39.Pooch punt 🏉
Dès qu'ils franchirent les portes du magasin, Félix et Jisung, les bras déjà chargés de sacs, témoignaient d'une après-midi passée à faire les boutiques avec succès. La caisse baignait dans une lumière tamisée qui se réfléchissait sur les comptoirs lisses de la boutique moderne, faisant scintiller les articles méticuleusement disposés derrière le comptoir.
"Non, mais sérieux, tu ne peux pas faire ça !" Félix laissa échapper un rire sonore, en donnant une tape amicale sur l'épaule de Jisung.
Celui-ci, un sourire espiègle illuminant son visage, attendait impatiemment de régler son nouvel achat. "Et pourquoi pas ?" rétorqua-t-il, alors que le gérant de la boutique, un homme d'âge mûr portant de fines lunettes, revenait de l'arrière-boutique avec un article à la main.
Le vendeur posa l'objet sur le comptoir avec un sourire indulgent, prêt à l'emballer. "Ça sera 300 000 wons, s'i- vous-plaît."
Jisung, fouillant dans son portefeuille pour en sortir les billets, écoutait son ami qui continuait de rire.
"Écoute, ça fait six semaines que vous sortez ensemble, et je sais que je t'ai poussé à acheter un truc que jamais tu n'aurais pris tout seul. Et oui, lundi à cause du sonyeo yuhyeong, ces dames vont sûrement vouloir exprimer leurs sentiments, et ça va être tout un cirque pour refuser poliment... Mais franchement, il y a d'autres façons de rendre ça officiel, sans en faire des tonnes."
Tendant les billets au vendeur, le brun répondit, toujours avec un sourire : "Comme ça au moins, on ne pourra pas dire que c'est pas clair...Et il me l'a donné ce maillot j'en fais un peu ce que je veux "
Le vendeur, ayant encaissé l'argent et rendu la monnaie, tendit le paquet soigneusement emballé au guitariste. "Merci beaucoup," dit ce dernier en le prenant, un sourire complice partagé entre les deux amis alors qu'ils se préparaient à quitter la boutique.
Les lycéens, portant désormais un sac supplémentaire, quittèrent la boutique et se mêlèrent à la foule dense du centre commercial. Ils parcouraient les allées animées, leur conversation se fondant naturellement dans le bruissement ambiant : rires d'enfants, discussions vives des autres visiteurs, et les annonces promotionnelles émanant des haut-parleurs discrets.
Ils marquèrent une halte dans plusieurs magasins, chaque entrée saluée par le tintement clair de la porte. L'Australien ne manquait pas de commenter les choix de son ami, alternant entre approbations et taquineries affectueuses.
Vers la fin de l'après-midi, après une pause chez Starbucks, ils reprirent leur flânerie. Le soleil déclinant projetait désormais des ombres allongées et dramatiques à travers les vastes baies vitrées du centre.
Lorsqu'il fut temps de rentrer, ils rejoignirent la voiture du musicien dans le parking souterrain. Félix, encore hilare suite à une anecdote récente, lança nonchalamment son dernier achat sur le siège arrière avant de s'installer en soupirant dans le siège passager. "Je devrais peut-être vraiment passer ce permis de conduire."
Le moteur de la voiture s'anima, la lumière du tableau de bord illuminant brièvement le visage du conducteur dans la pénombre. "Oui, tu devrais," répondit-il, une pointe d'humour dans la voix, "Parce que je n'ai plus l'habitude de conduire. Être ton chauffeur est devenu un vrai supplice." Sa remarque déclencha un rire sonore chez Félix, qui secoua la tête, feignant l'indignation.
La voiture quitta le parking, glissant dans les rues qui s'illuminaient peu à peu avec la tombée de la nuit. Après avoir déposé son ami, Jisung rentra seul, la radio diffusant doucement de la musique en fond. Le crépuscule enveloppait doucement le quartier, et lorsqu'il franchit le seuil de sa maison, les bras chargés de sacs aux couleurs vives, le crissement doux des emballages résonnait sous la pression de ses mains. L'air frais du début de soirée mêlait les parfums suaves du jasmin voisin à celui, plus urbain, de l'asphalte qui se refroidissait.
La maison était enveloppée d'une lumière douce. Dans le salon, le bourdonnement de la télévision remplissait l'espace, captivant l'attention du père de Jisung, les images se reflétant dans ses lunettes.
"Je suis rentré !" annonça le lycéen. Sa mère, émergeant de la cuisine, essuyait ses mains dans un torchon.
"On est dimanche, t'as vu l'heure ?" demanda-t-elle, sa voix douce trahissant une pointe d'irritation.
Jisung, luttant pour consulter sa montre tout en jonglant avec ses paquets, répondit : "Il est seulement 20h. On avait convenu de faire des efforts chacun, non ? Je suis rentré plus tôt, et toi, tu devais essayer de ne pas râler."
Il lança un regard vers le salon, espérant une réaction de son père, mais celui-ci restait plongé dans son émission, visiblement désireux de rester en dehors de leur échange.
Déçue mais résignée, Ji-woo se retourna pour regagner la cuisine, marmonnant sur le rôle de la méchante qu'on lui attribuait toujours. Cependant, avant qu'elle ne disparaisse, Jisung l'interpella : "Quand tu auras fini, monte voir ce que j'ai acheté, si tu veux."
Sa voix portait un mélange de timidité et d'espoir, une invitation rare qui la fit s'arrêter net. Elle se retourna, surprise, scrutant le visage de son fils à la recherche d'un signe de moquerie ou de sincérité. "D'accord... si c'est ce que tu veux," répondit-elle prudemment, ses yeux pétillant malgré elle.
Saisissant un moment de détente dans leur relation tendue, Jisung lui offrit un sourire sincère. "Félix m'a encouragé à prendre quelques excentricités. Je pourrais te montrer," dit-il, espérant adoucir l'atmosphère.
Depuis le salon, leur père, qui avait écouté d'une oreille, commenta : "Tu passes beaucoup de temps avec ce jeune homme."
"C'est le copain du meilleur ami de Minho, et oui, on s'entend bien," expliqua Jisung, avant de monter à l'étage.
"Le fils de monsieur Hwang à un copain ?" rebondit presque automatique son père en se retournant vers l'entré
"Vous devriez faire un club : 'Homme blindé, fils Gay' " pouffa le jeune homme
Après que Madame Han eut disparu dans la cuisine, ruminant sur le fait de ne pas savoir qui était ce monsieur Hwang, Jisung monta à l'étage.
Tandis qu'elle s'attelait à ses tâches. La cinquantenaire réalisait que l'invitation impromptue de son fils l'avait touchée plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Leur relation n'avait jamais été simple — des années de malentendus et de distances affectives avaient tissé entre eux une certaine froideur. Mais ce soir, la possibilité d'un rapprochement semblait s'ouvrir légèrement. Son regard se perdant un instant dans l'espace, elle se permit de croire, ne serait-ce qu'une seconde, que ses efforts pourraient réellement porter leurs fruits.
Dans sa chambre, Jisung laissa tomber les sacs au sol avec un soupir de satisfaction et s'affala sur son lit. Il sortit son téléphone de la poche arrière de son jean et se plongea dans sa messagerie. Un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'il répondait aux messages de Chan et Changbin, riant légèrement, heureux de garder le contact malgré la distance. Puis, il passa aux messages de son copain, son sourire s'élargissant encore plus à la lecture de ses mots affectueux. Il tapota sa réponse.
Envoyer à 20H27
"Tu m'as manqué aussi, mais je suis KO"
"Je vais pas pas tarder à dîner et me coucher"
"Je t'aime"
Alors que Jisung terminait ses réponses, une légère frappe à sa porte le fit sursauter. C'était sa mère, debout dans l'entrebâillement, une expression indéchiffrable sur le visage. "Je... Je peux entrer ?" demanda-t-elle comme si elle pénétrait sur un territoire inconnu, et pourtant d'ordinaire, elle déboulait dans cette chambre comme bon lui semblait.
"Bien sûr," répondit Jisung avec un sourire encourageant. Il fit de la place sur son lit en poussant les sacs de shopping vers le mur.
Madame Han s'avança lentement, ses yeux parcourant la chambre comme si elle la redécouvrait. Elle s'assit sur le bord du lit, sa posture raide trahissant son inconfort. "Alors, montre-moi ce que tu as acheté," tenta-t-elle de dire d'un ton léger, mais son regard trahissait une curiosité appuyée.
"Détends-toi..." murmura Jisung en déposant les sacs sur le lit, son cœur battant à l'idée de partager ses achats avec elle. Il commença par sortir des articles plus banals : une chemise à carreaux, quelques jeans, des joggings. Madame Han examinait chaque pièce, lançant occasionnellement un commentaire approbateur comme "C'est joli" ou un neutre "Tu l'as déjà."
Tout ce qu'il avait montré jusque-là avait suscité des réactions prévisibles de sa mère. Elle restait calme, dans sa zone de confort.
Mais Jisung savait que le contenu des deux sacs restants introduirait une dimension tout autre. Il se redressa sur le lit, ses doigts effleurant les sacs avec une légère hésitation. Il lança un regard à la fois déterminé et anxieux vers sa mère. "Alors, ce sac," commença-t-il en pointant le premier, "c'est une surprise pour Minho, et ce n'est pas trop important, fin c'est plus pour le lycée qu'autre chose."
Madame Han hocha la tête, un sourire un peu forcé se dessinant sur ses lèvres. Elle percevait, dans l'attitude de son fils, qu'elle ne serait sûrement pas à l'aise. Mais elle voulait malgré tout lui montrer qu'elle pouvait faire des efforts.
Jisung saisit le second sac et s'assit plus près d'elle sur le lit, leurs épaules se touchant presque, comme pour puiser une force dans ce contact rapproché. "Celui-ci... il va falloir que tu gardes l'esprit ouvert, d'accord ?" Sa voix portait un mélange de sérieux et de nervosité, anticipant sa réaction.
Madame Han, déjà un peu tendue, sentit son anxiété monter. "D'accord... je suis prête," répondit-elle, bien que son cœur battît plus fort à l'idée de ce qui allait suivre.
Jisung plongea sa main dans le sac et en sortit un ensemble de sous-vêtements en dentelle. La finesse de la dentelle, ornée de motifs complexes et délicats, semblait presque tissée à la main avec une précision remarquable. C'était un vêtement conçu pour l'admiration, sensuel sans être ostentatoire, destiné à capturer le regard de celui pour qui il était porté.
Madame Han observait les sous-vêtements, les lèvres entrouvertes, incertaine de sa réaction. "C'est... pour toi, ça ?" demanda-t-elle, une hésitation perceptible dans sa voix.
Jisung acquiesça, un sourire timide illuminant son visage. "Non, pour Minho... Enfin, pour que je les porte pour lui......"
Madame Han cligna des yeux, cherchant ses mots. Elle aspirait à dire quelque chose de rassurant, mais se trouvait perdue entre le désir de ne pas paraître critique et son trouble intérieur. "Oh... je vois..."
Elle marqua une pause, luttant pour organiser ses pensées. "C'est très... joli. Mais peut-être un peu... surprenant pour un garçon, tu ne trouves pas ?"
Bien que légèrement embarrassé, Jisung resta calme. "Je sais que c'est un peu délicat, c'est pour ça que je voulais ton avis. Félix pense que ça pourrait plaire à Minho, mais j'ai peur qu'il trouve que j'en fais trop, ou que ça soit trop féminin pour lui."
Madame Han semblait naviguer en eaux troubles, partagée entre vouloir le rassurer et exprimer sa propre confusion. "Eh bien... si Félix pense que ça peut plaire à ton ami... ton petit ami," elle se racla la gorge, réalisant qu'elle n'aidait peut-être pas. Elle le regarda, cherchant une réaction dans ses yeux. "Je ne sais pas, Sung... ça semble un peu... différent pour un garçon, je pense." Elle se mordit la lèvre, frustrée de ne pas trouver les mots justes. Mais ,on parlait quand même de guêpière , de porte de jarretelles , de culotte si délicate qu'elle doutait elle-même en avoir déjà porté.
Jisung haussa légèrement les épaules, un sourire discret effleurant ses lèvres. "Mais je crois que c'est justement ça que j'aime." Ses doigts jouaient délicatement avec la dentelle, ses yeux suivant le tissu avec une fascination teintée d'incertitude. "Je sais qu'il aime mon corps, mais j'ai peur qu'il se lasse, ou de pas être assez."
Madame Han tenta de sourire, mais un sentiment de décalage l'envahissait. Elle avait toujours rêvé de ces moments de complicité où il lui parlerait de ses amours, où elle pourrait lui donner des conseils. Pourtant, elle ne s'était jamais préparée à ce que le sujet concerne un garçon, encore moins à un échange si intime. Cela la touchait profondément, car elle connaissait bien ce désir incessant de plaire à l'être aimé. Mais l'idée d'encourager son fils à adopter une lingerie si féminine la dépassait. "C'est vrai... C'est bien de surprendre parfois," murmura-t-elle, presque honteuse de ne pas trouver des mots plus forts, quelque chose de plus rassurant à lui offrir. "Mais... c'est peut-être un peu tôt pour vous, pour expérimenter ce genre de chose."
Jisung laissa échapper un léger rire, un son qui trahissait sa gêne. "Tu sais... les choses ont beaucoup changé depuis l'époque où toi et papa vous êtes rencontrés. Pour un certain groupe de gens, l'intimité...on va dire, physique est devenue une part essentielle de la relation, et nous on fait partie de ceux-là. Mais le problème, c'est que lui, il l'a déjà fait avec plusieurs personnes, de différentes manières. Parfois, je me sens un peu inexpérimenté... J'ai pas envie qu'il m'apprenne tout, je veux aussi qu'on le fasse ensemble..."
Il leva les yeux vers sa mère, cherchant un soutien dans ses paroles. Malgré ses efforts pour comprendre, il pouvait voir que tout cela semblait absurde à ses yeux. Il ne voulait pas la brusquer davantage. "Mais si c'est trop pour toi..."
Madame Han secoua la tête, se redressant légèrement sur le lit. "Non, non... ce n'est pas trop. C'est juste... Disons que c'est nouveau pour moi aussi, tu comprends ?" Elle fit un geste hésitant pour lui toucher l'épaule, mais se ravisa, incertaine de ce qu'il attendait vraiment. "Peut-être pourrais-tu en parler à Minho d'abord, juste pour voir comment il réagit, si tu n'es pas sûr."
Face au silence de son fils, Ji-woo sentit le besoin de combler le vide. Il était hors de question qu'un silence ne vienne ruiner leurs efforts. "Mais ce qui compte le plus, c'est comment tu te sentiras en les portant. Si tu te sens bien ou non. Ne le fais pas seulement pour lui, fais-le pour toi aussi, si c'est ce que tu veux."
Jisung lui adressa un sourire, plus sincère cette fois. "Merci." Il se pencha en avant, déposant délicatement les sous-vêtements sur le lit. "Je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais ça compte beaucoup pour moi que tu essaies."
Madame Han acquiesça, sentant un poids quitter ses épaules. "Ce n'était pas le sujet le plus facile, c'est vrai, mais nous apprenons tous les deux." Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit proche de son fils, même si ce rapprochement était maladroit et semé d'embûches. C'était un début, un premier pas vers une relation plus ouverte, plus sincère, où chacun faisait de son mieux pour comprendre l'autre.
Vous sentez ce doux parfum de fin qui flotte dans l'air ? Ah, ah, ah...😄😄🥹
Il ne nous reste plus que deux chapitres avant que l'épilogue ne tire le rideau.
Je tiens à vous remercier du fond du cœur pour votre soutien indéfectible tout au long de cette aventure, pour vos commentaires qui m'ont tant touché, pour votre participation au concours qui a mis du piquant, et surtout, pour tout ce que vous avez apporté à cette histoire.🫂
Un grand merci aussi à notre beta lectrice préférée MinhOtaku25 , qui a été là à chaque étape et qui, je l'espère, continuera de nous accompagner dans nos prochaines histoires (si nos emplois du temps le permettent).
J'espère de tout cœur que vous resterez avec moi jusqu'à la toute dernière ligne, et que nous pourrons prolonger ce voyage ensemble avec : Matured Yet Untamed.
Et pour vous donner un petit avant-goût de l'épilogue : Peut-être que Min est du genre à se faire TOP par un mec en lingerie Victoria's Secret... Qui sait ?
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