Le Royaume de Rose (I)

Bonjour à tous !

Comme beaucoup d'entre vous je pense, j'aspire à devenir écrivain. J'ai toujours eu envie de parvenir à faire voyager les autres avec mes histoires de la même façon qu'on put le faire Tolkien, Rowling, Bottero, Robillard ou encore Chattam avec moi.

Malheureusement, j'ai aussi entendu dire que pour un écrivain, montrer son oeuvre c'est comme montrer ses fesses. Et je vous avoue que j'ai vraiment du mal à vous les montrez... (mes mots hein! pas mes fesses)

Ce faisant, on s'expose aux critiques, aux déceptions mais aussi peut-être aux bonnes surprises, qui sait ?

C'est pour ça que je me lance et que j'ai décidé de poster ici une histoire qui me trotte dans la tête depuis 2012 : Sept souffles.

Ça vous plaira peut-être, peut-être pas. Dans tous les cas, je vous invite à plonger dans mon univers !

Comme vous êtes de plus en plus nombreux à lire Sept Souffles, je vous invite à ajouter Bienvenu en coulisse pour avoir des informations supplémentaire sur le Royaume de Rose et tout ce qui touche à mon histoire ( Mon monde est tellement vaste que j'ai décidé de faire ça a côté) 

Enfin, il faut que vous sachiez que mes chapitres ne sont jamais en dessous de 2000 mots, ils sont donc très long et je sais que cela peu en rebuter certains, J'ai donc divisé ces chapitres en plusieurs parties ^^ indiquée par le ().  voilà bonne lecture à tous ! 

Ajout important (car on ne sait jamais) et que j'encourage chacun et chacune des personnses qui écrive ou autre à mettre au début et autant de fois qu'ils le souhaiterons.

Article L122-4

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque."

Article L335-2

"Toute édition d'écrits, de composition musicale, de dessin, de peinture ou de toute autre production, imprimée ou gravée en entier ou en partie, au mépris des lois et règlements relatifs à la propriété des auteurs, est une contrefaçon et toute contrefaçon est un délit.

La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende.

Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation, l'importation, le transbordement ou la détention aux fins précitées des ouvrages contrefaisants.

Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 750 000 euros d'amende"

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Plagieurs potentiels, vous voilà prévenus, aussi je vous encourage grandement peu importe l'oeuvre que vous lisez à repecter l'auteur(e) ainsi que ses droits ! 

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Seuls les quelques rayons du soleil matinal d'automne éclairaient le salon du petit appartement de l'un des secteurs les plus éloignés de la zone Ouest. Emplissant la pièce, la voix de la présentatrice télé fétiche du Royaume de Rose grinça aux oreilles de Sarah comme une craie sur un tableau noir, et que dire des nouvelles qu'elle lui avait apportées. Terribles.

 D'un « bonjour à tous et à toutes, nous sommes le jeudi huit octobre, il est six heures trente du matin de l'an 78 » des plus courtois, Zoé Millotov avait ajouté par la suite des informations, qui avaient bien failli faire recracher tout ce que la jeune femme avait ingurgité jusqu'alors.

Sarah repoussa son bol d'un air dégoûté.

- Souhaitez-vous que je change de canal ? s'enquit alors la voix d'Issa.

La jeune femme refusa la proposition de l'intendant artificiel de leur domicile d'un grognement, avant de s'enfoncer plus profondément dans le vieux fauteuil qu'elle occupait et de se forcer à écouter. L'étrange mélange de meubles anciens et de meubles et de technologie actuelle aurait pu dérouter n'importe qui, mais Sarah s'y sentait en sécurité.

Aux nouvelles, une Grande découverte concernant le syndrome du Déficit lié aux Gènes où DLG en abrégé était encore à l'ordre du jour et comme à son habitude, celle-ci était à attribuer au docteur Meyer. Encore.

- Il a déclaré, je cite « contrairement à son grand frère, le traitement est fiable. Nous avons observé une baisse significative des effets secondaires du traitement ainsi qu'une guérison quasi complète de la maladie dès la sixième semaine suivant son injection. » débita Millotov d'un verbe irréprochable.

Un sourire jaune étira les lèvres de la jeune femme. Mais bien sûr, pensa-t-elle amèrement. À combien d'essais en était-on déjà ? Sarah en avait perdu le compte, aussi loin que ses souvenirs remontaient, il y avait toujours eu un médecin pour annoncer qu'il avait trouvé la solution. Et pour quoi au final ?! Combien de parents, d'enfants, de vieillards, combien de personnes iraient le voir le bon docteur, pour ne faire que mourir finalement des suites de ce fabuleux et miraculeux traitement? Que des craques ! s'agaça la jeune femme.

Le DLG, le mal de cette ère pour les uns, l'évolution de celle-ci pour d'autres. Pour Sarah, qu'importe, tout cela se soldait généralement par le sang de toute façon, peu importe le côté où l'on se trouvait. Le mieux, pour elle c'était de prier pour ne pas l'avoir.

Suivant cette prodigieuse nouvelle, la présentatrice lui apprit par la suite qu'un jeune garçon âgé de neuf ans avait été retrouvé chez lui, au milieu des corps desséchés de ses parents, de son grand frère et de sa petite sœur, décédés des suites d'une très forte et surnaturelle déshydratation. La cause ? Eh bien, tout simplement ce fichu gène C dit changeant, que l'on retrouvait chez chaque malheureux porteurs du syndrome DLG. On nommait ces porteurs, les Évolués.

S'en était suivi une longue interview du quatrième conseiller du roi. Monsieur Villeneuve, un homme austère, au crâne aussi lisse que devait l'être son cerveau, de l'avis de la jeune femme. Dans celui-ci, il expliquait que le garçon allait être pris en charge par les services de protection des Paladins de la zone Ouest, pour être conduit au sanctuaire le plus proche et se voir administrer le nouveau sérum du docteur Meyer. Tout cela bien sûr avant d'être confié à la justice royale. Un garçonnet de neuf ans. Sarah réprima un frisson. Roi, Paladins, Sanctuaire, Justice royale, tous ces mots, ces noms, ne présageaient rien de bon pour le garçon. Et il n'avait plus personne à présent.

Sarah le savait bien, en seize ans de vie, elle n'avait connu que le DLG, les Paladins et le roi. Lui et sa monarchie, froide, autoritaire, intolérante et brutale. La vie était déjà dure pour les sujets normaux de sa majesté, aussi, elle n'imaginait pas ce qu'attendait le garçon.

Elle fixa un moment l'écran, ses pensées tourbillonnant dans son esprit jusqu'à ce que la voix de sa mère ne la ramenât abruptement à la réalité.

Accoudée sur le dossier du canapé, le menton dans les mains, Valérie Chase, sa mère, lui lança un regard critique.

- Dis-moi, jeune fille. Je ne me souviens pas avoir fait appliquer la règle comme quoi tu pouvais manger devant la télévision.

- Euh...

Sarah n'eut pas le temps de répondre, les yeux de sa mère dérivèrent vers l'écran et ses sourcils se froncèrent.

- Je croyais que j'avais dit aussi, pas de journal télé dès le matin. On finit toujours par être de mauvaise humeur. Et regarde-moi cette cruche ! Zoé Millotov a le cerveau tellement atrophié qu'elle pourrait annoncer n'importe quoi au monde du moment que la personne qui détient les informations est bien sculptée, déclara Valérie en décochant un regard dégoûté aux cheveux rose de la présentatrice. Issa !

- Pardonnez-moi, madame. Je n'ai pas réussi à la faire obtempérer, s'excusa promptement l'IA

- Tu dis ça, car vous étiez à l'école ensemble, ou parce qu'elle a fait du gringue à papa avant votre mariage, la taquina Sarah sans prendre en compte la remarque de leur intendant.

- Table, cuisine, tout de suite ! répondit Valérie avec un claquement de doigt d'un ton intransigeant.

À vos ordres, pensa la jeune femme en s'exécutant d'un pas vif.

Mieux valait éviter de discuter avec Valérie Chase.

La mère et la fille continuèrent de petit déjeuner ensemble, discutant de choses et d'autres avec bonne humeur.

- Lucas est déjà parti ? questionna Sarah en enfonçant une tartine dans sa bouche.

- Hum... non, je ne pense pas. Je ne l'ai pas entendu se lever ce matin, répondit Valérie en posant sa tasse de café sur la table.

Des bruits de pas à l'étage lui donnèrent raison, et alors que Sarah tournait la tête vers l'entrée de la cuisine, son frère fit irruption dans celle-ci son sac à dos sur l'épaule.

- Salut, lança le jeune homme en gratifiant sa cadette et sa mère d'un bâillement sonore.

- Salut, sourit Sarah. T'es tombé du lit ? se moqua-t-elle, consciente que son frère n'était pas une personne matinale.

- Non, j'ai cours, la naine, lui répondit Lucas du tac au tac.

- Oh, tu te trouves drôle ? Quelle spiritualité, vraiment ! railla sa sœur.

- Ouais, j'avoue que c'était petit... comme toi, la taquina-t-il davantage.

- Oh, je vais le tuer !

- Pas dès le matin ! s'exaspéra Valérie en roulant des yeux.

- Je pourrais le faire plus tard alors ? tenta Sarah.

Un regard de sa mère lui fit comprendre qu'il était temps d'arrêter et elle ferma la bouche, gardant sur la langue la pique qu'elle aurait voulu lancer à son frère.

Il prenait toujours un malin plaisir à critiquer sa taille. Certes, elle n'était pas très grande, mais elle n'était quand même pas si petite !

Elle lui asséna un regard meurtrier en guise de reproche. De deux ans son ainé, Lucas était aussi châtain qu'elle était rousse. Et aux yeux vert émeraude de celui-ci, elle opposait deux yeux gris profond. Quant au teint halé de son ainé, il tranchait vivement avec sa peau claire. Enfin, au grand regret de Sarah, la grandeur de son frère, n'avait d'égale que sa taille moyenne.

Ils étaient le jour et la nuit.

Si elle avait beaucoup pris de sa mère, lui ressemblait considérablement à leur père Aaron.

Elle ne réussit à se calmer qu'à la pensée que d'ici douze mois, celui-ci âgé de dix-neuf ans devrait rejoindre les rangs. Sa mère et elle seraient alors seules pendant cinq ans, alors que son frère apprendrait à se comporter en Paladin. Chose qu'heureusement, Sarah savait qu'il ne deviendrait jamais tant, tout comme elle, il les haïssait.

Radoucie à l'égard de son frère, Sarah reprit vivement son emportement quand sa mère aborda le ô combien désagréable sujet des tâches ménagères. Ici, sortir la poubelle. Tâche que le frère et la sœur ne se disputaient pas.

- C'est ton tour ! Je l'ai déjà fait la semaine dernière !

- Mais j'ai pas l'temps ! Je suis déjà en retard pour mon cours !

- Bah, voyons, depuis quand tes cours t'intéressent ? Lucas, reviens ! rugit Sarah alors que son ainé filait à l'anglaise.

Elle jeta son sac de cours sur son épaule d'une main, agrippa farouchement le sac poubelle de l'autre et s'élança à la poursuite de Lucas dans l'escalier, sans perdre de temps, ni refermer la porte de leur appartement, erreur que sa mère lui rappela à grand cri.

Dégringolant quatre à quatre les escaliers en riant, le frère et la sœur se lançaient tour à tour le sac d'ordure en se dépassant. Ils arrachèrent de ce fait quelques protestations indignées des autres locataires de leur résidence, avant de sortir de celle-ci en riant toujours autant.

D'un habile mouvement du bras, Lucas lança le sac dans la benne à ordure la plus proche avant d'entamer un petit trot en direction de son arrêt de bus.

Sarah le suivit, se rendant elle aussi au même endroit mais prenant un bus différent de celui de Lucas, lui allait à la fac alors qu'elle se rendait au lycée.

Une fois à leur arrêt, il ne leur fallut attendre que quelques minutes avant que leurs bus respectifs n'arrivent. Sarah dit au revoir à son frère qui ne lui prêta qu'une oreille distraite. Trop occupé qu'il était à discuter avec Matthieu, l'un de leurs amis communs, par l'intermédiaire de son bracelet d'identification ou B.I.

- Hey, le monstre, je t'ai dit bonne journée ?!

- Oui oui, c'est ça.

- C'que tu peux m'agacer quand tu t'y mets.

Bougonne après son idiot de frère, la rousse grimpa quatre à quatre les marches de son bus et s'installa à l'arrière côté fenêtre. Enfonçant deux oreillettes aux plus près de ses tympans, elle activa sa playlist sur son bracelet et croisa les bras, boudeuse, le regard assassin tandis que Lucas, moqueur ricanait depuis le trottoir.

Elle était très famille, lui aussi, mais il le montrait beaucoup moins.

L'autobus se mit en marche dans un ronflement de moteur, entraînant Sarah vers une autre journée de cours ennuyante. Elle se voyait déjà assise dans l'amphithéâtre, à moitié avachie sur Alexandre, son meilleur ami, qui tenterait alors vainement de la réveiller avant de passer l'éponge.

Cette pensée étira un sourire sur son visage et alors que son esprit vagabondait ailleurs, un brusque soubresaut la ramena sur terre.

- Aie, échappa-t-elle en se frottant le front qu'elle venait de se cogner. Qu'est-ce qui se passe ?

De sa place assise, elle pouvait distinguer un épais panache noir qui s'échappait du moteur, et malgré toutes les plaintes du véhicule, ils ne bougeaient plus.

- Qu'est-ce qui se passe ? répéta-t-elle au milieu des grondements mécontents qui s'élevaient à l'intérieur de l'habitacle.

Le chauffeur lui jeta un coup d'œil d'un air ennuyé.

- Problème de moteur, on est bloqués.

Oh, merci beaucoup pour la précision !

- Vous ne pourriez pas le réparer ?

- J'ai l'air d'un mécano ?

- Mais... certains d'entre nous doivent se rendre en cours, d'autres à leur travail ! répliqua la jeune femme, en désignant les malchanceux coincés avec elle.

- Eh bas, alors, vous allez devoir y aller à pied, car on n'aura pas de dépanneuse avant un moment.

- Vous plaisantez ? cracha la jeune fille.

Ils étaient au moins à deux secteurs du lycée et de toutes les infrastructures un tant soit peu importantes de la Zone Ouest. Or, elle savait que les Blancs étaient formés à toutes sortes de disciplines à l'Académie. Réparer ce moteur aurait dû être un jeu d'enfant. L'homme ici, faisait preuve de méchanceté, c'était tout.

L'homme tourna vers elle un regard dur, à demi assis sur son siège, il pivota dans sa direction.

- Est-ce que j'ai l'air de m'en soucier ? T'as qu'à te plaindre à tes parents, pas suffisamment compétents pour vivre dans les secteurs plus élevés.

Mes parents sont très compétents, et vous vous êtes un vrai con !

Voilà ce que Sarah aurait aimé lui dire, mais la menace du gant électrique de sa combinaison lui fit taire tout commentaire. Mais bon sang, si cet homme n'avait pas été un Paladin, elle lui aurait volontiers enfoncé la tête sur le volant. Un simple titre, et ces hommes se croyaient au- dessus de tout, considérant le reste comme des moins que rien.

Furieuse, Sarah descendit du bus à la suite des autres passagers qui grommelaient et maudissaient le Paladin à voix basse. Un homme qui vivait près de chez elle la gratifia d'un discret mouvement de tête (merci quand même) et elle fila vers le nord en direction du secteur un où l'on pouvait trouver l'hôpital, les écoles, la mairie, le palais de justice et les arènes de courses.

Anxieuse, elle jeta un regard à l'heure qu'affichait son B.I., il était sept heures vingt. L'anxiété de la jeune femme monta d'un cran, grâce au bus, elle avait traversé près de deux secteurs, mais pour se rendre dans le premier, il fallait encore compter au moins une heure. Or, ses cours commençaient d'ici une quarantaine de minutes. En temps normal, le véhicule et sa fantastique vitesse lui permettaient d'atteindre le lycée suffisement rapidement, il était inutile qu'elle tente de s'y rendre à pied.

Sarah ne pouvait pas se permettre d'être en retard, ni de manquer le contrôle du matin. Si à huit heures elle ne pointait pas, elle aurait de sérieux ennuis : contrôle disciplinaire, rabaissement de ses crédits et peut-être même une mise à pied pour la prochaine course.

Elle frissonna. Non, décidément, elle ne pouvait pas se le permettre.

La solution était peut-être de prendre un ascenseur, elle arriverait dans le secteur Un en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, mais le nombre de crédits à utiliser était si élevé ! Ses minces économies seraient aussitôt englouties par la machine. Et si elle ne parvenait pas à passer les éliminatoires pour la prochaine course puis à gagner celle-ci, alors ses couronnes ne risqueraient pas de remonter de sitôt. Lucas devrait alors se démener encore un peu plus pour subvenir à leurs besoins pour les prochains mois.

 Or l'hiver approchait à grands pas et avec lui, la loi des saisons.

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