10 | 𝕊𝕠𝕦𝕧𝕖𝕟𝕚𝕣𝕤 𝕕'𝕒𝕕𝕠 ❤️🔥
𝔸ujourd'hui encore, on profite au max du fait qu'il n'y ait personne chez Akim.
Il glousse un peu quand je fourre ma langue dans sa bouche, mais ça vire en gémissement quand j'empoigne son cul super musclé par-dessus son bas.
On se galoche jusqu'à plus de souffle. Ses doigts se referment sur mes nattes et il tire dessus, interrompant notre baiser pour soupirer mon prénom contre mes lèvres.
Même à travers son jean, je sens sa pine bien raide quand il frotte son bassin à ma cuisse. Je murmure contre sa bouche :
- On se déshabille ?
Déjà essoufflé par l'excitation, Eliakim opine. Ses mains, toujours aussi timides que la première fois, s'attaquent à mon pantalon pendant que je vire ma chemise. De mon côté, je ne perds pas une seconde pour le débarrasser de ses habits de boy-scout une fois libéré des miens. On se retrouve vite en sous-vêtements, assis l'un face à l'autre.
- T'es sûr qu'il reste du lubrifiant ?
- Oui, halète-t-il.
Akim descend ensuite du lit à la va-vite. Il s'agenouille juste à côté et fouille dessous pour sortir son trésor de ce qu'il appelle fièrement sa « boîte à secrets ».
En plus du gel que je nous ai récemment acheté, il y cache son journal intime et un vieux magazine Playboy.
Il revient s'asseoir face à moi en brandissant son butin, tout sourire. J'y répond avec un léger rire.
- Ça devrait être interdit d'être aussi adorable. Je te grimpe dessus ?
Pris de cours, Akim secoue la tête, les joues rouges.
- OK. Tu préfères quoi alors ?
- Être entre tes jambes. Si tu es d'accord ? Je... Je sais que c'est souvent le cas depuis qu'on a commencé à... enfin, tu sais bien, mais-
- Tu kiffes me baiser, le taquiné-je en effleurant sa pommette toute chaude. Je comprends, moi aussi j'aime ça.
Je me mange un petit coup en réprimande et n'en ris que de plus fort quand il tente de me faire la leçon.
- Ne sois pas si vulgaire !
- Même si c'est vrai ?
Il me sert une moue au lieu de répondre. Je me marre encore face à sa réaction un peu trop prude et lui saute dessus sans crier gare.
Akim tombe à la renverse dans un éclat de rire. J'encadre sa tête de mes avant-bras. Ses mains encerclent mon visage en coupe. Nos rires comme nos souffles se calment alors que nos yeux s'accrochent une fois de plus. Il caresse mes joues en murmurant :
- Tu es tellement beau, Séra.
- Et toi t'es vraiment trop mignon.
La façon super craquante dont il glousse le confirme.
On me complimente toujours sur la couleur de mes yeux, comme si c'était le seul critère pour en juger la beauté. Mais c'est faux. Y'a qu'à prendre ceux d'Akim en exemple.
Enfin, c'est vrai que je kiffe la façon dont leur marron cuivré ressort au milieu de sa peau noire. Mais j'aime encore plus la timidité qu'ils reflètent, la façon dont ils brillent de sincérité. Et à chaque fois qu'il les pose sur moi, j'ai l'impression qu'il me dit secrètement combien il m'aime. Combien il a envie d'être avec moi.
En gros, ses yeux marron m'envoutent toujours comme une potion de Hougan*.
Victime de leur effet, je me penche pour lui voler un baiser. Il rit un peu avant de m'attirer plus étroitement dans ses bras, et tout s'enchaine à nouveau.
Mes lèvres quittent les siennes pour descendre voracement sur son corps, déjà parfaitement sculpté par plusieurs années de natation. Arrivé à son ventre, j'accroche son boxer et le lui enlève sans cérémonie. Akim laisse retomber ses jambes de part et d'autre. J'éprouve un énorme plaisir à l'observer, ainsi offert, et me mord la lèvre en pensant très intensément à la suite.
- Séra... Quand tu me regardes comme ça, on dirait un animal sauvage prêt à bondir sur sa proie.
Il essaie de refermer les jambes pour cacher sa nudité. Mais je suis plus rapide, ou simplement plus déterminé que lui. Je lui attrape les chevilles pour l'en empêcher et esquisse un sourire quand sa bite tressaute.
- J'ai tout l'impression que t'as hâte de te faire dévorer. N'est-ce pas, Akim ?
Je souris plus large quand il hoche la tête, déraisonnablement ravi de le faire languir.
- Demande-le moi gentiment.
- Aller, s'il te plaît, Séraphin, se plaint-il, sans doute gêné.
- Oui ? Je suis tout ouïe, insisté-je, d'humeur joueuse.
- D'accord, cède Eliakim, incapable d'attendre une seconde de plus. S'il te plaît, Séra... suce-moi.
Ces deux petits mots, même murmurés, déclenchent une vague de frissons sur mon corps tout entier.
Le goût de la victoire déjà plein la bouche, je m'exécute fissa et y ajoute celui d'Eliakim.
Je titille d'abord son gland avec ma langue. Je prends ensuite le temps de le lécher sur toute sa longueur. Puis je l'avale autant que possible et compense le reste avec ma main, comme dans les films.
Les doigts agrippés à mes cheveux, Akim se tortille en gémissant doucement.
Je lève le nez pour le regarder sans arrêter de le branler. Je suis assez fier de constater qu'il a la tête rejetée en arrière et les lèvres entrouvertes.
J'adore contempler ses mimiques. Voir le plaisir s'emparer de son visage de garçon bien sage et en déformer tous les traits me fait bander encore plus fort.
- Que fais-tu à mon fils ? hurle soudain une voix rageuse.
Je me redresse aussitôt et me retourne, le pouls à deux mille à l'heure. Je vois à peine Monsieur Día débouler dans la chambre qu'il me tire déjà violement en m'empoignant la nuque. Une douleur brute qui se propage quand il me jette au sol comme une merde.
Malgré mon souffle coupé, j'aurais peut-être réussi à protester si son regard meurtrier ne me clouait pas sur place.
- Sale petit démon dépravé ! Je vais t'apprendre comment je réprouve la perversion dans cette maison !
***
Un long soupir m'échappe.
Perdu dans mes souvenirs d'ado, je peine à trouver le sommeil ce soir encore.
Cette mélancolie n'avait pourtant plus refait surface dans mon esprit depuis des lustres... Mon récent face-à-face avec Javier a sans aucun doute ravivé toute mon amertume. Le chaos de cet après-midi-là reste si vivide dans ma mémoire que je ressens encore ses coups de ceinture brûlants sur ma peau exposée.
Dire que je hais cet homme se rapprocherait d'un euphémisme.
Bras croisés derrière ma tête, le regard dans le vague, je suis d'un coup surpris par la brusque apparition d'Améthyste au pied de mon lit.
« Dieu merci, tu es réveillé ! Il faut que tu ailles voir Eliakim de ce pas. »
- Pourquoi, qu'est-ce qui se passe ? m'enquiers-je en me redressant instantanément.
Elle semble une fois de plus prise de panique. J'ai toutefois enclenché le système de sécurité de la maison. Ce dernier détecte aussi bien l'ouverture des portes que des fenêtres. Akim n'en connait pas le code, il ne peut donc ni sortir ni bidouiller le pavé numérique sans que l'alarme se déclenche.
« Il est en pleine terreur nocturne », m'informe Améthyste d'un souffle fébrile.
___
Hougan* : Prêtre dans la religion Vaudou.
Et voilà, grosse surpriiiiiise ! (Ou pas ?)
On a enfin LA révélation : les deux grognons se fréquentaient durant leur adolescence.
Que penses-tu de ma façon de dévoiler l'information ?
Est-ce que les indices que j'ai semé jusqu'ici t'avaient aidé à deviner leur lien secret avant ce chapitre ?
Aussi, j'ai essayé de rester sur un vocabulaire assez simple dans le flashback, sans faire non plus trop enfantin. Séra a 17ans à ce moment-là et Akim 15. Est-ce que c'était crédible à la lecture, genre est-ce qu'on ressentait leur jeunesse ? Ou alors ça faisait trop "adulte" ?
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