Rouineuse de couple
_Pourquoi nous sommes devant la maison de mamie Giselle ? rugis-je en me tournant vers Aylan, qui se stationnait calmement devant la demeure de la mort.
_Mamie Giselle a invité tous les voisins pour un souper et ton oncle m'a obligé de te faire venir, répondit-il comme si ce n'était qu'un fait parmi les évidents.
_Ah mais vive la liberté, d'un côté l'autre con te demande de passer me prendre par ici et Isaac te demande de me déposer par là. Laisse-moi deviner je suis la pauvre marchandise et toi le soumis marchant ?
_Pour une marchandise tu es vachement bavarde et pour un marchant je suis minablement payé, me répond-il au tac au tac en sortant du pick-up.
Je vais lui découper ses membres un par un et commencerai avec mon préféré.
_Quoi ? siffle Aylan en me voyant fixer son entre-jambe.
Je m'approche de mon beau junkie, me mets sur la pointe des pieds jusqu'à ce que j'atteigne son oreille.
_Il faut bien analyser sa proie avant de l'attaquer, lui murmure-je avant de tourner les talons, le laissant dans une viscérale confusion puis me dirige vers une damnation spécialement customisée pour moi.
Je n'essaie même pas de fuir, je savais qu'au moment je voudrais m'échapper, j'aurais Aylan et mon oncle aux pattes. Alors je toque à cette maudite porte en bois qui datait de la première guerre mondiale.
Super.
_Quel honneur de te revoir, s'exclame ironiquement l'ex dulcinée d'Aylan en me voyant au seuil de la porte, me dévisageant de la tête aux pieds.
Je n'avais plus l'énergie pour sortir les griffes, elle n'était qu'un misérable rat qui ne méritait même pas la chasse.
Je la pousse piteusement de la porte et roule des yeux en entendant derrière moi, Aylan s'excusait de ma part lorsque sa pute commence à se lamenter.
Un silence funeste s'abat violemment sur la salle à manger lorsque j'y fais mon entrée. Dis donc, pour un souper entre voisins, c'était tous les habitants de saint-jure qui étaient invitées.
Un sourire diabolique ourle la commissure de mes lèvres lorsque mes yeux croisent ceux d'Evelyne et de son fiancé. Rien de mieux qu'une douce vengeance comme désert après le souper. Mon ex meilleur amie et accessoirement meilleure ennemie déglutit, elle savait que le coup allait bientôt s'abattre sur son couple pourtant si parfait.
_Je sais à quoi tu penses, n'ose même pas, m'avertit Aylan en me rejoignant.
_Je garde toujours mes menaces mon cœur, dis-je simplement.
Je l'ai prévenu que si elle ouvre sa grosse bouche de garce sur ce qui se passait avec Aylan, j'userai de la mienne pour emmener son charmant fiancé au septième ciel. Peut-être que cette idée ne la déplait pas autant que ça alors.
Une chair fraiche qui porte l'odeur de l'ennemi, rien de plus délicieux, et peut être que ça m'enlèverait même le gout acre qu'a laissé Saphir dans ma bouche après sa rejection.
Je salue brièvement les voisins. Aylan part chercher Mahely pour une énième tentative de réconciliation, tandis que je m'attable à coté de mon oncle et accidentellement devant le joli fiancé d'Evelyne.
_Tu as passé une bonne soirée avec le meurtrier de tes parents ? grogne Isaac.
_Excellente soirée.
Isaac me fusille du regard et avant qu'Il puisse entamer sa prière d'insultes, Madame Gisellle apparait avec son bol de soupe entre les mains, marchant sur les œufs comme si elle était à deux doigts de crever devant nous.
Mahely comme la bonne fille qu'elle est, se dépêche vers elle, prend le bol de ses mains et la guide vers le bout de la longue table où elle s'assoit.
_Oh mes enfants ,je suis contente de vous voir tous réunis sous ce toit béni par votre présence, commence-t-elle sa tirade avec sa voix chevrotante.
Je perds le fil de son monologue au moment où elle commence à complimenter Mahely et tout le travail humanitaire qu'elle a fait et me reconcentre sur ma cible
Je fais tomber exprès ma cuillère près des pieds de ma proie, il n'hésite pas à se baisser pour la ramasser tel le gentleman qu'il est, puis lève la tête vers moi pour la tendre. Je profite de ce moment pour plonger mes yeux dans les siens, le regardant comme si j'avais la septième merveille du monde. Je réussis facilement à attirer son intention vu qu'Il se perd presque trop rapidement dans mon charme. Il ne cille même plus et je passe subtilement ma langue sur ma lever inferieur pour l'enflammer encore plus puis prends la cuillère de ses mains en prenant soin d'effleurer son indexe et finis mon tour de magie par un sourire aussi innocent que celui d'un bébé tout juste sorti du vagin de sa mère.
Il racle sa gorge et se tourne encore désorienté vers sa fiancé qui l'appelait depuis déjà un bon moment.
Échec et mat.
Je m'excuse auprès de la table et me levai, me dirigeant vers le jardin en prenant soin de jeter un dernier coup d'œil à Kylian par-dessus mon épaule, une claire invitation à me rejoindre.
Si mes calculs sont corrects, notre gentil fiancé serait à mes côtés d'ici-
_J'ignorais qu'une beauté aussi envoutante habitait saint-jure.
Je roule des yeux, pathétique.
Je m'assure de refiler mon masque de séductrice raide dingue du brun avant de me tourner vers lui.
L'halo lunaire épousait joliment ses traits méditerranéens. Xénia avait bon goût, je ne pouvais pas le nier.
_Dommage qu'elle n'envoute que les hommes déjà pris, murmuré-je en m'armant avec des yeux de chien battus.
Il fait un pas vers ma direction. Il était vachement grand qu'il me cachait presque la lune, ne permettant qu'a son torse parfaitement sculpté de dominer mon champ de vision. Je lève ma tête pour supporter son regard affamé.
_L'homme est né libre et mourra libre, affirme-t-il avec sa voix grave.
_Tu mourras étranglé par les mains de sorcière de Xénia.
_J'accepte alors ma damnation.
Du répondant...
Je souris, ce con commence à me plaire ce qui ajoute des épices délicieuses à mon plat de vengeance.
_Suis moi, ordonné-je.
Je connaissais la maison de mamie Giselle par cœur, fautes des nombreux jours de punition que je passais aux cotés de la vieillarde et son chat. Or, il y'avait bien une seule place dans cette tôle qui me réconfortait et où ma punition semblait moins accablante.
_Wow, une bibliothèque, s'exclame Kylian en découvrant l'espace immense, embaumé par l'odeur délicieusement poussiéreuse de livres anciens.
_Elle appartenait au mari de Mamie Giselle, c'était un écrivain et il passait la plupart de ses journées ici. Il est mort sur cette chaise, lui raconté-je en désignant du menton la chaise du bureau qui trônait au centre de la bibliothèque.
_C'est malheureux.
Je hoche la tête toute en me dirigeant vers cette chaise et m'assois dessus.
_Tu veux qu'on octroie une histoire moins malheureuse à cette pauvre chaise ? demandé-je innocemment en posant confortablement mes coudes sur les accoudoirs. Enlever l'odeur de la mort et la rendre plus vivante.
Ses yeux s'embrasèrent et il s'approcha rapidement de moi. En un instant, je me sentis soulevée de ma chaise et placée sur la table, nos corps proches, mes jambes écartées et notre cher brun entre elles. Puis, ses lèvres charnues et brûlantes vinrent violemment se poser sur les miennes.
Nos langues se rejoignirent rapidement, c'était moins sensuel qu'avec saphir, moins subjuguant. Je chasse vivement le visage de Saphir de mes yeux et me rencontre sur Kylian, oubliant le gout unique des lèvres de mon ange et essaie vacillement de profiter des miettes qu'on me donne.
J'arrache mes lèvres des siens et mets ma main sur son torse qui se soulevait et s'abaissait sur un rythme houleux.
_Pose toi sur la chaise, ordonnai-je.
Un sourire malicieux ourle la commissure de ses lèvres et il se laisse tomber sur la chaise. Je descends doucement de la table puis m'agenouille sur le sol, les genoux posés sur le sol froid, le visage faisant face à son bassin qui montrait maintenant une bosse monumentale.
On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. De ma part, ma vengeance se présente sous la forme d'une érection délicieuse que j'ai hâte de dévorer.
Temps mort pour les préliminaires, je me dépêche d'ouvrir la ceinture du brun. Il m'aida à l'enlever puis on se débarrasse ensemble de son jean et quand vint enfin le tour de son caleçon, une tornade s'abattit soudainement sur la bibliothèque.
_Espèce de pute !
Je souris en contemplant le visage effrayé de Kylian qui se dépêche de refiler son jean.
Quoique j'étais l'égerment déçue, je n'avais même pas gouté au dessert !
Je me tourne vers Xénia qui était au bord de la crise cardiaque sans changer ma position, la larguant avec mon sourire chaleureux.
_Je vais te tuer !
Kylian courut vers sa charmante fiancée et encercla sa taille par ses deux bras l'empêchant de me jeter dessus, ce qui me rappela étrangement une scène auxquelles je me suis difficilement échappée, il n'y a que quelques jours.
En parlant du loup, Mahely débarque bientôt accompagnée d'Aylan, probablement interpellés par les cris hystériques de Xénia.
Voilà que toute la famille est enfin réunie.
_Alora ?
La voix d'Aylan claqua dans l'air accompagné par un regard chargé de déception qui me transperçait.
_ Dis donc les mecs en couple sont réellement ton fantasme, siffle Mahely en prenant Xénia dans ses bras en essayant de la réconforter tandis que son fiancé la suppliait de lui donner une chance pour tout expliquer.
Je roule des yeux. Pitoyable.
_Allons, cette atmosphère est asphyxiante, détendez-vous, marmonné-je en me levant du sol et essuie mon jean de la poussière.
_J'espère que ton joli doctorant serait aussi détendu que toi en voyant ton vrai visage,crache Mahely.
Je fronce les sourcils ne comprenant point le sens de ces mots. Toutefois, ma confusion ne dura pas long feu et bientôt mon portable vibre dans ma poche. Je le saisis fissa et découvre avec horreur une photo de moi agenouillée devant Kylian puis un message de Saphir s'afficha douloureusement en dessous.
« Je ne veux plus voir ta gueule au laboratoire »
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