Partie 2 - Labyrinthe - Chapitre 6
CHAPITRE SIX
- Baguettes prêtes, et à trois, lâcha Voldemort.
Il se déplaça ensuite avec grâce comme s'il se préparait lui-même pour une bataille, et Hermione tenta de faire de son mieux pour l'imiter, même si elle était certaine d'avoir lamentablement échoué.
Mais pourquoi est-ce qu'elle avait accepté cette mission suicide ? Dumbledore et Rogue seraient certainement très désolés de l'avoir envoyée là-dedans si elle finissait par mourir. Elle savait, elle, qu'elle n'était pas prête à venir ici, mais, et même si c'était pour la dernière fois de sa vie, son coup final, elle essaierait de faire de son mieux.
Gardant la tête, haute, la jeune femme tenta de lui faire détourner le regard.
- Un... commença le Maître d'une voix plus glaciale que jamais.
Ses yeux bleus furent plus convaincants pour lui faire baisser les yeux à elle que le contraire...
Hermione réagit sous le coup d'une soudaine impulsion. Un rayon de lumière rouge jaillit de sa baguette et frappa celle du Lord qui s'en alla voler dans les airs jusque dans un coin de la pièce. Un air d'étonnement pur lui passa sur le visage mais il se reprit rapidement et sa baguette retourna aussitôt dans sa main.
La jeune femme pensa alors enchainer avec le sortilège qu'elle venait d'apprendre et qui faisait croire d'être attaqué par des géants, mais le Maître n'invoqua aucun sortilège pour riposter. Au lieu de cela, il baissa sa baguette.
- J'avais dit à trois, siffla Voldemort, les lèvres entrouvertes et les poings serrés.
Hermione le regarda alors de ses grands yeux bruns remplis de peur et d'appréhension.
Le Lord le remarqua et un muscle de sa mâchoire se contracta.
- Quelle audace... Peut-être un peu trop audacieux, d'ailleurs, de tenter de tricher dans un duel contre ton Seigneur. Mais je dois bien admettre que c'est quelque chose que je suis en mesure d'admirer, fit-il.
Hermione rougit. Elle avait cru qu'il allait la tuer, au lieu de cela, elle avait droit à un commentaire – ou quelque chose qui y ressemblait. Avait-elle mal évalué ses intentions ?
Voldemort reprit soudain position et lui jeta un regard de défi.
- Voyons voir si ton audace pourra me désarmer maintenant. Et rappelles-toi, à trois.
Hermione hocha la tête vivement et raffermi sa prise sur sa baguette. Elle inspira profondément, se pencha en avant, et lui jeta un regard noir en retour. Je peux le faire, songea-t-elle. Je dois le faire !
- Un, commença alors le Lord comme Hermione distinguait son petit sourire étirer ses lèvres. Deux... trois !
Un peu plus tard, Voldemort était assis dans le fauteuil de cuir de sa chambre à coucher, comme il le faisait chaque soir. Lui et la fille, Harmony Hangleton, avaient quitté le hall d'entrainement pour aller déjeuner. Elle aurait donc le reste de la journée pour se reposer en vu du lendemain, où les leçons seraient bien plus brutales.
Quand il avait demandé à Severus de lui trouver un nouveau compagnon, Voldemort n'avait pas imaginé en recevoir un avec une telle puissance et une telle intelligence. Il se souvint soudain comment elle l'avait si miraculeusement trompé et désarmé, aujourd'hui, Ce serait quelque chose qu'il ferait lors d'un duel, incanter en premier.
Mais – et c'était une chose qu'il n'allait pas oublier – la manière dont elle l'avait regardé avait sans doute été la chose la plus troublante de l'histoire. Ses fidèles ne rencontraient presque jamais son regard et quand d'aventure ils le faisaient, ils étaient tremblants de peur.
Mais es yeux à elle étaient d'un doux brun, innocent, mais il l'avait surprise une fois à le regarder avec une telle fureur qu'il l'en avait trouvé attirante...
Un petit sourire crispa le coin de ses lèvres comme il fermait les yeux. Oui, se dit-il. Je crois qu'Harmony et moi allons bien nous entendre...
Il y avait un repas qui attendait Hermione quand elle regagna sa chambre. Lorsqu'elle eut nettoyé les restes de nourriture entre ses dents à l'aide de sa langue, la jeune femme regarda autour d'elle et décida qu'elle en avait assez de la saleté de cette chambre. Elle se décida alors à faire un peu de ménage. Ce n'était pas une tâche monumentale, car la décoration était minimaliste et il n'y avait pas beaucoup de meubles. Elle en conclu qu'elle devait se trouver dans une chambre réservée aux invités.
Hermione se leva, son foulard autour du cou, et elle arracha le couvre-lit de velours du lit pour le secouer. Une fois qu'elle l'eut remit en place, la jeune femme examina les autres objets dans la chambre. Un éclat doré sur le mur attira soudain son attention et elle s'approcha. Le grand tableau qu'elle découvrit accroché au mur était tellement sale qu'elle ne l'avait même pas remarqué. Il semblait fondu dans le papier-peint décoloré et abimé.
Attrapant un drap qui recouvrait un fauteuil, la jeune femme ôta la saleté du cadre et, plus elle en enlevait et plus il brillait. Elle termina par retirer la poussière de la toile elle-même, et elle sursauta quand quelque chose remua sous son chiffon.
Une femme toussa alors et envoya balader des nuages de poussière. Hermione déblaya rapidement le reste de la saleté puis recula. Dans la peinture, une sorcière rousse et potelée dans une longue robe violette se tenait sur un coucher de soleil, se dépoussiérant elle-même. Elle toussa une ou deux fois, les joues rosies comme la poussière disparaissait dans un nuage près d'elle.
- Enfin ! s'exclama-t-elle. J'ai cru que jamais personne ne viendrait nettoyer cette chose. Il est malaisé de regarder à travers une vitre sale, vous ne croyez pas ?
Elle posa ses poings sur ses hanches et sa robe de velours ondula légèrement. Elle regarda alors Hermione et ajouta :
- Eh bien, regardez-vous, la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau... Vous n'allez pas me faire croire que vous n'aviez jamais vu une peinture avant !
Hermione réalisa soudain qu'elle se tenait là avec la bouche ouverte et elle la referma aussitôt.
- Excusez-moi, Mademoiselle, fit-elle.
- Vous êtes excusée, répondit la sorcière en agitant une main. Au moins, vous avez un peu de manières, par comme cette Bella Lestrange. Ah ! Étrange, en effet !
Elle ricana si fort que sa robe violette remua autour d'elle.
Hermione rigola doucement puis demanda :
- Puis-je vous demander votre nom ?
- Certainement, répondit le tableau en regardant Hermione.
Elle resta cependant silencieuse ensuite.
- Euh... Quel est votre nom ?
- Mon nom... commença la femme en se redressant, comme un piquet. Je m'appelle Claudia Nymphaea, au service de personne d'autre que le propriétaire de ce Manoir historique, répondit-elle.
- Vous voulez dire, Voldemort ?
Les yeux de Claudia s'ouvrirent de surprise puis elle regarda la jeune femme avec un doux sourire.
- Par l'Enfer, qui d'autre ? Vous n'êtes pas timide, Miss, n'est-ce pas ?
Hermione offrit un demi-sourire à la femme.
Claudia sourit en retour, mais c'était plutôt un rictus.
- Oui, pas timide du tout, Hermione Granger...
Le sourire d'Hermione se fana.
- D'où connaissez-vous...
- D'où je quoi ? Connait votre nom ? Je sais beaucoup de choses sur vous, petite, répondit le tableau avec des yeux étincelants. Je peux passer d'un tableau à un autre dans cette maison avant que vous ne puissiez dire « hippogriffe »...
- Depuis combien de temps me surveillez-vous ? Avez vous dit au Maître mon autre nom ? demanda Hermione en sentant une nausée monter.
Elle détestait l'idée d'être surveillée à seulement quelques mètres de là sans le savoir.
- Non, je n'ai rien au Maître. Severus Rogue a dit que ce n'était pas mes affaires et je vous surveille depuis votre arrivée. Pas tout le temps, bien entendu. J'ai autre chose à faire que de regarder un rat de bibliothèque feuilleter des livres de sorts...
- A vraiment ? Vous ? Une simple peinture ? D'autres choses du genre ? demanda Hermione en sentant sa colère augmenter.
- Ah ! Comme si j'allais vous le dire, répondit Claudia. Vous n'êtes qu'un fidèle. Je ne traite qu'avec le Maître lui-même.
- Donc, vous parlez souvent avec le Maître, c'est cela ? De quoi vous parle-t-il ? Vous êtes juste une peinture.
Hermione croisa les bras et réalisa alors que, peut-être, la peinture pourrait lui en dire plus sur Voldemort.
Claudia renifla avec dédain comme ses joues prenaient une jolie teinte rose et ses yeux émeraude brillèrent.
- Je peux faire beaucoup de chose pour une simple peinture. Je vous ferais savoir que je suis actuellement en train d'accomplir l'une de mes taches les plus importantes.
Hermione fronça les sourcils.
- Là maintenant ? Vous voulez dire... là maintenant ?
Claudia sembla soudain se dégonfler, ses yeux verts perdirent leur éclat. Elle se mordit l'intérieur de la joue mais se reprit bien vite. Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais Hermione la devança.
- Vous accomplissez votre tâche là maintenant, c'est ça ? demanda-t-elle, ses yeux bruns brillants. Je suis votre tâche ? Le Maître vous a demandé de m'espionner, n'est-ce pas ?
Sa colère bouillonnait en elle et elle craignit que son déjeuner ne veuille remonter.
Claudia agita alors son index et se mit à balbutier.
- Ce... Ce n'est pas ce que j'ai dit, ma petite !
- Mais il vous a envoyée, n'est-ce pas ?
- Eh bien oui, mais pas pour espionner ! se défendit la sorcière.
Ses épaules s'affaissèrent lorsqu'elle reprit la parole.
- Il m'a juste demandé de garder un œil sur vous de temps en temps...
- Comme vous le feriez pour un enfant ? demanda la jeune femme en grimaçant.
Voir la douleur dans les yeux de Claudia rendit Hermione soudain mal à l'aise.
- Je peux prendre soin de moi-même, vous savez ?
- Ce n'est pas cela, mon petit... insista Claudia.
- Allez-vous-en, s'il vous plait, lâcha alors Hermione en tournant les talons et en se dirigeant vers le lit. Et dites au Maître que je n'ai pas besoin d'une Baby-sitter. S'il est aussi curieux, qu'il vienne me poser ses questions en personne.
La chambre fut alors plongée dans le silence et après quelques seconds, Hermione pivota pour regarder la peinture, mais ce n'était plus que la peinture d'un triste coucher de soleil. Elle se détourna alors, surprise de sentir le picotement des larmes au bord de ses yeux.
Hermione soupira et repoussa le couvre-lit pour pouvoir s'allonger. Elle venait de ruiner sa seule et unique chance d'avoir une personne à qui parler dans cet horrible Manoir. Maintenant, Claudia n'allait plus jamais revenir. Hermione se découvrit alors en train de regarder la peinture de temps en temps, mais elle restait désespérément vide.
À suivre
Traduit de l'américain par Azzarine, chapitre fait le 2 Septembre 2013
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