Chapitre 46 : Explications




PDVCléo :


Le lendemain matin :

- Maman : dépêche-toi ton chocolat va refroidir

- Moi : c'est bon j'ai compris dis – je en attachant mes cheveux avant de m'asseoir devant ma tasse

- Maman : tu commences à quelle heure ?

- Moi : dans 1H30

- Maman : pourquoi tu pars aussi tôt ?

- Moi : pour rester le moins avec toi dis – je en lui souriant innocemment

- Maman : je vois... dit – elle en s'asseyant en face de moi

- Moi : quoi pourquoi tu ne dis pas un truc méchant en retour ?

- Maman : parce que je ne suis plus une enfant Cléo

- Moi : dit – elle

- Maman : il faut qu'on parle...

- Moi : de toute façon je n'ai pas le choix donc vas-y dis – je en ajoutant du sucre dans mon chocolat bien trop fade à mon goût

- Maman : est-ce que tu sais pourquoi je t'ai laissé vivre chez ce mec sans rien dire ? commença t – elle

- Moi : peut – être parce que je ne suis plus un bébé

- Maman : c'était parce que je savais que t'obliger à rester ne ferais que tout empirer

- Moi : m'obliger carrément dis – je en rigolant

- Maman : c'est ton père qui m'a demandé de revenir...

Je fis d'abord une pause n'étant pas sûre de bien avoir compris avant de lever le regard vers elle essayant d'y lire une pointe d'humour

- Moi : Pardon ?

- Maman : je n'ai pas quitté mon médecin comme tu dis... j'ai juste choisie ma vie de famille

- Moi : comment ça c'est papa qui t'a demandé de venir ?

- Maman : il m'a expliqué que son travail devenait trop prenant et que même si on était plus cette parfaite petite famille qu'on était avant, je devais revenir pour toi

- Moi : tu veux dire que toutes mes lettres, messages et appels où je disais exactement la même chose n'ont pas marché pour qu'au final tu reviennes parce que papa te l'a '' demandé '' ?

- Maman : ...

- Moi : je n'ai jamais été ta priorité de toute façon donc bon... dis – je à peine surprise

- Maman : tu crois que je suis revenue pour quoi ?

- Moi : parce que papa te l'as demandé

- Maman : j'ai abandonné tout ce que j'avais en France pour faire de toi une priorité Cléo. La demande de ton père n'a fait que tomber au bon moment

- Moi : c'est ça...

- Maman : là – bas en France ça se passait bien avec Sébastien mon fameux médecin mais comme toute humaine je me suis rendue compte que c'était une erreur. Divorcer avec ton père, non parce qu'il valait mieux pour nous tous mais j'avais peur de te l'avoir fait mal vivre, de t'avoir déçu que j'ai préféré me retirer et te laisser avec ton père. Tu l'as vécue comme un abandon mais moi je n'ai jamais voulu te faire ressentir ça. Je n'ai fait que vouloir ton bien Cléo...

- Moi : en partant ? dis – je en posant ma tasse avec agacement

- Maman : laisse-moi finir...

- Moi : vas-y, j'ai hâte de savoir pourquoi j'ai fini sans mère du jour au lendemain

- Maman : quand je suis partie, tu n'as pas idée de comment je me suis sentie de me dire que je ne te reverrais plus. Tu as peut – être bien vécue ce divorce mais pas moi. J'étais avec ton père depuis mes 20 ans, c'est lui qui m'a toujours motivée dans tout, c'est avec lui que je t'ai eu six ans après notre rencontre. J'ai tout fait avec lui, nous avons ris, pleuré, cessez de nous parler avant de nous retrouver. Quand je l'ai quitté c'était parce que ça n'allait vraiment plus.

Quand je signais ces papiers je ne me rendais même pas vraiment compte de ce que je faisais. Tenir ce stylo était une véritable épreuve. J'ai eu l'impression de le lâcher alors que ce n'était encore jamais arrivé en 20 ans mais je devais penser à mon bonheur alors je l'ai fait mais en le faisant j'avais surtout l'impression de gâcher ta vie à toi. J'avais l'impression que toi qui avais toujours grandis dans ce bonheur parfait allait maintenant vivre tout le contraire et ça, ça m'a brisé le cœur.

De savoir qu'il faudrait te regarder dans les yeux, et que ces yeux seraient pleins de tristesse mais surtout que c'était moi la cause de cette tristesse me peinait vraiment alors j'ai décidé de partir et de te laisser avec ton père, certaine qu'il veillerait sur toi

- Moi : et les lettres où je disais avoir besoin de toi dis – je au bord des larmes

- Maman : c'est la seule personne qui t'a vraiment soutenue mais pourtant que tu détestes qui me les lisait parce que je n'en avait pas le courage...

- Moi : qui ? ton '' Sébastien '' là ?

- Maman : oui... il m'a toujours dit que ce n'était pas une bonne idée et que tu avais besoin de moi mais j'avais du mal à y croire

- Moi : et pourquoi maintenant t'y crois ?

- Maman : parce que je n'en pouvais plus d'être séparé de toi... l'appel de ton père m'a juste encore plus donnée envie de revenir mais comme je doutais cet homme que tu déteste m'en as donné le courage

- Moi : et pourquoi tu me dis tout ça ? pour me manipuler ? pour gagner quelque chose ?

- Maman : parce que... parce qu-

- Moi : parce que quoi maman ?! ça ne marche pas comme ça. Tu ne peux pas décider d'abandonner ton gosse puis revenir du jour au lendemain comme une fleur après je ne sais combien d'année. Il fallait mieux réfléchir à ce que t'aurais dû faire au lieu de faire ça à ta propre fille

- Maman : je le regrette profondément si ce n'était pas le cas j'aurais dit non à ton père

- Moi : d'ailleurs pourquoi est – ce qu'il t'a demandé de revenir déjà ?

- Maman : il m'a dit qu'en revenant il avait oublié comment pouvait être le rythme de travail ici et que ça devenait de plus en plus dure pour lui de rentrer tous les soirs avec la distance, surtout qu'il avait trouvé un bon travail qui le payait bien donc il ne pouvait pas se permettre de démissionner parce c'est ce travail qui payait vos factures et votre loyer dans cet appartement

- Moi : je vois... le travail avant tout dis – je en haussant les sourcils

- Maman : il veut juste que tu sois dans de bonne conditions ici surtout que tu es ici seule donc il voulait que tu sois en sécurité

- Moi : hum...

- Maman : et je vois qu'il n'y avait pas du tout de quoi s'en faire me dit – elle en faisant allusion à Jungkook

- Moi : si tu le dis

- Maman : d'ailleurs comment ça va avec ton riche coréen dit – elle rigolant

- Moi : arrête de l'appeler comme ça il s'appelle Jungkook pas '' riche coréen ''

- Maman : bon comment ça va avec Jungkook ?

- Moi : ça va t'inquiètes dis – je en lui souriant tout en avalant le reste de chocolat qu'il y'avait dans ma tasse

- Maman : me dis pas que c'est pour lui que tu pleurais

- Moi : ça m'aurait étonné que tu redeviennes compréhensive comme avant

- Maman : je veux juste dire que personne ne mérite tes larmes, tu as le droit d'être en colère contre toi, de pleurer mais pas pour quelqu'un qui t'as fait du mal

- Moi : le problème c'est qu'on s'est fait du mal l'un à l'autre et je l'aimais maman chose peut –être que tu ne peux pas comprendre auquel cas je comprends ta remarque

- Maman : je vois... saches juste que tu es quelqu'un de forte tu n'as besoin de rien ni de personne pour être heureuse. Laisse passez le temps puis vous verrez tout finira toujours par s'arranger.

- Moi : merci... dis – je à moitié mal à l'aise face à ses conseils

Après quelques mots de plus échangés, je finis par m'en aller en direction de la fac pour une journée qui allait m'être plus que pénible.

Après ces aveux matinaux, qui m'avais plus que surprise, il était temps que je retourne dans ce lieu, dans cette fac, que je mette tout au clair avec les filles ce qui allait être une véritable épreuve pour moi qui avait toujours voulue tout garder secret.

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