~Chapitre 8~

On avait parlé encore une bonne vingtaine de minutes. C'est vrai que nous n'avions que peu de choses en commun, mais nous nous sommes retrouvés sur la solitude.

- Je vais y aller, il va bientôt faire nuit, remarque Elliot.

Je le laisse s'en aller, sachant que s'il restait il aurait de gros problèmes le le lendemain. Avant de partir, il me souhaita bon courage pou demain. Je devais en penser quoi ?

Ce n'est qu'après une bonne nuit de sommeil que je retrouverais de la force et que nous pourrons commencer à chercher des moyens de duper ces sales inconnus.

Je m'endors alors sur le dos, allongée sur les coussins.

***

Le lendemain, je me réveille après une nuit compliquée, je me souviens d'avoir fait un terrible cauchemar sans me souvenir d'aucun détail. Étrange.

Je me sentais secouée et j'ouvrai doucement les yeux. À ma plus grande surprise, j'étais enfermée par des vitres bleues. Je m'y approchai pour voir en détail la pièce où j'étais.

Je m'approchai des vitres, la pièce semblait fortement à une salle de laboratoire. Je ne vis personne mais tous les objets avaient l'air d'appartenir à la science. Je retournais au milieu de ma bulle bleue et m'assoit.

Daisy... C'était sûr.

Je me sentis un peu stressée à l'idée de me trouver à cet endroit. Les prises de sang n'étaient rien quant aux expériences qu'ils prévoyaient de me faire. Et je voulais même pas savoir, si j'aurai pu m'en aller...

Je levai la tête au plafond mais aucun moyen de sortir je m'en doutais. Je soupirais. Je préférais ne pas penser à ce qu'ils vont me faire, je suis déjà trop inquiète à ce sujet.

La seule chose que je pris pour positive, c'est le fait que je sois enfin déchaînée ! Ce sentiment de libération est si agréable. Je souris nerveusement à la vue des traces rouges sur mes poignets et mes chevilles, elles ne disparaisseront peut être jamais.

Un détail auquel je fis soudain attention : mes vêtements. Je n'avais plus pris la peine de regarder la façon sans laquelle j'étais vêtue, j'avais garder les mêmes vêtements. Mais là, je remarquai que je portais une robe blanche.

Vraiment, vraiment flippant cette ambiance. Était je dans un film de science fiction ? La question pourrait réellement se poser.

En attendant je pouvais bouger comme je le voulais, je m'entrainais alors à marcher. Je ressentais quelques douleurs mais relativisant, je devais faire avec.

Au bout de quelques minutes dans le silence, une ouverture se fraya de la vitre bleue. J'aperçus un homme masqué et en blouse blanche qui se tenait debout face à moi. Il me fit signe de le rejoindre.

Je savais qu'il n'y avait rien d'autre à faire alors je m'avançai vers lui. Je ne le reconnus pas, il ne faisait pas parti des hommes qui accompagnaient Daisy.

Il m'aida à descendre les marches et je pouvais maintenant voir clairement la salle de laboratoire. C'était immense. Et l'atmosphère y était tellement étrange.

- Asseyez vous là, me demanda t-il en pointant du doigt une chaise. Le docteur Collins arrive dans une minute.

J'exéxutai son action et m'assit sur la chaise blanche. Après son départ, j'eus le réflexe de me lever. J'avais peut être le moyen de m'en aller, mais il fallait que je me dépêche !

Je regardais autour de moi : aucune véritable issue ! Les fenêtres. Et si je sautais par la fenêtre ? Je veillai à pousser la porte avant que Daisy viennent mettre ses pattes dans mon évasion. J'ouvrai la fenêtre sans difficulté, je regardais en bas.

J'étais tout de même à un très haut étage. Je pris peur, c'était peut être plus dangereux de sauter à cette hauteur que de rester ici ! Je ne savais pas trop, j'étais un peu perdue. Mes mains tremblaient, et si docteur Collins arrivait d'une minute à l'autre ?

Je devais faire un choix, rapidement.

Malheureusement, je n'en eus pas le temps car j'entendis une voix familière à présent. Une voix de femme sûre d'elle...

- Qu'essayes tu de faire Amber ?

Je me retournais et contrairement à ce qu'il faudrait faire, je ne fis pas l'innocente.

- J'essayais de sortir de cette horreur, madame. Ça ne vous dirait pas à vous ?

Elle ria un peu, je la hais ! Elle posa son porte bloc et son stylo sur les tables blanches. J'essayai de jetter rapidement et discrètement un coup d'oeil sur la feuille imprimée tandis qu'elle s'installait avec ses affaires. Et je ne voulais même pas savoir c'était quoi.

Je n'arrivais pas à lire ce qu'il y avait écrit, c'était trop loin. La seule écriture que je pus reconnaître, c'est mon prénom, en haut à gauche. Il était inscrit en gras.

Amber Payne.

Si je ne me trompe pas, je crois qu'il y avait par la suite tout un tas de renseignements sur moi. J'arrivais à distinguer ma date de naissance avant que la docteure ne m'interpelle :

- Tu dois te sentir beaucoup mieux, libérée de tes chaînes ? supposa t-elle.

Elle n'avait pas tord. Mais je ne pense pas qu'ici était mieux, c'était peut être même pire, qui sait !

- Nous sommes au laboratoire privé d'essais et analyses de Port Chester. Nous te garderons un jour maximum ici, ce ne sera pas une torture ne t'en fais pas.

Elle avait peut-être l'impression de me rassurer ? Ce n'était pas du tout le cas malheureusement. Cela me faisait encore plus peur d'apprendre que pour elle, m'utiliser n'est pas une torture ! Je mourrais d'envie de lui cracher au visage toute ma colère. Mais bien sûr elle ferait appel à ses collègues et puis, elle me retrouverait.

Ne rien tenter, surtout, ne rien tenter.

Je restais donc là, debout devant elle, ne sachant que dire et que faire. Je chercher autour de moi et elle me demanda de regarder de plus près des documents. Je m'approchais d'elle, un peu intriguée tout de même. Je baissais les yeux sur les papiers qu'elle me montrait :

- Analyses médicales sur une femme séquestrée depuis 5 jours, nourrie et en bonne santé ?!

Je regardais Daisy la bouche ouverte, vraiment ? Elle me sourit comme pour me confirmer que je n'étais pas folle et que je savais lire. Je ne voulais même pas continuer la suite, je me retirais.

- N'aie pas peur, on t'a juste analysé.

- Attendez... dis-je en croisant les bras. Vous avez pris cet enlèvement pour une de vos expériences ?

- Amber, on ne te veux pas de mal tu le vois bien. On a juste besoin de toi. Et tu as encore quelque chose à nous apporter.

Je ne l'écoutais pas, j'étais défaite. Il n'y avait pas vraiment d'autres scénarios mais pourquoi celui-là ? Et puis Elliot il... Il est où ?

- Et puis déjà vous êtes un laboratoire privé qui sait ce que vous manigancer ? répliquais-je très méfiante.

Elle se leva de sa chaise et tenta de me prendre la main. Au contact de sa peau froide je la retirais en arrière.

- Amber, calme toi, répéta t-elle.

- Je ne vous ferai jamais confiance.

Elle avait bien l'air de s'en foutre ! J'avais envie de pleurer. J'étais vraiment son objet.

- Viens avec moi, m'ordonna t-elle en me tirant le poignet.

Elle toucha un bracelet d'hospitalisation à mon poignet que je remarquai à peine maintenant. Je commençai à angoisser quand le m'emmène dans le couloir. On parcoura des longs couloirs déserts aux murs à carreaux blancs. Toutes les portes étaient fermés, il n'y avait aucune fenêtre pour voir à l'intérieur des pièces. Je retournais la tête pour apercevoir la salle d'où j'étais venue, la scientifique me reprit :

- Ne traîne pas Amber, on a des choses à faire.

Bien sûr, des choses à faire. Juste m'utiliser !

Elle me fit descendre un étage par l'escalier et je manquais de tomber car elle marchait vite. J'aurai voulu qu'elle me lâche le bras, elle appuyait sur mes poignets déjà douloureux sans contact. Mais je ne dis rien, curieuse de savoir où elle va m'emmener par la suite.

Je n'avais pas envie d'y être, mais j'avais envie de savoir ce qu'ils faisaient. Et pourquoi. Ce sont des questions auxquelles je ne sais pas encore répondre, et j'ai le doute sur le fait que j'arrive à y répondre d'ici peu. Pour l'instant, le principal était de faire attention à moi.

Nous croisions soudain un homme masqué lui aussi dans le couloir. Il était vêtu de sa tenue de scientifique lui aussi. Il adressa un sourire à Daisy mais continua son chemin jusqu'au bout du couloir. Je n'ai pas eu le temps de l'observer en détail.

Nous arrivions enfin à destination. Daisy me fit entrer dans une salle sombre avant de fermer la porte. Elle alluma la lumière : la salle était pratiquement vide. Au milieu,xse trouvait une sorte de lit blanc. Il y avait du matériel sur des tables mais rien d'intriguant.

- Allonge toi, ordonne la docteure.


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