Partie 3 - Désarmée - Chapitre 12
CHAPITRE DOUZE
Hermione s'installa sur le divan près de la chaise de son Maître comme elle regardait Barty mettre la table pour leur dîner. Voldemort s'était absenté quelques minutes et l'avait laissée seule avec lui.
Mais Barty semblait se rendre compte qu'il était à portée d'oreille de son Maître car il garda ses mains pour lui et ne chercha même pas à parler avec Hermione. Il lança quelques regards dans sa direction, cependant, et Hermione s'en senti rapidement agacée. L'ignorant, elle se leva et s'approcha d'une petite bibliothèque près du lit du Lord, et déchiffra les titres des livres qui y étaient rangés. Elle remarqua que plusieurs d'entre eux étaient des livres de contes, et elle espéra pouvoir les emprunter pour les lire. Il y avait même une copie de Beedle le Barde, l'un de ceux qu'elle n'avait eu la chance de terminer.
Lorsqu'elle entendit le cliquetis de la porte de la salle de bains, Hermione retourna s'asseoir comme son Maître revenait. Ses cheveux de jais étaient humides et en désordre. Il portait un peignoir en velours vert et il était rasé de frais. Il s'assit près d'elle.
- Tu as encore laissé ta serviette sur le sol.
- Ah bon ? Je pensais l'avoir accrochée. Je suis sûre de l'avoir fait.
- Non, elle était par terre. J'ai manqué glisser et me briser le cou. C'est ce que tu désires ? Avoir ton Seigneur avec le coup brisé ?
- Bien sûr que non, mon Seigneur. Je ferais attention la prochaine fois. Promis.
Voldemort prit une gorgée de son thé et remarqua alors que Barty était planté là à les regarder.
- Qu'est-ce que tu as à bayer aux corneilles, là ? gronda-t-il. Bouge-toi et sers le repas, Harmony doit être affamée !
Barty détourna le regard et se dépêcha de disposer deux assiettes, deux gobelets, les couverts en argent et le reste de la nourriture. Quand il eut terminé, il les salua tous deux puis s'en alla.
Hermione se pencha alors pour prendre le vin mais Voldemort fut plus rapide qu'elle et prit la bouteille en premier, la servit avant de remplir son propre gobelet. Elle lui jeta un regard en coin tout en commençant à manger.
Bien qu'elle soit certaine que cela l'agaçait, le Maître ne fit aucun commentaire lorsqu'elle dîna avec son foulard en place. Cela lui prit un peu plus de temps – pas facile de remuer la fourchette sous le tissu – mais elle ne pouvait pas prendre le risque de s'exposer en le retirant.
- Demain, je te montrerais un autre sortilège que tu devrais aimer, annonça soudain le Lord en portant à ses lèvres une serviette verte qu'il jeta près de son assiette vide.
Hermione hocha la tête pour qu'il continue.
- Il se nomme Glacius, reprit-il.
- Le sortilège de glace, répondit Hermione avec un signe de tête.
- Il est d'ordinaire utilisé pour créer de la glace ou bien repousser des flammes, expliqua le Lord. Mais utilisé sur un sorcier, il peut être très dangereux.
- Je n'ai jamais songé à l'utiliser de façon défensive, répondit Hermione, pensive.
- J'ai le livre, juste ici, reprit Voldemort en se dirigeant vers l'étagère que la jeune femme avait inspectée un peu plus tôt. Il se concentre uniquement sur ses aspects dangereux.
Il l'ouvrit à la bonne page et lui fit signe de le rejoindre près de la cheminée. Elle s'assit à son côté, et il déposa le livre sur ses genoux.
Hermione perdit la notion du temps au fil de leur lecture et ne réalisa le temps écoulé que lorsque Voldemort étouffa un bâillement. Elle lui jeta un regard et le vit s'étirer les bras avant de se lever et de lui tendre les mains. Il fallut quelques secondes à Hermione pour comprendre qu'il lui demandait le livre, et elle le lui donna un peu à contrecœur.
- Au fait, fit-il alors. En plus que m'accompagner au festival, tu vas devoir participer à un divertissement traditionnel. Toutes les femmes parmi mes fidèles – ainsi que toutes les femmes ayant un lien avec la famille Serpentard –, se doivent d'exécuter quelque chose pour les participants.
Hermione grimaça en entendant cela.
- Que se passe-t-il d'ordinaire à cette célébration ? demanda-t-elle, la voix teintée d'inquiétude.
- Beaucoup de choses, répondit le Maître. Il y a des buffets avec de la nourriture et des boissons venant du monde entier. Des animations. L'année passée, mes femmes ont exécuté une pièce, parfois c'est de la danse. Souvent des duels ont lieu. Et si tu te lasses du spectacle, il y a de la musique pour danser. Il est aussi courant d'entendre de longs discours en honneur de Salazar Serpentard, mais de nos jours, ceux-ci sont rares. Cette célébration n'est rien de plus qu'une simple fête pour sorciers et sorcières bruyants.
- Avec plus d'une centaine de personnes, précisa Hermione nerveusement.
Il du sentir le malaise de la jeune femme, car Voldemort reprit la parole d'un ton inhabituellement doux.
- C'est un grand honneur de se produire pour eux. Tu en tireras une grande considération. Ce sera aussi la meilleure façon de te présenter à mes sujets et au reste du monde.
Il lui jeta un regard et elle se contenta de regarder au loin.
- Tu seras spécialement honorée par rapport aux autres, Harmony. Tu es spéciale a comparé de mes autres fidèles. Tu le sais ?
Le cœur d'Hermione se mit à battre dans sa gorge, mais elle hocha la tête.
- Je commence à en avoir une idée, oui.
- Tu es unique, répéta le Lord.
Hermione hocha de nouveau la tête, incapable de croiser son regard cette fois-ci. Elle ouvrit ensuite la porte et s'en alla.
Les journées d'Hermione étaient à présent partagées en deux. Tôt le matin, elle avait d'intenses leçons avec son Maître, ensuite, vers midi, elle rejoignait un grand groupe de femmes pour s'entraîner en vue de sa performance au festival de Serpentard. Elles se rencontraient dans un grand et vaste salon similaire à celui où la jeune femme s'entraînait, mais situé à l'autre bout du grand manoir.
Lors de sa première rencontre avec le groupe, Hermione fut très surprise de reconnaître nombre de femmes. Lorsqu'elle croisa le regard de Bellatrix Lestrange, la sorcière aux cheveux noirs détourna les yeux. Elle pensait même avoir vu certaines de ces filles à Poudlard, les années passées, toutes de la maison de Serpentard.
La dernière des femmes qu'elle reconnut semblait être en charge de la prestation. Les vingt participantes étaient toutes réunies autour d'elle pour l'écouter parler.
Narcissa Malefoy : grande, mince, magnifique, mère de Drago et épouse de Lucius Malefoy. Tout comme son mari, Narcissa avait de longs cheveux blond platine qui lui arrivaient au milieu du dos, et d'adorables yeux verts qui semblaient scanner chaque personne présente comme elle notait chaque nom sur le parchemin avec la plume qu'elle transportait.
(NdT : Les personnages sont dépeints comme ceux des livres pour la majeure partie d'entre eux.)
- Et qui avons-nous là ? demanda-t-elle soudain sur un ton musical, très différent du ton rude de sa sœur Bellatrix.
Les autres sorcières cessèrent aussitôt de parler et pivotèrent pour regarder Hermione comme elle s'approchait d'elles.
- C'est la sorcière dont je t'ai parlé, Cissy, répondit Bellatrix à mi-voix.
Côte à côte, il était clair que les deux femmes étaient liées. Elles partageaient la même forme de visage et d'yeux, bien que ceux de Bellatrix soient bleu-gris.
- Celle avec le Charme Serpentine ? précisa Narcissa en regardant Hermione avec intérêt.
En entendant cela, les autres sorcières se mirent à murmurer avec enthousiasme.
Hermione regarda chaque femme, droit dans les yeux comme elles continuaient leur examen. Son cœur battait vite sous l'attention non désirée, mais elle garda la tête droite.
- Harmony Hangleton, tu dois être au centre de notre spectacle, fit alors Narcissa d'une voix tranquille bordée de dérision tout en s'avançant vers la jeune femme. Certainement que tout le monde voudra voir correctement l'animal de compagnie du Seigneur Noir quand elle dansera à la célébration.
Quelques rires suggestifs résonnèrent et Hermione rougit. Bellatrix donnait l'air de vouloir étrangler sa sœur pour son commentaire.
- Merci, dit alors Hermione en forçant un peu sa voix au cas où quelqu'un pourrait la reconnaître. Je ne suis pas une grande danseuse, cependant. Ce serait dommage que cela ruine tout le spectacle.
Le regard de Narcissa s'assombrit comme elle s'approchait de la jeune femme. Elle la regarda d'en haut et reprit la parole.
- Tu es peut-être la nouvelle favorite du Maître, petite, mais je suis celle en charge de ce spectacle et si je dis que tu seras placée bien en vue, c'est exactement où tu te trouveras.
Hermione hésita puis accepta.
- Bien, Madame.
Narcissa retourna ensuite à sa place initiale. Hermione éprouva de la gêne à s'entendre appeler « gamine ». Elle pensait que Lucius était le seul à faire usage d'une domination cruelle sur Drago, mais apparemment, la mère n'était pas en reste non plus.
- J'ai déjà choisie la musique idéale, déclara soudain Narcissa en faisant un signe à un pianiste installé à un magnifique piano, dans un coin.
Hermione apprécia la musique, tout comme les autres femmes, elle le savait, et la mélodie accrocheuse lui donnait déjà envie d'exécuter des mouvements doux et spirituels.
Narcissa plaça ensuite Hermione en position et le reste de la rencontre se passa à organiser les autres femmes autour d'elle. Quand ce fut terminé, Narcissa avait quatre lignes de cinq femmes chacune. Il n'y avait qu'une seule femme entre Hermione et Bellatrix. De temps en temps, l'odieuse sorcière jetait des regards dégoûtés à Hermione mais celle-ci l'ignorait. Elle voulait se concentrer sur les pas afin de ne pas risquer mourir de honte lors de la célébration.
Elle apprit des autres femmes qu'elles allaient danser dans un grand auditorium construit par la famille de Salazar Serpentard au cours du Moyen-âge. Il avait été récemment rénové spécialement pour la cérémonie.
Une semaine avant la représentation, elles commencèrent à se retrouver là-bas pour s'entraîner afin qu'elles s'habituent à la scène pour le moment venu.
Pendant qu'elle dansait dans cet auditorium, Hermione tenta de l'imaginer plein à craquer de Serpentards chantant, dansant, criant et riant, et elle se sentit au final encore plus nerveuse.
La veille de la fête, Narcissa donna à chacune son costume. Hermione fut horrifiée en découvrant la robe sans manches en satin fluide qui lui couvrait tout juste les genoux, mais elle imagina qu'elle l'apprécierait sous les puissantes lampes sous lesquelles elle allait danser. Chaque costume avait sa propre couleur mais seule Hermione reçu l'honneur de porter le vert de Serpentard. Le costume en lui-même révélait beaucoup plus de peau qu'elle n'en avait jamais montré, mais heureusement, elle n'était pas inquiète quant au fait de montrer son visage ; chaque femme avait reçu un magnifique masque peint assorti à la couleur de sa robe. Le masque couvrait la totalité du visage hormis la bouche et le menton, donc Hermione ne craignait pas d'être découverte. L'ensemble était complété de chaussures de danse éblouissantes et de bagues pour leurs doigts.
Hormis le fait que tout le monde allait avoir le visage caché, Hermione savait que personne n'allait se tromper la concernant. Aucune des autres danseuses n'avait un serpent d'un demi-mètre de long en guise de tatouage et qui se promenait sur son corps. Le Charme Serpentine serait clairement visible dès qu'elle allait monter sur scène.
Tout au long des répétitions, Bellatrix Lestrange avait passé son temps à pourrir celui d'Hermione. Elle lui avait plusieurs fois sifflé des insultes contenant le mot « prostituée » mais dès qu'elles commençaient la répétition, la femme s'interrompait brutalement. Elle avait même agi civilement toute la semaine envers la jeune femme et même souri, une fois. Cela avait inquiété Hermione qui pensait que la sorcière prévoyait quelque chose la concernant, mais elle ne voyait pas quoi.
Le matin suivant, Hermione parvint à bloquer un sortilège lancé par Voldemort, ripostant aussitôt avec un Absorbeo suivit par un sortilège de désarmement. Lorsqu'elle quitta ensuite le hall d'entraînement, Voldemort l'encouragea d'une pression sur l'épaule, ce qui la fit aussitôt frissonner, mais quand elle comprit que l'inhabituelle approche était innocente, elle se détendit.
Hermione devenait bonne en duel. Elle pouvait le dire sans se tromper. Chaque fois que Voldemort l'attaquait en duel à la vitesse de la lumière, sa magie partait bien avant qu'elle ne l'ait ne serait-ce que songé. Parfois, les mots franchissaient à peine ses lèvres que le sort était déjà parti de sa baguette. Quand je vais rentrer à Poudlard, il est certain que j'aurais un O en Défense Contre les Forces du Mal, songea-t-elle avec joie.
Cette pensée la figea. Serait-elle un jour capable de retourner dans sa bien-aimée école ? De revoir ses amis et sa famille ? Cela semblait impossible maintenant qu'elle avait obtenu le titre d' « Animal de Compagnie du Seigneur Noir ». Elle ne voyait pas de fin, aucune échappatoire à ce mensonge.
Elle était la « Favorite » du plus dangereux sorcier de l'histoire. Elle était spéciale parmi ses fidèles. Elle était la seule à porter le Charme Serpentine, peu importe ce qu'il représente.
Il était indéniable qu'elle était unique – aux yeux du Lord et de tous les autres.
Combien de temps avait-elle avant d'être rattrapée par la vérité ? Combien de jours encore avant que Rogue ou Dumbledore ou quelqu'un ne vienne à sa rescousse ? Serait-elle en mesure de s'échapper le moment venu sans que personne ne s'en rende compte ? Elle ignorait combien de temps elle allait pouvoir garder le secret. Si jamais elle ne pouvait partir, ça allait la rendre folle. Ou pire.
La neige tombait doucement le soir de la célébration lorsque Voldemort quitta le manoir Jedusor à la tête d'un grand groupe de Mangemorts. Il portait une cape avec la capuche remontée sur sa tête. Hermione était à sa droite. Des gens par centaines fourmillaient déjà dans l'auditorium et ses environs quand ils arrivèrent.
La vue d'une telle assemblée provoqua des crampes d'estomac chez Hermione. Tous haïssaient les Nés-Moldus. Si jamais ils apprenaient la vérité sur elle, elle ne voulait pas savoir ce qu'ils allaient lui faire. Ou pire, ce que Voldemort lui ferait.
- Bonne participation, lui souffla soudain le Maître. La plus grande que j'ai vue pour cette célébration. Le monde entier semble avoir entendu parler de toi.
Ils se trouvaient à environ une centaine de mètres de la foule. La vue de tout ce monde poussa Hermione à se rapprocher de Voldemort jusqu'à ce que leurs coudes se touchent.
Lorsque le Lord prit pied dans le bâtiment, sa simple présence attira l'attention de tous les sorciers et les sorcières. Chacun d'eux s'inclina alors profondément sur son passage tandis qu'il se dirigeait vers le box réservé pour lui et ses plus proches fidèles. Nombre des siens le laissèrent cependant pour aller s'amuser, mais Hermione savait qu'elle allait devoir rester près de lui tant qu'il ne lui en ordonnait pas le contraire.
Elle était trop tendue pour s'asseoir sur le sol et opta plutôt de rester debout près de la chaise de Voldemort, les mains nouées dans le dos.
- Arrête d'être aussi tendue, lui fit soudain le Lord. Détends-toi.
- Ils me regardent comme si j'étais le dernier match de Quidditch... souffla-t-elle.
- D'ici la fin de la soirée, ils sauront tous, dit Voldemort, ricanant comme elle était encore plus nerveuse. Les nouvelles vont vite : Où qu'aille le Seigneur Noir, Harmony Hangleton va avec lui.
Hermione aperçu soudain Bellatrix dans la foule, observant leur échange avec des éclairs dans les yeux. Lorsqu'elle vit qu'Hermione la regardait, la sorcière afficha un autre faux sourire et hocha la tête dans sa direction avant de disparaître. Hermione imagina que la sorcière était anxieuse, mais cela ressemblait plutôt à une faim qu'il était difficile de confondre. Elle devait avoir un plan quelconque ; sans doute quelque chose qui lui mettrait la honte, à elle ou Voldemort.
Un trio de têtes blond platine ondulait à travers les danseurs, se frayant un chemin jusqu'à la zone réservée. Voir le visage familier de son compagnon de classe, Drago Malefoy, provoqua chez Hermione des palpitations et elle vérifia aussitôt que son visage était bien dissimulé. Avec leurs vêtements somptueux et leurs airs altiers, les Malefoy se démarquaient sans problème du reste de la foule.
Lucius Malefoy avait l'air plus fier que jamais tandis que d'une main gantée sur son épaule, il propulsait Drago en avant. Narcissa, elle aussi fière de son fils, semblait un peu plus anxieuse. Drago se tenait droit et raide, tentant de paraître fier. Mais Hermione le connaissait suffisamment pour assurer que se trouver devant le Lord était le dernier endroit où il voulait être.
- Seigneur.
La famille salua à l'unisson en s'inclinant. Le mot ne fut cependant qu'un murmure dans la bouche de Drago. Lucius s'avança alors et reprit la parole.
- C'est un honneur d'être en votre si glorieuse présence, mon Seigneur. Voici mon fils, comme vous l'aviez demandé.
Voldemort se pencha en avant sur sa chaise pour s'adresser directement à Drago, et demanda au jeune homme de s'approcher.
Celui-ci répondit d'une voix plus aiguë que la normale en faisant un pas en avant. Au dernier moment, alors que l'un de ses pieds était encore en l'air, Lucius lui donna un petit peu d'encouragement supplémentaire qui manqua de le propulser sur les genoux du Seigneur Noir. Il prit ensuite la main de Narcissa dans la sienne et regarda devant lui, presque en larmes.
- Sais-tu ce que cela signifie de recevoir ma Marque, Drago Malefoy ? demanda Voldemort durement. C'est le plus grand honneur qui puisse être décerné. Cela signifie qu'à partir de ce jour, tu m'appartiens, et que tu feras tout ce que je te dirais sans poser une seule question, sans hésitation, et avec fierté.
- O-oui, répondit Drago avant de raidir ses épaules et de répéter sa phrase. Oui, mon Seigneur. Je suis prêt.
- Ton bras de baguette, ordonna alors le menaçant sorcier.
Drago obéit aussitôt. Quelques personnes dans la pièce se rendirent alors compte de ce qu'il se passait et, lentement, la nouvelle fit le tour comme quoi Drago Malefoy allait être marqué. Un océan de visages se tourna alors pour regarder la scène.
Le propre charme d'Hermione glissa dans son dos comme s'il voulait, lui aussi, assister à ce qui se passait.
Les doigts de Drago tremblaient légèrement comme il remontait la manche verte de son bras droit. Quand il l'eut découvert, au-dessus du coude, il s'approcha de Voldemort, lui offrant son bras. Le Maître dégaina alors sa baguette magique et l'agita au-dessus du bras du blond tout en marmonnant le sortilège dans un souffle. Une onde de lumière verte glissa alors et recouvrit la zone du serpent et du crâne porté par tous les autres Mangemorts.
Hermione ne pouvait pas comprendre quels mots le Lord avait utilisés, mais au vu des longues voyelles et des S, elle comprit que c'était du Fourchelang, la langue des serpents.
Drago eut du mal à dissimuler sa peur lorsque la lumière s'estompa et que le Lord lui rendit son bras. Il resta là à regarder son bras, autrefois parfait. Le serpent de la marque était confiné sur le bras seul et n'allait pas plus loin, pas comme le Charme d'Hermione. Celle-ci jeta un regard à Narcissa. La sorcière semblait soulagée que tout soit terminé et elle jeta à Lucius un regard teinté de dégoût. Lucius la regarda alors et son sang-froid faillit un instant, mais en cet instant, il s'excusa avec ses yeux.
Le Maître reporta son regard sur Hermione, et celle-ci ne put voir que l'éclat de ses yeux bleus dans l'ombre de son capuchon. Son regard était fixé sur la zone d'ombre où devaient se trouver la bouche de Voldemort comme elle cherchait à entendre ce qu'il disait.
- Accompagne notre nouveau fidèle et présente-le aux autres.
Les deux parents de Drago pivotèrent et jetèrent à Hermione un regard hostile. Drago, lui, la regarda avec le désespoir dans les yeux.
Narcissa intervint alors.
- Mon Seigneur, Harmony doit se préparer pour sa performance...
- Elle sera de retour dans les temps, répondit le Lord à l'intention d'Hermione.
Celle-ci hocha la tête, réalisant qu'elle avait là une chance de s'éloigner du Seigneur des Ténèbres. Elle s'écarta donc rapidement, passant un bras autour de Drago, et l'entraînant à sa suite. Elle ne se retourna pas pour voir le regard désapprobateur des parents de celui-ci.
À suivre...
Traduit de l'Américain par Azzarine, le 24 février 2014.
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