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Le temps passant, et voyant que son épouse ne revenait pas, Sung-woo interpella son fils. "Jisung, vous pouvez sortir de table," dit-il d'un ton léger. Ce dernier se leva, suivi de son copain. Serviable et bienveillant envers ses hôtes, ce dernier était prêt à débarrasser, mais le cinquantenaire l'interrompit d'un geste de la main. "Non, non, mon garçon, ne t'embête pas. Si vous avez des trucs à faire, allez-y."
Jisung le regarda, les yeux légèrement brillants, surpris. "Vraim-..."
"Je n'ai pas dit que vous pouviez sortir," le coupa son père avec un sourire malicieux. "J'ai dit que si vous aviez des trucs à faire, vous pouviez les faire. Mais ça ne veut pas dire sortir de la maison."
Le plue jeune leva les yeux au ciel, un sourire se dessinant malgré lui. Minho, amusé par l'échange, le suivit alors qu'ils montaient ensemble dans la chambre de Jisung.
Sung-woo attendit que les pas des jeunes hommes s'éteignent dans l'escalier avant de se diriger vers la cuisine. Il hésita un instant à la porte, entendant de faibles sanglots à l'intérieur. Prudemment, il entra et vit sa femme, assise à l'îlot de la cuisine, la tête entre les mains, visiblement accablée par l'émotion.
Il ressortit brièvement pour s'assurer que les garçons étaient bien montés à l'étage, puis revint. L'homme ferma la porte derrière lui avec douceur, et prit place à côté de Ji-woo sur un autre tabouret.
"Chérie," commença-t-il doucement, posant une main réconfortante sur son dos. "Parlons-en, d'accord ? Je suis là." Sa main glissant doucement le long de son échine dans un geste apaisant, espérant adoucir la tempête de ses sanglots. Mais elle ne se calmait pas, chaque hoquet se faisant un peu plus douloureux que le précédent, chaque soupir chargé de chagrin. Il n'ajouta rien de plus, choisissant le silence, lui donnant l'espace pour laisser libre cours à ses émotions.
La lumière de la cuisine paraissait étouffée, alors que les murs semblaient suffoquer en même temps qu'elle. Dans la quiétude de la cuisine, seulement interrompue par le faible bruit de la hotte et le tic-tac de l'horloge murale, un espace se créait pour une conversation qui s'avérait inévitable et nécessaire.
Enfin, la mère de famille releva la tête, ses yeux rougis et gonflés par les larmes, son expression déformée par la confusion et la peine. "Je comprends pas, je comprends... je comprends rien," bégaya-t-elle, sa voix brisée par le désarroi.
Sung-woo, face à cette détresse, ne pouvait s'empêcher de sourire tendrement, non pas par moquerie, mais par compassion et amour pour sa femme. "Il n'y a pas grand-chose à comprendre," lui dit-il doucement. "Il nous a présenté son copain, c'est tout. Il faut juste accepter les choses telles qu'elles sont."
À ces mots, elle rebroussa chemin dans son propre labyrinthe de pensées, baissant la tête de nouveau, les larmes se reformant aux coins de ses yeux fatigués. "J'ai tout essayé," murmura-t-elle avec un soupir qui semblait porter le poids du monde, "mais j'arrive pas... je n'y arrive pas."
Percevant la profondeur de son combat interne, son époux pencha la tête, cherchant son regard. "Qu'est-ce qui te bloque ?" demanda-t-il. Sa voix, empreinte de sincérité et d'inquiétude, cherchait à comprendre ce qui retenait sa femme dans cet état de détresse. "Je comprendrais si tes craintes, c'était le fait de le voir grandir, qu'il puisse subir des discriminations parce que notre société est ce qu'elle est. Mais s'il y a autre chose, tu dois m'expliquer, parce que je ne comprends pas."
Leurs yeux se rencontrèrent, et ce fut l'un des rares moments où il la vit si vulnérable, si abattue. Sa femme était de celles qui était toujours tirée à quatre épingles. Elle ne laissait jamais une mèche s'échapper de son chignon parfait, son maquillage ne laissait jamais rien transparaitre. Mais ce soir, rien ne pouvait cacher la pâleur et les rougeurs de sa peau.
La voir ainsi lui brisa le cœur. Sans hésiter, il la tira doucement dans ses bras. À cet instant, la femme d'âge mûr s'effondra contre lui, un sanglot plus fort s'échappant d'entre ses lèvres tremblantes. Il la serra plus fort, tentant d'étouffer le bruit de son chagrin, son propre cœur se serrant à chaque mouvement de son corps secoué par les pleurs.
Dans l'étreinte, un fragile calme s'installa, seulement interrompu par les craquements de l'îlot sous leur poids et le son lointain des voix des lycéens à l'étage, qu'il n'arrivait pas à discerner tant il était faible.
Les mots semblaient se frayer difficilement un chemin à travers le voile de larmes qui obscurcissait la vision de Ji-woo. Sa voix, teintée d'un mélange de désespoir et de confusion, brisa le silence. "Suis-je une personne horrible ? Je... je sais que j'aime mon fils, je l'aime de tout mon cœur, mais je n'arrive pas à accepter cette... partie de lui."
"Tu te rends compte de l'absurdité de ce que tu dis ?" Sa voix était douce mais ferme, cherchant à éclairer plutôt qu'à accuser. "Dire que tu aimes chaque partie de lui sauf une... c'est contradictoire, ma chérie."
La cinquantenaire secoua la tête. "Pourquoi a-t-il fallu qu'il soit comme ça ?"
"Écoute." Son mari prit sa main, cherchant à établir une connexion qui pourrait la guider. "Fais un effort. Ce n'est pas toi la mauvaise personne, c'est le comportement que tu montres qui pose problème. Tu es une personne merveilleuse, sinon, je ne t'aurais pas épousée."
"Essaie, vraiment," continua-t-il. "Tu dis que tu as tout essayé, mais as-tu vraiment remis en question tous les préjugés que tu nourris ? C'est une forme d'essai aussi, une remise en question nécessaire."
Elle absorbait chaque mot, chaque notion que son mari partageait. "Et si je te dis que quelque chose doit changer et que le changement doit venir de toi, c'est parce que je vois que Jisung est plus heureux, plus lui-même, à ses envies. Et ta priorité devrait être la relation que tu construis avec lui. Il atteint un âge où, s'il juge que ton comportement devient nocif pour lui, il n'hésitera pas à prendre définitivement ses distances. Et une chose est sûre : je ne l'en dissuaderai pas."
Ses mots résonnaient comme un avertissement, un appel à l'action pour sa compagne. Son expression passa de la tristesse à la peur, comme si elle venait de réaliser l'ampleur de la situation. "Je peux pas laisser ça arriver."
"Alors, change, Ji-woo. Pour lui. Pour nous. Pour toi." Il lui serra maintenant les mains avec force, les yeux emplis d'une imploration passionnée. "Je t'aime, ma chérie, mais je t'aime assez pour te dire que tu dois évoluer."
Dans son cœur, les mots de son conjoint résonnèrent comme un coup de tonnerre silencieux. Une vérité trop grande, trop écrasante pour être entièrement acceptée sans douleur. C'était comme si chaque syllabe prononcée pesait lourdement sur son âme, provoquant une sorte de douleur sourde et profonde, celle que l'on ressent lorsque l'on est confronté à une réalité incontestable mais que l'on n'est pas tout à fait prêt à embrasser. C'était une vérité qu'elle reconnaissait, mais qu'elle n'avait jamais vraiment voulu voir en face, car accepter son existence signifiait reconnaître ses propres failles.
Alors que ce poids s'installait, déstabilisée, elle chercha une brèche, quelque chose pour respirer. "Tu penses à toutes ces choses qu'ils ont déjà faites ensemble ? Tu l'as remarqué toi aussi, n'est-ce pas ? Ces marques sur son corps, la façon dont il le regarde, comme si son corps lui appartenait, comme si tout son être lui appartenait ? Comme si à chaque fois que ce garçon inspirait, notre fils expirait en retour ? Comme si son univers se construisait juste au coin de ses lèvres." Sa voix trahissait une sorte de fascination et de désarroi, fouillant dans les profondeurs de ce qu'elle redoutait le plus.
Sung-woo cligna des yeux, surpris par la direction soudaine de la conversation. Il se décala légèrement, son expression oscillant entre la surprise et un semblant de réprobation. Ce changement subtil n'échappa pas à Ji-woo. Pendant une fraction de seconde, elle lut dans ses yeux quelque chose qui ressemblait à du dédain, peut-être pas pour elle, mais pour ces questions elle-même.
Ce bref instant, capturé dans le regard de Sung-woo, fut suffisant pour déclencher en Ji-woo un rire nerveux, un éclat de rire qui masquait mal son inconfort."Tu dois me prendre pour une folle, mais je le vois bien... Je suis une mère, et avant tout, je suis une femme. Ce genre de choses ne passe pas inaperçu. J'ai beau essayer d'y faire abstraction, mais je n'y arrive pas " marmonna-t-elle, presque pour elle-même.
L'homme d'affaires observa sa moitié avec une patience empreinte de compassion. "Ce que tu décris, c'est juste ton fils qui est amoureux et qui consomme cet amour avec la personne qu'il a choisie," dit-il calmement. "J'ai remarqué les mêmes choses que toi. Mais ces détails sont des parties de sa vie qu'il a le droit de garder pour lui."
"Que penserais-tu s'ils l'avaient fait ici ? Sous notre toît ?"
L'homme, tentant tant bien que mal de maintenir son calme, répondit avec une logique désarmante. "Et alors ? Même s'ils le faisaient à l'étage au moment où nous parlons, ça ne nous regarde pas. Que tu le veuilles ou non, ils sont assez adultes pour découvrir leurs corps... Chérie, il faut vraiment que tu arrêtes."
Cette réponse déclencha chez la mère de famille une réaction presque physique, comme si un signal d'alarme retentissait dans son esprit, un bip incessant qui bloquait toute autre pensée. Son corps réagit avant même qu'elle n'ait pleinement conscience de ses propres mouvements. Se levant brusquement, elle quitta la table, son cœur battant à tout rompre, poussée par une impulsion irrépressible.
"Mais, qu'est-ce que tu fais ?" Sung-woo s'exclama, alarmé par son départ soudain.
Il la suivit rapidement, ses pas résonnant dans le couloir alors qu'il tentait de la rattraper. "Ji-woo, calme-toi," implora-t-il, sa voix mêlant inquiétude et exhortation. Mais Ji-woo était déjà dans l'escalier, montant les marches deux par deux, guidée par le tumulte de ses pensées.
Arrivée à l'étage, elle ouvrit brusquement la porte de la chambre de son fils. À l'intérieur, la scène qui s'offrait à elle était d'une banalité paisible, presque idyllique : le propriétaire des lieux était affalé sur son lit, sa guitare à la main, tandis que leur invité était assis par terre, le dos contre le matelas, fixant le plafond tout en écoutant les accords que Jisung ajustait.
Leurs regards surpris croisèrent celui de Ji-woo, marqué par l'anxiété et les larmes récentes. "Maman, ça va ?" s'inquiéta le lycéen, sa voix empreinte de confusion et de préoccupation.
Mais sa mère ne put répondre. Elle appuya sa tête contre le chambranle de la porte, laissant échapper un soupir profond.
Monsieur Han, montant les dernières marches, rejoignit Ji-woo à l'entrée de la chambre. Son visage trahissait son embarras, tandis qu'il regardait les deux jeunes hommes, qui semblaient intrigués et visiblement ombrageux. "Je suis désolé, Minho... On a une petite urgence à régler," commença-t-il à dire à au sportif, qui se releva rapidement.
"Oui, bien sûr monsieur, je vous laisse," répondit-il avec précipitation, se dirigeant vers la porte de la chambre.
"Tu pars comme ça ?" l'interpella son copain, une pointe de reproche dans la voix.
Après un bref échange de regards avec son copain, il passa à côté des parents, qui s'étaient légèrement décalés pour le laisser sortir. Le jeune Lee quitta la pièce, laissant un Jisung confus, tournant son regard vers ses parents, essayant de déchiffrer la situation.
Minho quitta la maison, la porte se refermant doucement derrière lui. Il marcha vers sa voiture, où il s'y installa avant de démarrer, puis se mit en route, les pensées tumultueuses. Il savait que la mère de Jisung avait du mal à accepter l'orientation sexuelle de son fils, c'était aussi évident que le ciel était bleu. Toutefois, il n'avait jamais abordé le sujet, estimant que cela ne le regardait pas. Cependant, le malaise qu'il avait ressenti et dissimulé lors du dîner l'avait affecté. Ce sentiment, qu'il avait réussi à éviter dans sa propre famille, semblait s'imposer ici.
Dans l'atmosphère lourde de la voiture, le conducteur s'arrêta net, le moteur encore chaud bourdonnant doucement. Sa tête tomba lourdement contre le volant, les mains serrées autour comme pour en extraire une réponse. Le cuir froid contrait la chaleur de ses paumes, créant une sensation physique qui résonnait étrangement avec le tumulte de ses émotions. Les phares éclairaient faiblement le vide devant lui, un symbole puissant de l'incertitude qui le hantait. Devait-il retourner en arrière, affronter ce qui l'attendait dans cette maison, ou simplement fuir et préserver son cœur de ce combat qui n'était pas le sien ? Le souffle court, la décision pesait sur lui comme une chape de plomb.
Pendant ce temps, dans la maison qu'il avait quittée plutôt, la chambre de son petit ami se transformait en un champ de bataille émotionnel. Le brun, debout, le corps tendu, confrontait ses parents. "C'était quoi, ça ?" Son ton, tranchant et urgent, réverbérait contre les murs. Ses mains, crispées, trahissaient son agitation, tandis que ses yeux, écarquillés et injectés de sang, scrutaient ses parents à la recherche de réponses.
"Tu ne m'as pas parlé depuis tout à l'heure, maman. Et là, tu... C'est quoi ton problème ?" Il se tourna vers son père, implorant. "Papa, tu te rends compte que tu as mis Minho dehors ?"
Sung-woo, essayant de maintenir une façade de calme, répondit d'une voix basse. "Il comprendra, Minho est assez mature pour..." Il fut interrompu par son fils, qui agitait une main avec exaspération.
"Il a juste un an de plus que moi. Tu crois vraiment qu'il ne va pas se sentir rejeté ?" Sa voix tremblait, oscillant entre colère et inquiétude.
C'est alors que sa mère explosa, ses mots jaillissant comme un barrage qui cédait enfin. "Tu veux pas arrêter deux minutes ?" Sa voix monta dans les aigus. Elle se tenait raide, les mains sur ses tempes.
"Jisung, ça suffit ! Arrête-toi ! Je t'en supplie." Elle continuait, presque hors d'haleine, les mots s'entrechoquant dans une cacophonie d'émotions et de frustration.
L'adolescent, face à l'assaut verbal, recula d'un pas, son visage se décomposant sous le poids des accusations. "Mais, maman, de quoi tu parles ?" sa voix se taisant dans un murmure.
"Je te demande d'arrêter tout ça, d'arrêter cette histoire de ce que tu penses être, d'arrêter cette histoire avec ce garçon, d'arrêter, d'arrêter tout..." Les mots de sa génitrice se faisaient de plus en plus pressants, chaque directive un coup porté contre sa propre douleur et confusion.
Helllllllllllllllooooooooooooo les gens <3 Vous dormez ?? Non ? Oui ? (◍•ᴗ•◍)❤
Alors , on passe vraiment un capte et qui dit nouveau capte dit , un pas de plus vers la fin (ATTENTION ! je dis pas que l'histoire est fini).
Vous avis sur la situation ? Sur Madame Han ?
Je vous cache pas cette femme me suce mon energie , vraiment!!!!!!!!!!╭∩╮(-_-)╭∩╮
MinhOtaku25 à eu le temps de passé faire la relecture et les corrections so voili voilou, on lui dit thx!!!
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Autre Sujet (Oui je passe vraiment du coq à l'âne)
Le PETIT CONCOURS DONT JE VOUS AVAIS PARLEZ !!! Il est toujours d'actualité !!!!! (๑★ .̫ ★๑)
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