Chapitre 47
Hermione se fraya un chemin dans la foule en mouvement jusqu'à ce qu'elle ait rejoint Voldemort.
— Nous avons laissé plusieurs de nos morts derrière, dit-elle, triste.
— Et ils y resteront tant que ce ne sera pas terminé, répondit Voldemort. Nous avons plus important à faire pour le moment.
— Quand tout cela sera terminé, et si nous sommes encore en vie, je veux que nous organisions de grandes funérailles pour tous ceux qui ont donné leur vie pour ça.
— Qu'entends-tu par "si nous sommes encore en vie" ? Nous allons survivre, nous sommes allés trop loin, maintenant, répondit le Seigneur Noir en lui lançant un regard en coin.
— Je sais...
— Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir que nous y survivions.
— Je sais, mon amour... souffla Hermione en lui caressant le dos.
Ils découvrirent alors d'autres escaliers, traversèrent Département après Département, et furent dispensés de tout combat, pour leur plus grand soulagement.
— tout le monde doit être dans l'Atrium, dit Voldemort alors qu'ils s'engageaient dans le dernier escalier du dernier niveau, le bureau du Ministre.
— Non... souffla Hermione. Attendez, Stop, tout le monde, arrêtez-vous !
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Voldemort comme tout le monde figeait. Pourquoi est-ce que tu chuchotes ?
— Écoutez... dit-elle.
Tout le monde sembla tendre l'oreille.
— Des voix... répondit Voldemort.
— Dans le bureau du Ministre, répondit Hermione avec un hochement de tête en pointant le sommet de l'escalier.
— Merde... Et moi qui pensais que nous allions juste pouvoir débouler à l'intérieur...
— Vous en faites pas, mon Seigneur, dit alors Barty par-dessus l'épaule d'Hermione en agitant sa baguette. On va juste faire ce qu'on fait le mieux ; je suis prêt à un peu de tuerie...
— Ne parle pas en mon nom, Bartimus, siffla Voldemort.
— Ouais, désolé...
Barty disparut aussitôt dans la foule.
— Allons-y, dit alors Hermione en prenant la main de Voldemort. Allons vérifier, juste nous deux.
Ils montèrent les marches sur la pointe des pieds, les voix devenant plus fortes et claires. Hermione eut un aperçu de ce qu'il se passait sur le palier avant Voldemort et lui souffla vivement de se baisser. Ils s'aplatirent sur les marches au sommet des marches et jetèrent un œil par-dessus la dernière.
Il y avait au moins quinze personne, tous enveloppés dans des capes noires, baguette au flanc. Ils se tenaient en demi-cercle devant le bureau du Ministre, faisant face à un homme qui leur parlait depuis la porte. Le groupe cachait celui qui parlait, mais la voix était familière.
— Ils doivent être des Aurors, dit-elle. Seuls les meilleurs seraient envoyés pour protéger le Ministre.
— Mais où est-il, lui ? demanda Voldemort.
Hermione remarqua qu'il était absent, où était-il ? Le groupe d'Aurors rugit soudain une approbation et les deux autres tendirent l'oreille.
— Ils viennent ici, au Ministère, et pensent qu'ils peuvent s'en emparer comme ça ! s'exclama l'homme. Ces fidèles, ces Mangemorts, sont peut-être nombreux, mais ils sont aussi bons au combat que des enfants de Moldus arrachés à leur ferme par leur bienveillant Seigneur des Ténèbres !
Le groupe lui répondit par des huées et des sifflements.
— Oui ! Ils sont peut-être venus en nombre, mais nous avons la qualité ! reprit l'homme. Vous êtes la fine fleur des Aurors que le Ministère de la Magie Anglais a à offrir au Monde Magique, et vous n'allez sûrement pas laisser un tas de Mangemorts prendre le contrôle du monde, 'est-ce pas ?
Nouveau rugissement d'approbation.
— J'en ai entendu assez, siffla Voldemort.
— Attendez, le supplia Hermione en posant une main sur son bras.
Ils tendirent à nouveau oreille.
— D'une seconde à l'autre, ces assassins vont débouler ici en pensant avoir été plus intelligents en nous détournant vers leur quartier général pendant qu'ils se faufilaient dans le Ministère comme des rats au milieu de la nuit.
Voldemort grogna.
— Il n'a pas tout à fait tort... souffla Hermione.
— Mais ils vont avoir un réveil brutal, reprit l'homme. Ce monde ne tolérera pas d'être dirigé par un tyran ! Le jour où le Seigneur des Ténèbres prendra le contrôlé sur notre monde, sera le dernier jour qu'il verra ! Non seulement il déclenchera une guerre contre les Né-Moldus, et contre tous ceux qui les défendent, mais il s'en prendra également à tous les Moldus, révélant notre monde à tous ! Ce sera le chaos, la destruction, un génocide, l'anarchie absolue ! Êtes-vous prêt à le laisser faire ?!
— Non ! hurla le groupe d'une seule voix.
— Ça suffit, lâcha Voldemort en se détournant.
— Attendez...
L'homme dévala les escaliers les poings serrés de colère.
— Préparez-vous à combattre, dit-il aux fidèles.
Des acclamations silencieuses traversèrent le groupe.
— Non, implora alors Hermione en le rejoignant après l'avoir pourchassé dans l'escalier. On ne peut pas les prendre tous ensemble !
— Nous sommes plus nombres, répondit Voldemort en croisant les bras.
— Mais cet homme avait raison, répondit-elle. Ils sont de meilleurs combattants, peut-être même les meilleurs de tout le monde sorcier !
— Pas meilleurs que moi, je peux tous les descendre d'un coup !
— Non ! répliqua Hermione entre ses dents.
Elle le saisit par le col et il fut obligé de baisser les yeux vers elle.
— Vous devez vous concentrer sur la mission, aller droit dans le bureau du Ministre. Nous nous battrons, mais nous devons être intelligents.
— Et qu'est-ce que tu proposes, alors ? Et fais vite, la dernière chose dont nous avons besoin, c'est qu'ils nous trouvent ici en train de nous agiter comme une bande de poulets à qui on a coupé la tête.
— Les Aurors sont plus forts ensembles. Nous aurons plus de chance en les séparant. Nous avons besoin de plusieurs diversions.
Les yeux bleus de Voldemort se plissèrent comme il réfléchissait.
— Nous séparons le groupe en plusieurs petits groupes, les envoyons dans plusieurs couloirs, pour faire un peu de bordel, et les Aurors seront obligés d'aller voir pour régler le problème.
— Ils garderons le maximum dans le bureau du Ministre, dit Hermione avec un petit sourire. Je vous laisserai vous en occuper pour nous.
— Tu ne restes pas avec moi ? demanda le Lord en fronçant les sourcils.
— Je vais prendre mon propre groupe, Lyra s'occupa des autres, et vous partagerez le reste comme vous voudrez, répondit-elle.
Il lui lança un regard inquiet.
— D'accord ?
Il soupira.
— Faisons vite, répondit-il. On se retrouve dans le bureau du Ministre dans quinze minutes.
— Je peux gérer, répondit la jeune femme avant de pivoter pour scinder son groupe avec Lyra.
Barty refusa d'aller dans le groupe de celle-ci, donc Hermione sentit forcée de le prendre dans son groupe. Au final, ils furent à égalité dans chaque groupe. Voldemort envoya alors un groupe de ses fidèles dans un couloir adjacents et Hermione envoya celui de Lyra partirent dans un autre. Hermione et Voldemort restèrent au pied de l'escalier avec leurs groupes respectifs.
— Attendez, souffla alors Voldemort.
Au début, ils n'entendirent que la voix étouffée de l'homme faisant son discours aux Aurors puis, il y eut une explosion qui secoua le sol et le silence plomba la pièce.
— Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?! rugit l'homme, dont la voix était définitivement trop familière pour Hermione.
Des cris de colère résonnèrent dans le groupe d'Aurors. La diversion fonctionnait.
— Ils y vont, comme prévu, dit Hermione comme des ordres donnés à une équipe envoyée pour inspecter explosion.
Une seconde explosion se fit sentir dans un autre couloir, aussitôt suivie par une autre. Les Aurors s'agitèrent aussitôt ; leurs pas frappaient le sol comme ils partaient dans toutes les directions.
— C'est à mon tour, dit Hermione en jetant un dernier regard à Voldemort avant de monter les marches.
— A tout à l'heure.
Avec son groupe de fidèles sur les talons, la jeune femme marqua un temps d'hésitation au sommet de l'escalier, vérifiant le couloir. Un groupe d'Aurors s'entassait à l'entrée du bureau du Ministre, mais la majorité était partie, partagés en trois groupes. Hermione pivota pour s'adresser à son groupe.
— Il y a un couloir à gauche de l'entrée du bureau du Ministre, dit-elle. Courez droit devant, faites le plus de bordel possible. Avec un peu de chance, nous pourrons convaincre d'autres Aurors de nous suivre, ce qui facilitera la tâche du Seigneur des Ténèbres pour réquisitionner le bureau. Ok ? Prêts ?
Après une profonde inspiration, Hermione piqua un sprint en jaillissant de l'escalier et fonça dans le couloir. Elle lança quelques sorts inoffensifs sur les Aurors, leur faisant pousser des cris de surprise. Elle se fichait de savoir si son groupe la suivait ; tout ce qu'elle voyait, c'était franchir la porte et disparaître dans le couloir adjacent.
— Hermione Granger ! hurla soudain la voix familière.
La jeune femme jeta un coup d'œil au propriétaire de la voix. Les Aurors devant la porte du bureau se séparèrent et un très furieux et très déterminé Maugrey Fol'Oeil en sortit.
Un indigne gros mot sortit alors de la bouche d'Hermione. Elle manqua trébucher sur son ombre en voulant fuir. La dernière chose qu'elle vit avant d'entrer dans le couloir, fut Maugrey chargeant dans sa direction comme un taureau enragé, prêt à tout détruire sur son chemin pour attraper.
— Gardez l'œil ouvert ! hurla-t-il. Quand Hermione Granger est là, le Seigneur des Ténèbres n'est pas bien loin !
Hermione fuyait désormais pour sa vie. Elle n'osait pas regarder derrière de peur que cela la ralentisse. Des éclairs de lumières éclataient contre les murs du couloir, rapidement suivis par des cris, ou pire encore, aucun son du tout. Maugrey Fol'Oeil descendait ses fidèles les uns après les autres...
Quand tout ce qu'il resta dans le couloir furent les pas de la jeune femme et le très étrange kar-plunk du pas irrégulier de Maugrey, Hermione lança un Expelliarmus au hasard par-dessus son épaules. Il y eut un éclat de lumière quand le sort entra en contact avec quelque chose, et Hermione retint son souffle.
— Vous n'avez pas mieux que ça, Miss Granger ? cria Maugrey en retour.
— Merde ! marmonna Hermione désespérément.
Une intersection se profila alors et la jeune femme tourna la gauche et laissa échapper un hoquet avant de se figer. Deux Aurors avançaient vers elle avec assurance. Elle pivota et en découvrit d'autres lui bloquant le chemin.
— Laissez-là moi ! grogna Maugrey.
Ils affichèrent clairement leur dépit à cet ordre ; chacun la regardait comme s'ils en voulaient un morceau...
Hermione pivota alors lentement pour faire face au sorcier. Maugrey, dans son long manteau beige, avec ses cheveux filandreux et sa botte en métal, la tenait en joue de sa baguette. Son œil magique, qui tournait d'habitude dans tous les sens, était fixé sur la jeune femme.
— Quelle surprise agréable ! dit-il. Je savais que vous seriez là. Vous n'êtes jamais bien loin de votre gars, n'est-ce pas ? Je ne pensais pas que j'aurais la chance de vous rencontrer en personne. C'était un joli coup, nous encercler avec vos Mangemorts, puis envoyez mes Aurors dans une chasse au Dahu ! Je suspecte le Seigneur Noir d'être assis dans le bureau du Ministre à l'heure où nous parlons. Embêtant, mais peu importe. J'ai trouvé quelque chose d'encore mieux.
Il fit un pas en avant, réduisant l'espace entre eux. Harmony voulut faire le même pas en arrière mais les Aurors restèrent derrière elle.
— J'en ai arrêté un paquet des comme vous, avant, dit alors Maugrey. Je ne leur avais jamais accordé la moindre attention. Ce n'étaient que des bâtards meurtriers haïssant les Moldus. Mais vous ? Une brave jeune femme qui a été amie avec Harry Potter ? Je pense que je vais m'occuper de vous différemment.
Son oeil magique roula sur la baguette dans la main de la jeune femme.
— Nous allons faire ça correctement. Un duel, qu'en pensez-vous ?
— Je ne voudrais pas vous blesser, répondit Hermione.
Maugrey éclata de rire.
— Comme c'est délicat ! J'en tremble de peur !
Il se remit à rire et Hermione rougit de gêne.
— Non, vraiment, reprit alors l'homme, soudain sérieux. Bien sûr que vous voulez me blesser. Vous savez que je tuerai votre maître, le Seigneur des Ténèbres Voldemort, dès que j'en aurais l'occasion. Je suis une menace pour vous et tout ce qui vous est cher. Je sais comment fonctionne le cerveau d'un Mangemort.
— Je ne suis pas un Mangemort, répondit Hermione. Et il n'est pas mon maître. Plus maintenant.
— Oh, vraiment ? Et j'imagine que la raison pour laquelle vous restez à ses côtés, c'est en tant qu'espion pour Dumbl-... Oh, attendez. Pourquoi cette conversation me donne une impression de Déjà-Vu ? Je suis presque que sûr que nous l'avons déjà eue... Oui ! A la Chaumière aux Coquillages ! Avant que vous n'alliez sauver Voldemort de son exécution pour ensuite l'aider à prendre la main sur le Ministère de la Magie !
— C'est plus compliqué que ça, souffla Hermione.
— Des excuses ! Tous les Mangemorts ont les mêmes ! répliqua sèchement Maugrey en la pointant de sa baguette. Maintenant, levez vos baguettes et affrontez-moi comme une vraie sorcière !
— Comment je sais que vos hommes ne vont pas venir à votre aide quand les choses vont commencer à chauffer pour vous ? demanda Hermione en agitant le menton vers les Aurors derrière lui.
Maugrey l'observa un moment avant de leur faire signe de retourner dans le couloir par où ils étaient venus.
— Retournez au bureau du Ministre, dit-il. Essayez de voir si vous pouvez rassembler ce qu'il reste des nôtres.
— Mais Alastor... tenta un homme.
— Ne posez pas de questions, obéissez ! aboya Maugrey en retour.
Les Aurors obéirent aussitôt, non sans jeter des regards mauvais à Hermione.
— Contente ? grinça alors Maugrey.
Elle hocha la tête avant de lever sa baguette devant son visage en prenant la pose du duelliste. Maugrey l'imita. Ils pivotèrent ensuite sur leurs talons, s'éloignèrent de dix pas, et se firent face.
— Confringo ! s'exclama Hermione en première.
Le sort jaillit de sa baguette avant même qu'elle n'eut fini de pivoter. Maugrey l'évita de justesse et lui jeta un regard de pure fascination.
— Eh bien ! Vous avez vraiment été l'animal de compagnie du Lord on dirait bien ! Il semblerait qu'il vous ait appris deux trois trucs... Parfait, maintenant je sais exactement à qui j'ai à faire.
Il jeta soudain un sort rouge aussi vite qu'une vipère frappant sa proie. Hermione le bloqua avec un Protego et répliqua avec un sortilège enflammé. Maugrey fut capable d'en contrer la majorité à la dernière seconde, mais une flamme lécha sa manche en y laissant une longue marque roussie. Cela le déconcentra un bon moment et Hermione en profita pour lui en envoyer un autre.
— Aqua Eructo ! grogna Maugrey.
Un jet d'eau s'envola dans les airs et frappa Hermione en plein poitrine comme si une bouche incendie avait été ouverte. Cela lui coupa le souffle et elle tomba sur un genou en tendant de le récupérer. À la périphérie de sa vision, elle vit Maugrey agiter sa baguette pour incanter à nouveau.
— Incendio ! s'exclama alors la jeune femme.
Le sort entra en collision avec celui de Maugrey dans les airs, explosant en une gerbe rouge et bleue.
— Bien, très bien, grogna Maugrey.
Ils échangèrent ensuite des sorts, les uns après les autres, les rayons allant d'un côté à autre comme un ping-pong à travers la table.
— Vous avez du talent, dit-il, le front brillant de sueur. Je me demande quel pourcentage de tout cela est naturel... ou simplement l'œuvre du Seigneur des Ténèbres.
— Voldemort dit que tous les sorciers ont un potentiel. Ils ont juste besoin d'être suffisamment braves pour l'atteindre, répondit Hermione comme elle bloquait un autre sort. Vous pouvez voir qu'il m'a montré comment être brave !
— Ou bien comment devenir une maniaque avide de pouvoir !
Hermione serra les dents et mit un peu plus de force dans le sort suivant. Quand il frappa celui de Maugrey, il le fit recula d'un pas. Il ricana.
— Vous savez qui vous me rappelez ?
— Qui ?
— Bellatrix Lestrange.
Hermione eut un hoquet et invoqua un furieux sortilège rouge dans sa direction. Il le frappa à l'épaule en le faisant japper de douleur.
— Je ne suis en rien comme cette femme !
— Ah non ? répondit Maugrey en massant son épaule.
— Non ! Vous ne la connaissiez pas comme moi ! Elle était folle !
— Elle était folle seulement parce qu'elle était amoureuse de lui ! répliqua Maugrey. Il ne l'aimait pas en retour, et cela n'a fait que transformer son amour en obsession. Elle aurait fait n'importe quoi pour lui. Même, à ce qu'on dit, l'aider à prendre le contrôle du Ministère. Cela vous sembler familier ?
Hermione hurla de rage.
— Crucio ! s'exclama-t-elle.
Maugrey poussa un hurlement de douleur en tombant sur les genoux. Hermione laissa échapper un hoquet et stoppa aussitôt le sort. Son hurlement cessa, mais le laissa pantelant. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait de faire... Elle venait de lancer à Maugrey Fol'Oeil, un vieil ami, un Auror, un Sortilège Impardonnable ! C'était quoi son problème ?
— Eh bien... dit alors Maugrey. Il semblerait qu'il vous ait enseigné un autre de ses traits... un tempérament de feu.
Il était misérable, sur ses genoux, transpirants, haletant, une main sur son épaule blessée.
— Je... Je suis désolée... bégaya Hermione.
— Non, vous ne l'êtes pas. Vous pensez simplement que vous le devriez. Mais tout va bien, c'est fini maintenant.
Il regarda alors par-dessus l'épaule d'Hermione et hocha la tête. Des bras jaillirent soudain de derrière la jeune femme et enveloppèrent comme des serpents, lui bloquant les bras contre ses flancs. Elle poussa un cri de surprise. Maugrey se releva alors et s'approcha d'un pas instable... kar-plunk, kar-plunk, kar-plunk... jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à un mètre de son visage.
— Tant de patacaisse pour un noble duel, hein, grogna-t-il. Mais que savez-vous de la noblesse ? Vous n'êtes qu'un Mangemort !
Hermione tenta alors de rassembler toute la force qu'elle avait en elle pour invoquer un Cascadia et se sauver, mais avant même qu'elle ne puisse le relâcher...
— Stupéfix !
Un flash rouge remplit son champ de vision et son corps se raidit aussitôt.
— Couvre lui la tête, dit Maugrey à quiconque la tenait. On n'a aucune envie qu'elle sache où nous cachons nos petits secrets.
— Je suis désolé, Hermione, souffla alors un homme à son oreille.
Hermione reconnut la voix. Lupin ? Sa vision fut soudain plongée dans le noir comme un sac en tissu lui était enfilé sur la tête. Elle éprouva alors un sentiment de légèreté comme Lupin l'enlevait dans ses bras. Elle ne pouvait ni voir ni bouger, mais elle pouvait encore entendre.
— Allez, dit alors Maugrey. Allons-y avant que ses amis ne se pointent.
Ils firent quelques pas avant de s'arrêter.
— Qu'est-ce que tu fiches, Maugrey ? demanda Lupin. Pourquoi tu le prends ?
— Tu vois, lui, c'est Bartimus Crouch Junior, répondit l'autre. Et je serais maudit si je laissais s'en tirer après ce qu'il a fait. J'ai reconnu cette face de rat à l'instant où je l'ai vu. Il est juste inconscient, et on va bien s'amuser quand il se réveillera, promis.
— Tu ne vas pas le torture, quand même, si ? demanda Lupin.
Hermione distingua la grimace dans sa voix douce.
— Qu'est-ce que tu crois ? répondit Maugrey. Je veux juste savoir comment il a fait pour s'échapper du Baiser du Détraqueur auquel il était promis, c'est tout.
— Mais oui, bien sûr... répondit Lupin, pas convaincu.
Ils s'éloignèrent ensuite aussi vite que leurs paquets le leur permettait. Ils tournèrent coin après coin, descendirent escaliers après escaliers. Hermione essayait désespérément de savoir où ils étaient. Département du Transport Magique, non, non, songea-t-elle. Département de la Coopération Magique Internationale, peut-être. Non, c'est pas ça...
A un moment, ils furent submergés par le rugissement d'une bataille. Ils devaient donc être près de l'Atrium et la bataille faisait toujours rage.
— Ne t'arrête pas ! rugit Maugrey par-dessus le bruit. A la seconde où les Mangemorts sauront qui tu as dans les bras, ils vont nous abattre sans une once d'hésitation !
— Compris ! Allons-y !
Ils courraient, désormais. Lupin haletait, mais il ne ralentit pas. Bientôt, les sons de la bataille furent de plus en plus éloignés, l'écho de pas des deux hommes résonnait et Hermione sut qu'ils étaient à nouveau dans un couloir. Il faisait plus frais, ici ; si elle n'avait pas été stupéfixée, la chair de poule aurait recouvert son corps.
— Nous y sommes presque, dit alors Maugrey.
— Parfait, grogna Lupin. Sans offense, Hermione, mais tu pèses ton poids !
Et si vous me posiez comme un bon petit loup-garou, songea Harmony. Il ne devait plus s'écouler beaucoup de temps avant que le sort ne se dissipe.
— Là ! dit Maugrey. Vite, entre !
Le couinement d'une porte se fit entendre et Lupin se mit à trottiner. La porte grinça en se refermant derrière et ils furent aussitôt entourés par une grande agitation.
— Il était temps...
— On allait partir sauver vos fesses...
— Je pense qu'il veut dire que nous nous inquiétons.
— Et j'ai hâte d'affronter des Mangemorts.
— Mais c'est quoi ce bordel ?
— Qui tu as dans les bras ?
— Gargouilles ! C'est elle, hein ?
Oh non... songea Hermione. Son cœur battait la chamade et elle avait l'impression d'avoir une pierre dans l'estomac. Oh non, non, non, non... Ces voix, elle les reconnaissait... Chacune d'entre elles.
— Venez, allons la voir.
Hermione fut doucement déposée sur le sol. Des pas s'approchèrent alors jusqu'à ce qu'elle soit entourée de tous côtés. D'un coup sec, le sac en tissu noir lui fut retiré de la tête et ses yeux eurent besoin de quelques secondes pour s'ajuster à la luminosité. Et elle le vit...
Son regard était braqué doit dans les yeux couleur émeraude de Harry Potter...
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