~Chapitre 2~

- Pssst, Eh, Amber...

J'ouvris les yeux, réveillée par une voix proche de moi qui chuchotait mon nom. Je levai ma tête posée au sol et je reconnus le garçon qui était déjà venu dans la journée. Le cabanon n'était pas éclairé et le froid s'emparait de moi, alors je ne pus distinguer que sa silhouette maigre et gauche.

- Qu'est ce que tu fais là ? dis-je à voix basse.

Il me tendit une assiette et une bouteille d'eau. Là, à peine éveillée et consciente, une lueur s'alluma à l'intérieur de mon corps. Il n'allait pas me laisser mourir ici. Je fus soulagée.

- Mange et bois un coup. Me remercie pas, dit-il après que j'eus avalé une bouchée de son plat.

Il resta figé devant, près de moi, me guettant manger. Au bout d'un certain moment, cela me dérangeait. Je baissais alors les yeux sur mon assiette et me tus, prenant goût à ce don.

- Pourquoi tu fais ça ?

Il ne mit pas longtemps à répondre et m'expliqua calmement dans un sourire discret :

- J'fais pas parti d'un gang, moi.

Je ris nerveusement. C'était tout de même lui qui m'avait apportée ici !

- J'ai jamais pensé que ça m'arriverai fait un jour de me retrouver enchaînée dans la forêt. Je n'ai rien mérité... lui expliquais-je tristement.

Des larmes embuaient bientôt mes yeux. Mais c'était la vérité. L'homme fronça les sourcils.

- Tu as raison, tu n'as rien à voir avec tout ça. Je ne sais pas pourquoi ils t'ont choisis.

- De qui parles-tu ?

Il hésita à me répondre. Les informations qu'il détenaient étaient certainement confidentielles mais j'avais besoin de savoir.

- Je sais que tu accumulés beaucoup de choses, mais je ne suis pas autorisé à te parler. Je suis seulement censé veiller à ta santé et ta survie.

- Un peu comme un dragon qui protège la tour dans laquelle la princesse est enfermée ? donnais-je comme image.

- Si tu veux, oui, récepta t-il.

- Alors le chevalier ou le prince, il arrive quand ?

Il rit sous mes questions tandis que je désespérais. Je poussai alors son assiette dans sa direction avant de reculer et poser mon dos contre le mur.

- Tu peux partir, si je te fais autant rire.

- Je m'appelle Elliot, me dit-il ayant évité mes précédentes paroles.

Qu'est ce que son prénom pouvait bien me faire ? Peut-être pour le dénoncer, bien sûr.

- Dénonce moi si tu veux, lança t-il alors comme s'il avait lu dans mes pensées.

Je fermais alors les yeux, appuyée contre le mur, espérant parvenir dans un sommeil. Après quelques secondes où l'on entendait seulement le bruit de notre respiration, je l'entendis se lever et s'éloigner.

J'ouvris discrètement un oeil et l'aperçus reprendre son sac et partir. Exactement comme la dernière fois. Il avait laissé l'assiette vide et la bouteille d'eau.

- Elliot...

***

Me yeux s'ouvrirent non pas à cause du soleil, mais par les paroles que je pouvais entende de l'extérieur. J'eus un espoir et mon cœur se mit à battre très vite.

- S'il vous plait ! Aidez moi ! Je suis coincée dans le cabanon ! Me mettais-je à crier de toutes mes forces.

Je continuai à crier et j'entendis alors les voix se rapprocher. J'étais enfin rassurée. Soudain l'expression de mon visage s'assombrit quand je vis la silhoette de deux grands hommes et une femme habillés de blouses blanches.

- Elle va bien, dit la femme qui les accompagnait.

Je comprenais alors que c'était les personnes qu'avait évoquer Elliot cette nuit. Et tout espoir de liberté s'échappa de mon corps.

- Bonjour Amber, commença un des deux hommes.

- Comment connaissez vous mon nom ? Et vous êtes qui ? interrogeais-je, méfiante.

- Nous avons engagé Elliot pour te tenir compagnie, expliqua l'autre homme, au regard rassurant.

Mais rien n'était vraiment rassurant à ce moment là, la pression montait en moi. L'homme continua de répondre à mes questions, calmement :

- Nous ne pouvons pas te révéler nos identités, mais nous sommes une organisation secrète, pour but de transformer l'humanité. Et toi, Amber, tu vas nous aider.

- Et comment ?

Il posa sa valise blanche sur la table, fragile. Il en sortit une seringue.

- Non... chuchotais-je.

À présent, tout était terrifiant. Je croyais qu'il n'y avait que dans les films que cela se produisait !

- Calme toi, Amber. Nous allons seulement prélever une petite dose de ton sang.

La femme s'approcha de moi après avoir pris la seringue des mains de l'homme. Elle prit mon bras de ses mains froides et planta l'aiguille. Je ne tentais pas de me débattre, je ne dis rien. Je restais silencieuse, erronée.

Elle retira l'aiguille et je restais ébahie sur la quantité de sang qu'elle avait prélevée en moi. J'avais la forte envie de lui demander ce qu'elle allait faire avec, mais je n'en avais pas le courage. Pas cette fois. Pas depuis que je suis enchaînée ici.

- Merci Amber, tu verras, tu nous seras d'une grande aide.

Je regardais le sol. Mais que croyait-elle ? Qu'elle était la grande scientifique qui va changer le monde ? J'attendais qu'ils partent avec la plus grande impatience. Mais relevant la tête, je vis les deux hommes mettre mon sang dans un récipient qu'ils remirent dans la valise.

Chacune de leurs actions m'intriguaient encore plus. J'attendis encore quelques minutes, appuyant le coton que m'avait donné la femme à la blouse sur mon bras. Quand elle venue le récupérer, je pus apercevoir son badge à sa droite.

Daisy Collins.

- Daisy... dis-je lentement.

Elle se retourna vers moi, m'observa un petit moment, puis ordonna aux deux hommes qui l'accompagnait de s'en aller.

- À bientôt, dit elle à mon égard avant e franchir l'ouverture du cabanon.

Quelques minutes après réapparut Elliot.

- Tu reviens souvent, remarquais-je dès qu'il fut entré.

Il prit les mêmes manières que la fois précédente : il jette son sac noir sur la table et s'assit sur la chaise. Elle émit encore un craquement. Décidément, cette chaise était solide. Il prit un temps fou à me répondre.

- Je voulais savoir ce qu'ils t'avaient fait.

- Ça t'intéresse ? demandais-je un peu surprise.

C'est vrai que, jusqu'à là, sa gentillesse m'avait impressionnée. Et je savourais la chance d'être tomber sur cet homme.

- Ils m'ont pris du sang, je sais pas pourquoi, lui expliquais-je.

Il hôcha la tête comme si je lui avais demander quelque chose.

- Oh ce n'est rien, ce n'est qu'une petite partie de mon sang, mentais-je.

Visiblement, il comprit mon mensonge.

- Quand ils m'ont demander ce boulot, j'étais au courant de rien. Il aurait pu m'engager pour tuer que je ne l'aurais pas su. J'espère qu'il ne te feront rien de plus grave, dit-il avec compassion.

Je souris. Ces paroles faisaient plaisir. Mais toujours rien qui pourra me promettre de sortir de cet endroit.

- Il fait froid ici, dit il pendant que je m'appuyais contre le mur.

- Alors imagine la nuit...

- Tu veux que je te ramène de quoi dormir confortablement cette nuit ?

- Attends tu me proposes ça maintenant ? m'étonnais-je.

Ce n'est pas de tout refus !  Il se leva et s'en alla chercher ce dont j'avais besoin.

Après qu'il fut éloigné, je lâchai un soupir. Que se serait il passer si j'étais tombée sur quelqu'un d'horrible ? Songeant alors à notre première discussion, il avait mentionné être engagé par un gang. Mais les personnes qui sont venus me rendre visite n'en font pas parti.

Peut être qu'il m'avait menti ? Il faisait vraiment parti d'un gang et me le cachait .J'eus alors la petite idée de fouiller son sac, qu'il avait laissé sur la table en bois. Je me relevai, les muscles engourdis et tentais de m'avancer. Mais bien sûr, en plus d'avoir perdu l'habitude d'utiliser mes jambes, les chaînes me retenaient.

Je ne pus faire qu'un pas. Je tandis alors mon bras le plus loin possible et tentais d'attraper son sac. Je n'y parviens point mais je réussis à faire basculer la table avec un coup de pied. Malheureusement, son sac tomba à gauche. Il était encore plus éloigné. Après un soupir, j'abandonnais alors.

Avant de me rasseoir, je profitais de retrouver ma hauteur et me retournais, pour observer par la petite fenêtre qui était derrière l'endroit où j'étais enchaînée.Des arbres, des arbres et des arbres. C'était vraiment une forêt. Je songeais aux promeneurs qui pouvaient venir ici, et tomber sur le cabanon. Ou des chasseurs, pourquoi pas. Il me faudra peut être attendre. Une question me passa aussi par la tête, comment les scientifiques et Elliot venaient ils ici sans se perdre ? Je suis bel et bien sans réponse.

J'attendais avec impatience le retour d'Elliot.

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