27. STRUM 🎸 (TW) ⚠️

J'espère que le chapitre vous plaira 🙆🏽‍♀️!! J'ai qu'une hâte pour ce chapitre c'est de lire vos commentaires.
Tw : sujet assez lourd abordés : prédateur sexuel, manipulation, Non - consentement!

Au moment où Jisung s'apprêtait à sortir son téléphone de sa poche arrière pour prévenir ses parents qu'il rentrerait tard, on frappa à la porte. La poignée se baissa, et elle s'ouvrit légèrement, la lumière du couloir filtrait doucement à travers l'entrebâillement, dessinant des ombres sur le tapis élimé de la chambre laissant apparaître Madame Lee, les cheveux ébouriffés comme si elle venait de quitter la cuisine en plein préparatifs.

"Vous venez dîner, les garçons ?" demanda-t-elle, posant son regard alternativement sur son fils et le petit ami de ce dernier.

"Non, maman, pas maintenant, peut-être plus tard," répondit le quarterback, légèrement distrait par la tension de la situation.

Le guitariste lui offrit un sourire gêné, tandis qu'elle acquiesçait, son ton devenant chuchotant et conspirateur. "Moi qui voulait des potins."

"Merci maman. Tu peux nous laisser, s'il te plaît ? On a vraiment besoin de se trouver tous les deux," ajouta Minho, ses lèvres s'étirant de façon crispée.

"Bon d'accord," acquiesça-t-elle avant de fermer doucement la porte derrière elle après avoir lancé un dernier regard compatissant à son fils. Une fois la porte close, le silence sembla s'épaissir, enveloppant la pièce d'une couche de gravité presque tangible.

Le jeune Lee échangea un petit sourire avec son cadet, voulant alléger quelque peu l'atmosphère. Il le regarda ensuite finir d'envoyer son message avant de s'installer sur le lit, tandis que lui-même tirait sa chaise de bureau, se plaçant en face de lui afin d'instaurer une proximité forcée entre eux.

Un silence lourd s'étirait à chaque tic-tac de l'horloge, que l'aîné finit par rompre d'une voix presque hésitante : "J'ai dit à ma mère qu'on était ensemble. "Le brun baissa alors les yeux, et acquiesça doucement. Le sportif continua, scrutant le visage de son vis-à-vis, espérant y lire des nuances de réaction. "Je pense qu'elle en a sûrement parlé à mon père donc... mes parents sont au courant." Un autre hochement de tête de Jisung suivit, cette fois plus lent.

En cette absence de parole, Minho se laissa aller contre le dossier de sa chaise, basculant sa tête en arrière, laissant les gouttelettes d'eau de son bain récent perler légèrement le long de sa nuque. Sa mâchoire saillante était tendue, une manifestation physique de son impatience. "Tu m'aides pas, Jisung... S'il te plaît, fais un effort, sinon ça ne va pas le faire," soupira-t-il, son souffle mêlant frustration et fatigue.

Après un moment, il redressa la tête, ses yeux fixant le guitariste avec une intensité renouvelée. "Tu comptes me dire quelque chose ? Tu voulais qu'on discute ? C'est le moment... dis-moi quelque chose, n'importe quoi !" Sa voix, bien que douce, portait un poids de sincérité et d'inquiétude.

Le concerné, clairement troublé, mit quelques secondes à rassembler ses pensées. "C'est juste... c'est nouveau pour moi. Je... J'ai un peu de mal à dire les choses."

"Et c'est nouveau pour moi aussi," répondit le grisonnant, son ton se faisant plus doux, presque vulnérable. "Je n'ai jamais eu de relation sérieuse auparavant. Que des flirts d'été éphémères, et sans attaches. Mais avec toi, c'est différent. Je ressens des choses... avec beaucoup trop de force, d'ardeur et pourtant nous deux, c'est parti de rien. Mais plus ça va, plus je réalise que je n'étais pas prêt pour l'intensité de mes propres sentiments. Ça me terrifie aussi, Jisung. Je ne savais même pas que c'était possible de ressentir tout ça en moins d'un mois. Ça me terrifie parce que je me surprends à réagir avec colère, avec jalousie pour des choses qui ne le méritent peut-être pas. Néanmoins, je l'accepte et je veux en parler avec toi."

Alors qu'il terminait son monologue, la tension dans la pièce semblait à la fois s'alourdir et se dissiper, laissant place à une sorte de compréhension mutuelle. Le plus jeune, les yeux toujours un peu évasifs, prit une profonde inspiration avant de répondre. "Je vois," commença-t-il, sa voix tremblante dévoilant son angoisse. "Je comprends ce que tu ressens..."

"Si tu me comprends, parle-moi..." ajouta Minho, son appel plein d'espoir mais chargé d'urgence.

Jisung triturait le tissu de son jean, ses doigts s'entrelaçant nerveusement par moments, se desserrant puis se serrant à nouveau avec une rapidité fébrile. Ses ongles courts grattaient la paume de sa main, laissant de petites marques rouges qui disparaissaient lentement avant de réapparaître. Sa respiration était inégale, chaque inspiration semblant plus courte que la précédente, chaque expiration accompagnée d'un léger tremblement des lèvres. Ses yeux fuyaient le regard direct de son aîné, papillonnant autour de la chambre sans jamais se fixer longtemps au même endroit.

Face à lui, le propriétaire des lieux observait ce manège avec une empathie teintée de douleur, s'en voulant de le pousser dans cet état de détresse. Mais il se disait que c'était nécessaire. "Mon cœur, je t'en prie, parle-moi," implora-t-il doucement, la voix teintée de désespoir.

Voyant que l'interpellé peinait à trouver ses mots, il continua. "C'est difficile pour moi aussi, tu sais. De me rendre compte de moi-même que tu as été avec un de mes coéquipiers et de voir que juste le fait d'en parler t'angoisse autant... C'est alarmant. J'ai besoin que tu me dises les choses."

Le musicien leva les yeux. Sur son visage se lisait un mélange de peur et de tristesse. "Je... je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça. Je n'étais pas sûr de comment te l'expliquer ou de si c'était vraiment nécessaire de le faire."

Le plus vieux secoua doucement la tête, ses propres mains serrant les bras de la chaise. "Honnêtement, ce n'est pas le fait que tu aies été avec des personnes avant moi qui me blesse. Ça, j'en ai rien à faire, t'as pas de comptes à me rendre. Mais savoir que l'une de ces anciennes relations te met dans cet état... ça me... Je ne comprends pas pourquoi je suis si possessif , ou en colère contre lui, je me sens dépassé de tout. Si je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne peux pas gérer."

"Déjà... il n'y a pas eu des personnes, mais qu'une... Il n'y a eu que lui avant toi," commença-t-il, son regard déviant toujours de celui de son partenaire. "Ce qui s'est passé... ce n'était pas juste une simple amourette de pré-ado. C'était plus compliqué. Il... il profitait de la situation, et je me sentais constamment piégé."

L'athlète écoutait, son expression se durcissant légèrement, non pas par colère, mais par l'effort de comprendre et de ne pas juger trop vite. "Il t'a forcé à quelque chose ?" demanda-t-il doucement, craignant la réponse.

Jisung hocha la tête, les mots peinant à sortir. "Pas dans le sens où tu l'imagines. Mais il a manipulé les circonstances. Il savait que j'étais vulnérable et il a su utiliser ça contre moi. On était tous les deux jeunes, je pouvais pas me dire que le premier garçon pour qui j'allais ressentir de l'attirance aurait la maturité de me...faire du mal moralement."

La voix de Jisung se brisa et ses mains tremblèrent. Des souvenirs douloureux remontaient, accompagnés d'un flot de larmes. Minho, voyant la douleur de Jisung, sentit une vague de dégoût monter en lui. Yeon le rebutait, il l'écoeurait au plus haut point.

"Ça va, Jisung, arrête... t'oblige pas à continuer," dit-il en se levant précipitamment de sa chaise, passant une main sur sa bouche comme pour se retenir de vomir. Il avait besoin de prendre l'air, de digérer ce qu'il venait d'entendre, mais plus que tout, il voulait protéger son cadet de revivre davantage ce traumatisme.

"Ça a commencé au collège," continua ce dernier, interrompant doucement sa réticence. Alors qu'il commençait à dévoiler les détails de son passé, le footballeur sentit une vague de malaise monter en lui. Les mots du brun, lourds et chargés d'émotion, semblaient trop pour lui à ce moment-là.

"C'est bon," interrompit-il à nouveau, sa voix ébranlée par la tension. "J'ai ... Je sais que j'ai dit qu'on en avait besoin. Mais je pense que j'ai déjà compris, et j'ai pas envie que tu repenses à ça."

Le brun s'exécuta et marqua une pause, son regard vacillant entre la détresse et la détermination. Il sembla lutter intérieurement, pesant le besoin de partager contre le désir de protéger Minho de plus de douleur. Cependant, quelque chose dans son expression changea.

"Je pense que j'ai besoin de le dire... pour moi," murmura-t-il doucement, sa voix tremblante. "Pour vraiment passer à autre chose."

Voyant la résolution dans les yeux du brun, le sportif réalisa alors qu'il ne pouvait pas simplement fermer cette porte qu'il avait lui-même ouverte. C'était lui qui avait demandé cette honnêteté, lui qui avait insisté pour franchir cette barrière du silence. Il s'adossa à la table de son bureau, son visage portant une expression mi-dégoûtée, mi-triste, remplie d'une empathie profonde pour l'homme qu'il aimait. Acquiesçant silencieusement, il l'encouragea à continuer.

Ses mains tremblantes tandis qu'il s'efforçait de rassembler le courage nécessaire, Jisung reprit : "Nous étions au collège," commença-t-il, sa voix hésitante trahissant l'émotion accumulée. "Yeon et moi, on faisait partie du même groupe d'amis. Mais comme tous les groupes de quatre, il y avait bien évidemment des duos; c'est inévitable... Lui et moi, on était l'un de ces duos."

Il esquissa un sourire triste, un rire sans joie s'échappant de ses lèvres alors qu'il se moquait doucement de sa propre naïveté. "Un jour chez lui, alors qu'on regardait Mulan pour la dixième fois. Cette fois-là, il pointa Ping du doigt, disant qu'il le trouvait attirant... parce qu'il me ressemblait. Et que j'étais tout aussi 'jolie' ."

Le narrateur marqua une pause, une lueur douloureuse dans ses yeux. "J'étais juste un gamin, et sur le moment j'ai pas pensé au fait que c'était un personnage féminin qui se déguisait en homme... Non, j'ai plutôt été touché ! Un garçon me comparait à un personnage qu'il trouvait attirant...j'ai apprécié entendre ça."

Minho observait silencieusement, chaque mot ébranlant son cœur, sa propre douleur montant à la surface alors qu'il luttait pour ne rien laisser transparaître.

"Cette remarque a déclenché quelque chose en moi," continua-t-il, sa voix devenant plus ferme mais toujours peinte aux couleurs de la douleur. "J'ai commencé à me demander pourquoi j'avais aimé entendre ça, pourquoi ça m'avait fait me sentir... spécial. Et puis j'ai réalisé qu'au quotidien je n'avais jamais vraiment fait attention aux filles comme les autres, ni dans les films, dans les dessins animés ou autre. Ça avait toujours été les héros masculins."

Il fit une autre pause, semblant puiser dans ses réserves avant de reprendre . "En quatrième, j'ai commencé à accepter que j'étais peut-être attiré par les garçons. Et à penser que peut-être lui aussi....J'aurais jamais dû."

Le plus vieux interjeta doucement. "À ce stade, je me demande si t'es vraiment sûr... et que c'est pas juste une idée qu'il t'a implantée?" Sa question n'était en rien accusatrice, mais à l'instar pleine de préoccupations.

"Il peut m'avoir pris beaucoup, et je peux l'accuser de nombreuses choses, mais le seul cadeau qu'il m'a fait, c'est la certitude de qui je suis. C'est le seul point positif que je peux lui accorder. Je sais que je suis gay, et ça, c'est clair."

"C'est le principal," dit-il doucement. "Je voulais juste être sûr."

Le guitariste acquiesça, reconnaissant, avant de continuer son récit. "Après en avoir parlé avec lui, son comportement a complètement changé. Quand on passait du temps chez lui, on ne regardait plus de dessins animés ou de films. Il me faisait que regarder, presque tout le temps, du X," dit-il, la voix basse comme s'il révélait un secret honteux.

"Je n'avais jamais vraiment été exposé à la sexualité à cette époque, encore moins à des relations entre hommes. Mais il me bombardait de ces images, de ces idées, chaque fois qu'on était seuls. C'était comme s'il voulait m'enseigner... m'imprimer tout ça dans la tête, à bien y penser. Je sais pas s'il voulait me dégouter de ce que j'étais ou me le faire accepter."

Le jeune Han marqua une nouvelle fois un arrêt, son regard devenant distant. "Il y avait aussi ces câlins, ces petits bisous dans le cou, sur la joue, quand personne d'autre n'était là. Au début, ça me faisait sentir que c'était peut-être normal, que c'était ainsi que l'amour se manifestait. Mais à aucun moment, il me demandait mon avis ou s'interrogeait des limites ou non que je souhaitais. Pas une seule fois."

Minho sentit une douleur aiguë lui transpercer la cage thoracique, assimilant combien Jisung avait été manipulé, combien sa perception de l'amour avait été déformée. Il allait avoir un travail fou, et il en sentait le poids sur sa poitrine.

"Yeon a commencé à exiger des choses... Il voulait que je sois toujours disponible, que je garde nos activités secrètes et plein d'autres choses. Devant les autres, il pouvait être si cruel, puis tellement doux quand nous étions seuls. J'étais confus, perdu, ne sachant plus comment interpréter ses gestes. Alors que j'avais développé des sentiments, pour lui, mais ce n'était pas de l'amour. Pas comme ce que je ressens pour toi. Je le sais, je m'en suis bien rendu compte."

"Et puis... en troisième, on a... on a franchi le cap," continua Jisung, sa voix tremblante, au bord des larmes. "Ça a duré jusqu'à notre entrée au lycée. Mais cette première fois... c'était ...déroutant"

Le plus âgé essaya de parler, il voulait le réconforter, mais aucun son ne sortit. Ses yeux étaient inondés de larmes, dévalant ses joues sans qu'il ne puisse les contrôler. Sa voix était bloquée, emprisonnée par l'émotion. Les mots de Jisung étaient comme des coups portés à son être tout entier. Tandis que ce dernier lui-même, luttait pour retenir ses propres larmes, la douleur de ces souvenirs presque trop forte pour être exprimée.

"Je... Je peux m'arrêter si c'est trop," murmura-t-il , son regard implorant, craignant d'avoir déjà révélé trop de noirceur.

Son interlocuteur secoua la tête, faisant un effort surhumain pour trouver sa voix. "T'inquiète pas, continue" dit-il finalement.

"Il voulait le faire, alors que je ne me sentais pas prêt. J'en avais même pas envie, mais il me disait sans cesse que si je ne le faisais pas avec lui, personne d'autre ne le voudrait, parce que j'avais un corps trop féminin pour un garçon, aucune fille ne voudrait voir ce que je cache sous mes vêtements larges et aucun garçon n'en voudrait non plus."

Le jeune homme s'arrêta, reprenant son souffle. "Il affirmait qu'il voulait m'aider, que c'était pas par désir mais par bienveillance."

La cruauté des mots résonnait lourdement dans l'air. "Plus jeune, j'étais plus fin que la plupart des collégiens et il utilisait ces insécurités contre moi, répétant que j'avais les courbes d'une fille, que j'étais trop frêle pour être désiré comme un homme et que j'étais chanceux qu'il daigne me 'montrer les ficelles'."

Minho écoutait. Il voyait la détresse dans les yeux de son partenaire, son propre visage trahissant la peur et l'horreur de ce qu'il entendait. "Jisung," murmura-t-il,

Celui-ci sourit, les larmes commençant à couler le long de ses joues. "Je l'ai appris avec toi, que ça pouvait plaire, mais à l'époque, j'étais tellement confus."

Le grisonnant serrait les poings, sa propre frustration et colère montant à l'écoute. "C'est ignoble," dit-il doucement. "Personne ne devrait jamais te faire sentir que tu lui dois quelque chose en échange de l'acceptation..."

Essuyant ses larmes d'un revers de la main, sa voix tremblante alors qu'il reprit, "Je cédais à chaque fois. Parce qu'il menaçait de tout arrêter, de me laisser seul avec ma 'bizarrerie'. Il jouait sur mes peurs, sur mon besoin d'être aimé, sur ma quête identitaire... Sur absolument tout en fait, j'étais juste son aire de jeu."

"Et tout ce que j'ai ressenti pendant ces moments... c'était de la douleur, du dégoût. Je ne voulais pas, mais il insistait, disant que c'était normal, que c'était ainsi que les relations fonctionnaient, l'un prenait du plaisir et l'autre devait subir."

"Je vais le tuer..." souffla le sportif pour lui-même, son murmure à peine audible, chargé d'une rage contenue.

Le regard du brun s'assombrit, un mélange de soulagement et de tristesse dans ses yeux. "Quand on est arrivés au lycée, j'ai commencé à voir à quel point c'était malsain. J'ai tenté de m'éloigner, mais c'est lui qui a fini par rompre, disant qu'il devait se trouver une petite amie, faire partie de l'équipe de football et se conformer... Soudainement, je ne convenais juste plus, et chacun a fait sa vie comme si l'autre n'en avait jamais fait partie."

Au moment où il eut terminé son douloureux récit, le quarterback sentit ses entrailles se tordre. Les larmes s'échouaient librement le long de son visage, illustrant la profonde empathie qu'il ressentait pour la souffrance de son compagnon. Comprenant qu'il devait lui offrir un soutien tangible, il s'approcha avec une délicatesse infinie, s'accroupissant devant lui.

L'athlète prit doucement son visage entre ses mains, essuyant ses larmes avec le bout de ses doigts tout en fixant ses yeux emplis de chagrin. Puis, avec une douceur qui contrastait avec la tension précédente, il posa sa tête sur les genoux de Jisung.

"Je suis désolé, tellement désolé que tu aies dû endurer tout ça," murmura-t-il. "Ton corps est magnifique, chaque trait de toi est parfait. La féminité fait partie de chacun de nous. Il n'avait aucun droit de te tripoter ou même de te complexer par rapport à ça. Je suis vraiment désolé mon ange."

Touché par cette marque d'affection, le brun laissa échapper un rire triste, teinté de l'amertume de ses souvenirs. "T'as pas à t'excuser, Min. Tu n'es pas responsable."

"Je me sens mal. Mal de t'avoir poussé à revivre ces moments aujourd'hui, d'avoir été jaloux sans savoir, de t'avoir donné l'impression que je regrettais quoi que ce soit," répondit Minho, relevant la tête pour croiser le regard du musicien. "Je suis désolé si j'ai ravivé des douleurs."

Celui-ci secoua la tête, un sourire mélancolique étirant légèrement ses lèvres. "Non, tu avais raison. Il fallait que ça sorte, même si c'est douloureux. Et... c'est bien que ce soit avec toi."

Lentement, le quarterback se redressa, leurs visages se rapprochant naturellement. Il observa un instant le visage de Jisung, comme pour mémoriser chaque détail, chaque trace de tristesse et de résilience. Dans la douce pénombre de la chambre, le silence entre eux devint un espace sacré.

Avec une infinie douceur, il caressa la joue rebondie de son cadet du bout des doigts, essuyant les dernières larmes. Leurs yeux se rencontrèrent, un échange muet mais éloquent. Dans ce regard, ils communiquaient plus que de simples mots ne pourraient jamais exprimer : une compréhension profonde, un engagement, une dévotion décidée.

Le sportif inclina légèrement sa tête, réduisant l'espace entre eux, laissant leurs lèvres se rencontrer. Dans un baiser doux, aussi chaste qu'une question. Puis, à mesure que le brun répondait par des mouvements de lèvres tout aussi tendres, le baiser se transformait en une affirmation. Leurs lèvres se mouvaient en parfaite harmonie, avec une lenteur qui reflétait le respect et le soin qu'ils avaient l'un pour l'autre. Il n'y avait pas de précipitation, seulement un échange profondément émotif qui parlait de soutien, de compréhension et d'amour. Les lèvres du footballeur caressaient celles de Jisung avec une douceur presque révérencieuse.

Le monde extérieur semblait s'être estompé, laissant place à ce moment intime où le temps et les soucis ne tenaient plus. C'était un baiser qui guérissait les blessures passées, un baume pour des cœurs meurtris. Puis ils se séparèrent doucement, les fronts toujours proches, respirant le même air chaud, chargé de promesses silencieuses.

"Confie-toi à moi, j'en ferai de même," murmura Minho après le baiser, ses yeux plongés dans ceux de Jisung. "Je serai à toi, et si tu me le permets, on ne fera qu'un ... Rien que tous les deux."

Jisung hocha la tête, puis, en détaillant attentivement les marques sur les mains de son petit ami, il demanda : "Tu t'es battu avec lui, n'est-ce pas ?"

Le concerné confirma, la culpabilité luisant faiblement dans son regard. "Oui, mais..."

"Fais plus jamais ça."

Minho acquiesça solennellement. "C'est promis... ça n'arrivera plus."

Dans ce nouvel engagement, les deux hommes trouvaient un terrain d'accord, un nouveau chapitre dans leur relation, marqué non seulement par l'honnêteté mais aussi par une profonde intention de protection mutuelle. La nuit tombait doucement autour d'eux, enveloppant la chambre d'une tranquillité apaisante, comme si le monde entier avait retenu son souffle pour les laisser guérir, grandir et s'aimer.

Encore un chapitre de plus de 3400 mots qui m'a pris tout mon samedi.

MinhOtaku25 peut en témoigner on s'est à peine parlé de la journée et l'univers sait que de base on se parle genre TOUT LE TEMPS !💀

Ps: on lui dit aussi merci pour sa relecture malgré le faite qu'elle était dans les transports .

On se retrouve très vite les enfants 😉

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