L'armada d'Harlock



Je marche difficilement dans les couloirs de l'Arcadia, mon flan me fait souffrir. Arrivés à la porte des quartiers d'Harlock je m'appui à son encadrement. Je respire difficilement par la douleur qui se fait de plus en plus aiguë. Le Capitaine qui lui est déjà entrer près à s'assoir sur son trône, s'aperçois de mon état.

« Tout va bien Tessa ? »

Voutée par la douleur, je ne réponds pas à la question. Je lis de l'inquiétude sur le visage de mon corsaire. Il revient vers moi pour me soutenir, m'aidant à rejoindre le sofa. Harlock s'assoie face à moi, me prend par les hanches m'invitant près de lui. Je m'installe avec un grand soulagement, ma blessure étant moins soumise aux tiraillements que d'être debout. Le Capitaine m'entoure de ses bras m'attirant contre sa poitrine. Je me blottis contre lui, mon corps s'abandonne à cette tendresse faisant fuir la douleur. Ses bras qui me soutiennent me bascule en arrière pour m'étendre sur lui. Il dégage délicatement mes cheveux autour de mon visage.

Ses pupilles dilatées à leur maximum m'ouvrent les portes de son univers. Je me noie dans son océan sans me débattre, le fond de ses abysses me captive. Je veux découvrir ce monde que nul ne connaît. Il caresse du bout des doigts mon visage. Le pourtour pour commencer, mes lèvres ensuite, faisant leur contour avec sensualité. Mon corps est conquis de frissons qui vont et viennent dans tout mon être. Sa main se pose sur ma joue tout en l'effleurant de son pouce. Son regard fixe sur moi me transperce, je le laisse entrer au plus profond de mon âme.

« Pourquoi me regardez comme cela ? »

« Je contemple simplement mon trésor, ces deux pierres précieuses cachées depuis des mois dans mon cœur. »

« Capitaine je... ! »

« Chuut... ! Il n'y a pas de Capitaine ici Tessa, laisse-moi oublie le pirate que je suis devenu dans ses grands yeux couleurs de l'émeraude... s'il te plait laisse-moi les voir encore un peu. »

« Pour l'éternité, si tel est votre désire. »

Mon esprit divague, je me souviens des paroles d'Esmeralda. Je me laisse porter par mon imagination. Je vois Harlock à la tête d'une Armada, anéantissant la Fédération dans des combats spectaculaires, mais pas seul cette fois. Mais une question se pose.

« Dites-moi pourquoi accepter de prendre la tête de cette armada, les terriens vous ont banni tout de même ? »

« J'ai promis au Chancelier de défendre la terre à tout prix, je pense que l'on ne sera jamais heureux et libre tant que la Fédération existera. Je vais conduire cette armada pour le bien des terriens mais aussi pour tous les êtres vivants de l'univers qui ont le droit de vivre comme ils l'entendent. »

« Je pense que vous avez raison, vous seul êtes capable de mener le combat contre Ixion. »

« Il faut que nous retournions à la passerelle, nous approchons de Saturne. Nous allons débarquer tous les civils. Ensuite nous prendrons le chemin de la Terre. »

« Très bien Cap...Harlock. »

Nous arrivons sur Terre quelques heures après avoir débarqué les civils sur Saturne, en pleine forme. L'Arcadia se pose sur un air d'atterrissage d'une montagne enneigée qui surplombe une cité des plus magnifique. De grands édifices fait de verrières gigantesques soutenus par des poutres de métal pointant vers le ciel comme des flèches tendues et armées par des archers. Tout autour de celle-ci des montagnes à perte de vue, blanches, scintillantes au grès de l'intensité des rayons du soleil.

J'entends des pas derrière moi que je reconnaitrai parmi des centaines. Je me retourne, le Capitaine s'avance vers la barre, les yeux remplis d'étoiles, un sourire timide mais qui illumine ce visage souvent sombre. Je quitte mon poste pour le rejoindre.

« Tessa, je te présente l'Autriche, la terre de mes ancêtres. »

« Je comprends votre attachement pour la Terre, c'est si beau. »

« Capitaine, un message codé venant de Heiligenstadt nous informant qu'une navette viens vous chercher »

« Très bien, Yattaran tu prends le commandement de l'Arcadia pendant mon absence...Tessa tu m'accompagnes. »

Nous quittons la passerelle pour rejoindre le pont inférieur où un petit vaisseau nous attend déjà. Il s'envole vers cette cité et nous dépose au portes d'un édifice majestueux, au centre de la ville. Un homme armé en tenue de soldat viens à notre rencontre. Il nous pris de le suivre à l'intérieur où des soldats sont postés à chacune des nombreuses portes entourant le hall d'entrée. Le soldat nous installe dans un recoin aménagé en petit salon, nous demandant t'attendre dans ce lieu. Après quelques minutes, un homme, les cheveux gris, longs et en désordre s'avance devant nous. Harlock se lève à la venue de cet homme, je fais de même. Il doit être l'un des Chanceliers. Puis... !

Je le connais... Je l'ai déjà vu quelque part ? Et cette silhouette-là ! Elle me fait penser à.... ! je me souviens de ce que j'ai vu avec Tochiro. Harlock part à la rencontre du Chancelier qui l'accueille bras grands ouvert, où Harlock se réfugie, entourant lui aussi cet homme.

« Bonjour Père. »

« Je suis si heureux de te revoir mon fils. »

Le Chancelier de la Terre est le père d'Harlock ? je suis bouche bée.

Je su plus tard que, son père un fois devenu premier chancelier, obtiendra le droit à l'Arcadia de stationner dans l'espace aérien de la Terre. Comme cela il pouvait savoir si son fils était toujours vivant, en étant prévenu par l'armée de sa présence autour de Terre, car aucun contact n'était autorisé entre le père et le fils sauf en cas d'invasion de la Fédération d'Ixion.

De voir Harlock avec un franc sourire sur les lèvres me ravi, c'est si rare.

Le chancelier s'avance vers moi, je lui adresse un salut de pirate. Il s'approche plus encore, prend ma main, l'embrasse tout en me regardant de ses yeux bordés d'or, avec un petit sourire en coin que j'aime beaucoup. Je sais maintenant d'où viennent les manières d'Harlock.

Le Capitaine me présente à son père comme son deuxième officier, mais le Chancelier regarde son fils en souriant de coin, tête penchée sur le côté bien évidement. Harlock est un peu gêné, déstabilisé par la réaction de son père qui a deviné le lien qui nous unis.

Il nous demande de le suivre et nous fait entrer dans une pièce isolée au fond du hall d'entrée. Nous nous asseyions sur les fauteuils disposés en cercle autour d'une table avec des rafraichissement et quelques friandises.

Le chancelier explique à son fils tous les détails sur la création de l'armada. Qu'il a été élu à la majorité par la chancellerie, Amiral de cette flotte, prête à recevoir ses ordres. Son père lui laisse le soin de nommer l'armada, qu'il a carte blanche pour ses agissements, aucun compte à rendre à qui que ce soit. Qu'il peut se ravitailler en arme et en vivre sur toutes les planètes des galaxies alliées. Après cet entretient le Chancelier embrasse son fils, le cœur serré.

« Mon fils, je t'envoi au combat contre un ennemi immensément féroce. Je te demande à contre cœur d'être plus cruel encore. »

« Père je vous dit adieu dans le doute d'une prochaine entrevue. »

Ce dernier échange verbal entre le père et le fils est cinglant, déchirant tellement ses paroles son dur à entendre, pour l'un comme pour l'autre. Je cache difficilement mes larmes. Une longue accolade entre les deux hommes clôturera cet entretien. Harlock tourne les talons, je le suis jusqu'à ce que le Chancelier me rappelle à lui.

« Officier ! venez ici. »

Je m'exécute, laissant le Capitaine derrière moi. Que me veut-il ?

« L'ombre de la mort je suppose ?

Comment peut-il s'avoir... !

« Oui Monsieur ! »

« Je veux que tu veilles sur mon fils comme une lionne protégeant ses petits. »

« Comme vous venez de le dire je suis l'ombre de votre fils, je tue pour le garder jalousement près de moi, pour l'éternité. »

Mon regard se durci après ces paroles le regardant fixement, sans faillir. Il me dévisage avec un regard de feu que j'ai l'habitude de croiser, comme pour déceler la véracité de mes propos.

IL me salut comme un pirate, et s'en retourne sans que je puisse lui rendre le respect qu'il vient de me donner.

Le chemin du retour se fera dans un silence de plomb. Harlock plongé dans je ne sais quelles pensées, moi j'essaie de visualiser ce qui nous attend, l'avenir me parait bien amer, infesté de combats violents, de tueries sanglantes. Le répit qu'Harlock m'a offert en m'accueillant sur l'Arcadia est révolu. Je suis de nouveau une guerrière, mais cette fois, derrière le célèbre corsaire de l'espace avec la tache de le protéger au péril de ma vie. Le Chancelier, comment sait-il que les soldats d'Ixion me surnomment l'ombre de la mort ?

De nouveau sur l'Arcadia, le Capitaine me confie le message de rassemblement des vaisseaux de la futur armada interstellaire. Je dois le diffuser pour que tous les flottes de l'univers voulant se rallier à la cause de la Terre se regroupent aux abords de la lune. Je me rends à la salle des communications pour émettre ce message qui parcourra l'univers entier. Harlock lui c'est éclipsé pour se rendre à la salle de l'ordinateur central. Certainement pour discuter avec son ami sur la gestion de cette Armada et ses objectifs premiers.

Je l'attends sur la passerelle, le Capitaine est parti depuis des heures maintenant, je suis fatiguée et décide de retourner dans ma cabine me reposer un peu, ma blessure au flan se réveille. Sur le chemin, je m'arrêter à la salle de l'ordinateur central pour être sûr qu'Harlock va bien. Il me paraissait très soucieux tout à l'heure dans la navette qui nous ramenait sur l'Arcadia.

Arrivée à l'entrée je butte contre le Capitaine qui lui en ressortait, il profite de la situation pour m'enlacer tendrement, heureux de me voir apparemment. Moi aussi je profite de la situation pour me blottir contre lui et respirer ses cheveux.

« Tu t'inquiètes pour moi ?

« Oui un peu, je voulais vous embrasser avant d'aller dormir. »

« J'en ai fini avec Tochiro je rentre moi aussi. »

Il me fait part de certaines de leurs décisions sur la gestion de sa future flotte. Je m'arrête à la porte de ma cabine, donne un baiser au Capitaine en lui souhaitant une bonne nuit. La porte ne s'ouvre pas, j'insiste plusieurs fois mais rien à faire, alors je peste.

« Qu'est-ce que tu fais Tessa ? »

« Je veux qu'elle s'ouvre pour aller me reposer, mais apparemment elle en a décidé autrement, saleté porte. »

Harlock me sourit.

« Ce n'est plus ta cabine. »

« Ho, je dors où maintenant ? »

Harlock me prend la main, faisons ces quelques pas qui me séparaient des appartements d'Harlock.

« Chez toi c'est ici dorénavant si tu es d'accord bien sûr ! »

Les appartements d'Harlock... chez moi !

Il m'entraîne à l'intérieur, me lâche la main et s'assoit dans son fauteuil.

« Tu peux te reposer dans ce lit sans crainte je ne dors jamais dedans. »

« Où dormez-vous alors ? »

« Sur mon fauteuil j'y suis très bien »

« Pourquoi ne dormez- vous pas dans votre lit ? »

« Il appartient à Esméralda et Tochiro, je n'arrive pas à dormir sans ressasser le passé.

Je m'assoie dans le sofa avec quelques grimaces du à mon flan meurtri. Harlock décide de me rejoindre. Il m'accueil dans ses bras, je m'appuis contre lui dans le creux de son bras contre son torse. Je soupire, exténuée par cette journée. Je m'endors les yeux dans les siens.

Je me réveille dans ce lit après quelques heures de sommeil, face à la porte des appartements du Capitaine. Je me retourne du côté de la verrière pour voir s'il est toujours là. Assit dans son fauteuil il regarde vers les fenêtres pensif et immobile, je l'observe silencieusement. Je le sors de ses tourments en prononçant son nom.

« Harlock ! »

« Tu es réveillée ! tu as bien dormi ? »

« Oui, assez bien. »

« J'attendais que tu sois éveillée pour me rendre sur la passerelle. Des centaines de vaisseaux nous ont rejoint durant la nuit. Je dois convoquer tous les chefs de ces flottes qui veulent se rallier à nous. Ils doivent savoir ce que j'attends d'eux, ils ne seront peut-être pas d'accord sur ma manière de diriger l'armada. »

Le ton d'Harlock est grave, je comprends qu'il soit à un grand tournant de son existence. Prendre le commandement de cette flotte n'est pas une mince affaire. Le Capitaine me demande de le rejoindre sur le pont inférieur de l'Arcadia quand nous aurons atterri sur Terre.

Je décide de le rejoindre plus tôt que prévu, je prends mon poste au côté de Yattaran. Des centaines de vaisseaux de plus sont venus gonflés l'effectif de cette armada en pagaille depuis que je me suis réveillée. Tous en orbite autour de la lune attendant les ordres du corsaire, qui deviendra leur chef dans quelques heures. D'un ton sec le Capitaine me somme d'émettre son ordre.

« Tessa, salle des communications. »

« À vos ordres Capitaine. »

« Rassemblement de tous les chefs de flotte sur terre dans deux heures précisément, coordonnées, longitude 135°Sud, latitude 151°Est.

J'exécute l'ordre de mon Capitaine. Dans les minutes qui suivent des centaines de petits vaisseaux spatiaux se dirigent vers ce point précis de la terre que je leur ai indiqué.

La descente sur la terre se fait en silence, pas un homme de l'équipage ne parle, juste pour les commandes de navigation. Le Capitaine toujours assit sur son trône, coude posé sur l'accoudoir de gauche le poing sur sa joue balafré, me paraît encore plus préoccupé qu'auparavant. Il doit réfléchir aux propos qu'il tiendra à tous ces hommes qui attendent leur Amiral.

L'Arcadia se pose sur le sol de la Terre. Trente minutes plus tard Harlock se lève de son trône et m'ordonne de le suivre. Il s'engage dans les couloirs de son vaisseau. Je marche derrière lui comme à mon habitude, il entre dans la salle de l'ordinateur. Je m'arrête à la porte, peut-être veut-il être seul un moment avec l'âme de l'Arcadia. Le Capitaine m'attrape par le poignet m'attirant jusqu'au pied de l'ordinateur. Il observe son ami du bas vers le haut, cette machine dont on voit à peine le sommet. Je vois des larmes coulées à la chaîne sur sa joue. Puis il m'entoure de ses bras, le visage caché dans mon cou. Ses paroles dans le creux de mon oreille vont me blesser comme jamais. Ce sera la seule et unique dispute de notre histoire.

« Je veux que tu en ailles, que tu quittes l'Arcadia. »

Je le repousse violemment, des larmes surgissent immédiatement à cette annonce.

« Pourquoi ! Non je ne veux pas partir... Et puis, pour quelles raisons d'ailleurs. »

« Je ne supporterai pas qu'il t'arrive quoi que ce soit »

« Moi, ce que je ne supporterai pas c'est de vous laisser tout seul ici sur l'Arcadia. »

« Je veux que tu partes, ma décision est prise tu t'en vas. »

« Non ! vous ne pouvez pas me chasser, l'équipage à demander à ce que je reste et j'ai accepté, je suis l'un de vos hommes, donc je reste. »

« Je te chasse pour insubordination, refus d'exécuter mes ordres, j'ai le droit de tout ici, mes hommes te chasseront eux même.

« Que c'est facile de discuter les ordres d'un supérieur quand la cause est juste n'est-ce pas, vous en savez quelque chose. »

« Ça suffit comme cela... Tu pars ! »

« Faites ce que bon vous semble, chassez-moi si vous voulez. Ramener moi sur Orcus, mais je continuerai à me battre pour la liberté. »

« Tais-toi, je ne te ramènerai pas sur Orcus non plus, tu mourras là-bas. »

« Je reviendrai par n'importe quelque moyen de toute manière. J'ai fait une promesse à votre père, je peux plus m'en dégager. »

« Quelle promesse as-tu fais à mon père. »

« Il m'a demandé de veiller sur vous au péril de ma vie, que j'ai accepté sans mal d'ailleurs car mon but est de vous garder près de moi pour toujours. »

« Tu ne partiras pas n'est-ce pas ?

« Non ! »

Harlock s'écroule les genoux à terre à mes pieds. Il m'entoure les jambes les serrant très fort dans ses bras. Je prends les côtés de sa tête dans mes mains puis me recroqueville sur lui.

L'ordinateur central se réveille en grognant, il s'illumine de ses mille lumières pour nous envahir d'une lueur bleue intense. Des sons provenant de ses entrailles jouent une mélodie rapide comme pour nous prévenir de notre stupidité à tous les deux.

« S'il t'arrivait quelle chose, je ne me le pardonnerai jamais, je pourrai plus vivre sans toi. Au diable tout ça ! »

« S'il vous arrivait quelle que chose Harlock, je ne me le pardonnerai jamais, je penserai comme vous au diable tout ça ! »

Les choses étaient claires vu de cette façon. Nos âmes n'étaient pas dissociables. L'ordinateur s'apaise pour ne plus émettre ni sons ni lumières. Enlacés l'un contre l'autre, il me fera une dernière confidence.

« Tessa avant que cette lutte contre la Fédération commence, sache que je t'aime par-dessus tout. L'homme que tu verras aux commandes de l'Arcadia sera cruel et sans pitié plus encore que jamais. Je vais faire des choses qui seront difficilement supportable. Je vais te faire devenir le même animal que moi. Pardonne-moi à l'avance du mal que je pourrai te faire. Je te promets qu'une seule chose, lorsque la porte de nos appartements se refermera sur nous, tu retrouveras l'homme que je suis vraiment. »

« Je sais qui vous êtes Capitaine, vous cacher l'homme que j'aime au plus profond de vous. Je serai fier de vous ressembler, de me battre à vos côtés pour la liberté, et heureuse de retrouver Harlock dans mes quartiers. »

Après ces instants éprouvants, nous retournons dans nos appartements nous ressourcer un peu, le temps de remettre de l'ordre dans nos esprits.

Le moment est arrivé pour l'Amiral de se présenter à ses nouveaux compagnons de combats. Nous nous rendons sur le pont inférieur de l'Arcadia. Esméralda est déjà là, elle nous attend. La porte du pont inférieur s'ouvre lentement, devant des centaines d'hommes  immobiles nous font face. Harlock s'avance, derrière lui, Esméralda et moi. Tous ces hommes alignés là, attendant l'Amiral c'est impressionnant. Je remarque un homme dans les premiers rangs, un officier d'Orcus.


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