Chapitre 36

Voldemort avait disparu quand Hermione quitta la tente, la laissant seule face à la foule qui l'encensa quand elle sortit. Elle n'était pas bien sûre de ce qu'il attendait d'elle, si elle devait le suivre ou non. En fait, les gens retournaient à leurs affaires dans le camp, mais qu'est-ce que Voldemort voulait qu'elle fasse à présent ? Elle se souvint de sa mauvaise humeur dans la tente, alors qu'il semblait plutôt enthousiaste quand elle s'était montrée à lui, ce matin-là. Pendant un instant, elle tenta de se mettre à sa place, mais elle fut distraite, il y avait trop de monde autour d'elle. Elle allait devoir s'occuper du Lord plus tard...

Hermione se détourna de l'endroit où l'homme avait disparu dans la foule et fit face à l'immense esplanade de tentes et de caravanes. Elle se mit alors à marcher, observant, s'obligeant à interagir avec ces gens qui attendaient tant d'elle.

Cet endroit, les nouveaux quartiers généraux qu'ils appelaient ça, l'impressionnaient. Il y avait des boutiques, des étals de nourriture et de matériel, de larges tentes pour loger des familles entières, des enfants qui couraient partout comme s'ils se trouvaient sur un terrain de jeu... Des enfants. Voldemort n'avait certainement pas recruté des enfants simplement pour la maintenant, il devait avoir rallié de nombreuses familles et les avoir convaincues de le rejoindre avec tous leurs membres. Ce devait être une nouvelle méthode de son cru, contrairement au fait de ne choisir que les sorciers les plus puissants.

Hermione comprenait les raisons du Lord de recruter des familles entières : les enfants seraient formés au Arts Sombres dès leur plus jeune âge dans le but d'en faire de puissants adultes. C'était exactement ce qu'elle craignait pour son propre enfant, qu'il soit élevé dans les ombres de criminels de sorts Impardonnables. Elle décida de noter dans un coin de son esprit l'utilisation des enfants à Voldemort, un peu plus tard, une fois qu'ils seraient à nouveau seuls.

Balayée par le courant de la foule, Hermione regardait autour d'elle comme si elle était une petite enfant. Elle naviguait dans cette masse comme si elle ne faisait qu'un avec elle, ce qu'elle appréciait, même si elle entendant les gens murmurer sèchement quand elle approcha, mais c'était tout. Les gens la regardaient à peine quand elle passait près d'eux, curieux à propos de la fille censée commencer une nouvelle ère pour Voldemort et ses adeptes. La jeune sorcière comprenait maintenant ce que ressentait Harry constamment, mais elle se dit qu'elle s'y ferait bien un jour.

Derrière elle, ses servantes la suivaient. Songeant à l'endroit où elle voulait se rendre en premier, Hermione s'arrêta pour leur demander si elles savaient où se trouvait la tente contenant les livres. La plus âgée, qu'Hermione savait s'appeler Melantha, lui répondit qu'il y avait une tente où ils avaient entreposé tout ce qui avait été sauvé des flammes du manoir Jedusor et qu'il devait y avoir des livres. Melantha, ainsi que les deux autres filles, Kalista et Elodie, la conduisirent ensuite jusqu'à la tente où quelques hommes étaient occupés à empiler et déballer des boîtes contenant des trucs divers et variés jetés là avant que leur ancienne demeure ne parte en fumée. Les trois femmes allaient pour suivre la Gryffondor dans la tente quand elle leur fit face pour les arrêter et leur proposa plutôt d'aller voir ailleurs pour le reste de la journée. Perturbées, elles demeurèrent immobiles.

— Allez, sourit Hermione. Vous ne voulez pas me suivre comme ça toute la journée, n'est-ce pas ?

— Au contraire, Ma Dame, répondit Melantha. Vous êtes notre priorité numéro un, notre Seigneur a été très clair, nous devons être à votre entière disposition.

— Eh bien, c'est un peu beaucoup, non ?

Comme si elle n'avait pas entendu Hermione, Melantha reprit :

— Peu importe ce dont vous avez besoin, vous habiller, faire des courses, envoyer un message à travers le camp, nous sommes là. C'est notre travail.

Hermione se mordit la lèvre tout en observant les jeunes filles qui attendaient qu'elle leur donne des ordres.

— Bien ! s'exclama-t-elle alors. Première chose, je ne suis pas Lord Voldemort.

Kalista et Elodie échangèrent un regard inquiet quant au fait qu'Hermione ose utiliser le nom du maître, mais Melantha plissa les yeux.

— Une... très étrange requête, Ma Dame, si vous le permettez, dit-elle.

— Ce n'est pas une requête, mais la vérité et je veux que vous vous le graviez dans la tête. Ne me traitez pas comme vous le faites avec lui. Vous n'avez rien à craindre de moi, je veux la confiance.

— M-ma Dame... hésita Melantha. Hem, bien sûr. Autre... Autre chose ?

— Oui, répondit la jeune femme. En fait, il y a bien quelque chose. Je n'ai littéralement aucun vêtement hormis ceux que j'ai sur le dos. Je ne sais pas combien de temps nous allons demeurer ici, mais si vous pouviez me trouver quelques petites choses, notamment des tenues de nuit, des chaussettes, des capes, etc...

— Bien entendu, Ma Dame, répondit Melantha avant d'ordonner aux deux jeunes femmes d'aller faire le tour du camp.

Elle lui indiqua ensuite qu'elle n'aurait rien à payer, chose qu'elle avait déjà imaginé, mais elle en fut tout de même soulagée ; elle avait encore un peu d'argent qui lui restait du tournoi interdit, mais la majorité avait été dépensée dans les ingrédients pour le Polynectar.

Hermione abandonna les trois femmes pour entrer dans la tente. Il y avait des objets partout et elle fut surprise de voir à quel point tout avait été fait pour les sauver des flammes. Les tapisseries étaient roulées, appuyées contre des piles et des piles de peintures. Des chandeliers d'or et d'argent reposaient non loin de tas de vieux parchemins, eux-mêmes posés près des vieilles boîtes qui devaient contenir des secrets inconnus. Et dans un coin se trouvaient une montagne de livres qui attendaient près d'une étagère vide que quelqu'un se décide à les ranger. La jeune femme voyait bien que l'étagère avait été ramenée d'ailleurs, elle était simple et terne, une chose qui n'aurait jamais été autorisée dans l'extravagance du manoir Jedusor. Elle décida alors de se mettre au travail, vidant les piles une à une, lisant les titres et rangeant les livres dans les étagères. Elle trouva pas mal de bons livres à utiliser dans les cours qu'elle allait donner dès le lendemain. Il y avait les classiques livres de sortilèges et d'incantations qui lui étaient familiers, mais aussi des livres sur les Arts Sombres entre autres choses, lui donnant l'impression de tenir une sorte de pierre glacée et sans vie entre ses mains. Elle ne leur porta pas vraiment attention et elle ne mit pas longtemps avant de sélectionner plusieurs ouvrages pour ramener sous sa tente.

En notant la pile de livres mis de côté, la voix de Voldemort résonna dans l'esprit d'Hermione « Je savais bien que tu étais un rat de bibliothèque »... Quand a-t-il dit ça ? se demanda la jeune femme. C'était il y a si longtemps, quand il lui avait montré la massive bibliothèque pour la première, dans le manoir Jedusor. Il s'était moqué d'elle et elle en avait été contrariée ; à présent, elle en souriait. Oui, elle était un rat de bibliothèque, mais lui aussi...

— Hé ! s'exclama soudain une voix d'homme derrière Hermione.

La jeune femme pivota. Elle se pensait seule dans la tente, mais en regardant, elle ne trouva personne, seulement elle, les livres, les malles, les tapisseries, les peintures... Son regard se plissa en direction des peintures.

— Hé ! Bouclettes ! appela de nouveau l'homme.

Hermione déposa son livre de sortilèges et s'approcha de la pile de tableaux. Celle tout au-dessus et un paysage de nuit avec un chevalier en armure noire à l'avant-plan et un bordel à l'arrière-plan. Avec une femme tout en rondeurs accrochée au bras, le chevalier allait et venait d'un bout à l'autre de la toile comme un ivrogne. Lorsque Hermione apparut dans son champ de vision, il rugit de contentement.

— La voilà ! J'ai cru qu'elle était sourde, dis donc ! Quoi ? T'as jamais vu une peinture qui parle ?

— Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Hermione, sans douceur.

Une outre de vin apparut dans la main du chevalier et il en but une longue gorgée. Ce ne fut que lorsque sa compagne lui arrache l'outre des mains pour boire elle-même que le chevalier noir reprit la parole. Il indiqua le bordel derrière lui de son pouce.

— Y a quelqu'un qui veut causer avec toi.

Les sourcils d'Hermione se rapprochèrent de confusion. Elle plia les genoux pour mieux voir la peinture.

— Là-dedans ? demanda-t-elle, hésitante.

Le chevalier se mit à rire grassement, les joues roses.

— Essaie encore, bouclette ! Regarde en bas !

Hermione comprit alors. Elle ramassa la peinture du chevalier et la déposa sur le côté. Elle observa ensuite la seconde peinture et ses yeux s'ouvrirent de surprise.

— Claudia ! s'exclama-t-elle.

Le portrait de la sorcière en violet la regardait, les mains sur les hanches. La dureté qui se lisait dans son regard aurait fait fondre la peinture de la toile.

— Jamais ! s'exclama Claudia. Jamais je ne partagerai une toile avec ce... ce bâtard. Jamais !

— Je ne t'ai jamais vraiment aimé non plus, princesse prune, marmonna le chevalier noir depuis son bordel.

— J'ai entendu ! répliqua Claudia. J'ai entendu. Je... Qu'est-ce qu'il a dit ? Comment il m'a appelée ? demanda-t-elle ensuite en se tournant vers Hermione.

— Peu importe, répondit la jeune femme en lui souriant.

Elle avait l'impression de retrouver une amie. La dernière fois qu'elle avait la sorcière dans sa peinture, c'était le soir où elle avait quitté le manoir pour aller à Poudlard.

— Claudia, cela faisait si longtemps, j'ai cru que tu avais brûlé avec le manoir...

— Ça a failli, répondit la sorcière, baissant les épaules. Comment allez-vous ? Vous restez en dehors des problèmes, j'espère, bien que j'en doute un peu. Vous n'avez jamais fait ce que je vous ai dit, il y a plusieurs mois. Racontez-moi tout ! Merlin, je n'ai jamais été autant à l'écart de tout ! Depuis que les quartiers généraux ont déménagé ici, nous avons été coincés ici, dans ce vieil abri poussiéreux. Les dernières nouvelles que j'ai entendues, c'était que la bataille de Poudlard ne s'était pas passée comme le Maître l'avait espéré, et quand il est rentré au manoir, c'était sans vous.

— T'inquiétais-tu pour moi, Claudia ? demanda alors Hermione doucement.

La sorcière leva le nez.

— Le Maître m'a ordonné que je veille sur vous. Je ne faisais que mon travail.

— Eh bien, tu m'as manqué aussi. Après tout, tu m'as sauvé la vie une ou deux fois.

Les lèvres de Claudia se pincèrent en ce qui aurait pu être un sourire.

— C'est vrai. Vous vous seriez perdue pour toujours dans les couloirs du manoir dans un perpétuel rêve éveillé après ce que vous avez vu dans cette chambre.

Hermione dissimula sa grimace et se pencha pour ramasser un livre de sorts. Les yeux de Claudia se plissèrent.

— D'ailleurs...

— Oh bon sang, lâcha soudain Hermione. Regarde tous ces livres ! Je déteste les savoir jeter ainsi. Je crois que je vais devoir...

Quand Hermione quitta le champ de vision de Claudia pour se replier dans la sécurité des livres, la sorcière vêtue de violet s'exclama :

— Non, non, non, revenez ici ! Je me souviens que nous avons une certaine conversation la dernière fois que nous nous sommes vues, par rapport à ce que vous avez vu dans votre future chambre. N'étiez-vous pas enc... ?

— Je ne sais pas ce que j'ai vu, répondit Hermione un peu rapidement. Et toi non plus. Cette femme pouvait être n'importe qui.

— Vous savez qu'elle était vous. Je peux voir la peur sur votre visage.

— Je n'ai pas peur de mon futur.

— Oh si. Tout le monde en a peur d'une certaine manière. J'espère que vous vous souvenez de ce que je vous ai dit à propos du futur : il peut changer à tous moments. Cette pièce vous a montré ce que votre futur pourrait être si vous demeuriez sur cette voie. Et ?

— Et quoi ?

— Avez-vous changé de voie ?

Hermione songea à la femme enceinte qu'elle avait dans la chambre supposée lui révéler un moment de son futur. Elle songea à Narcissa, lui révélant qu'elle allait avoir un bébé. Elle songea à Claudia et si elle pouvait lui faire confiance avec la vérité. Hermione serra alors le livre contre sa poitrine et haussa légèrement les épaules.

— Par la barbe de Merlin ! siffla Claudia. Alors c'est vrai ? Puis-je le dire ?

Hermione fronça les sourcils.

— Dire quoi ?

— Je pense que ce serait le bon moment pour dire cela.

— Dire quoi ?

— Je vais le dire quand même.

— Ok.

— « Je vous l'avais dit. »

Hermione secoua la tête. La voix du chevalier noir se fit alors entendre de l'autre côté de la tente.

— Quoi ? Bouclette est quoi ?

Hermione sursauta quand Claudia hurla :

— Ce n'est pas ton problème, foutu bâtard !

Les deux femmes échangèrent un regard.

— Donc, j'en conclus que vous n'avez encore rien dit au Maître.

— Comment on dit une telle chose ?

— Oh, j'ai bien compris que vous étiez le genre de personne à garder ça pour vous jusqu'à la dernière minute.

Hermione haussa les épaules en réponse.

— Alors, pourquoi ne lui avez-vous rien dit ?

— Parce que... commença la Gryffondor.

Elle jeta un coup d'œil à la peinture du chevalier noir puis s'approcha du tableau de Claudia.

— Parce que j'ai peur du fait que s'il a quelque chose de mieux pour remplacer son actuelle héritière, il se débarrassera de moi. Je ne servirai plus à rien pour ses plans, alors.

— Et par « débarrasser », vous voulez dire « tuer » ?

— Oui...

Claudia demeura silencieuse un moment, les lèvres serrées comme si elle réfléchissait.

— Cela ressemble, en effet, à quelque chose que le Lord ferait, commença-t-elle. Il y a un an, acheva-t-elle ensuite.

— Quoi ? Que veux-tu dire ?

— Je veux dire que les gens changent. Quand le Maître est rentré après la bataille de Poudlard, j'ai remarqué quelque chose de différent chez lui. Parfois, quand je me promenais dans les tableaux, je le trouvais dans une pièce, juste assis là, regardant dans le vide. Et je me suis toujours demandé à quoi il pouvait bien penser. Vous avez raison, ses plans lui sont importants, et je suis sûre qu'à un moment donné, ils avaient une importance, mais à présent ? Maintenant que vous êtes impliquée, je ne suis plus si sûre.

— Tu sais que je n'ai jamais voulu tout ça, dit Hermione en posant une main sur son bras, sentant le charme Serpentine qui s'y promenait. Je n'ai jamais demandé que tout ça m'arrive. Je ne veux rien de ce qu'il veut. Je ne veux pas faire partie de ses plans.

— Alors pour l'amour du ciel, ma fille, pourquoi êtes-vous encore là ?!

Hermione réfléchit un moment. Pourquoi, en effet ?

— Parce que... Parce que c'est qu'on fait pour les gens auxquels on tient. Peu importe à quel point les choses deviennent compliquées, ou à quel point ce que font les gens est horrible, ceux que tu chéris sont tout ce que tu as. J'ai besoin de rester avec lui. Pas seulement pas qu'il me vaut, mais je sais que c'est ce qu'il a besoin. Écoute, je veux voir ses rêves de temps en temps ; Claudia, ils sont tellement atroces ! Il y a tellement de morts et de mourants dans son sillage, c'est comme si au fond de lui, il voulait demeurer seul pour le reste de sa vie. C'est comme si sa soif de pouvoir tentait de... compenser quelque chose. Je ne sais pas, mais la manière dont je le surprends à me regarder, parfois... Claudia, je sais que je suis proche de quelque chose.

Le regard que lui lança la sorcière du tableau était lourd d'une profonde tristesse et pitié pour Hermione que celle-ci n'était pas habituée à lui voir. Claudia soupira profondément, secouant la tête.

— Vous savez ce que je m'apprête à vous dire, n'est-ce pas ?

Hermione baissa le nez.

— Vous devez le lui dire.

Hermione serra les paupières et secoua la tête.

— Ne soyez pas stupide ! Ayez un peu de foi, bon sang ! s'exclama alors Claudia. De plus, plus longtemps vous attendrez, plus difficile ce sera ! Votre apparence va bientôt changer ; il verra votre ventre gonfler et vous aurez alors de sérieuses explications à lui fournir.

— Je lui dirais, répondit Hermione, sur la défensive.

Quand Claudia haussa un sourcil, elle ajouta :

— Peut-être. Je veux simplement être sûre qu'il nous veut tous les deux et pas seulement le meilleur substitut.

Claudia se pinça le haut du nez.

— Vous savez, pour être la plus brillante sorcière de votre âge, vous êtes sacrément butée...

Hermione sourit doucement à la sorcière, satisfaite de la tournure que les choses avaient prise. Elle déplaça ensuite le portrait de la sorcière sur l'une des caisses afin qu'elle puisse la voir finir de ranger la bibliothèque.

Attrapant une pile de parchemins, Hermione prit note de quelques sortilèges à apprendre à ses élèves pour les leçons du lendemain. Sa partenaire s'était proposée pour créer le planning. Elle n'était pas sûre du genre d'aide que Barty voulait fourni, et elle craignait qu'il ne soit là que la mettre dans l'embarras devant tout le monde.

N'ayant pas mangé de la journée, Hermione retrouva Melantha et lui demanda où elle pouvait quelque chose à avaler. La plus âgée de ses suivantes l'escorta jusqu'au marché où elles trouvèrent une grande aire de restauration où se trouvaient des kiosques, des tables et plusieurs personnes en train de déjeuner. À l'un des kiosques, Hermione commandant une tarte à la viande et du jus de citrouille. Kalista et Elodie revinrent alors de leur shopping, transportant des sacs de vêtements, de savon à la lavande et de shampoing. En remerciement, Hermione leur offrit de se commander quelque chose à manger également. Melantha refusa, mais les deux plus jeunes acceptèrent et commandèrent de la tarte à la mélasse avec du caramel.

La plupart des tables étaient occupées, mais on leur libéra rapidement des places qu'elles prirent avec plaisir. Tandis qu'elles mangeaient, les gens s'approchaient pour lui offrir des cadeaux et de la nourriture, comme son manque de possessions avait fait le tour du camp. Hermione songea que tous ces gens avaient quitté leurs maisons pour venir ici, et qu'ils avaient tous désormais très peu de possessions, donc elle refusa leurs cadeaux avec toute la gentillesse qu'elle pouvait. Excepté concernant un bracelet en fil argenté fait à la main qu'une jeune fille d'une douzaine d'années lui offrir. Le matériau n'était pas extravagant, mais les nœuds étaient complexes et il se glissa sur le poignet d'Hermione à la perfection.

L'air sentait divinement bon, parcouru d'odeurs de nourriture sucrée, salée, acidulée, et tout ce qui allait avec. Les gens riaient et discutaient entre eux. C'était tellement différent de l'atmosphère qu'Hermione se souvenait au manoir Jedusor, où régnait en général un épais silence couvert de poussière et de toiles d'araignées.

Après avoir déjeuné, les suivantes de la Gryffondor lui firent faire le tour du propriétaire afin de lui montrer toutes les activités qu'il était possible de faire sur le camp. Il y avait cinq ou six tentes pour se détendre utilisées pour tout et n'importe quoi, et l'une d'elles se trouvait être celle où Hermione allait enseigner le lendemain. Ce qui prenait le plus de place, c'était les maisons. Les tentes et les caravanes de toutes les tailles étaient collées les unes aux autres comme des sardines, mais en dépit de l'épaisse foule, tout le monde semblait s'entendre ; les gens se retrouvaient autour des foyers, discutant, lisant, mangeant, et même jouant de la musique. Les hommes et les femmes travaillaient à garder l'endroit organisé. Des tentes étaient montées régulièrement pour accueillir les nouveaux adeptes et toujours plus de nourriture était apportée.

Hermione pouvait affirmer que cette opération était encore à son stade charitable. Actuellement, tout ce qu'ils avaient était apporté par les adeptes eux-mêmes en provenance de leurs maisons, mais elle savait que cela allait changer. Voldemort déciderait sans doute de les laisser piller les autres villes pour garder la population du camp nourrie.

Tandis que tous les adultes en âge de travailler se tapaient le gros du travail, Hermione remarqua rapidement que les plus jeunes traînaient dans les tentes d'amusements, jouant à des jeux ou faisant des duels. Pendant un moment, elle décida de s'asseoir sur un banc le long des murs, et les observa se lancer des sorts les uns les autres. Ils semblaient tous avoir plus ou moins son âge et elle songea un moment à les rejoindre, peut-être pour leur montrer deux trois trucs. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas passé du temps avec des adolescents de son âge, et la dernière fois, c'était avec Drago Malefoy et... eh bien, passer du temps avec lui n'avait pas été très intéressant.

La jeune femme décida finalement de ne pas les rejoindre, mais lorsqu'ils la repérèrent, ils se mirent à la reluquer jusqu'à ce qu'elle se sente mal à l'aise et décide partir.

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Il ne fallut que quelques heures à Hermione pour en avoir marre de socialiser et elle avait hâte de pouvoir s'isoler dans la tente qu'elle partageait avec Voldemort, au fond des bois. Avant qu'elle décide de partir, elle s'arrêta près d'une tente de moyenne taille contenant un large groupe d'enfants, et parmi eux, elle reconnut Aislin. La petite fille la remarqua et un sourire étira ses lèvres roses. Les sorcières en charge tentèrent alors d'empêcher la petite de rejoindre Hermione, mais celle-ci leur assura que tout allait bien. À partir du moment où Aislin s'approcha d'elle, ce fut comme si cela avait donné la permission à tous les enfants d'arrêter ce qu'ils faisaient et de se rassembler autour d'Hermione, l'ensevelissant sous les questions et les regards avides.

— Je peux voir ton charme ?

— À quoi ressemble le Maître ?

— Tu es sa femme ? C'est comme ça que maman t'appelle.

— Fais de la magie ! Fais de la magie !

— Je peux voir ta baguette ?

— J'ai entendu dire que tu étais allée à Poudlard ?

— J'espère pouvoir y aller.

Le dernier enfant attira l'intérêt d'Hermione. C'était un petit garçon blond avec des taches de rousseur. Elle se baissa sur un genou pour se mettre à sa hauteur et entreprit de lui parler par-dessus les voix des autres enfants.

— Que veux-tu dire par espérer d'y aller ? Tu n'iras pas ?

L'enfant haussa les épaules.

— Maman et papa disent que je vais aller à l'école ici, comme tous les autres enfants.

— Ici ? Tu veux dire, ici, dans ce camp ? demanda la jeune femme, incrédule.

Le petit garçon sourit, montrant la porte entre ses petites dents de bébé.

— Bien sûr, idiote ! Où j'irais d'autre ?

Oh mon Dieu... siffla Hermione pour elle-même. Elle ne pouvait pas imaginer une vie sans Poudlard. Ces pauvres enfants privés d'une éducation convenable : elle refusait de l'entendre ! Cela devait faire partie du plan de Voldemort, d'élever des enfants directement pour devenir des Mangemorts, avec un système éducationnel strictement contrôlé. Voir ces enfants souriants, jouant et s'amusant, et se dire qu'ils allaient grandir pour devenir des mercenaires sanguinaires... L'idée la fit frémir. Elle s'efforça de sourire au petit garçon et lui ébouriffa les cheveux.

— Eh bien, nous verrons cela.

— Tu veux dire que je peux aller à Poudlard ? demanda le garçon, son regard soudain éclairé.

— J'ai dit, nous verrons...

Elle n'eut pas le temps de finir, le petit garçon lui sauta au cou et enroula ses petits bras autour d'elle, piaillant de joie. Elle sentit un autre enfant s'aplatir sur son dos, lui tenant les épaules, puis plusieurs petites mains l'enveloppèrent pour des câlins. Son sourire forcé se transforma rapidement en un véritable sourire et elle se retrouva à rire avec les enfants.

— Mon Seigneur ! s'exclama soudain l'une des sorcières.

Hermione regarda en direction de la femme, juste à temps pour la voir s'incliner. Sa tête se tourna ensuite vers l'entrée de la tente où elle découvrit Voldemort qui tenait là comme un enfant immense et sombre au milieu des autres bambins. Ses yeux bleus étaient plissés en direction d'Hermione, pas accusateurs, mais plutôt incertain de la réaction à avoir devant une telle scène. Un à un, les enfants s'éloignèrent alors d'Hermione.

Le Lord cligna et l'émotion sans son regard disparut.

— C'est l'heure d'y aller, dit-il simplement.

La jeune femme opina et contourna les enfants pour le rejoindre. Alors qu'ils partaient, l'un des enfants fut clairement entendu :

— Qu'est-ce qui est arrivé à sa peau ?

Voldemort marmonna, remontant le col de sa robe pour cacher les brûlures qui avaient ravagé une partie de sa mâchoire et qui descendait sous son habit. Hermione l'observa du coin de l'œil. Était-il encore contrarié ? Elle posa une main sur son bras, mais il se contenta de détourner la tête d'elle. Ouaip, souffla la jeune femme dans sa tête en ramenant sa main à elle. Toujours contrarié... Elle se demanda ce qui avait bien pu le tenir depuis le matin.

Les gens s'inclinaient sur leur passage, suivis par des « Mon Seigneur, Ma Dame », mais Voldemort les ignorait comme toujours, marchant à grandes enjambées comme s'il était sur une mission de la plus haute importance. Hermione, elle souriait aux gens avec politesse, tentant désespérément de maintenir le large pas de Voldemort.

Dans une tentative pour le tendre plus gai, Hermione décida de lui raconter sa journée, son tour d campement, ranger les livres, saluer ceux qui l'approchaient, même son délicieux repas au marché.

— Les gens m'ont offert de la nourriture, de l'argent, des bijoux... J'ai presque tout refusé.

— Bien, marmonna le Lord en réponse. La modestie est une bonne chose pour un chef.

— Donc, ils m'apprécient, insinua-t-elle doucement.

— En effet.

— Cela ne vous plaît pas ?

— Je suis soulagé.

— Je pensais que c'était ce que vous vouliez, qu'ils me voient comme votre égale.

— En effet.

Il se figea et lui fit face.

— Mais garde à l'esprit que te voir à mon égal et t'apprécier sont deux choses différentes. Ces gens ne sont pas tes amis, ce sont tes fidèles, tu les commandes, les punir si nécessaire. La façon dont tu as laissé ces enfants t'embrasser, c'est... c'est... Depuis quand aimes-tu les enfants ?

— C'est récent, souffla la jeune femme.

Le Lord ne capta le sous-entendu et ajouta :

— Non seulement tu seras un jour un chef dans un futur lointain, mais tu seras également leur mentor. À présent, as-tu été dans une relation intime avec l'un de tes mentors ?

Hermione savait que c'était une question rhétorique, il tentait de faire un parallèle, mais elle ne put pas s'en empêcher.

— En parlant de ça...

Il lui darda un regard glacial. Elle lui offrit un rictus en retour puis il se redressa, ajustant l'avant de sa robe, avant de regarder autour d'eux pour ne pas rencontrer son regard.

— À part moi.

Hermione dissimula son sourire en secouant la tête. Ils entreprirent ensuite de remonter la colline séparant le camp de la forêt, et il lui expliqua la raison pour laquelle il était venu la chercher.

— Un dîner de bienvenue nous a été organisé par nos plus loyaux partisans. Nous allons les retrouver dans quelques heures à la tente principale. Nous avons tous les deux voyagé pendant des jours dans les bois, nous avons grand besoin d'un bain et de changer de vêtements avant de nous rendre à ce dîner.

Hermione opina brièvement comme il l'entraînait au fond de leur tente. Lorsqu'ils y furent, elle s'était attendue à trouver un grand baquet qui aurait été oubliée là, mais à la place, elle y trouva un sac rempli de vêtements de rechange et de savon. La jeune femme lui indiqua qu'elle avait ce qu'il fallait et le Lord jeta le sac sur son épaule et ils quittèrent la tente.

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— Où allons-nous ? demanda la jeune femme au bout de plusieurs minutes de marche à travers la sombre forêt que quelques rayons de soleil perçaient ici ou là.

— Quelque part pour nous laver, bien entendre.

La jeune femme imagina qu'il devait y avoir une rivière dans les environs, elle avait tort. Il l'entraîna au pied des montagnes qui entouraient le campement, et bien avant de le voir, elle entendit un bruit d'eau constant et l'air devant brusquement humide et froid. Ils sortirent alors des arbres et Hermione découvrit une large clairière avec une immense cascade qui dégringolait dans un lac rempli d'une eau cristalline. C'était splendide avec le ciel qui se reflétait dedans, de cette couleur rose violet du coucher de soleil. La cascade semblait scintiller sous la lune en train de se lever.

Hermione observa son compagnon alors qu'il se débarrassait de ses souliers, les disposant soigneusement sur la berge. Oui, elle aimait beaucoup cet endroit, c'était hors de vue, protégé, un endroit où quelqu'un pouvait se retrouver vraiment seul. Prenant son savon à la lavande, elle le déposa près d'elle et entreprit de se dévêtir. Quand les attaches de la robe furent défaites, le tissu glissa sur sa peau comme du liquide jusqu'au sol. Ne portant plus que son fond de robe en coton, la jeune femme ramassa la robe verte ayant appartenu à Mérope Jedusor, et la roula en boule pour qu'elle ne prenne pas trop l'humidité de la cascade. Elle récupéra ensuite son savon et jeta un œil au Lord. Il était en train de déboutonner sa chemise, une des nombreuses couches de vêtements qu'il portait habituellement. Ses yeux surveillaient les alentours tandis que sa chemise s'ouvrit au fur et à mesure que les boutons étaient défaits.

Hermione ne savait pas pourquoi ce genre d'action attirait son attention. Peu importe qu'il soit habillé, en train de changer ou dévêtu, ses yeux semblaient vouloir capter chaque moment avec fascination. C'était la manière dont il s'y prenait : se délestant de chaque épaisseur de vêtement, elle ne pouvait pas s'empêcher de songer que ce n'était pas Lord Voldemort qu'elle regardait, mais un homme ordinaire avec les besoins d'un homme ordinaire...

Il retira alors sa chemise, un bras puis l'autre, et la laissa tomber sur le sol humide. Sa peau couvrait ses bras et son ventre. Un peu plus bras de son nombril, la boucle de sa ceinture retenait son pantalon noir sur ses hanches. Le regard de la jeune femme se figea soudain et elle releva les yeux vers l'homme en remarquant qu'il la regardait aussi.

— Eh bien, qui 'attends-tu donc ? lui demanda-t-il.

Son ton était presque railleur, comme s'il avait une sorte d'avantage sur elle à l'avoir prise en train de le reluquer.

La jeune femme cligna et lui offrit un sourire. Serrant le savon à la lavande contre elle, elle se dirigea vers le bassin et entra dans l'eau. Aussitôt, des frissons lui secouèrent la peau : l'eau était fraîche, certainement à cause du temps qu'ils avaient eu récemment, mais cela faisait du bien, c'était un bon froid, le genre qui vous transperce chaque pore de la peau et vous fait sentir vivant.

Hermione s'avança ensuite dans l'eau, découvrant des galets, mais plus elle s'approcha de la cascade et plus le sol devenait du sable qui se faufilait entre ses orteils. Retenant un hoquet quand l'eau froide lui toucha le ventre, la jeune femme suivit du regard une ombre noire sous la surface. Quand le Lord reparut, il passa une main dans ses mèches pour les discipliner en arrière. Des gouttes d'eau lui glissèrent sur le front, jusqu'à son torse. La vue fit grimacer Hermione qui tremblait de froid, les bras autour du corps.

— Plonge, lâcha alors l'homme. Tu t'habitueras au froid plus rapidement.

Hermione inspira alors et retint sa respiration avant d'ordonner à ses jambes de se plier comme elle se plongeait dans l'eau. Des aiguilles glacées lui transpercèrent aussitôt le corps ; douloureusement au début, puis cela se calma jusqu'à ce qu'elle n'entende plus que son cœur battant à ses oreilles. Le Lord la rejoignit ensuite, lui prit la main, et la conduisit jusqu'à la cascade.

L'eau qui lui tombait sur le dos donnait l'impression à la jeune femme d'un puissant massage en profondeur et quand ils reparurent de l'autre côté, ils découvrirent un petit recoin avec des rochers humides où Hermione déposa son savon.

Dos à l'homme, la jeune femme trempa ses mains dans la mousse de son savon et utilisa ses mains pour se laver. L'odeur de lavande embauma rapidement et elle sourit de plaisir en l'humant. La fine matière de son fond de robe lui collait à la peau et cela un bon moment qu'il n'avait pas été lavé donc elle en profita pour le frotter en même temps que sa peau. Avec un peu de chance, en séchant, il sentirait bon la lavande. Derrière elle, Voldemort remuait l'eau en récupérant la mousse de savon. Quand elle eut terminé de se laver, la jeune femme récupéra du savon dans ses mains et entreprit de passer aux cheveux.

Le rugissement de la cascade était suffisamment fort pour que la jeune femme n'entende pas Voldemort s'approcher d'elle jusqu'à ce qu'elle perçoive son souffle à son oreille. Il inspira profondément par le nez, s'imprégnant de sa nouvelle odeur. Ses doigts se serrèrent sur les hanches de la jeune femme et il l'attira à lui. Sa tête reposa dans le creux de son cou, il glissa une main dans le col de sa robe et demeura un moment ainsi, sa paume contre le cœur de la jeune femme, lui donnant l'impression d'un petit oiseau pris au piège entre ses doigts.

— Est-ce que je te terrifie ? ronronna-t-il en lui effleurant la peau de ses lèvres.

La jeune femme ouvrit la bouche pour répondre, mais seul un hoquet sortit. Abandonnant, elle secoua la tête. Comme s'il voulait rejoindre son Maître, le charme Serpentine glissa sur sa peau, presque séducteur, jusqu'à son bras et par-dessus son épaule jusqu'à l'endroit où le Lord avait posé ses lèvres. Elle avait toujours considéré le charme comme ayant son propre esprit, mais à présent, elle savait que le serpent et l'esprit de Voldemort ne formaient qu'un. Elle songea alors à ce charme qui se promenait constamment sur elle, la caressant, connaissant le moindre centimètre carré de son corps. Elle suspecta alors Voldemort d'être bien plus habitué à ses propres formes qu'elle ne l'était elle-même.

Déplaçant sa tête afin de voir le profil d'Hermione, le Lord remonta sa main pour lui tourner la tête vers lui. La jeune femme jeta un coup d'œil sur les vilaines brûlures de son bras et grimaça en reportant son regard ailleurs.

En voyant cela, le sorcier s'immobilisa aussitôt et soudain, ses mains disparurent et il se trouvait à deux mètres de la jeune femme. Il gronda pour couvrir le rugissement de la cascade.

— Suis-je aussi horrible à regarder ?

Hermione pivota, la réponse prête au bout des lèvres.

— Non, pas du tout, c'est juste que... Cela semble douloureux.

Il lui attrapa alors le bras dont elle se servait pour dissimuler sa poitrine, bien en vue à travers le fin tissu de son fond de robe trempé. Il posa alors sa main sur l'une de ses brûlures, sur son torse, et la maintint.

— Vas-y, touche, ordonna-t-il. Tu ne faisais pas tant de manière, la nuit dernière !

La jeune femme rougit e, se souvenant de la passion qui avait dévoré leur nuit... Il la relâcha soudain, mais elle ne la retira pas pour autant et effleura la texture étrange inégale de la peau. Elle sentit les muscles de l'homme se contracter sous ses doigts.

— Alors ? lâcha-t-il.

— Alors quoi ? souffla Hermione en réponse.

— Qu'est-ce que tu en penses, femme ? Je ne peux lire ton esprit.

La jeune sorcière réfléchit un moment.

— Je suis en train de me demander ce qui pouvait bien être aussi important pour vous au point de vous pousser à retourner dans un manoir en proie aux flammes avec si peu de chances d'en réchapper.

— Un héritage familial irremplaçable, répondit le Lord.

— Je suis navrée de l'entendre.

— Pourquoi ?

— N'avez-vous pas échoué à le récupérer ? Je ne me souviens pas de vous avoir vu revenir avec quoi que ce soit...

— Oh, je vois... ricana Voldemort.

— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Il se tut un moment, l'observant.

— Tu le sauras bien assez tôt, répondit-il.

— Sinon maintenant ?

Le Lord secoua la tête.

— Pas maintenant. Pas prêt.

Il ne précisa pas qui de lui ou elle n'était pas prêt, mais il n'en ajouta pas plus. Peu importe ce que cet objet était, simplement y songer était capable de distraire Lord Voldemort ; il laissa ensuite son regard se perdre tout en finissant de se laver et refusa le contact visuel quand Hermione le lui demanda.

Donc, songea-t-elle comme elle finissait de se laver les cheveux. Je ne suis pas la seule à garder des secrets...

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