A
Paraissant que la capitale était très belle, elle avait toujours rêvé d'y aller et aujourd'hui, c'était un rêve qui devenait réalité.
Elle était dans la calèche accompagnée de sa mère à ses côtés. La petite bleutée était toute excitée à l'intérieur tandis que sa mère lui faisait un petit sourire. Mais en regardant de plus près, elle avait l'impression de voir son visage crisper.
- Maman, tu vas bien ?
- Oui ne t'inquiètes pas, c'est juste le voyage qui me fatigue.
Voyant que sa fille n'allait pas lâcher l'affaire, elle changea de sujet.
- Regarde le paysage, ne trouves-tu pas cela magnifique ?
Levy fit un grand sourire et se tourna vers les fenêtres.
- C'est très beau !
Attentivement, elle regarda le paysage et faillit presque sautiller en apercevant l'empire.
- Oh, maman regarde ! On peut voir le château d'ici, c'est gigantesque ! s'exclama t'elle toute joyeuse.
La ville défila devant leurs yeux. Les maisons étaient beaucoup plus soignées et grandes que ceux de son petit village où elles vivaient.
Après avoir terminé le trajet, elles descendirent de la calèche et remercièrent un ami du village qui avait bien voulu les conduire à la ville puisqu'il avait une marchandise à livrer dans cette dernière.
- Merci monsieur, dirent-elles en choeur, s'inclinant légèrement en signe de gratitude.
- De rien et comment ne pas vous aider, dit-il, regardant la mère de la jeune fille.
Levy avait toujours su que cet homme était très interessé par sa mère mais cette derniète ne désirait pas refaire sa vie avec un autre en souvenir de son défunt mari, ce qu'elle trouvait touchant.
Elle tousseta et le monsieur partit tout gêné après les avoir souhaité un bon séjour.
- Maintenant, on devrait trouver un endroit où séjourner.
- Je vais me renseigner, surtout attend moi là, intima Levy à sa mère avant de s'en aller.
La jeune paysanne se lança dans la foule, faisant attention à retenir le chemin qu'elle empruntait.
Elle stoppa quelques passants pour savoir s'il y'avait des chambres à louer de libre.
Après plusieurs demandes infructueuses, un homme lui indiqua enfin un lieu et ne désirant pas perdre de vue sa mère dans une ville qui lui était inconnue, elle alla d'abord la chercher avant de se diriger toutes les deux vers le lieu qu'on lui avait indiqué bien que déroutée.
Les passants leur jettèrent des regards insistant, normal vu leur accoutrement. Le style vestimentaire d'ici était vraiment différent de celui de son village.
Après s'être souvenue du lieu que lui avait indiqué le gentil monsieur, sa mère discuta avec le propriétaire.
Le prix était élevé, c'était bien au delà ce qu'elles avaient prévu. Bien que sa mère réussit à obtenir un rabais, Levy avait dû toucher à la somme qu'elle avait prévu pour ses sorties.
- Je suis désolée, s'excusa sa mère.
- C'est pas grave. Je dépenserais moins, rassura Levy, souriant faiblement.
Pourtant, son cœur s'attrista. Elle qui avait prévu de faire autant de visites que possible et beaucoup d'achat pour garder assez de souvenir mais bon, elle n'allait pas se faire difficile, elle était déjà ici et c'était le plus important.
Sa mère et elle entrèrent dans la petite chambre qu'elles venaient tout juste de louer pour une durée d'une semaine.
Il y'avait un grand lit, heureusement et quelques étagères, de la place pour ranger leurs effets, une table et deux chaises.
Elles rangèrent à l'immédiat les quelques effets qu'elles avaient apportés.
Levy souriait tellement, elle allait enfin visiter tous ces lieux de rêve et dont les livres charmaient leur beauté et, particulièrement l'endroit où ses parents s'étaient rencontrés qu'elle mourait d'envie de connaître depuis toute petite.
- J'ai tellement hâte de voir tout ça, s'extasia Levy.
Ne recevant aucune réponse de la part sa mère, elle se tourna vers elle et la trouva allonger sur le lit.
Levy s'approcha de sa maman, inquiète.
- Ça ne va pas ?
- Je suis un peu fatiguée, le voyage était long.
Et que c'était long vraiment, elles avaient dû commencer le voyage dans la soirée d'hier pour pouvoir arriver aussi tôt ce matin.
- Oui mais ces derniers temps tu es tout le temps fatiguée, rencherit la bleutée. Il faut me dire si ça ne va pas.
- Ne t'inquiètes pas je vais bien. Tu sais il est tôt, tu peux commencer à visiter.
- Oui mais je voulais le faire avec toi, s'attrista Levy.
- On est là pour une semaine et demain promis je t'amène à L'Argie
L'Argie, là où ses parents s'étaient rencontrer, comme elle voulait tant y aller.
Sa mère se fit insistante, alors elle finit par accepter et alla commencer ses balades.
Elle prit un petit sac et de l'argent en pensant à acheter une carte pour ne pas se perdre.
Levy fit un bisou à sa mère et sortit de la pièce malgré qu'elle ne voulait vraiment pas la laisser seule.
En premier lieu, la jeune fille s'acheta une carte puis marqua en rouge le lieu où se trouvait leur chambre. Elle sortit ensuite une liste de son sac où était marqué les endroits où elle avait prévu de s'y rendre.
L'Argie était le premier choix mais puisque sa mère n'était pas là, elle prit sa carte pour savoir où aller.
Elle afficha un sourire fière, le ciel était d'un bleu brillant, le soleil était haut et les oiseaux sifflaient.
Les regards se tournaient vers elle à son passage. Elle devait penser à s'acheter des vêtements locaux pour se fondre dans la foule.
Levy entra dans un magasin de vêtements, essaya divers tenues et s'acheta deux à trois qui lui plut. Elle en porta directement une et en acheta aussi pour sa mère.
Elle étouffa une larme au montant de ses achats, dans le capitale tout était vraiment plus cher mais elle était là pour se faire plaisir.
Levy tournoya sur elle-même dans ses nouveaux vêtements qu'elle trouvait plutôt magnifique.
Elle sortit ensuite du magasin avec ses achats et sur son trajet, elle passa devant un commerçant.
Qu'elle avait faim !
Les fruits juteux lui donnèrent envie et elle ne résista pas à l'appel.
Levy s'arrêta donc pour admirer les différents fruits. Il y'avait même des variétés qu'on ne retrouvait pas dans son village. Elle s'en acheta donc quelques uns pour elle et aussi pour sa mère quand elle rentrera.
Croquant dans une de ses merveilles, elle se deplaçait dans la ville en suivant sa carte pour ne pas se perdre.
Les rumeurs n'étaient pas fausses, la capitale était très belle et c'était peu dire, elle ne pouvait pas se lasser d'admirer le paysage, c'était magnifique, les fleurs, les chants des oiseaux, les chutes d'eau, la verdure, les architectures incroyablement faite, c'était si beau.
De là où elle était, on pouvait apercevoir le château impérial. C'était gigantesque, mais peut-être que le mot était faible car il était aussi haut que large, aussi beau qu'impressionnant. Si seulement cela avait été possible de le visiter mais elle en doutait fort.
La bleutée continua ses visites toute heureuse. Dommage qu'elles ne pouvaient pas vivre à la capitale, le niveau de vie était beaucoup trop cher pour eux.
La chaleur qui régnait au milieu de la journée lui fit transpirer et ayant peur que les fruits qu'elle avait gardé pour sa mère dépérissent sous la chaleur, elle décida de rentrer.
Arrivée à la maison, sa mère était sur le lit les yeux rivés au plafond. Levy entra et l'enlaça chaleureusement.
- Tu t'es bien amusée ? demanda celle-ci.
- Oui, mais il faisait si chaud que j'ai été contrainte de rentrer. J'ai acheté des fruits, on ne les trouve pas au village.
Elle sortit ces derniers et les offrit à sa mère qui se mit à sourire.
- Tu sais, c'étaient les fruits préférés de ton père quand on vivait encore ici.
- Vraiment ? Et il y'avait quoi d'autre qu'il aimait ici ? demanda sa fille avec empressement.
- Plein de chose ma chérie.
Levy se mit à poser des questions sur son père quand il vivait dans la capitale et sa mère y répondit très heureuse.
Elle aimait particulièrement l'histoire de ses parents. Elle ne s'en lassera jamais d'écouter sa mère en parler.
Il y'eut un temps où sa mère vivait ici. Vu le niveau de vie c'était vraiment difficile et elle venait de perdre son travail.
L'Argie, c'était un lieu particulièrement calme et dont on vantait que la beauté calmait les peines alors Élisabeth, la mère de Levy s'y était rendu et s'assit contre un banc.
Remarquant sa tristesse, un gentil monsieur l'avait accosté et tout simplement pour se soulager un peu plus, elle expliqua sa situation et ce dernier lui avait proposé de l'aide lui disant que sa famille manquait de personnel pour s'occuper de la maison. Offre inattendue pour elle.
Ce n'était pas une famille de noble, mais elle était assez aisée et bien vu dans la société.
Matthias, le gentil monsieur était chaleureux avec elle durant tout le temps qu'elle travaillait pour sa famille.
Ils se plaisaient mutuellement, alors ils eurent à entretenir une relation à l'insu de la famille du jeune homme mais sa mère savait bien qu'un jour cette relation allait s'achever, elle n'était qu'une employée pour eux et ne pouvait entrevoir aucun avenir avec lui.
Mais il tenait fermement à elle alors il la présenta officiellement à sa famille qui, bien évidemment avait refusé cette relation. Ils n'étaient pas pour que leur fils épouse une simple fille qui plus est leur servante.
Sa famille avait exigé qu'il fasse un choix et bien sûr il avait choisis sa mère. Ils étaient partis vivre dans un petit village et elle était tombée enceinte.
Levy trouvait ça tellement beau que son père ait eu à abandonner sa vie comblée par amour pour sa mère.
- Au début c'était vraiment difficile, lui qui était habitué à une vie aisé mais il disait toujours qu'il restera pour nous deux.
- J'aurais voulu que papa vive plus longtemps, confia Levy avec douleur.
- Lui aussi aurait voulu être plus longtemps dans ta vie et il me manque aussi, dit Elisabeth, prenant sa fille dans ses bras.
- Parle moi encore de lui, demanda Levy.
Elisabeth se mit donc à raconter à sa fille leurs vies lorsqu'ils sejournaient encore dans la capitale.
Le temps passait vite toutefois sans se lasser d'écouter parler sa mère mais la bleutée succomba finalement au sommeil dû au long voyage effectué.
Sa mère fit coucher sa fille dans le lit mais son visage se crispa lorsqu'elle voulut s'allonger près d'elle.
- Non pas maintenant, murmura t'elle.
Elisabeth se mit à respirer fortement, sentant une sensation de brûlure de l'intérieur et des maux de tête violent mais elle fit un ultime effort pour se recoucher dans le lit près de sa fille.
* * * * *
Trois jours passèrent et Levy continuait ses visites en barrant d'un trait les lieux qu'elle avait déjà eut visiter de sa liste. Elle n'était toujours pas aller visiter l'Argie car sa mère lui disait qu'elle était beaucoup trop fatiguée pour sortir.
Levy s'inquiétait sérieusement, ayant l'impression que sa mère lui cachait quelque chose. Peut-être qu'elle n'allait pas si bien au final.
Elle s'arrêta devant un commerçant pour s'acheter de quoi manger et à chaque fois, elle admirait longuement le château, se demandant combien de temps avait été mis pour construire cette merveille.
Levy décida toutefois de rentrer, un mauvais pressentiment étreignant son cœur.
Arrivée à la porte de la chambre, le mauvais pressentiment persista et toute tremblante, elle appela sa mère.
- Maman ?
Aucune réponse.
La bleutée tourna sa tête de côté et vit sa mère allonger au sol près du lit.
- Maman ! cria t'elle, la rejoignant.
Elle se baissa à son niveau le corps tremblant de panique et de peur.
- Je t'en pris maman réveille toi.
Levy se mit à pleurer, très inquiète.
- Je... Je vais chercher de l'aide.
Elle sortit en trombe de la pièce accostant les passants pour savoir où trouver un médecin, larmes aux yeux.
- Calmez vous.
- J'ai besoin d'aide, c'est ma mère je... Je l'ai trouvé inconsciente. Je ne suis pas d'ici et j'ai besoin d'un médecin.
- Je vois, je vais vous aider je connais un médecin pas très loin.
- Merci.
Soulagée, Levy patienta l'homme en question avec le médecin dans la chambre après qu'il lui ait aidé à allonger sa mère dans le lit.
Assise au pied de ce dernier, elle caressa les cheveux de sa maman.
- Je t'en prie, tu ne vas pas aussi me laisser.
Plusieurs minutes s'écoulèrent quand le gentil monsieur revint enfin avec le médecin qui examina de suite sa mère.
Elle se torturait les mains, son cœur en arrêt à l'attente du verdict du médecin.
- Alors comment elle va ?
- Pour être tout à fait honnête elle ne va pas bien. Depuis combien de temps est-elle malade ?
- Malade ? Mais elle n'est pas mala...
Levy se stoppa un instant, réfléchissant.
- Ça fait longtemps déjà qu'elle paraissait fatiguer, je crois qu'elle m'a caché sa maladie. Est-ce que c'est très grave ?
- Oui. Vous dites avoir fait un long voyage ? Je crois que c'est ça qui a empiré les choses. Elle aurait dû rester au repos dans son état.
- Je ne savais pas, qu'est-ce qu'elle a ?
- L'ergotisme. Et il faudrait mieux qu'elle suive un traitement au plus vite.
Levy hocha légèrement la tête.
Un traitement ? Mais où allait-elle trouver de l'argent ? Ils n'étaient même pas dans leur village.
Le médecin laissa son adresse en cas de besoin et s'en alla, de même que le monsieur qui avait bien voulu l'aider.
Levy s'assit dans le lit près de sa mère.
- Pourquoi tu ne m'avais rien dit ? Comment je vais faire maintenant ?
La bleutée se mit à pleurer.
- Je ne connais personne ici et c'est impossible de rentrer ton était va encore s'empirer. J'ai pas assez d'argent.
Elle pleura tellement mais elle essaya de calmer ces perles salées.
- S'il te plaît maman ne me laisse pas seule, je n'ai plus que toi...
Levy serra ses mains dans celle trop faible de sa mère. Elle devait trouver un travail maintenant et payer le traitement de sa mère.
Mais par où commencer ? Elle ne connaissait rien ici.
.........
Premier chapitre.
Vos avis ?
27 décembre
Marie
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top