Chapitre 7

Après un délicieux dessert de gâteau à la citrouille, Hermione, Ron, Harry et Ginny s'échappèrent des adultes pour s'enfermer dans la chambre de Ron afin de discuter. Les filles s'installèrent sur le lit de Ron et les garçons, sur le sol, le dos contre le mur.

— La cuisine de ta mère m'a vraiment manquée, Ron, dit Hermione. Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien mangé.

— Quoi, tu n'as pas mangé quand tu étais avec lui ? demanda Harry, haussant les sourcils.

— Ouais, tu es aussi mince qu'une baguette, répondit Ginny en lui enfonçant son index dans les côtes.

— Oh si, je mangeais, répondit Hermione en se rappelant les soirs passés à dîner avec Voldemort dans sa chambre. La cuisine que nous faisaient les Mangemorts était atroce.

— Maman dit toujours que la nourriture que tu manges à un impact sur ton humeur, dit Ron.

— Oh, pas étonnant que Voldemort soit de si mauvaise humeur, grimaça Ginny.

Hermione rigola avec les autres.

— J'ai parlé de Rogue et ma mère, tout à l'heure, à Hermione, dit alors Harry.

— Ce n'est pas dingue ? s'exclama Ron. D'imaginer qu'après tout ce temps à se demander pourquoi Rogue détestait Harry, alors que c'était juste parce que son père lui avait piqué sa nana. C'est bizarre, Rogue amoureux. Qui aurait pu l'imaginer ?

Ron laissa échapper un rire.

— Son amour pour ma mère a été la seule et unique raison pour laquelle il a cessé d'être un Mangemort, dit Harry. Il déteste Voldemort pour l'avoir tuée.

— Alors, il est devenu espion, c'est ça ? demanda Ginny.

— Pour Dumbledore, ouais, répondit Harry avec un hochement de tête. Pendant quasiment dix-huit ans, il a travaillé contre Voldemort pour Dumbledore, et pour me protéger.

Harry se tut un instant.

— Il est l'homme le plus courageux que je connaisse.

— C'est tellement triste, souffla Ginny. Ce que Dumbledore lui a demandé de faire pour lui...

Harry et Ron hochèrent la tête. Hermione les regarda en fronçant les sourcils.

— De quoi est-ce que vous parlez ? demanda-t-elle.

Les sourcils roux de Ron se perdirent dans ses mèches sous la surprise.

— Quoi ? Tu veux dire que tu n'es pas au courant ?

— Au courant de quoi ?

— Rogue... C'est lui a tué Dumbledore, pour Drago, expliqua Harry.

Hermione sursauta.

Quoi ?! s'exclama-t-elle.

— Je n'arrive pas croire que tu ne le saches pas, dit Ron. Tout le monde le sait.

— Pas moi, répondit Hermione. Pas même Voldemort.

Harry plissa les yeux.

— Comment tu sais ça ?

— Parce que c'est ce qu'il m'a dit la nuit de la mort de Dumbledore, répondit Hermione, débitant les mots à toute allure. Il était tellement fier de Drago ! Il allait le récompenser très généreusement pour ça.

— Est-ce que Voldemort te parlait beaucoup ? demanda alors Harry en regardant Hermione. Est-ce que vous discutiez, tous les deux ?

Ginny lui fit les gros quand elle comprit où il voulait en venir.

— Aller, Harry, laisse tomber, dit Ron en le bourrant du coude. Tu ne peux pas lui ficher la paix ? Elle était juste un espion, comme Rogue.

— Non, laisse, répondit Hermione. Il a raison d'être méfiant. Nous l'étions pour Rogue, non ?

— Et on avait faux, nota Ron. Je ne crois pas que ce soit comparable, toi, et Rogue. Je veux dire, il est juste un collègue un peu bizarre, point.

Hermione regarda Harry, suppliante.

— Est-ce qu'il y a quelque chose qui pourrait te convaincre que je ne suis pas une mauvaise personne ?

Avant que Harry puisse répondre, on toqua doucement contre la porte de la chambre. Elle s'ouvrit ensuite sur Fleur, avec ses cheveux blond platine.

— Airmione ? demanda-t-elle avec son fort accent français.

— Oui, Fleur ? répondit Hermione comme la jeune femme entrait dans la chambre, tenant un livre familier dans ses mains.

— J'espère que tu n'en seras pas froissée, mais j'ai jeté un œil dans ton sac pour voir s'il n'y avait pas du linge à laver. J'ai trouvé ça. J'ai pensé que tu voudrais le récupérer.

Elle lui tendit le livre de ses mains délicates.

— Oh, merci Fleur, répondit Hermione en lisant la couverture du livre.

Elle le prit rapidement avec un mince sourire et le glissa dans son dos pour que les autres ne puissent pas lire le titre. Elle avait complètement oublié qu'elle trimbalait ce bouquin depuis la nuit de la bataille de Poudlard.

— C'est quoi comme livre ? demanda Harry quand Fleur fut partie.

— Hein ? Oh, ce n'est rien. Tu sais bien que j'ai toujours un livre sous la main au cas où je m'ennuierais, répondit Hermione en haussant les sourcils d'un air innocent.

— Ah...

En un éclair, Ginny et lui se jetèrent alors sur elle, pour lui prendre le livre.

Hermione couina.

— Non, ce n'est rien ! Vraiment !

Elle essaya de repousser leurs mains, mais Ginny saisit le livre et le tira de sous son amie. Elle le jeta ensuite à Harry qui s'éloigna d'Hermione.

La pièce fut alors plongée dans le silence comme Harry tournait les vieilles pages du livre.

— Hm, fit-il en retournant le livre pour ses amis. Horcruxes. Tu parles d'une lecture.

— Ça, dit Hermione. Ce n'est pas mon livre.

— Non, bien sûr que non, répondit Harry en regardant le livre avec dégoût. J'imagine qu'il a juste eu envie de se glisser dans ton sac sans que tu le saches...

— Ce que je veux dire, reprit Hermione. Il ne m'appartient pas. Cependant j'ai eu un rêve très réel sur ce livre, et le lendemain, je l'ai vu. Il semblait très important, comme si je devais le trouver. Donc, je... eh bien... je l'ai en quelque sorte, volé.

— À qui ?

— Hm... Voldemort ? hésita Hermione.

Il y eut un moment de silence choqué, avant que tout le monde ne se mette à rire.

— Tu l'as volé... à Voldemort ?

— Tu es folle ! s'exclama Ginny, les taches de rousseurs toutes pâles.

— Est-ce que tu sais pourquoi tu as rêvé de ce livre ? demanda alors Harry.

— Non. Je n'ai même pas encore la chance de le lire, répondit Hermione en secouant la tête.

— C'est vraiment bizarre, dit Ron. Tu as rêvé de ce livre exact. Qu'est-ce que toi, tu as à voir avec les Horcruxes ? Ces trucs sont supposés être de la magie vraiment très noire.

— Eh bien... commença Hermione avec lenteur en évitant les regards des autres. Voldemort a peut-être mentionné le fait de m'apprendre à créer un Horcruxe...

— Oh, non. L'a-t-il fait ? demanda Ginny.

— Non, Merlin merci.

— Tu sais ce que qu'il faut utiliser pour faire un Horcruxe, n'est-ce pas ? demanda Harry.

Comme tout le monde le regardait, il reprit :

— La personne qui veut créer un Horcruxe doit tuer quelqu'un, et alors, une partie de son âme se détache. S'il n'avait pas l'intention de créer un Horcruxe, alors le moreau d'âme trouve la chose vivante la plus proche et s'y installe.

Hermione sentit Ginny frissonner près d'elle.

— C'est horrible, dit la rouquine. Je suis contente que tu n'aies plus son âme en toi, Harry.

— Horrible comme ressentir des émotions qui ne sont pas les miennes, ou bien sentir Voldemort envahir mon esprit ? demanda Harry sombrement. Ouais, c'est moche, mais c'est fini maintenant.

Il regarda alors Hermione et ajouta, comme s'il lui parlait directement à elle.

— Mais ce n'est pas tout à fait terminé. Pas encore...

À suivre...


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