34. clutch play 🥅🏈
Son époux, voyant l'escalade, voulut intervenir. "Ji-woo..." Mais il fut coupé par un regard de sa conjointe si intense, si chargé de détresse, qu'il recula involontairement. Elle respirait avec difficulté. Ses inspirations étaient des sifflements aigus, comme si l'air même devenait trop lourd à supporter.
Le silence qui enveloppait la pièce fut brisé par le rire amer de Jisung, un rire qui sonnait plus comme un cri de défi que comme une expression de joie. "C'est une blague, dites-moi que c'est juste une blague," lança-t-il, scrutant les visages de ses parents avec une intensité brûlante. "Tu me demandes d'arrêter ? De quel droit, maman ? De quel droit me demandes-tu de renier qui je suis ?"
Sa mère, ouvrit la bouche pour répondre, mais les mots semblèrent se perdre avant même de franchir ses lèvres. Elle était visiblement secouée, tiraillée entre sa propre éducation et l'amour pour son fils.
"Depuis le début, papa, tu prétends être de mon côté," continua le jeune homme, sa voix montant en intensité, vibrante de colère contenue. "Tu me parles de soutien, de compréhension, mais où étais-tu vraiment ? Chaque promesse n'était que du vent. Tu m'avais promis que je ne serais jamais seul, que rien ne changerait. Mais regarde-nous maintenant. Tout a changé."
Jisung fit quelques pas vers sa mère, les mots déferlant comme une tempête. "Et toi, maman, ce qui te terrifie, c'est quoi exactement ? Que les gens le sachent ? Eh bien, ils le sauront, car je ne me cache plus. Savais-tu que j'ai été le secret honteux de quelqu'un ? Que pendant que j'étais ce secret, j'ai été abusé ? Non, parce que tu ne t'es jamais vraiment intéressée à ce qui me pesait."
Il y eut un moment de silence poignant, où seul le son de la respiration haletante de Jisung remplissait l'espace.
Il se tourna vers sa mère, les yeux brillants de colère. "Tu penses t'inquiéter pour moi ? Tout ce cinéma, c'est pour ta petite personne, pour préserver ton petit équilibre parce, que tu es effrayée de tout et enfermée dans une bulle."
"Tu as tant que ça envie de savoir ce qui se passe dans mon lit, n'est-ce pas ? Je te connais maman... Je vais te dire : oui, Minho et moi, nous avons couché ensemble. Pas juste une fois, mais à chaque fois que nous le pouvons. Ça te satisfait de l'entendre, ou ça te dégoûte encore plus ?" Sa voix était maintenant un murmure chargé de mépris.
Sung-woo intervint, tentant de ramener un semblant de calme. "Jisung, je t'en prie, tu n'as pas besoin de..."
"Si, j'en ai besoin, papa!" Jisung le coupa brusquement. "Elle doit entendre ça. Elle doit voir à quel point ses craintes sont infondées. Ça n'a rien avoir avec de l'homophobie là, c'est une obsession, et c'est putain de malsain, tu m'entends ?"
Ji-woo, les mains tremblantes, couvrit ses oreilles, mais ses actions semblaient plus destinées à contenir le conflit intérieur qu'à bloquer les paroles de son fils.
"Tu te rappelles quand je t'ai dit qu'il n'y avait personne à présenter, que tu pouvais prendre tout le temps nécessaire pour l'accepter ? Maintenant, il y a quelqu'un, et je l'ai présenté. Tu n'étais pas prête, tu n'es toujours pas prête, et tu le seras jamais." Le jeune guitariste respira profondément, son visage exprimant à la fois la résolution et la douleur. "Regarde dans quel état tu es, juste parce que j'ai un petit ami."
Le silence dans la chambre était lourd, presque palpable, comme un voile épais suspendu entre eux. Jisung se tenait là, son corps tendu comme un arc, les poings serrés à ses côtés, chaque muscle raide sous la pression de ses émotions. Sa respiration était courte et saccadée, un souffle chaud et rapide.
Remarquant la rigidité de son fils, le père fit un pas prudent vers lui, les mains levées en signe d'apaisement. Ses paumes étaient ouvertes, vulnérables, dans un geste qui se voulait rassurant. "Mon grand, je t'ai entendu, je te vois," dit-il, sa voix douce mais ferme, chaque mot prononcé avec soin pour ne pas brusquer davantage l'adolescent.
"Regarde-moi. J'ai toujours été de ton côté, et je suis là, maintenant. Laisse-nous une chance de réagir à ce que tu viens de nous dire." Ses yeux cherchaient ceux du lycéen.
Celui-ci, après un moment de tension visible où son regard vacillait entre colère et désespoir, acquiesça lentement, laissant son corps se détendre imperceptiblement. Il croisa les bras, une barrière protectrice, et recula d'un pas, comme pour reprendre le contrôle de l'espace autour de lui.
Sung-woo entra alors prudemment dans la chambre, les mains toujours en évidence, un pas après l'autre, sur le tapis qui étouffait ses mouvements. "Je suis sincèrement désolé, mon garçon. Désolé que tu te sois senti seul, et que je n'aie pas vu à quel point tu souffrais. Désolé pour tout."
"Je te crois, Jisung. Pour tout ce que tu as dit, je te crois. Pardonne-moi pour ne pas avoir été là comme j'aurais dû l'être."
Les mots de son père semblaient l'atteindre, alors qu'il ferma brièvement les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, une lueur de douleur brute l'enveloppa, accompagnée d'un espoir ténu.
Ji-woo, debout à l'entrée de la chambre, tremblait légèrement. Ses mains se tordaient l'une contre l'autre, trahissant son anxiété. Elle respirait par la bouche, des inspirations courtes et rapides, comme si l'air lui manquait.
Jisung, observant sa mère s'effondrer émotionnellement, s'assit lentement sur son lit. "Maman... Je suis gay. Ça ne va pas changer. J'aime Minho. C'est récent, mais je sens que je ne trouverai pas mieux, et je veux pas mieux. S'il-te-plaît, ne gâche pas ça."
Ji-woo, vaincue par ses émotions, laissa échapper un sanglot et s'effondra sur la chaise de bureau, non loin de l'entrée de la chambre. "Je... Je suis désolée," bégaya-t-elle, ses mots presque inaudibles à travers ses pleurs.
Sung-woo s'approcha et la soutint, mais ce fut à Jisung qu'elle adressa son regard suppliant. "Ne me déteste pas" murmura-t-elle, une déclaration simple, mais chargée de tout le poids de ses erreurs et de ses regrets.
"Je ne te demande pas de t'excuser, maman," dit-il doucement. "Je ne te demande pas non plus de tout comprendre. Je te demande juste de ne pas gâcher mon bonheur."
"Je... Je suis désolée, mon chéri," bégaya-t-elle enfin, sa voix comme un murmure brisé. "Je suis désolée que tu penses que je ne veux pas ton bonheur. C'est difficile pour moi."
Il passa une main sur son visage, frottant ses yeux comme pour effacer la fatigue et la frustration. "Tu veux bien faire un effort ? J'en ai fait pour toi, et pourtant, je suis censé être le plus égoïste... Tu peux faire ça pour moi ?"
Madame Han s'était toujours considérée comme une mère aimante et protectrice, mais ses valeurs et croyances avaient été formées dans un milieu conservateur où certaines idées étaient profondément ancrées. Ayant grandi dans une communauté où l'homosexualité était non seulement méconnue, mais souvent réprimée, elle avait appris à voir le monde à travers un prisme de normes traditionnelles très strictes.
Cette soirée, face à son fils, pour la première fois depuis toujours, elle sentait l'étau de ses propres préjugés se desserrer. Ce n'était pas seulement la peur de ce que les autres pourraient penser ou dire qui la retenait, mais plutôt une peur profonde de l'inconnu, de ce qu'elle ne comprenait pas. Sa réaction initiale de vouloir "arrêter" ce qu'elle percevait comme un problème venait d'une place non pas de malveillance, mais de confusion et d'angoisse face à un avenir qu'elle ne pouvait envisager.
À mesure qu'elle l'avait écouté, elle avait traversé plusieurs phases émotionnelles. À un moment, elle avait même cru mourir mentalement. Mais là, Ji-woo pouvait dire qu'elle voyait son fils non plus comme une extension d'elle-même ou une représentation de ses valeurs et attentes, mais comme un individu à part entière, avec ses propres désirs, ses peines et ses amours. La frustration dans la voix de Jisung, son besoin de reconnaissance et d'acceptation, avait frappé un accord profond chez elle.
"Je vais essayer, Jisung. Je te le promets," dit-elle, sentant les mots lourds mais nécessaires s'échapper de ses lèvres. C'était un engagement, pas seulement envers son fils, mais pour elle-même, pour commencer à défaire les nœuds de peur et d'ignorance qui l'avaient retenue pendant si longtemps.
Ce dernier soupira légèrement, reconnaissant l'effort de sa mère, malgré ses réserves. "C'est tout ce que je te demande," répondit-il simplement sur un ton mesuré, reflétant la prudence avec laquelle il accueillait cette promesse.
Monsieur Han, observant cet échange depuis sa place, sentit un poids se lever de ses épaules. Posant une main réconfortante sur l'épaule de sa femme, qui prit une profonde inspiration, la première depuis longtemps, où elle ne se sentait pas étouffée par le poids des attentes. La femme regarda sa progéniture, et vit non seulement le petit garçon qu'elle avait élevé, mais aussi l'homme qu'il devenait. "Je ne comprendrai pas tout, Jisung," admit-elle, "mais je pense être prête à apprendre."
Ce moment marquait un début fragile. Ji-woo ne changerait pas du jour au lendemain, mais sa volonté de comprendre et de soutenir son fils était un grand pas. "J'aimerais le rencontrer correctement cette fois."
"Tu le feras," répondit Jisung avec un sourire triste en baissant la tête. "S'il n'a pas eu marre de tous les problèmes que je lui ai ramenés."
Alors que ses parents quittèrent la chambre, Jisung leur jeta un dernier regard, un mélange de gratitude et de regret dans les yeux. La porte se ferma doucement derrière eux, et le jeune homme laissa échapper un soupir lourd, un exhalation qui semblait libérer une partie du poids qu'il portait. Il recula lentement et tomba en arrière sur son lit, ses bras s'étendant de part et d'autre, les yeux fixés sur le plafond blanc au-dessus de lui.
Sa guitare reposait à côté de lui, silencieuse et immobile. Le musicien sentit un pincement au cœur, une mélancolie teintée de soulagement, réalisant que cette conversation aurait dû avoir lieu bien plus tôt. Mais il était aussi conscient que la guérison prenait du temps, et ce soir avait été un pas nécessaire, bien que tardif.
Il fouilla dans sa poche arrière pour en sortir son téléphone, son intention première étant d'appeler son copain, pour s'excuser de la précipitation de leur séparation plus tôt. Cependant, alors qu'il déverrouillait l'appareil et fixait l'écran, il hésita. Finalement, il opta pour l'envoi d'un message. Ses doigts glissent sur l'écran tactile, tapant un message qui se voulait léger, mais qui trahissait une certaine appréhension :
Envoyé à 23H06
"Je suis désolé que t'aies dû partir, et si t'en as pas trop marre de moi, on pourrait se voir demain ?"
Après avoir envoyé le message, il posa son téléphone à côté de lui sur le lit et continua à fixer le plafond, espérant une réponse qui apaiserait ses inquiétudes. Quelques instants plus tard, son téléphone vibra. Le cœur battant, il le saisit rapidement :
Reçu à 23H06
"Comment je pourrais en avoir marre, si je ne t'ai pas tout le temps pour moi ?"
"Honnêtement, j'étais en chemin pour rentrer chez moi, mais je n'ai pas pu. J'ai fait demi-tour, et je suis garé devant chez toi depuis tout à l'heure. J'attendais que tu m'envoies un message."
Un sourire timide et mélancolique se dessina sur les lèvres du musicien. L'idée que son aîné soit resté là, attendant simplement un signe de sa part, ne faisait que confirmer ce qu'il pensait. Il ne voulait personne d'autre que lui. Jisung se tortilla de joie sur le lit, contenant à peine un cri de joie. "Tu es incroyable, Lee Minho !" murmura-t-il pour lui-même, avant de taper rapidement.
Envoyé à 23H08
"Tu veux que je te rejoigne ?"
Tapa-t-il en réponse, son pouls s'accélérant à la pensée de le voir.
La réponse ne se fit pas attendre.
Reçu à 23H08
Je veux juste que tu me dises :
Que tu vas bien
Que ça s'est bien passé
Que j'ai pas à m'inquiéter
Que tu m'aimes,
Qu'on se voit demain.
Et comme ça, je pourrai rentrer chez moi.
Avec un sourire encore plus large, le plus jeune répondit rapidement.
Envoyé à 23H09 :
Ça s'est bien passé.
Je vais bien.
Tu me manques.
Tu n'as pas à être inquiet.
Je t'aime.
Et on se voit demain.
Il envoya un dernier message avant de poser son téléphone :
Envoyé à 23H10 :
Rentre bien mon coeur, et dis-moi quand t'es rentré.
Verrouillant l'écran, il s'allongea, un sourire béat illuminant son visage. Le sentiment de contentement le submergea, et il ferma les yeux quelques instants, profitant de ce moment de paix.
Soudain, un bruit à la porte le fit sursauter. "Oui ?" appella-t-il, en se redressant rapidement. La porte s'ouvrit doucement, et sa mère apparut, tenant un bouquet dans ses mains. "Il l'a ramené tout à l'heure," dit-elle d'une voix qui trahissait une certaine crispation, mais aussi un effort pour se montrer aimable.
Jisung se leva pour recevoir le bouquet, surpris mais touché. "Merci," dit-il doucement, prenant les fleurs avec précaution. Ji-woo hocha la tête, un léger sourire tentant de percer sa réserve habituelle.
"Elles sont belles, les fleurs," ajouta-t-elle avant de sortir de la chambre, laissant la porte entrouverte derrière elle.
Jisung, tenant le bouquet entre ses mains, lui retourne un sourire timide et hoche la tête en accord. Le parfum délicat des fleurs se mélangeait à l'air de la chambre, et il se sentit étrangement reconnaissant pour ce geste, un signe que les choses pouvaient réellement commencer à changer.
Il posa les fleurs sur sa table de nuit, puis se recoucha, laissant l'euphorie de l'échange le submerger. Sa chambre était silencieuse, mais dans son cœur se jouait une mélodie joyeuse, célébrant le doux chaos de l'adolescence.
Alors ? Vous en dites quoi ? (^v^)
Sinonnnnnnnnnnnnn encore une fois un thx u à MinhOtaku25 pour sa relectures et correction.
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