouvait s'autoriser à parler de lui sans prendre en compte le statut qu'il occupait pour elle.

Aurait-elle le courage de le lui dire un jour ?

Combien de temps lui restait-elle ici de toute façon ?

Très peu, alors à quoi bon le lui dire, même si elle était parfois tenté.

- Gajeel...

Son cœur battit fort dans sa poitrine. Quelle douce nuit elle avait passé dans ses bras.

Elle sortit du lit et un papier posé dessus qu'elle n'avait pas remarqué attira son attention.

Elle le prit délicatement en main pour lire les quelques mots qui étaient dessus.

Surtout ne soit pas en retard.

Et merci pour la nuit.

C'était-elle qui le remerciait d'avoir passé cette nuit avec elle et de l'avoir rendu agréable.

Elle jetta un coup d'oeil à travers la fenêtre et un sourire triste peint sur ses lèvres.

- Si seulement vous pouvez m'aimez.

Mais il aimait juste coucher avec elle.

De toute façon il ne pouvait pas aimer une servante, pensa t'elle amèrement. Il était destiné à être empereur.

Beaucoup trop de choses les séparait.

*

Levy entra dans le pièce mais le prince n'avait pas l'air de faire attention à elle tant il regardait attentivement le tableau devant lui.

Il avait enfin enlever le tissu qui le recouvrait.

Elle jeta un coup d'œil dessus et vit une femme, un homme et un petit garçon.

Les traits de la femme étaient exactement ceux de la statue dans le jardin et le petit garçon ressemblait à Gajeel mais en plus jeune.

Alors c'était sans doute la reine, Gajeel et l'homme à côté était sûrement l'empereur.

Quel joli portait de famille.

Levy avança et les bruits de pas attirèrent enfin son attention.

- Qui est là ?

Gajeel se retourna vivement et se calma en remarquant que c'était sa servante.

- Je ne t'ai pas entendu entrer.

- Vous étiez sans doute concentré c'est pour ça.

Le prince hocha la tête et se dirigea vers son lit où il y'avait d'autre tableau dessus.

Il demanda à Levy de les rangers pour les exposés.

C'était tous des tableaux de sa mère.

- Pourquoi vous les avez recouvert ? demanda t'elle.

- Pour oublier, répondit-il simplement.

Les cours lui faisait haïr encore plus son père.

Elle ne chercha pas à le pousser à parler.

- Vous voulez que je fasse quoi pour vous aujourd'hui ?

- Assied toi, lui dit-il simplement.

La jeune servante lui jeta un regard perplexe avant d'obéir.


Le prince s'occupa, sûrement à régler certaines choses, il avait plusieurs documents devant lui. Sans doute des affaires d'état.

Elle le regarda faire et posa une main sur son cœur en fermant les yeux.

Être ici avec lui, elle avait envie de s'exprimer, de lui dire ce qu'elle ressentait.

Elle lui demanda de l'emprunter de quoi écrire ce qu'il fit.

Ça l'apaisait d'écrire ce qu'elle ne pouvait dire, un sourire aux lèvres.

Un bon bout de temps déjà qu'il avait terminé et il observait Levy du coin de l'œil.

Il la voyait écrire ces derniers temps, presque tous les jours.

Alors qu'il la regardait rédiger sa lettre, il se demanda à qui elle pouvait les envoyer, il n'avait jamais cherché à savoir.

Gajeel s'approcha d'elle s'arrêtant dans son dos.

Adressait-elle cette lettre à sa famille ? Un.e ami.e ? ou à un amoureux ?

Ses poings se sera à la dernière pensée.

Un amoureux ? Il devrait peut-être demander.

- A qui tu écris ces lettres ?

Le son brusque de sa voix la fit sursauter. Elle arrêta d'écrire et tourna son regard vers lui en retournant le feuillet pour qu'il ne puisse pas le lire.

Et avant qu'elle ne réponde, il l'enlança dans le dos.

- Tu les envoies à un amoureux ?

Elle fit un petit sourire

- Je ne les envoie pas toutes mais j'envoie certaines à ma mère.

Il ne dit rien, puis il descendit son visage dans son cou.

- Si non, tu aimes quelqu'un ?

Ses battements de cœur s'intensifia.

Oui elle aimait quelqu'un.

Vous, elle vous aimait.

- Oui.

- C'est qui ? demanda t'il, bien qu'il ne saurait pas de qui il s'agirait.

C'est vous.

Oui vous.

Mais elle ne pouvait pas lui dire, il la rejetterait.

Il ne l'aimait pas.

Il aimait seulement son corps.

- Je n'ai pas envie de le dire.

Pourtant si.

Elle voulait le crier et enfin se livrer.

Se délivrer.

Elle l'aimait à mourir.

Mais lui non.

Ça lui faisait mal.

- J'espère qu'il ne m'en voudras pas, je compte profiter de toi encore longtemps.

Profiter.

C'était le mot juste.

Il profitait de son corps.

Mais elle l'acceptait.

Au moins elle l'avait pour elle pour quelques instants même si elle voulait plus.

Une larme s'échappa de son œil.

- Pourquoi tu pleures ? s'enquit-il, troublé.

- Il ne m'aime pas.

- C'est un idiot.

Non vous n'êtes pas un idiot.

Mais beaucoup trop loin de son cœur.

- Ne dites pas ça. Je l'aime beaucoup.

- Et pourquoi tu couches avec moi ?

- Parce que je veux l'oublier, mentit-elle.

Le prince se saisit alors avidement de ses lèvres et laissa cours à son envie pour elle.

*

Gajeel la prenait toujours dans ses bras à ce moment, où il allait se libérer.

Où il grognait de plaisir contre sa bouche.

Elle enfouit ses bras dans son dos.

C'était si fort, elle n'arrivait plus à se retenir.

Elle voulait lui dire, lui avouer.

Quand il baisa son épaule de ses lèvres humide, murmurant son prénom, son cœur explosa dans sa poitrine.

Elle l'aimait, elle l'aimait tellement.

Levy posa sa tête sur son épaule et lâcha une larme.

- Je t'aime Gajeel, murmura t'elle au creux de son oreille.

Ce dernier se stoppa dans ses mouvements.

Elle... l'aimait ?

C'était la première fois qu'elle le tutoie, qu'elle prononce son prénom si profondément.

Il trouvait ça tellement intime, profond.

Il posa un regard surpris sur elle.

- Levy... commença t'il.

Cette dernière sortit du lit en s'agitant, ramassant ses vêtements pour se vêtir.

- Je vous en prie excusez mon manque de respect. Ça n'arrivera plus.

Elle termina de remettre ses vêtements bien qu'ils étaient tout en désordre.

- Oubliez ce que je vous ai dis. Excusez-moi.

Elle s'enfuit en courant.

Mais il pouvait entendre ses larmes qu'elle étouffait.

Il était resté ébahit par son aveu.

Il ne m'aime pas.

C'était de lui qu'elle parlait ?

Ne dites pas ça. Je l'aime beaucoup.

Comment se fait-il qu'il ne s'en s'était pas rendu compte ?

- Elle m'aime...

Pourquoi est-ce que ça lui faisait plaisir ? pensa t'il, posant sa main sur son coeur qui ne cessait de battre.

La pièce était sombre.

Depuis qu'elle s'était enfuit de la chambre du prince, elle était toujours dans cette même position, les jambes repliées vers elle.

Elle entendit toquer mais elle n'arriva pas à se lever.

- Levy c'est moi, tu es là ?

C'était Lucy, elle venait la voir comme d'habitude.

- Je suis là, entre.

Lucy entra dans la chambre et vit son amie dans cette position alors elle s'approcha d'elle, inquiète.

- Tu vas bien ?

Elle secoua la tête.

- Lucy je lui dis que je l'aimais, dit-elle, serrant la main de son amie.

- Au prince ?

- Oui.

- Il a dit quoi ?

- Rien, il était surpris. Il ne m'a rien dit, rien du tout. Il ne m'aime pas de toute façon.

- Vient là.

- Il va me renvoyer ? Peut-être qu'il va se débarrasser de moi et prendre une autre servante et puis... Puis il va aussi la mettre dans son lit. J'ai mal.

- Ne dit pas ça. Il t'a laissé ta journée ? Et demain ?

- Je suis partie mais il ne m'a pas retenu et demain je ne sais pas comment il va réagir.

- Ça va aller, chuchota Lucy pour la réconforter.

* * * * *

Le lendemain, alors qu'elle se dirigeait vers les appartements du prince, elle appréhendait sa réaction.

Elle entra dans sa chambre et le vit de dos face à la fenêtre.

- Bonjour prince Redfox, salua t'elle.

Ce dernier se retourna vers elle et elle baissa automatiquement les yeux.

Gajeel releva son visage dès qu'il fut proche d'elle mais elle détourna ses yeux des siens.

- Regarde moi, exigea t'il.

Contrainte, elle le regarda enfin.

- Vous allez me renvoyer ? demanda t'elle, paniquée.

- Pourquoi ?

- Pour... Pour hier, ce que je vous ai dis.

- Tu m'as dis quoi ?

Pourquoi il voulait qu'elle le dise encore ?

- Que... Que je vous aime.

- Ce n'est pas ça que tu m'as dis.

Il voulait qu'elle le dise mot pour mot ?

- J'ai... J'ai dis que je t'aimais, je t'aime Gajeel.

Le prince se contenta de la regarder.

- Vous allez me ren...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que les lèvres de Gajeel s'emparèrent des siennes.

Levy n'était pas du tout d'accord, elle ne voulait plus de ça, ça la blessait alors, elle le repoussa doucement.

- Ne m'embrassez pas, ne le faites plus.

- Pourquoi ?

- Parce que pour moi ça représente beaucoup plus qu'un simple baiser.

- Tu ne m'as jamais repousser, pourquoi tu le ferais maintenant ?

Il l'attira à lui sans lui laisser le temps de répondre.

- Ça ne devrait pas te déranger si tu m'aimes.

Levy eut un hoquet de surprise.
Comment il pouvait penser ça ?

- Non vous ne...

Ne désirant pas l'entendre, il la fit taire en l'embrassant.

Elle devrait en profiter, le temps qu'elle pouvait encore l'avoir.

Elle ne savait pas et il n'avait pas le courage de le lui dire.

Et puis lui aussi il voulait encore en profiter car bientôt, elle ne serait plus à lui.

Son cœur se serra dans sa poitrine.

Ça lui faisait mal.

Il regarda Levy tendrement, plongeant son regard dans le sien les yeux brillants.

Son regard transperça Levy, pourquoi la regardait-il comme ça ?

Il répondait à ses sentiments ? Pourquoi ce regard ? Comme s'il l'aimait.

Le prince serra fort Levy dans ses bras.

- Je suis désolé.

- C'est pas la peine, je sais que vous ne m'aimez pas.

Cette phrase le fit mal, comme un poignard.

- Est-ce que je... Je devrais garder espoir ? demanda t'elle.

Il devait répondre.

Cette fille était merveilleuse.

Il se sentait bien avec elle, il ne voyait qu'elle et ne voulait qu'elle.

Elle la hantait jour et nuit.

Pourquoi avait-elle un tel effet sur lui ?

- Non.

Elle hocha la tête et il vit les larmes inondées ses yeux.

- Ne pleure pas, dit-il, essuyant ces larmes qu'il ne supportait pas de voir.

- Je ne suis qu'un plaisir pour vous c'est ça ? demanda t'elle, désespérée.

Il se pinça les lèvres, incapable de répondre.

- C'est stupide de demander, vous aimez juste coucher avec moi je sais.

- J'arrive pas à me contrôler quand il s'agit de toi, susurra t'il, capturant ses lèvres pour un long baiser.

Son amour la rendait faible.

Il la rendait faible.

Car elle se laissa encore faire.

Mais elle ne devrait plus tolérer cela n'est-ce pas ? Elle en souffrait

* * * * *

Plus que six jours et elle allait pouvoir rentrer que le prince le veuille ou non.

Il ne l'aimait pas. Pourquoi rester souffrir ?

Comme à cet instant où il se servait de son corps.

Quant à Levy, elle posa sa tête sur son épaule en coulant une larme.

Elle ne voulait plus être un objet de plaisir pour lui.

Le prince titilla les bouts de ses seins et il se mit à grogner de plaisir, enfouissant sa tête dans son cou et murmurer son prénom.

Mais elle, elle voulait qu'il arrête.

Elle n'en pouvait plus de subir ça.

Elle pouvait avoir son corps mais pas son cœur et ça lui faisait mal.

Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe amoureuse de lui ?

Juste du sexe, il lui donnait juste du sexe.

Gajeel la fit allonger dans le lit et posa ses deux mains de chaque côté de sa tête.

Il remarqua bien vite les traces de larme sur ses joues et arrêta donc tous mouvements.

- Qu'est-ce que t'as ? Je te fais mal ?

- Non, ce n'est pas ça.

- C'est quoi ?

- Je pensais à ma mère, mentit-elle.

- Humm...

Le prince la reprit contre lui puis murmura, son visage tout près du sien.

- Elle va mieux, tu me l'avais dis.

- Oui.

Il reprit alors ses mouvements mais cette fois-ci lent en l'embrassant.

Elle le sentit brusquement doux. C'était si étrange venant de sa part.

Pourquoi tant d'attention maintenant ?

Levy oublia, oublia un instant qu'elle voulait plus de lui et elle se contenta de ce qu'il lui donnait, son corps, le plaisir.

Elle se laissa aller contre lui, commençant à gémir et son corps se mit à trembler tant il était sensuel.

La jeune servante laissa les sons sortir de sa bouche et murmura son prénom où il fit une poussée plus profonde en elle.

Il ne s'en lassait pas et il se mit à l'embrasser avant de jouir après s'être retirer en elle.

Après quelques instants à rester ainsi enlacés il se separa enfin d'elle.

Alors qu'elle voulut s'en aller puisqu'il n'avait plus besoin d'elle, il l'attira cependant à lui.

- Dis-moi, qu'est-ce t'as ?

- Non je vais bien.

Il remit une mèche de cheveux derrière son oreille et se mit à la regarder.

Son regard était tendre et attendrissant comme si elle était la chose la plus merveilleuse au monde.

Il la regarda comme s'il l'aimait pourtant c'était faux et ça lui faisait mal, elle n'aimait pas ça.

- Dis-moi ce qui ne va pas. Je l'ai sentie, il y'a quelque chose, tu te forçais, pourquoi tu te forçais ?

- Je ne me forçais pas.

- Ne ment pas. Tu ne pensais pas à ta mère tout à l'heure. Pourquoi tu pleurais ? J'ai fais quelque chose de mal ?

- Oui.

Le visage du prince se crispa.

- J'ai fais quoi ?

- Ça, ce que vous faites. Pourquoi vous faites ça ?

- De quoi tu parles ?

- Arrêtez de faire semblant, vous vous moquez de moi. Vous savez que je vous aime mais vous continuez à vous servir de moi. Et maintenant vous réagissez comme si ce que je peux ressentir vous importait. Vous me regarder comme si vous m'aimez. Je sais que c'est faux, vous voulez juste mon corps, lâcha t'elle en pleurant.

Elle s'effondra en larme et tant de détresse brisa le coeur de Gajeel.

Il avait commis une belle erreur.

- Je vous en prie au moins ne me touchez plus. Je veux vous oubliez vous ne m'aidez pas de cette façon. Laissez moi vous oubliez, je vous en prie.

Son cœur s'arrêta presque de battre. Il ne voulait pas qu'elle l'oublie, pas aussi vite alors qu'il n'avait plus beaucoup de temps à passer avec elle.

Mais ces larmes lui brisaient le cœur, lui faisait mal.

Il faisait souffrir cette fille pour ressentir un sentiment de bien-être.

Mais il voulait être avec elle, il se sentait bien quand elle était dans ses bras et pas seulement ça, sa présence le faisait vivre.

Il était troublé.

Il avait besoin de parler à Lily. Il savait lui mettre les idées clair.

-Vous me faites du mal, s'écria t'elle, ce qui blessa intérieurement Gajeel.

Pourquoi était-elle tombée amoureuse d'un homme si difficile ?

Levy reajusta ses vêtements et essuya ses larmes. Elle prendra une douche dès quelle rentrera, elle se sentait sale.

Mais il lui arrêta le bras et avant qu'il ne puisse lui dire un mot deux gardes entrèrent dans la chambre du prince par la suite et elle en profita pour s'éloigner.

- Prince Redfox, votre père l'empereur se dirige vers vos quartiers pour vous rencontrer, leur prévinrent-ils.

Gajeel regarda furtivement Levy.

- Il aurait pû me faire venir.

A peine eût-il terminé sa phrase que son père entra dans la pièce.

- Que racontes tu là ? À chaque fois tu évites le sujet.

Levy prêta attention au nouveau venu.

L'empereur.

Un grand homme imposant, au teint hâlé et aux cheveux noirs assez long, yeux rouges.

Il est vêtu d'une longue cape lourde avec une attache faite en argent.

Vêtements ornés d'or et de bijoux élégant à certains imprimé.

Il ressemblait à Gajeel. On ne pouvait contesté que c'était son père.

Toutefois, il dégageait une autoritée consternante.

L'empereur glissa ses yeux dans la pièce.

- Ta chambre est toujours aussi sombre.

- Va s'en au fait.

Il sourit.

- Tu dois te douter pourquoi je suis ici. Avant de commencer dit à ta servante de nous apporter à boire. Cette nouvelle doit se célébrer.

Gajeel grinça des dents. Son père n'avait pas tardé.

Il se tourna vers Levy qui était prosternée face à l'empereur et se rapprocha d'elle.

- Relève toi, demande à ce qu'on apporte une boisson à l'empereur, toi tu peux disposer.

- À quoi elle te sert au juste ? Laisse là nous servir. Allez vas-y, dit-il, s'adressant à Levy de façon hautaine.

Levy s'inclina devant sa majesté avant de s'en aller et Gajeel s'adressa à son père.

- De quel droit tu donnes des ordres à ma servante ?

- Mon autorité est encore supérieur à la tienne.

L'empereur s'assit attendant que la servante de son fils revienne avec la boisson.

Ceci fait, Levy leur servit à boire à l'empereur et ainsi qu'à Gajeel puis se mit à l'écart et la discussion entre père et fils commença sans qu'ils ne prennent la peine de lui demander de disposer.

Levy remarqua que Gajeel avait l'air tendu. De toute façon elle devait arrêter de se soucier de lui bien que ça sera difficile pour elle.

- Tu te décides à parler ? dit Gajeel, énervé.

- Ne réagit pas aussi excessivement, je t'apporte une bonne nouvelle.

- Bonne nouvelle pour toi ou pour moi ? S'il s'agit de ce sujet on a reparlera plus tard pas ici, dit-il, glissant un coup d'oeil vers Levy.

- C'est aujourd'hui que tu dois être mis au courant, faudrait pas que tu sois surpris en la voyant demain, dit empereur, remuant sa coupe de vin.

Malgré elle, Levy tendit l'oreille voyant que la conversation parlait de Gajeel.

Gajeel grinça des dents.

- Tu as déjà choisi. C'est rapide.

- Comme tu peux le voir. Elle arrivera demain.

Gajeel pensa automatiquement à Levy.

Il n'aurait pas voulu qu'elle apprenne ça.

Levy fixa Gajeel.

Elle ?

De qui est-ce qu'on parlait ?

Elle était qui pour Gajeel ?

Gajeel se releva tapant ses mains sur la table.

- C'est beaucoup trop rapide, s'énerva t'il.

L'empereur se releva demandant d'abord à la servante de son fils de venir retirer leur boisson.

Levy chargea le plateau et se tourna pour s'en aller quand l'empereur s'adressa à son fils.

- Rapide ou non c'est pas ça le plus important. C'est toi qui décideras de la date du mariage mais tu devras te fiancer avec elle au plus vite.

Levy écarquilla les yeux laissant tomber le plateau attirant l'attention des deux hommes.

- Elle est incapable, pense à la changer, dit l'empereur avant de s'en aller.

Levy se baissa pour ramasser les couverts qu'elle avait fait tomber pendant que le liquide chaud de l'alcool s'écoulait le long du sol mais une main se posa sur la sienne.

- Laisse ça.

Elle leva les yeux humides vers Gajeel et la voix tremblante, elle demanda.

- Vous allez vous marier ?

Gajeel prit son temps pour répondre.

- Oui.

Ce fut une explosion dans son cœur et les larmes affluèrent de plus en plus dans ses yeux.

Elle pleurait.

Bien qu'il ne s'était pas bien comporté avec elle, ça n'enlevait en rien ce qu'elle ressentait pour lui.

Elle l'aimait.

- Tu ne devrais pas pleurer, encore moins pour moi.

- Je vous aime.

Gajeel se sentit tout d'un coup mal à l'aise. Que devrait-il répondre à ça ?

Il lui fit non de la tête en la regardant.

- C'est impossible. J'ai accepté d'être héritier et toutes les conditions qui vont avec. Je dois me marier.

Levy ne dit mot. Elle avait trop mal pour parler.

Elle se contenta juste d'éponger l'alcool sur le sol malgré que sa vue était brouillée par ses larmes.

Gajeel lui arrêta la main.

- Laisse ça.

- Je dois faire mon travail. Je... Je dois...

Il voyait bien qu'elle n'était pas en état, elle allait mal par sa faute.

- Tu peux t'en aller et te reposer.

Gajeel la releva et elle sortit de sa chambre.

Son cœur était lourd.

Il ne voulait pas la voir comme ça, elle ne méritait pas ça.

..........


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19 janvier

Marie

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