Chapitre 15

Ca y est, voilà toute l'équipe ! Ils n'ont pas lésiné sur les moyens.

Il a bonne mine, le Giani, menottes aux poignets ! Que vont-ils trouver ? Les mêmes préservatifs qu'à Châtellaillon je présume. Non encore utilisés, je présume aussi.

Les flics sonnent à ma porte.

Ils veulent savoir si j'ai remarqué quelque chose de spécial en tant que voisin du suspect. Je leur réponds que non et leur dis ce qu'ils savent déjà : il travaille dans un restaurant de Saint Martin, à deux pas d'ici, ça semble être un gars qui profite de la vie ; il sort pas mal le soir après son boulot et rentre tard.

Il faut dire qu'un serveur, ça peut se le permettre, car il embauche tard en fin de matinée.

Il reçoit des jeunes nanas et ils se baignent à poil dans la piscine.

Ca entre, ça sort, il ne s'inquiète visiblement pas d'elles et vice versa. Certaines passent quelque temps, repartent, reviennent, c'est à peu près tout ce que je sais.

Moi je suis un retraité moderne et je m'en fous, ma femme aurait eu plus de problèmes avec ça mais elle est morte depuis lulure.

Je leur dis encore que Giani, en fait je ne le connais pas bien, on n'a pas les mêmes centres d'intérêt.

Ils me montrent des photos de filles, dont celle de Stella M., vous savez, celle dont les crabes ont bouffé les yeux...

Je suis quand même bien forcé de leur dire que je la reconnais, qu'elle est venue à la piscine pendant un petit bout de temps, avant de disparaître.

Je ne vais quand même pas mentir à la police, hein ?




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