Chapitre 44
Tandis qu'Hermione était de retour à leur tente, remplissant quelques sacs de vêtements de rechange, Voldemort l'avait rejointe avec la nouvelle que l'otage était toujours l'influence de du Stupéfix. Une potion de Veritaserum prendrait trop de temps à fabriquer, donc le pauvre Auror allait devoir être interrogé à l'ancienne une fois qu'il sera prêt, et une équipe de Mangemorts assoiffés de sang l'attendait.
— Cela risque de prendre du temps, dit Hermione avec une grimace. Vous voyez ? Vous ne louperez rien.
Elle lui révéla ensuite ses plans de se rendre sur le bord de mer, dans un endroit que ses parents avaient loué une fois pour les vacances. Ils Transplaneraient ensemble et visiteraient une petite ville Moldue pour faire quelques courses avant de se rendre à la plage. Par précautions, ils prirent quelques fioles de Polynectar et quelques cheveux de fidèles ; Hermione récupéra ceux de la plus jeune de ses dames de compagnie. Quand ils furent prêts, ils épaulèrent leurs sacs et se prirent la main.
Hermione dirigea le Transplanage et ils furent expédiés de l'autre côté. Immédiatement, ils furent frappés par une vague d'air chaud et la sueur perla sur leurs fronts en quelques secondes. Ils se trouvaient sur une colline, surplombant une petite ville côtière aux rues pavées de pierres blanches et aux bâtiments jaunes et bleus éclatants décorés de lierre grimpant aux fleurs rouges. Un océan bleu scintillant s'étirait en arrière-plan.
— N'est-ce pas magnifique ? demanda Hermione en sentant les souvenirs qui revenaient.
Tandis que la jeune femme était absorbée par la vue, Voldemort en profita pour avaler une gorgée de Polynectar. Quand elle leva les yeux vers lui, elle laissa échapper un hoquet et recula d'un pas. Les magnifiques yeux bleus de son amant étaient devenus noirs et ses cheveux étaient désormais longs, bruns et hirsutes. De tous les Mangemorts, il avait fallu qu'il prenne un cheveu de... Il fallut fallut que ce soit Barty... Quelle chance elle avait.
Hermione grimaça et refoula un haut-de-cœur. Voldemort dû le remarquer car il fronça les sourcils.
— Quoi ? demanda-t-il.
— Rien, répondit la jeune femme en secouant la tête, croisant les bras.
Il baissa les yeux sur sa nouvelle apparence.
— Barty est celui de mes fidèles qui à la plus agréable apparence. Je pensais que tu apprécierais...
Oh, comme il se trompe... songea la jeune femme.
— Il n'y a personne de plus beau que vous, répondit-elle avec un sourire forcé.
Il lui fit miroir de la seule manière que Voldemort pouvait le faire, mais ce fut vraiment étrange sur le visage de Barty. Chaque fois que Barty souriait, c'était largement, plein des dents et menaçant. Il attendit alors qu'elle prenne sa propre dose de Polynectar avant de lui prendre la main. Ses doigts étaient épais, calleux, pas comme ses mains originelles qui étaient fines et douces. La sensation de celles-ci rappela à Hermione ses caresses brutales, sur son visage, son cou, lui arrachant ses vêtements...
La jeune femme arracha sa main de celle de son compagnon, prétendant réajuster son sac à dos sur ses épaules. Elle se demande si c'était une coïncidence que Voldemort ait prit un cheveu de Barty, ou bien s'il le lui avait offert quand le Lord cherchait un donneur. Hermione penchait pour la première option. Barty, ce satané bonhomme, avait sans doute voulu lui rappeler la conversation qu'ils avaient eue, tous les deux... Comme quoi, il était un meilleur homme que Voldemort, et combien il l'aimait.
Ce foutu ivrogne ! siffla-t-elle pour elle.
— Tu es sûre que tout va bien ? demanda alors le Lord, l'observant du coin de ses nouveaux yeux noirs.
— Oui, répondit-elle un peu vite. Allons chercher de quoi manger.
Ils se mirent ensuite en route en direction de la petite ville et remplirent un panier de nourriture achetée sur un marché bondé. Hermione réalisa rapidement que tant qu'elle ne voyait pas son visage, elle pouvait apprécier la compagnie de son amant.
Ils visitèrent une des boutiques pour les touristes ; Voldemort acheta quelques serviettes de plage comme Hermione se rendit dans le rayon des maillots de bain. Elle effleura du bout des doigts les bretelles d'un petit bikini noir, il était bien plus sexy que tout ce qu'elle possédait. Elle songea alors à quel point cela surprendrait Voldemort si elle portait ça à la plage. Avec un ricanement, elle prit le bikini et, après s'être assurée que le sorcier attendait dehors, elle l'acheta puis l'enfila dans l'une des cabines d'essayage sous ses vêtements avant de le rejoindre.
Quand ils furent prêts, ils retournèrent sur la colline et Transplanèrent sur la plage.
Les plages d'ici n'avaient rien à voir celles d'Angleterre ; ici, le sable était blanc, très fin, et l'eau était aussi bleue que le ciel dans un jour sans nuage. Hermione retira ses chaussures et initia Voldemort à faire de même. Le sable chaud sous ses pieds et entre ses orteils était irrésistible. Ils marchèrent ensuite un petit kilomètre le long de la plage jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne autour d'eux. Juste elle, lui et le paradis.
Le temps qu'ils trouvent une petite caverne, juste assez grande pour qu'ils s'y allongent tous les deux, le Polynectar de Voldemort avait cessé de faire effet et il avait repris son apparence initiale. Alors qu'il déposait ses affaires sur le sol, Hermione se jeta sur son dos, les bras autour de son cou. Quand il tourna la tête, elle l'embrassa sur la joue.
— Enfin redevenu toi-même ? demanda-t-il.
— Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Je veux dire que tu agissais bizarrement depuis que nous sommes arrivés en ville.
— C'est rien, mentit la jeune femme. C'était juste... bizarre d'être à nouveau entourée de Moldus.
— Oh ? Est-ce que la Née-Moldue commence à prendre du large avec ses racines ? la taquina-t-il.
La jeune femme enroula ses jambes autour de ses hanches, posée sur son dos.
— Est-ce que ça importe ? ronronna-t-elle. C'est juste vous et moi, à présent.
Elle sauta sur ses pieds.
— Ne regardez pas, dit-elle.
— Que fais-tu ?
— Je me déshabille, répondit-elle en commençant à déposer sa robe.
Il rigola.
— Genre, je ne t'ai encore jamais vue avant...
— Regardez juste ailleurs.
Une fois qu'elle ne porta plus que son bikini, la jeune femme partit en courant jusqu'à l'eau. En entendant le bruit de ses pas dans le sable, Voldemort pivota pour la regarder partir. La jeune femme jeta un coup d'œil par-dessus son épaule et rigola, agitant les doigts vers lui, l'invitant à la rejoindre. Sans hésitation, il retira ses vêtements à son tour jusqu'à ne porter plus que son boxer ; Hermione poussa un cri quand il entreprit de la poursuivre.
Ils se mirent à courir jusqu'à l'océan, aussi chaud qu'un bain, éclaboussés par le ressac. Voldemort la captura finalement entre ses bras et tomba, plongeant avec elle dans l'eau. Ils nagèrent pour rejoindre un endroit où les vagues étaient moins violentes et, toujours dans les bras l'un de l'autre, ils se laissèrent flotter tout en échangeant des baisers au goût salé.
La chaleur du soleil était régénérante, ramenant la vie dans leurs os, mais il ne fallut pas longtemps avant que la peau de marbre de Voldemort ne se mettre à rosir, et Hermione l'enjoignit à retourne dans la grotte pour qu'elle lui passe de la crème solaire. Il lui retourna la faveur, remarquant à quel point elle était belle avec ses joues roses et ses cheveux libres.
Couvert d'écran total, ils purent se tremper encore un moment dans l'eau et demeurer sur la plage, côte à côte. Hermione laissa son esprit divaguer tout en écoutant le rugissement des vagues accompagné de la lourde respiration de Voldemort près d'elle. Allongé sur le ventre, le visage tourné vers elle, il l'observait de haut en bas inlassablement, ce corps illuminé par le soleil se réfléchissant sur sa peau humide. En retour, Hermione s'autorisa le luxe de détailler le corps de son amant, de ses bras jusqu'à son torse... Magnifique. Peu importe où elle posait ses doigts, les muscles se tendaient au contact. De temps en temps, ils échangeaient un baiser passionné ou deux avant de se rallonger sur le sable brûlant.
Bien trop tôt, le soleil commença à descendre et des nuages gris-violet commencèrent à rouler sur l'horizon. En un instant, ils construisirent un feu de camp répandant une chaleur agréable. Un petit vent provenait de la mer et le couple s'enroula dans la cape du Lord. Ils sortirent des vivres qu'ils avaient achetées plus tôt au marché et les plantèrent sur des piques pour qu'ils grillent au-dessus du feu.
Tout en regardant les étoiles, Hermione suggéra qu'ils jouent à un jeu : Action ou Vérité. L'idée tira un rictus à Voldemort.
— D'accord, j'en suis.
Hermione décida de commencer.
— Action, répondit le sorcier.
— Je vous met au défi de m'embrasser.
— On commence facile, à ce que je vois... rigola le Lord en se pencha.
Ils s'embrassèrent un si long moment qu'elle dû lui rappeler qu'ils jouaient à un jeu. Il lui posa la question suivante à laquelle elle répondit « Vérité ». Il lui demanda si elle avait été avec un autre homme avant lui. Quand elle lui demanda de préciser, son regard lui répondit sans problèmes.
— Presque, répondit-elle finalement en pensant à Viktor Krum.
Puis elle repensa à Ron, aux sentiments qu'ils n'avaient jamais pu explorer mais qui étaient très certainement présents. Y aurait-il pu avoir autre chose entre eux ?
— Donc, tu étais vierge avant que nous soyons ensemble, répondit Voldemort.
— Si par là vous voulez dire que vous êtes mon premier homme, oui, vous l'êtes.
Un sourire satisfait apparut sur les lèvres de l'homme.
— D'un côté, je ne suis pas surpris.
— Ce qui veut dire ?
Il y eut un petit éclat dans ses yeux quand il regarda au loin.
— Je me souviens du jour où je t'ai rencontrée au manoir Jedusor. J'ai vu une jeune fille terrorisée, incertaine d'elle-même. De moi. Tu semblais être quelqu'un qui préférais avoir le nez dans un vieux livre poussiéreux plutôt que de s'amuser avec les gens de ton Age.
— Très bien, insolent, répondit Hermione, amusée. Action ou Vérité ?
— Vérité.
— Combien de femme avez-vous eue avant moi ?
Voldemort rigola.
— J'aurais dû le voir venir.
— Oui, en effet.
Il l'observa un long instant avant de répondre.
— Juste une.
Hermione plissa les yeux, suspicieuse.
— C'est ça...
— C'est la vérité.
— Vous ? Juste une seule femme ?
— Tu sembles surprise, pourquoi ?
— Je vous imaginais être ce genre d'homme qui satisfait ses instincts primaires quand il veut et avec qui il veut.
— Je n'avais aucune envie de prendre le risque de créer des situations émotionnelles compliquée. Tu te suviens de Bellatrix Lestrange ? J'ai un effet très puissant sur les femmes...
— Oh, je vous en prie... répondit Hermione avec un reniflement pour cacher un petit sourire.
— Mais tu sais qu'il existe d'autres moyens pour mes « pulsions primaires », comme tu appelles ça ?
Hermione rougit mais était submergée par la curiosité.
— Qui était-elle ? Parlez-moi d'elle.
Il prit un moment pour faire remonter des sourcils.
— J'avais dix-neuf ans. Encore un enfant, vraiment. Elle était un peu plus âgée.
— Elle ressemblait à quoi ?
— Comme ma mère. Sombre, petite. Jolie.
— Ok, répondit Hermione doucement. Vous vous êtes rencontrés comment ?
— Elle était ma cousine.
Hermione faillit laisser tomber sa brochette sous la surprise.
— Pardon ?
— Une cousine éloignée, précisa le Lord. La fille d'un oncle très éloigné. Comme tu sais, les Sang-Pur aiment garder ce genre de choses en famille.
Hermione avait plein de mots qui se bousculaient tandis qu'elle se refaisait un visage.
— O-oui, bien sûr... Je ne savais pas que vous aviez étiez proche d'autre Sang-Purs...
— Sa famille n'existe plus, répondit-il. Ils ont été accusés d'assassinat de Moldus et tandis qu'elle était expédiée à Azkaban, le reste de sa famille a été exécuté.
— Oh... souffla Hermione.
Elle voulait dire qu'elle était désolée, mais elle ne le put, pas pour des tueurs de Moldus.
— Ce n'est pas quelque chose dont j'aime me souvenir, dit alors le Lord avec une grimace.
— Pourquoi pas ?
— Eh bien c'était... comment dire... sans intérêt. Rapide. C'était si soudain que parfois, je me demande si ce n'était pas un simple rêve, un fantasme résultant de mon envie pour elle. Si sa famille avait découvert ce que nous avions fait, ils nous auraient forcés à nous marier, avoir des enfants, et continuer le nom de la famille. Ses parents n'aimaient pas beaucoup ma famille, les Gaunt, mais étant donné de notre lien avec Salazar Serpentard, ils auraient sans doute estimé que je ferais un bon compagnon pour leur fille.
— Est-ce que vous songez parfois à ce que serait votre si vous aviez épousé votre cousine ?
— Parfois. Mais depuis que je t'ai rencontrée, je n'avais plus repensé au passé. Cela semble si peu important, aujourd'hui.
— Vous voulez dire, comme le fait que je sois une Née-Moldus et que j'étais un espion pour Dumbledore et que je refuse de tuer pour vous... et que Harry Potter était mon meilleur ami ?
Les yeux de Voldemort s'agrandirent.
— Eh bien, eh bien... Tu sembles avoir pas mal de choses sur le cœur, mais oui ceci inclut cela aussi.
— Vous vous moquez réellement du fait que j'ai été la meilleure amie d'Harry ?
— Ça m'est égal, en effet. Tu veux savoir pourquoi ?
— Oui.
Il se rapprocha tout près d'elle.
— Parce que ce n'est pas avec Potter que tu es, là maintenant. Si ?
Hermione réalisa la vérité derrière ces mots. Elle n'était pas avec Harry, elle était avec Voldemort, elle avait choisi Voldemort.
— Que voyez-vous dans votre futur ? demanda soudain la jeune femme avec une pointe d'hésitation.
— C'est une question d'Action ou Vérité ?
— Non, juste une question.
Voldemort déporta son regard sur l'immensité de l'océan, perdu dans la noirceur de l'eau et du ciel. L'horizon était indistinguable entre les deux. Des nuages inquiétants s'approchaient de leur petit paradis. Un solide vent balayait la plage dans une odeur de sel et de pluie, et faisait bouger ses cheveux noirs. Quand il lui fit face, la jeune femme découvrit un petit sourire satisfait sur son visage.
— Chaque fois que je pense à mon futur, tu es toujours dedans, répondit-il.
Hermione su qu'il disait la vérité.
— Pareil pour moi, souffla-t-elle.
Ils échangèrent un baiser. Ce fut court et doux, mais cela ouvrit les portes pour encore plus de douceur et de petits baisers et rapidement, Hermione ne voulut plus reculer. Ils abandonnèrent leurs dîners et s'enlacèrent l'un l'autre solidement en s'embarrassant passionnément. Le Lord rigola soudain contre ses lèvres.
— J'adore quand tu fais ça, grogna-t-il.
— Faire quoi ? demanda Hermione.
— Ces petits bruits avec le fond de ta gorge... Tellement désespérés et demandeurs. Cela me rend fou.
— Je ne peux pas m'en empêcher.
Ils échangèrent un nouveau baiser et Hermione surprit son amant en le repoussant sur le sable. Ils étaient complétement enroulés dans la cape, dans le noir. Utilisant seulement le toucher, la jeune femme se faufila sous sa chemise puis la souleva et y déposa plusieurs baiser, de haut en bas. Lorsqu'elle atteignit l'estomac, ses mains s'en prenaient déjà à la ceinture du pantalon.
Voldemort respirait lourdement. Ses longs doigts naviguaient dans les mèches bouclées de la sorcière. Soudain, ils furent interrompus par un intempestif grondement provenant de l'estomac du Lord. Hermione releva aussitôt la tête et chercha le visage de son amant dans le noir.
— C'était vous ? demanda-t-elle, amusée. Pauvre petite chose ! Vous devez être affamé !
— Attend... grogna l'homme alors qu'elle s'asseyait en remettant la chemise d'aplomb. Continue...
— Idiot, sourit-elle en repoussant la cape. Nous aurons tout le temps pour ça plus tard.
Il laissa échapper un long et irrité marmonnement, comme un enfant à qui on aurait refusé un dessert.
— Manger d'abord, dit Hermione en ramassant les brochettes.
Ils dînèrent ensuite de viande grillée et de légumes et Voldemort se resservi même une seconde fois. Le temps qu'ils finissent, les nuages menaçants les avaient finalement atteints. Un craquement puis le roulement du tonnerre roula au-dessus de l'océan, étouffant le rugissement des vagues. Un petit clapotement se fit alors entendre sur l'eau et la seconde suivante, un véritable déluge dégringola sur leur petit coin de paradis.
Avec le feu éteint, Hermione et Voldemort se ruèrent dans leur petite caverne. Ce fut inutile, les dégâts étaient déjà là, ils étaient trempés jusqu'aux os. La protection de leur abri ne dura cependant pas longtemps, le vent devint leur pire ennemi comme il envoyait des trombes d'eau dans la carne, ne laissant rien au sec.
— Attrapez nos affaires ! s'exclama Hermione pour couvrir le bruit de la tempête.
Elle enroula ensuite ses bras autour du sorcier et ils Transplanèrent.
Ils reparurent dans une allée étroite coincée entre une auberge et une épicerie dans la petite ville côtière qu'ils avaient vue plus tôt dans la journée. En entrant dans la taverne, ils tombèrent en plein milieu d'un mariage en plein efférence avec des gens dansant, mangeant, et buvant joyeusement ; ils réservèrent une chambre à la réception auprès d'un agréable vieil homme.
Tandis que Voldemort montait ranger leurs affaires dans la chambre, Hermione resta en arrière pour commander des boissons et il ne prit pas longtemps avant qu'elle ne soit embringuée dans la fête de mariage.
Quand Voldemort redescendit, il la trouva au milieu de la piste de danse avec un groupe de femmes – apparemment les mères, tantes et sœurs des nouveaux mariés.
La jeune femme lui fit signe alors qu'il se servait une pinte de bière, et une des femmes se pencha vers son oreille et s'exclama :
— C'est ton mari ?
Hermione lui fit un simple clin d'œil en réponse.
Il était déjà tard dans la soirée et la majeure partie des invités était déjà pompettes. Après quelques musique, Hermione éclata de rire en découvrant son amant entouré de tout un groupe de femmes le suppliant de danser avec elles. Il tenta de refuser, mais cela ne fit que le rendre encore plus attractif et humble, donc elles redoublèrent d'efforts. Peut-être était-ce la bière, ou peut-être était-il juste de bonne humeur, car il fini par céder à leurs demandes. Il y eut aussitôt des exclamations de la part des femmes et elles l'entraînèrent sur la piste de danse.
L'air embarrassé et de contrition qu'il affichait fit redoubler le rire d'Hermione. Les femmes le firent tourner, se relayant pour toutes profiter de ses bras. Les lumières se tamisèrent soudain, et il était impossible de se tromper quant à la nature du petit sourire sur ses lèvres : il s'amusait.
Si on lui avait dit, quelques mois en arrière, qu'un jour il prendrait du plaisir à danser avec des Moldus au milieu d'un mariage Moldu, il aurait crié à la démence. Mais à le voir maintenant, cela réchauffa le cœur d'Hermione.
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Toute la nuit durant, tous les deux dansèrent en se rapprochant l'un de l'autre. La musique prit en intensité et les amis de beuverie et leurs proches sautaient dans tous les sens sans réel control. Mais même si tout autour d'eux n'était qu'un brouillard de danseurs et de lumières, le couple n'avait d'yeux que pour l'autre. Leurs corps étaient serrés l'un contre l'autre, leurs fronts se touchaient, oscillant d'avant en arrière. Quand Hermione releva la tête, leurs lèvres se trouvèrent avec empressement. Avec la musique battant dans leurs oreilles, ils se séparèrent un instant, juste assez pour se regarder ; la même pensée les connectait.
Saisissant la main de Voldemort, Hermione le tira hors de la piste de danse. En chemin pour l'étage, ils s'emmêlaient bras et jambes. Le temps qu'ils rejoignent leur chambre, les vêtements étaient sur le point d'être retirés. D'une manière ou d'une autre, ils parvinrent à ouvrir la porte et entrer dans la chambre. Voldemort adossa Hermione à la porte de l'autre côté, ce qui la ferme. Les bouches se pressèrent, les mains empressées défaisaient agrafes et bretelles, désespérées à l'idée de se débarrasser des dernières barrières entre eux.
Hermione se repoussa de la porte et entraîna Voldemort vers le lit ; il s'écroula dessus, torse nu, pantalon ouvert. Elle l'enjamba et il l'aida à retirer sa robe. Les vêtements furent jetés sur le sol, oubliés...
Après une bonne heure à faire passionnément l'amour, le couple se reposait avec une nouvelle partie d'Action ou Vérité. Trop épuisés par leurs activités pour choisir plus d'Actions, ils se contentèrent des Vérités. Les questions commencèrent gentiment, mais comme le soleil commençait à sortir de son lit, Voldemort prit la jeune femme par surprise avec un tout autre sujet de discussion.
Il observa un moment de silence avant de parler.
— Plus tôt aujourd'hui, quand nous sommes arrivés en ville et que nous avons pris notre Polynectar, tu agissais bizarrement. Froide et distance, comme si tu ne voulais même plus me toucher. Mais quand la potion s'est estompée, tu es redevenue normale...
— Et votre question est ? demanda Hermione sans même le regarder.
— Ma question est « pourquoi ? » répondit-il en se tournant sur un coude pour lui faire face. N'aimes-tu par Barty ou autre ?
Ou autre... songea Hermione. Elle hésita alors à lui répondre sincèrement puis décida qu'elle allait continuer le jeu et dire la Vérité.
— Barty me tape sur les nerfs, c'est tout, dit-elle. Il a toujours tout fait. Même au manoir Jedusor.
Voldemort haussa une épaule.
Je vois d'où cela peut venir ; Barty est très fougueux. Il agace pas mal de monde depuis toujours.
La réponse ne plut pas Hermione et il du le voir sur son visage.
— Mais il y a autre chose, n'est-ce pas ? demanda-t-il. Ton expression quand tu m'as vu sous l'apparence de Barty était une aversion flagrante, presque de la haine, et je serais curieux de savoir ce que mon fidèle le plus loyal a bien pu faire pour recevoir une telle réaction de sa Dame.
Hermione soupira.
— Vous savez comment il est, répondit-elle. Barty est très affectueux avec les dames, à tort, et je suis bien souvent le centre de son attention.
Voldemort s'assit lentement.
— Quel genre d'affection ? demanda-t-il d'une voix tendue. Tu parles sûrement de l'admiration qu'il montre à sa Dame.
Hermione renifla avec dédain.
— C'est un euphémisme. C'est un mot trop gentil pour Barty Croupton Jr.
— Tu veux dire qu'il a été... romantique envers toi ?
Hermione grimaça sur le mot. Voldemort l'observa su coin de l'œil.
— Tu n'arrêtes pas d'éviter de répondre à ma question. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Est-ce qu'il a... ?
Ses mots se turent et soudain, son visage s'assombrit.
— T'a-t-il blessée ?
— Non, répondit Hermione en évitant le regard de son amant.
Voldemort lui saisit soudain la mâchoire pour l'obliger à la regard droit dans les yeux.
— À-t-il essayé ?
La jeune femme ouvrit la bouche, mais rien n'en sortit. Après quelques secondes, elle se ressaisit.
— Rien que je ne puisse gérer par moi-même, dit-elle.
Le regard perçant de Voldemort la fixa, les mâchoires serrées. Il la relâcha soudain et sauta hors du lit.
— que faites-vous ? demanda la jeune femme comme il se rhabillait.
— Combien de temps ? demanda le sorcier sur un ton grondant.
— Quoi ?
— Depuis combien de temps est-il si « affectueux » avec toi ?
— Depuis aussi longtemps qu'il me connaît... Ce n'est pas grave, cessez de vous rhabiller, pour l'amour de Merlin...
Voldemort était en train de passer un bras dans la manche de sa chemise noire quand il se pencha sur la jeune, presque visage contre visage.
— Est-ce qu'il t'a forcée ? demanda-t-il fermement.
La jeune femme détourna la tête.
— J'ai dit que ce n'était rien que je ne pouvais gérer.
Voldemort siffla un juron dans sa barbe, faisant tiquer Hermione. Elle capta alors ses émotions et fut submergée par l'incrédulité et l'incertitude. Mais plus que tout, la colère. Tellement de colère !
— Vous devez vous calmer, dit-elle alors.
En se détournant, Voldemort balaya une lampe qui s'écrasa sur le sol en plongeant la chambre dans le noir. La porte s'ouvrit ensuite et la silhouette du Lord disparut par l'ouverture.
— Attendez !
Hermione jaillit du lit, empoignant ses affaires et lui emboîta le pas jusqu'au rez-de-chaussée où il plaqua les clefs de la chambre sur le comptoir. La fête de mariage était terminée et il ne restait que quelques ivrognes inconscients sur les tables.
— Oh, vous partez déjà ? s'étonna l'aubergiste.
Il fut superbement ignoré par Voldemort qui quitta le bâtiment dans la foulée. Hermione le sentit Transplaner et si elle n'avait pas saisi son bras au dernier moment, il l'aurait laissée derrière lui. Ils furent aspirés dans un tourbillon de couleurs puis recrachés à l'extérieur du campement, aussitôt saisis par le froid et l'humidité de l'endroit. Il y avait aussi une tension palpable dans l'air et l'orage était proche.
À peine entrés dans le camp, Voldemort se mit à hurler.
— Barty Croupton Junior ! Montre-toi sale petite fouine !
Des têtes jaillirent des tentes au cri et plusieurs familles rangèrent leurs enfants dans leurs tentes, loin du champ de vision du Lord.
— Nous ne devrions pas faire ça ici, dit Hermione.
Il l'ignora. Un fidèle pointa soudain un index tremblant dans la direction d'une petite tente coincée entre deux caravanes. Comme Voldemort s'y ruait, ; Barty en sortit, torse nu, affichant un air perplexe sur son visage mal rasé. Mais dès l'instant où il vit son maître enragé se ruer sur lui, il tenta de s'enfuir, mais il fut stoppé par le poing du Lord qui heurta violemment sa mâchoire. Le Mangemort s'écroula dans la poussière.
— Ne le tuez pas ! prévint aussitôt Hermione.
— Oh non, je ne vais pas le tuer, répondit Voldemort en tournant autour de sa proie. Je vais extirper sa vie de son corps de mes mains nues !
Une jeune femme, trop jeune, émergea alors de la tente de Barty en rajustant sa robe. Le Mangemort pointa son index tremblant vers la fille.
— Elle est suffisamment âgée, je le jure ! s'exclama-t-il.
Avant qu'il ne puisse en dire plus, la botte de Voldemort s'enfonça dans son ventre. Il hurla de douleur en se recroquevillant.
— Est-ce que tu sais ce qui est encore pire ? grogna alors le Lord. Ce n'est pas que tu – toi que je pensais être mon plus fidèle serviteur – m'ai fait du tort de la pire manière qui soit ! Le pire dans tout ça, c'est que depuis que tu la connais, tu n'as pas cessé de la harceler !
Voldemort pointa Hermione du doigt.
— Quand bien même elle t'ait rejeté, bien que tu saches qu'elle soit dotée du Charme Serpentine et liée à moi comme une femme mariée !
Il frappa à nouveau Barty au ventre. Le Mangemort grommela, se serrant le ventre. Mais ce cri de douleur se transforma soudain en un ricanement. Tous les curieux qui assistaient à la scène le virent rire et sourire, les dents pleines de sang.
Barty tourna ses yeux noirs sans fond sur Hermione.
— Tu l'as fait, dit-il. Par la barbe de Merlin, tu l'as enfin fait ! Tu lui as dit pour nous !
— Il n'y a jamais eu de « nous », répondit Hermione.
— J'ai toujours su que tu étais trop ambitieux envers les femmes, dit alors Voldemort sur un ton dégoûté. Mais je n'aurais jamais pensé que tu tombes aussi bas. J'étais aveuglé par ta loyauté envers moi.
Barty posa son regard trouble vers son Maître et sembla voir la Mort en personne. Il sut Qu'il était arrivé au bout de la ligne. Une vie entière d'hédonisme et de débauche l'avait inévitablement mené ici, couvert de poussière, seul et entouré de gens le haïssant. Il opposa alors à Voldemort un visage qui obligea le Lord à retenir son souffle.
— Vous ne la connaîtrez jamais aussi bien que moi.
Voldemort tira aussitôt sa baguette et la pointa sur l'homme qui se mit à hurler. Il hurla, encore et encore, sans jamais s'arrêter pour reprendre son souffle. Cela provoqua chez Hermione des frissons, mais pas désagréables ; elle éprouva de la satisfaction à le voir se tordre de douleur, être celui qui était désarçonné, pour une fois.
Comme si Voldemort avait entendu les pensées d'Hermione, il brisa le sortilège de douleur et fit signe à Barty qui se tortillait sur le sol.
— Reprend-toi, dit-il en reculant d'un pas.
Après avoir saisit une occasion de reprendre son souffle, Barty haleta :
— Elle ne l'a même pas en elle. Elle est trop pure pour tout ça, trop douce, trop... molle. Peu importe la force que vous mettez à la préparer à prendre votre place, elle ne sera jamais le fantastique Leader que vous rêvez qu'elle sera !
Hermione leva une main pour empêcher Voldemort de répondre.
— Il a raison, souffla-t-elle sans lâcher des yeux le Mangemort à ses pieds.
Voldemort pivota vers elle.
— Je ne serais jamais le formidable dirigeant que vous voulez que je sois ; non, peu importe à quel point vous essayez de me changer.
— Harmony... souffla Voldemort, vraisemblablement désespéré.
— Mais, ajouta alors la jeune femme. Mais cela ne veut pas dire que je ne vais pas ne profiter pleinement.
Sur ce, elle leva sa baguette.
— Quoi ? Non, attendez ! s'exclama Barty en levant une main comme s'il voulait se protéger d'une chose physique.
Barty se mit alors à hurler, encore plus fort qu'avant. C'était comme si son corps était en feu de l'intérieur. Hermione ne porta aucune attention aux fidèles qui la regardaient avec terreur. Le Sort Impardonnable coulait de sa baguette librement, alimenté par les souvenirs de tout ce que Barty avait fait pour la blesser. Dès l'instant où ils s'étaient rencontrés, quand elle n'était qu'une écolière terrifiée, tout ce qu'il voyait en elle était quelqu'un qui pourrait lui donner un « bon moment » qu'elle le veuille ou non. Tous ces moments terribles où il s'était imposé à elle, peu importe à quel point elle s'était défendue et lui avait crié dessus, sa réaction ne faisait qu'alimenter son envie d'elle. Elle se souvint alors de ce qu'il avait dit, le soir près de la cascade ; il lui avait dit qu'il l'aimait.
Faux.
Elle n'avait aucune envie de connaître le monde tel qu'il serait s'il était dirigé par la définition que Barty avait de l'amour. Voldemort en savait bien plus que lui. Tout ce qui importait à Barty était son propre désir, il se fichait royalement de savoir qu'il pouvait blesser des gens dans la foulée.
Barty avait tort quand il disait que Voldemort ne la connaîtrait jamais comme lui la connaissait. Tout ce que Barty avait choisi de voir en elle était cet innocent rat de bibliothèque de quatrième à Poudlard. Mais en vérité, elle était bien plus et ça, Voldemort le voyait. Il voyait sa force et son potentiel pour la connaissance et le pouvoir. Mais il avait aussi vu sa véritable nature, douce, aimante, gentille. Et contrairement à Barty, Voldemort l'acceptait avec tout ça. Toutes les parties magnifiques et compliquées qui faisaient d'elle celle qu'elle était.
C'était ça l'amour.
Hermione relâcha le Doloris et tourna le dos à Barty. Elle lui laissa un moment pour se reprendre et cesser de pleurnicher. Quand il fut capable de parler, il hoqueta :
— Je suis... toujours vivant. Vous ne m'avez pas tué.
— Très observateur, Barty, répondit la jeune femme en serrant les dents.
— Pourquoi ? croassa le Mangemort.
Elle lui fit face.
— Parce que la mort serait trop douce pour toi. En finir avec ta vie m'aurait rendu contente un instant, mais je peux faire mieux que ça.
— Qu... Qu'allez-vous faire de moi ?
Hermione l'observa, notant son expression paniquée et ses membres tremblants. Disparu l'habituel sourire pervers et son attitude décontractée. Elle l'avait complètement terrorisé.
— si cela ne tenait qu'à moi, intervint Voldemort. Je l'aurais torturé encore une heure puis quand cela m'aurait ennoyé, je l'aurais tué. Mais cela ne dépend pas de moi. La vengeance vous revient, ma Dame.
Hermione réfléchit une minute avant faire un pas en avant en direction de l'homme pathétique vautré sur le sol. Elle se pencha, les mains sur les genoux, pour être à sa hauteur et avoir toute son attention.
— Je vais te donner deux choix, l'un d'entre eux est une mort rapide.
— Et l'autre ? marmonna Barty, les larmes aux yeux.
— Un Serment Inviolable.
Les yeux noirs du Mangemort s'agrandirent ; il tendit brusquement le bras devant lui pour offrir sa main à Hermione.
— Je prends.
— Je n'ai même pas...
— Je m'en fiche, répondit Barty d'une voix tremblante. Je le fais. Tout ce qui n'est pas une mort rapide est une seconde chance.
Hermione plaqua alors sa main contre la sienne et opina pour Voldemort, qui s'approcha, sa baguette levée. Au moment où elle commença à parler, un ruban de lumière coula de la pointe de la baguette de Voldemort et s'enroula autour du poignet d'Hermione, puis de sa main et de celle de Barty avant d'envelopper le poignet du Mangemort.
— Barty Croupton Junior, dit-elle. Tu feras le serment de vivre ta vie comme avant, excepté deux choses : tu fais le serment d'être mon esclave jusqu'au jour de mort. Un refus d'obéir conduira à la rupture du vœu et si le vœu est rompu, tu mourras. La seconde chose est que pour le reste de ta vie, tu n'as plus le droit de toucher une femme. Si tu touches une femme, le vœu sera brisé et tu mourras. Acceptes-tu mon vœu ?
Barty la regardait comme si elle venait de lui ordonner de se castrer lui-même.
— Barty ?
Il déglutit et ferma les yeux.
— Acceptes-tu mon vœu ?
— Oui, soupira le Mangemort d'une voix à peine audible. O-oui, j'accepte.
Voldemort releva alors sa baguette et le fil de lumière se dissout dans leurs peaux. La seconde suivante, Barty arracha sa main de celle d'Hermione et s'éloigna du couple.
— Pour mon premier ordre, dit alors Hermione en se relevant. Tu vas aller trouver la pauvre jeune fille que tu as sans doute forcée à entrer dans ta tente, et tu t'excuseras auprès d'elle. Dis-lui qu'elle mérite mieux que toi et assure-lui que tu ne l'ennuieras plus jamais.
Il n'y eut qu'une brève hésitation avant que Barty ne saute sur ses pieds, voûté et soumis. Il inclina la tête et tourna les talons.
Tous les regards autour d'eux l'observèrent disparaître dans la foule entre les tentes et les caravanes. Quelques applaudissements montèrent des curieux avant de devenir une violente ovation. Voldemort frappa aussi dans ses mains et cela tira un sourire à Hermione. Apparemment, elle n'était pas la seule a avoir été ennuyée par Barty. Quand le bruit mourut, les gens retournèrent à leurs affaires et Voldemort s'approcha de la jeune femme.
— Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé plus tôt ? demanda-t-il.
— Je ne sais pas... Je pensais que si je ne disais rien à personne, ce ne serait pas un gros problème, et ça m'a donné la force de le supporter.
— Tu ne devrais rien avoir à « supporter », répondit Voldemort en lui saisissant les épaules. J'aurais souhaité que tu m'en parles plus tôt.
— Moi aussi, admit Hermione. C'était vraiment satisfaisant.
— Maintenant, tu vois pourquoi j'aime m'assurer que mes fidèles ont la punition qu'ils méritent dès que possible ? Laissez les mauvais comportements durer ne fait que les rendre encore plus mauvais.
Hermione grimaça un rictus.
— Nous avons tous deux une définition différente de « mauvais comportement », répondit-elle.
— C'est vrai ! admit Voldemort en rigolant. Les gens semblaient satisfaits de ta décision. Ils doivent vraiment beaucoup t'aimer.
— Je vous aime, répondit la jeune femme sans réfléchir.
Puis elle repensa au fait qu'elle en était arrivée à cette conclusion en torturant Barty et réalisa que c'était vrai. Elle était vraiment amoureuse de cet homme.
Il lui retourna son regard et l'observa – sans impolitesse, plutôt comme s'il avait besoin d'un instant pour digérer ce qu'elle venait de dire. Quand le silence devint trop long, il posa une main sur sa joue et l'embrassa.
Ce geste de tendresse fit sourire Hermione et elle prit conscience à quel point cet étape fut importante. Pour la première fois de sa vie, le mot « amour » ne le faisait pas grimacer et se cacher. Elle lui avait dit ce qu'elle ressentait et il l'avait embrassée en retour. Il ne l'avait dit en retour, mais c'était bien comme ça. Des petits pas ; cela viendra en temps et en heures.
Quand ils se séparèrent, les yeux toujours fermés, leurs fronts s'appuyèrent l'un contre l'autre.
— J'ai quelque chose à vous dire, souffla alors la jeune femme. Allons ailleurs...
— Mon Seigneur ! Ma Dame ! hurla soudain quelqu'un.
Un jeune Mangemort se rua sur eux, haletant et rouge. Il se plia en deux pour recouvrer son souffle, les mains sur les haches, dans un fac-similé de salut.
— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Voldemort, agacé d'avoir été dérangé dans ce moment privé.
Il garda un bras autour de la jeune femme.
— Le... l'otage... haleta le Mangemort. On le cuisine depuis que le Stupéfix a disparu, il est sur le point de craquer. Quand on a entendu que vous étiez tous deux rentrés, Magnus m'a envoyé vous chercher pour que vous ne loupiez rien.
Le couple échangea un regard.
— Conduis-nous, répondit Voldemort.
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