5ᵉ vol

🌃

_ Maintenant ? demandé-je alors, interrogateur.

Il hoche faiblement la tête, et c'est à cet instant que ma poitrine se fait marteler par mon coeur.

Cette situation est tout sauf banale.

Mais c'est pas grave, reprends ton sérieux Hoseok !

Fais ce dont tu as l'habitude de faire. 

Imagine que c'est Changkyun. C'est simple et naturel avec lui, pas vrai ?

Tu connais Hyunwoo, vous êtes amis depuis des années, ça va aller. 

C'est simple. 

Tu le connais, tu sais comment il fonctionne, tu sais sans doute ce qu'il aime, et puis, ça reste un homme, alors ça te sera facile.

Après avoir rempli mes poumons de tout l'air qu'ils sont capables de stocker, je m'avance vers lui, les genoux posés juste à côté de son flanc, et lui laisse le temps de s'installer sur le dos.

Il semble nerveux, c'est adorable. 

J'ai rarement l'occasion de le voir dans une situation de faiblesse.

Mais Son Hyunwoo reste un être humain. Il a des peurs et des interrogations. C'est naturel.

Il est magnifique, mon Dieu.

Quand on ne dort pas dans le même lit, il dort sans t-shirt, mais lorsque nous sommes collés l'un à l'autre, il garde un haut.

Je trouve ça si attentionné. Il doit trouver ça plus correcte, c'est vraiment mignon.

Après mon intervention, l'essuie autour de mon cou se retrouve sur ses yeux, et instinctivement, il pose une main dessus, prêt à l'enlever.

_ Qu'est-ce que tu fais ? pose-t-il, inquiet et perdu.

_ Laisse-toi aller, aie confiance en moi, réponds-je simplement, en remettant correctement le tissu-éponge sur son visage. Détends-toi, concentre-toi juste sur les sensations. Ce soir, je ne suis ni une femme, ni un homme. Apprends juste à recevoir de l'amour, susurré-je à son oreille, avant de la lui mordiller délicatement.

Son souffle devient plus irrégulier, ses mains sont cramponnées avec violence aux draps, et je souris tendrement de le voir si stressé.

Il déteste l'inconnu, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

Pauvre bébé.

L'une de mes jambes passe par-dessus son corps, et je m'assieds lentement sur son bassin, mouvant le mien avec timidité contre lui.

Il soupire pour évacuer la tension qui le dévore, et lorsque j'embrasse la peau de son cou, c'est un soupir d'aise qui s'échappe à son tour de ses lèvres.

Je ne compte pas l'embrasser ce soir. 

Je préfère que ce soit lui qui m'y autorise.

Après ce que je vais lui faire ce soir, c'est sans doute idiot, mais je trouve qu'embrasser quelqu'un relève de l'intime et du sentimental, donc je ne vais pas le tenter.

S'il en redemande plus tard, et s'il se sent prêt, il le fera sans doute de lui-même, donc pour l'instant, soyons raisonnable.

Tout en glissant ma langue sur son cou, mes doigts partent à la découverte de ce torse sans imperfection, que j'ai déjà allégé du t-shirt. Ses pectoraux, ses abdos, son nombril, ses tétons, je touche et caresse le moindre centimètre de peau à ma portée.

Mes dents titillent ensuite sa clavicule, me laissant franchement sourire lorsqu'un petit gémissement rauque passe la barrière de ses lèvres.

On a été si peu attentionné envers lui durant tant d'années, que le moindre touché de ma part le fait frémir et frissonner sous moi.

J'ai l'impression de prendre le contrôle, tout en étant soumis à lui.

C'est grisant, affolant, perturbant, envoûtant.

Mon bassin caresse toujours le sien, d'une danse lascive et envieuse, tandis que ma bouche descend de plus en plus.

Les doigts se frottant, tantôt sur l'un de ses tétons, tantôt sur la naissance de ses poils pubiens, dépassant du boxer légèrement abaissé, je m'enivre de ses râlements de plaisir, tout en entourant l'un de ses petits boutons de chair entre mes incisives.

Qui aurait cru que mon érection gonflerait, simplement par les soupirs masculins de mon collègue marié.

Il cambre le dos lorsque je tiraille un peu trop ce que j'ai entre les dents, et cette fois-ci, il m'est bien difficile de ne pas pouffer, tant ses réactions sont adorables.

La main avancée plus tôt sur le haut de son boxer, glisse avec lenteur dans ce tissu gênant, et frotte avec délicatesse les doigts sur son érection bien présente.

Lorsque j'empoigne fermement son membre transpirant, après avoir reculé mon bassin, c'est un réel gémissement de satisfaction qui traverse sa gorge.

La tête enfoncée dans l'oreiller, il se délecte de la masturbation douce et lente que je lui offre.

Le boxer totalement retiré, et les lèvres posées sur ses abdos, j'observe sa bouche entrouverte avec admiration.

Sa mâchoire est si parfaitement dessinée. Je veux le dévorer, entièrement, et je veux qu'il me dévore.

Oh oui, dévore-moi Son Hyunwoo.

La langue traçant des centaines de sillons sur ses abdos et le creux de ses hanches, je prends plaisir, d'un même mouvement, à caresser de mes mains son sexe et ses testicules.

_ Oh, bon sang, gémit-il vraiment, pour la première fois.

Son corps ondule suavement, et la fine pellicule de sueur sur son corps le rend encore plus désirable qu'à l'accoutumer.

Après quelques autres minutes de coups de poignet, je frotte ma langue sur son gland. Il frissonne et tremble de partout, et je pourrais sincèrement vouloir le voir comme ça toute ma vie.

Ma bouche finit par entourer totalement son sexe, et d'un mouvement incontrôlable de son bassin, je m'enfonce bien plus que je ne l'aurais voulu.

J'étouffe quelques secondes, mais me reprends vite, maintenant son bassin d'une poigne ferme sur ses hanches tout en continuant de monter et descendre sur ce bâton de chair humide de salive et liquide pré-séminal.

_ P-putain, grogne-t-il, lorsqu'il sent le fond de ma gorge pousser contre son prépuce.

Si vulgaire, et si désirable.

La jointure de ses mains est affreusement blanche, et honnêtement, je ne voudrais pas être à la place des draps à l'heure actuelle.

Massant ses cuisses, j'avale sans m'en lasser cette érection gonflante et palpitante à l'intérieur de ma bouche.

Ma langue la contourne et la mordille, avant de descendre vers ses testicules, que je n'hésite pas à lécher et aspirer, tout en me délectant de ses gémissements de plus en plus audibles et bestiaux.

Le corps de plus en plus tremblant sous moi, je remonte tout en reprenant ma masturbation sur son sexe dressé de plaisir, et mordille son épaule, avant de lécher à nouveau son cou.

J'embrasse et humidifie également sa mâchoire, en veillant à ne pas frotter mon bassin réveillé contre lui, et le laisse éjaculer bruyamment, après un énième coup de poignet ferme et puissant.

Il soupire tout en gémissant encore quelques secondes, le ventre contracté.

Mon t-shirt sali de sperme, je décide de l'enlever, et profite de cette occasion pour lui nettoyer délicatement le torse.

Sa poitrine se soulève à vitesse folle, et je m'amuse à l'observer encore un petit moment, allongé à ses côtés.

Je retire ensuite l'essuie de son visage, et plonge enfin mes prunelles tendres dans les siennes, fatiguées et encore entourées d'un voile humide.

Je lui souris de manière timide, et me surélève de quelques centimètres, pour pouvoir glisser sous la couette.

Il fait de même, et continue de me regarder, les paupières lourdes.

_ Ça va ? ne trouvé-je rien d'autre à dire.

_ Comment ça pourrait ne pas aller ? pose-t-il, la respiration plus calme.

Amusé, j'éteins alors la lampe de chevet, et lui souhaite bonne nuit.

_ Bonne nuit Seokkie. Et merci, souffle-t-il, en se plaçant sur le ventre, un bras le long du corps, et l'autre sous l'oreiller.

_ Ne me remercie pas pour ce genre de chose Hyunnie, soufflé-je du nez, les joues bouillantes.

_ D'accord, pouffe-t-il, tout en s'endormant.

🌇

_ Nos dimanches se ressemblent, déclare mon colocataire, amusé, après avoir été faire les courses, manger en ville, et être remonté de la salle de sport.

_ C'est vrai, pouffé-je, affalé dans le canapé. Si tu as envie de faire autre chose, surtout n'hésite pas à proposer. Je ne suis pas difficile, suggéré-je, en souriant.

_ Non, non, dit-il, assis à mes côtés. J'aime bien ce programme, vraiment, insiste-t-il, en voyant mon regard incrédule.

_ Ok, ok, je te crois, ris-je, me levant pour me diriger vers la cuisine.

_ Laisse, ce soir c'est moi qui prépare à manger, intervient-il, en me dépassant.

_ Oh, très bien, je te laisse faire dans ce cas, souris-je.

Assis sur l'une des chaises hautes, j'observe son dos, fasciné et envieux.

Ses muscles roulent sous son haut sans manche, ses bras se contractent tout en s'activant à préparer à manger, et inconsciemment, les coins de ma bouche se relèvent.

Je suis heureux que la veille n'ait rien changé à notre amitié.

Je suis content de l'avoir aider à faire un pas vers sa nouvelle vie.

En espérant que ça l'aide réellement pour une bonne prise de décision.

J'ai tellement bien dormi  cette nuit.

Contrairement à ce que j'ai pu croire, je n'ai pas été frustré de mon érection laissée à l'abandon.

Il faisait tellement chaud sous cette couette, je m'y sentais tellement choyé et sécurisé.

Je dors avec Changkyun à chaque fois que nous faisons quelque chose à deux, mais jamais je n'avais été aussi bien.

Lui, il aime être protégé. Un peu comme moi.

Voilà pourquoi on ne s'accorderait pas en tant que couple.

Nous avons tous deux besoins de quelqu'un de fort et de protecteur à nos côtés.

Par automatisme, c'est le rôle que j'ai envers lui, et c'est ça que je regrette finalement.

J'aime être avec lui, mais je ne pense qu'à son bonheur.

Je n'ai vraiment aucun conseil à donner à Hyunwoo. Je ne devrais pas avoir cette audace, c'est ridicule.

Kyunnie est un très bon ami, à qui je ne sais pas dire non.

Voilà la conclusion de notre relation.

Ça ne m'a jamais dérangé d'être attentionné avec lui, je le suis avec tous mes amis. Mais dans mes relations intimes, je me suis rendu compte que c'est d'un homme dont j'ai besoin.

Un homme fort et doux à la fois. Un véritable homme.

Celui qui saura me protéger, me serrer dans ses bras, et surtout, me faire monter au septième ciel.

J'aime vraiment quand les choses sont contrôlées par mon partenaire. 

J'aime me dire que je peux me laisser aller sans avoir à penser à quoi que ce soit.

Sentir une forte poigne autour de mes hanches, des suçons partout sur le corps, des préliminaires longs et attentionnés.

Ça m'offre un sentiment de réconfort et de plein épanouissement.

Et puis, il n'y a pas à dire, l'orgasme est bien plus fort et agréable par voie annale.

Mon Dieu.

J'ai de plus en plus envie de sentir mon collègue se frotter à mon corps, pour ensuite se glisser en moi. 

Rien que d'y penser j'en frissonne.

Il était si réceptif hier. Il m'a pratiquement avoué que je l'excitais.

Je sais qu'il n'est qu'en période critique et qu'il en vient à s'accrocher à tout ce qui pourrait le réconforter de sa vie instable, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier et d'envier ces instants à un point inimaginable.

En quatre ans, je n'avais jamais envisagé quelque chose avec Hyunwoo. Pour moi, il transpirait tellement le côté hétéro que je ne m'étais même pas pris la tête à réfléchir à quoi que ce soit.

Mais ces temps-ci, il me force à me remettre en question et à chambouler toutes mes pensées.

Sa curiosité commence à lui faire sacrément défaut, et c'est moi qui en subis les conséquences.

On verra comment ça se passe avec le temps. Pour l'instant, j'ai juste envie de prendre mon temps et de profiter de la situation.

_ Tu as besoin d'aide ? soufflé-je, en sortant de mes pensées.

_ Non ça ira, merci, conteste-t-il. Mais je ne fais rien de grandiose, ne t'attends pas à quelque chose de génial.

_ Je ne m'attends à rien de spécial, souris-je, amusé, ne t'inquiète pas. Je sais juste que j'aimerai, parce que tu l'auras fait avec le coeur.

_ C'est prêt, souffle-t-il, presque au même moment.

Assis à table, je le regarde me servir, amusé comme un enfant.

_ Merci pour ce repas Hyunnie, m'écris-je, en engouffrant une première bouchée. Oh ! C'est délicieux !

_ C'est vrai que c'est bon, pouffe-t-il, après avoir avalé ce qu'il mâchait, merci.

_ Merci à toi !

_ Tu m'as pardonné alors ? demande-t-il ensuite, la tête penchée sur le côté, une moue adorable sur le visage.

_ Je ne sais même plus pourquoi j'aurais pu t'en vouloir, ris-je, en continuant mon succulent repas.

_ Moi non plus, rit-il à son tour. On continue notre série après ? demande-t-il, tout timide.

_ Bien sûr, c'est une obligation ! m'écris-je, en levant mes baguettes.

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