Partie 6 - Transplanage - Chapitre 21


Serpentine

Auteur original Harmony B.

Traductrice Azzarine

Hermione Granger est envoyée par Dumbledore sous couverture comme Mangemort auprès de Voldemort. Vivant chaque jour dans la peur que sa véritable identité ne soit révélée, Hermione découvre rapidement que Voldemort a de grands projets pour elle.

Hermione/Voldemort

=================================================

CHAPITRE VINGT-ET-UN

Toujours allongée sur le canapé, totalement immobile, Hermione pouvait sentir les yeux du Maître se poser de temps en temps sur elle, et elle espéra une fois de plus lorsqu'elle pourrait ouvrit les yeux. Il se rassit alors sur le canapé, son dos et sa cuisse la touchant. Son cœur, qui s'était calmé lorsque le Lord parlait avec Lucius, se remit à marteler dans sa poitrine quand le sorcier s'assit près d'elle.

- Qui es-tu donc ? demanda-t-il alors doucement, lui soufflant son souffle chaud sur le visage.

Hermione l'entendait respirer, et elle sentit chaque respiration successive sur son visage comme il restait près d'elle. La jeune femme était tendue, inquiète de ce qui allait se passer.

On aurait presque juré qu'il s'attendait à ce qu'elle lui réponde. Hermione songea alors qu'elle n'avait jamais autant voulu être libérée du sortilège que maintenant, et pouvoir ouvrir les yeux. Elle se plongea alors profondément en elle-même et demanda à chaque pouce de son corps de lui permettre de bouger les paupières.

Presque... se dit-elle à elle-même. J'ai juste besoin d'un peu plus de force ; ce sort n'a aucun contrôle sur moi.

Du plus profond d'elle-même, Hermione s'obligea un très léger gémissement à franchir ses lèvres. Lentement, comme si ses paupières pesaient deux tonnes, elle les obligea à s'ouvrir juste assez pour voir à travers les cils.

Une paire d'yeux bleus perçants la regardaient, à moins de trois centimètres de son visage. Soudain, ils disparurent, comme si Voldemort avait comprit qu'elle pouvait le voir. Maintenant, elle ne voyait rien d'autre que le bois sombres du plafond.

- Mon Seigneur... souffla la jeune femme comme l'énergie revenait lentement en elle.

Voldemort hésita, comme incertain de ce qu'il devait répondre.

- Je suis là, fit-il finalement comme s'il avait retenu sa respiration pendant quelques secondes.

Hermione attendit mais il n'ajouta rien. Elle se demanda alors ce qui pouvait bien traverser son esprit à ce moment-là. Il devait être furieux contre elle pour la médiocre performance de combat qu'elle avait montrée dans l'Allée des Embrumes, mais après autant d'heures d'entrainement, il avait ses raisons.

Mais alors, pourquoi était-il venu la chercher ? Pourquoi aurait-il voulu la récupérer avec une telle rage dans le regard ? Pourquoi aurait-il voulu... la sauver ? Hermione frémit d'inquiétude en cherchant une réponse à ces questions. C'est Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres. Il avait de nombreuses raisons d'agir de façon différente de d'habitude. De cette manière, il passait pour une sorte de héros pour l'avoir sauvée. Non, songea Hermione. Pas exactement. Il avait tué ces Aurors, assassinés de sang-froid. Il ne pouvait pas être un héros.

- Je suis désolée, j'ai laissé ces Aurors avoir le dessus sur moi... souffla Hermione. Je voulais me battre mais j'ai... j'ai juste été trop lente.

Le bois du plafond se voila soudain comme ses yeux s'emplissaient de larmes. Peu importe dans quelle situation elle se trouvait, elle avait toujours difficile à admettre qu'elle aussi pouvait être incapable de quelque chose. Elle avait toujours été la meilleure dans toutes les matières à l'école, ainsi que dans tout ce qu'il se passait autour d'elle. Et pourtant, la seule fois où elle désirait se montrer forte, elle échoua misérablement.

- Je serais morte si vous ne m'aviez pas sauvée, murmura la jeune sorcière, déglutissant douloureusement, un nœud dans la gorge. Je comprendrais si vous pensiez que tout ça était une perte de temps... de vos pouvoirs, ajouta-t-elle avec une légère nausée. Et pas juste me sauver...

Hermione était mortifiée et ravala un sanglot en reniflant brutalement comme les larmes dévalaient son visage. Elle ne savait pas à quel point sa voix sonnait enfantine au oreilles du Lord, sûrement le même genre que la voix de Bellatrix la veille.- Un gaspillage de mes pouvoirs ? s'étonna Voldemort avec surprise.

Hermione ne parvint pas à déterminer si ce sursaut était de la colère, de la surprise ou encore de l'amusement. Ce devait plutôt être un genre de mélange des trois, mais peu importe ce que c'était, le ton laissa Hermione tendue.

Voldemort s'approcha alors du canapé et s'accroupit, de sorte que son visage soit au niveau de celui d'Hermione, sans son champ de vision. Le regard intense qu'il lui lança lui donna un vertige ; il la regardait de la même manière qu'elle l'avait sentit quand il la pensait inconsciente, sauf que maintenant, elle était capable de le voir. Quand même, elle ne parvenait pas à croire que les émotions qu'il éprouvait envers elle, étaient réelles.

- Tu n'as aucune idée de qui tu es, n'est-ce pas, Harmony ? dit alors Voldemort doucement en essuyant ses larmes.

- Je suis en train de croire que je suis bien plus que je ne croyais... murmura la jeune femme.

- Et tu as raison.

- Éclairez-moi...

Voldemort retroussa un coin de ses lèvres, mais il se força à revenir à son habituelle image. Il ouvrit alors la bouche pour parler, mais la referma comme des bruits de pas s'approchaient de la porte.

- Nous sommes dans le salon principal du Manoir. On pourrait nous entendre, fit-il alors doucement. Je pense que nous devrions reprendre cette conversation dans un endroit plus... intime.

- Euh... ok, convint Hermione avec hésitation.

Comme elle ne pouvait toujours pas bouger pour se lever, elle jeta un regard penaud au Lord.

- Euh... Je ne peux toujours pas bouger. Je peux à peine sentir mes orteils, mais les sensations commencent lentement à revenir. Je ne sais pas combien cela va prendre pour... hey, attendez !

Avant qu'elle ne puisse finir sa phrase, Voldemort glissa un bras sous ses jambes et un autre dans son dos avant de l'enlever du canapé.

Elle était prête à lui crier de la poser, mais elle se rappela que ce n'était sans doute pas une bonne idée. De plus, son corps était toujours inutile, et c'était tout à fait du genre du Maître de juste l'ignorer et de faire ce qu'il voulait. Hermione ravala donc le cri qu'elle avait au bord des lèvres, tandis que son cou immobile obligeait sa tête à s'appuyer contre l'épaule du sorcier tandis qu'il la transportait hors de la pièce.

Le Maître était silencieux mais sa respiration était vibrante à son oreille quand il s'approcha des escaliers. Hermione entendait à peine ses propres pensées, mais, pensées ou pas, elle était parfaitement consciente de sa main enroulée autour de son genou, glisser sous sa cuisse. Il resserra sa prise en grimpant les marches, et la chair de poule s'empara alors d'Hermione.

Le temps qu'ils atteignent la chambre du Maître, cependant, la plus grande partie de l'engourdissement d'Hermione avait passé. Voldemort utilisa la magie pour ouvrir la porte, et la refermer une fois qu'ils furent dans la chambre. Quand il la déposa sur le lit, la tête de la jeune femme retomba sur les oreillers, et le visage du Lord était à quelques centimètres du sien. Hermione sentit son souffle quand le bout de son nez effleura le sien lorsqu'il s'éloigna, mais simplement pour s'asseoir près d'elle au bord du lit.

- Est-ce que tu as une petite idée de la nature du Charme Serpentine ? demanda alors le Lord en approchant son doigt pour retracer le cheminement du tatouage sur la poitrine de la jeune femme.

- Non, souffla Hermione.

Elle cru alors voir une lueur d'agacement dans le regard du sorcier.

- Personne ne veut m'en parler...

- Dans ce cas, laisses-moi t'expliquer, répondit le Lord, sa main frôlant les côtes d'Hermione, pas bien loin de ses seins. Le Charme Serpentine existe depuis de nombreuses années, et des milliers de personnes le connaissent. Mais un et un seul peu être invoqué à la fois. Une seule personne dans le monde entier peut offrir ce sort.

- Oh, laissa échapper Hermione, ne sachant pas quoi répondre.

Elle se rappela alors de ce qu'avait dit Lucius, un peu plus tôt, alors qu'il pensait qu'elle ne pouvait pas l'entendre. Ses émotions s'étaient tout à coup emballées ; elle s'était sentie humiliée et indigne du don offert par le Maître, et en même temps, une lueur de peur s'était frayé un passage en elle.

- Si ce charme est si important, pourquoi vous ne me dites pas ce qu'il signifie ? Tout le monde sait ce que ça veut dire, et je suis celle à qui vous le donnez, mais je n'ai aucune idée de ce que c'est.

- J'y viens, dit Voldemort avec hésitation, une pointe d'agacement dans la voix. Mais avant, je veux faire quelque chose.

Il se leva alors et se mit à arpenter la pièce.

- J'ai repensé à tout cela depuis ces Aurors t'ont attrapée, reprit-il. Et je me suis demandé ce qu'étaient réellement tes compétences.

- Mes compétences ? répéta Hermione, surprise.

Elle n'aimait pas vraiment le son de cette phrase.

Le Lord reprit ses pas et Hermione le suivit du regard, de la droite vers la gauche, comme il traversait la pièce. Son visage reflétait une certaine indécision.

Les sensations d'Hermione étaient à présent toutes revenues, mais elle se sentait tout à coup extrêmement épuisée. Bien qu'elle ait dormi une grande partie de la journée, la rencontre avec les Aurors l'avait vidée de toute son énergie. Les paupières de la jeune femme étaient sur le point de se fermer lorsqu'elle regarda le Maître, et elle se fit qu'il allait bientôt faire un trou dans le sol à force de marcher, si elle n'intervenait pas.

- Maître ? demanda-t-elle avec une certaine impatience. Qu'est-ce qu'il y a ?

Le Lord se figea et lui fit face.

- Parlez-moi, demanda Hermione. A quoi pensez-vous ?

Voldemort serra les lèvres, se mordant l'intérieur de la joue – une de ses propres mauvaises habitudes, remarqua Hermione. Son regard se perdit quelque part aux alentours de son oreille, désireux de ne pas la regarder directement.

- Je songeais au fait que je devrais t'enseigner un autre sort, répondit-il enfin. Enfin, c'est plus une capacité qu'un sort, en fait. Mais je ne suis pas certain que tu sois prête à l'apprendre. Je ne sais pas si ton corps pourra encaisser autant de magie en une seule fois.

Hermione fronça les sourcils.

- Je sais que je suis plus petite que la moyenne, fit-elle. Mais...

Voldemort secoua la tête.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.

Ses yeux parcoururent le corps de la jeune femme.

- Ta taille n'est pas le problème, reprit-il. Ta capacité à encaisser la magie est comme un ballon qui n'a jamais vraiment dégonflé.

Il leva sa main au niveau de son ventre, repliant les doigts comme s'il tenait une balle.

- Plus on y met de magie, plus elle sera capable d'en retenir. Mais il arrive qu'à un moment, et c'est différent pour chaque sorcier, lorsque tu veux y mettre beaucoup de magie d'un coup, le ballon...

Il ouvrit alors rapidement la main.

- Je vois... fit Hermione en hochant la tête. Mais comment je peux être sûre si cela risque de me tuer ? Comment peut-on savoir combien de quantité de magie on peut engranger ? Peut-être que corps est capable de contenir une grande quantité de magie, comme le vôtre.

- Possible, mais cela me laisse quand même incertain, répondit Voldemort en la regardant comme si elle était un puzzle qu'il essayait de reconstituer. De tous les sorts que tu as appris jusqu'à maintenant, tu n'as encore montré aucun signe de faiblesse. En fait, j'aimerais dire que chaque sort que tu apprends est plus rapidement assimilé que le précédent.

- Donc, vous allez m'enseigner ? demanda Hermione.

Elle était ravie à l'idée d'apprendre enfin quelque chose de nouveau.

- Oui, lâcha Voldemort. Mais pas avant que tu n'aies apprit comme Transplaner. Comme je l'ai déjà dit, Transplaner est la leçon suivante.


À suivre...

Traduit par Azzarine, le 14 mars 2014


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top