Harlock en péril
Je m'écroule sur mon lit et dépose le livre sur mon oreiller. Je vais devenir le deuxième officier de l'Arcadia quelle chance ! Je serai aux côtés d'Harlock plus souvent encore. Entraîner ses hommes me plaît beaucoup, en quelques semaines ils ont fait de gros progrès sur les techniques de combat. J'adore les arts martiaux cela me permet de rivaliser avec de grosses brutes. Harlock est mon Capitaine maintenant. Je suis fière d'être l'un de ces hommes. Mais il faut absolument que je me détache de lui par tous les moyens, un jour ou l'autre il s'apercevra que le regard que je lui porte n'est pas celui d'un homme admiratif. Je dois me faire une raison, maintenant les choses sont claires, je suis un pirate de l'Arcadia rien de plus. J'observe le livre du Capitaine, je m'assoie et le pose sur mes genoux, 'Oscars Wilde' écrivain poète. Je commence à le feuilleter. De jolie citation sur l'amour me plaise beaucoup comme celle-ci.
''Je pense à vous comme à un ange aux cheveux d'or, ayant en lui le cœur du Christ. Je sais à présent de combien l'amour est plus grand que tout au monde. Vous m'avez appris le secret divin de l'univers ''
(Oscars Wilde)
Que c'est beau, j'aime la façon dont s'est pensé. Harlock lit ce genre d'ouvrage ? Étonnant pour l'homme qu'il est, du moins qu'il laisse paraître. Je rêve de mon beau Capitaine à cet instant. Puis suivies des citations, des lettres de l'auteur écrit à son amant. Je comprends qu'Harlock ne m'a pas donné cet ouvrage par hasard, il ne m'a pas lu cette citation par hasard également. A quelle tentation croit-il que je devrais céder ? Pourquoi celle-ci précisément ? Qu'attendait-il en m'observant à la porte ? Toutes ces questions me retournent le cerveau, le verre de vin me monte encore à la tête. Je me revisionne toute notre entrevue. Ce n'est pas vrai, ...Harlock a deviné ce que j'éprouve pour lui et... ou... il veut que je sache qu'il éprouve des sentiments pour moi ! C'est une façon subtile de me le faire savoir, cela ne m'étonne pas, Harlock est très intelligent, il a une manière bien particulière de vous faire savoir ce qu'il pense quand il veut. Se moque-t-il de moi ? Je ne pense pas, il avait l'air très sérieux. Harlock est apprécié des femmes pourtant, elles le trouvent animal et sexy. Mais je n'ai jamais entendu l'une d'elle se vanter d'avoir partagé son lit avec le corsaire. Apprécierait-il les hommes ? je me sens mal. Comment vais-je me sortir du pétrin où je me suis mis ?
Soudain un fracas infernal. Je reconnais les cris de Tori-San, mais ils n'ont pas la même intonation que d'habitude, plus.... Que lui arrive- il ? Il frappe ma porte de coups de bec encore et encore. Il devrait être avec Harlock à cette heure de la nuit ? J'ouvre, il rentre dans ma chambre comme une furie, tournoie au plafond en poussant ces cris de plus en plus stridents, sort dans le couloir et recommence sa danse. Je comprends que quelque chose cloche... le Capitaine !!!
Je cours vers les appartements d'Harlock, Mon cœur palpite à une vitesse folle, Tori me dépasse pour m'attendre à la porte de son maître. Je ralentis ma course, Tori s'engouffre dans les quartiers du Capitaine. J'entre sans invitation dans les appartements du Capitaine. Harlock est assis tête posée sur la table, bras allongés devant lui. Je m'approche, je lui demande plusieurs fois si tout va bien, pas un geste, aucune réponse. Je pose ma main sur son épaule avec hésitation pour le réveiller mais il n'a aucune réaction. Je soulève doucement sa chevelure qui lui dissimulent le visage. Ses cheveux sont collés à sa joue, il est pâle et perlé de sueur. Frénétiquement je le secoue encore et encore... ce n'est pas vrai que se passe-t-il, il se portait bien il y a peine une heure.
« Capitaine réveillez-vous...S'il vous plait ! »
Mon dieu qu'est ce qui se passe. Des visions d'horreurs envahissent mon esprit, j'essuie mes larmes du revers de la main.
« HARLOCK... !
Le capitaine est malade. Je regarde Tori, je lui dis ne pas s'inquiéter, que je vais chercher le Doc tout de suite. Par chance il s'est rendu compte que le Capitaine n'était pas bien et a eu l'intelligence de venir me chercher. Je cours au labo. Dans ma course pour prévenir le Doc, les images d'Harlock inanimé me panique, ces visions passent en boucle dans ma tête. Je tambourine comme un forcené à la porte du laboratoire du Doc qui est allumé. A cette heure-ci, il devrait dormir ! Je l'appelle mais aucune réponse. Où est -il bon sang ? Je décide de crier son nom dans tous les couloirs. Yattaran sort du réfectoire.
« Hé bien mon garçon, que t'arrive-il pour crier à plein poumons à cette heure de la nuit ?
« Je cherche le Doc. »
« Le Doc est là, il a tellement de malade qu'il a décidé de tous les installer au réfectoire pour les surveillés, il ne comprend pas ce qu'il se passe. »
« Le capitaine est malade lui aussi, il faut que le Doc s'occupe de lui, il n'est vraiment pas bien, il faut qu'il vienne... maintenant !!! »
« Bon sang c'est pas vrai, retourne auprès de lui, je vais chercher le Doc tout de suite. »
Tout en courant le plus rapidement possible vers les appartements d'Harlock, j'essuie mes larmes qui ruissellent encore malgré moi. J'arrive enfin à la porte d'Harlock, je suis en sueur. Je m'approche du Capitaine qui n'a pas bougé d'un pouce. Je me fais du souci pour lui. Je tourne incessamment autour de la table en ne lâchant pas le Capitaine du regard. Cinq minutes plus tard le Doc arrive avec Yattaran. Il nous demande d'emmener le Capitaine dans son lit. Yattaran et moi, chacun d'un côté du trône, prenons les bras d'Harlock que nous passons derrière notre nuque, nous le soulevons pour le déposer dans son lit. Une fois allongé le Doc examine Harlock, il a l'air préoccupé, l'expression de son visage m'inquiète.
« Il a les mêmes symptômes que les autres » Dit le Doc.
« Qu'ont-ils tous ? » Demande Yattaran.
L'Arcadia se met à grogner et vire de bord, les moteurs vrombissent de plus en plus fort, le vaisseau se met en marche. Je suis surpris car Yattaran est ici avec nous !
« Yattaran, qui pilote l'Arcadia ? »
« Personne, il se conduit tout seul »
« Tu plaisantes ce n'est pas possible ? »
« Non je ne plaisante pas, ce vaisseau possède une âme, il sait, voit, et entend tout. Si l'Arcadia a décidé de prendre les commandes, alors il se passe quelque chose de grave à bord. »
« Où nous emmène-t-il ? »
« Je ne sais pas. »
Le Doc prend la parole.
« Il a beaucoup de fièvre, les symptômes me font penser à un virus, il faut que je fasse rapidement des tests pour savoir de quoi il s'agit et pouvoir tous les soigner. Yattaran va chercher un grand récipient avec de l'eau et des glaçons à la cuisine, il faut faire tomber la température de son corps. »
Pendant que Yattaran court chercher ce qu'il faut pour le Capitaine, le Doc me demande de l'aider à le déshabiller. Je dégluti difficilement ma salive à ce moment-là, mais je dois le faire pour le bien de mon Capitaine. Le Doc l'assoit en me demandant de lui retirer sa chemise, je m'exécute. Je dégrafe les deux seuls boutons du bas qui maintienne sa chemise fermée. Je saisie les deux revers pour les faire glisser derrière ses épaules, son torse et son dos sont recouverts de balafres à ne pas pouvoir les comptés. Combien de bataille a -t-il mener pour avoir autant de marque sur le corps ? Sa peau est blême et parcourue de frissons. Je pose un oreiller sous la tête d'Harlock, Le Doc le recouche puis lui retire son pantalon, je me retourne pour ne pas voir le reste de son intimité.
J'ai peur...j'ai peur pour l'homme que j'aime.
Yattaran revient avec tout ce qu'il faut. Le Doc reprend les constantes du Capitaine, tension, battement cœur, puis lui administre par intraveineuse quelques médicaments.
« Dickon, je veux que tu restes avec lui pour surveiller son état, si cela empire viens me chercher. Tu lui badigeonnes bien le visage et le corps d'eau glacée avec un linge pour faire tomber la fièvre. Je retourne au labo pour trouver un vaccin, je compte sur toi ? »
« Je prendrai bien soin de lui Doc, faite vite. »
« Moi je retourne sur la passerelle voir où nous emmène l'Arcadia. » Dit Yattaran.
Je me retrouve seul avec le Capitaine et Tori, perché sur le haut du fauteuil, me regardant d'un air abattu. Je l'appelle pour qu'il me rejoigne au chevet de son maître, il pousse un cri étouffé en me tournant le dos, il est malheureux. Moi aussi je suis triste de le voir dans cet état.
Je commence par dégager les cheveux d'Harlock collés sur son visage par la sueur. Je l'entends gémir, il ouvre légèrement les yeux.
« Dickon ! »
« Tout va bien Capitaine, le Doc vous a administré des médicaments. »
Il attrape ma main en la serrant très fort pour la posée sur sa poitrine.
« Diiicc ! »
« Chuuut, je m'occupe de vous Harlock »
Je le dévisage avec plein de tendresse et de tristesse aussi. S'il lui arrivait quelque chose je ne m'en remettrais pas. Il serait la dernière personne aimée de ma triste existence. Mon dieu, même malade il est superbe. Je parcours du bout des doigts cette balafre pour en dessiner les contours, puis finalement donne une tendre caresse à cette joue meurtrie. Il est brûlant. Je plonge le carré de tissus dans l'eau glaciale. Je l'essors et parcours son visage pour le rafraichir. Je recommence la manœuvre pour son cou, sa veine jugulaire se gonfle au rythme rapide de ses battement de cœur. Le bout de mes doigts qui tiennent le linge glacial effleure ce corps magnifique. Je descends lentement sur sa poitrine fait de muscles ronds et charnue jusqu'au drap tiré sur ses hanches ce qui lui donne encore plus de frissons. Moi aussi je suis parcouru de frissons, mais pas pour les mêmes raisons. Pourvu que le Doc trouve rapidement un remède. J'essaie de rafraîchir le corps du Capitaine sans grand succès à vrai dire.
Quelques heures plus tard le Doc reviens avec une seringue à la main.
« J'ai le remède. »
« Qu'est ce qui-là alors ? »
« Tous les hommes malades de l'Arcadia ont un point commun, ils ont tous bu du vin de cette taverne sur Saturne. J'ai découvert qu'il était infecté par un virus, volontairement introduit dans l'intention de tuer. Cette maladie se trouve dans l'air pas dans les liquides, son environnement idéal, le cerveau des êtres vivants. Heureusement elle n'est pas transmissible d'une personne à une autre »
« Qui veut notre mort sur Saturne ? »
« Je ne sais pas, mais je vais perdre des hommes, le virus donne une sorte de méningite aiguë. Pour certains la maladie est très avancée je ne sais pas si mon traitement sera assez efficace pour l'enrailler. »
Le Doc injecte le vaccin au Capitaine.
« Dickon, tu le surveilles de près, il n'est pas sorti d'affaire. Je ne sais pas si je suis arrivé à tant pour lui. »
Les paroles du Doc résonnent dans ma tête ''pas sorti d'affaire...à temps pour lui !''
Tu me préviens si son état empire, ou par chance il se réveille, je dois m'occuper des autres membres de l'équipage. »
Le Doc me fait part également de son inquiétude pour les hommes de la taverne sur Saturne. L'Arcadia s'arrête, je regarde par les fenêtres, nous sommes proche de la Terre. Il sait que le Capitaine n'est pas en état de combattre alors il nous à emmener là où il peut rien nous arriver. Serait-il possible que ce vaisseau soit vivant ?
Je me retrouve de nouveau seul avec Harlock.
Il ne va pas mourir lui aussi, c'est pas possible, non !!!
Je surveille le moindre petit mouvement de ses paupières, les gonflements de sa veine jugulaire qui prouve que son cœur fonctionne toujours, son torse qui se soulève régulièrement. Sans relâche, je veille sur lui toute la nuit, dans l'espoir qu'il ouvre enfin les yeux.
Après de longues heures de veilles et d'angoisse, il ne transpire plus, son teint est moins pale. Je respire de nouveau, je vais le garder près de moi. Je suis pris d'une irrésistible envie de l'embrasser, j'approche mes lèvres des siennes. Mais ma conscience m'interpelle, je ne peux pas faire cela se serait profiter de la situation. Alors je me contente de lui caresser la joue et de passer délicatement mon pouce sur sa bouche. Épuisé d'avoir veiller le Capitaine une bonne partie de la nuit et de la matinée, je m'assoupis au bord de son lit. Je ne sais pas combien de temps mais lorsque j'ouvre les yeux Harlock est face à moi son avant-bras sur mon visage, la main enfouie dans mes cheveux. Quel bonheur de m'éveiller face au Capitaine. Je mets un certain temps avant de réaliser. Je ne me suis jamais levé aussi vite. Je m'éloigne de ce lit à reculons tout en surveillant le moindre mouvement d'Harlock. Je suis confus, j'espère qu'il ne s'est pas réveillé entre temps et que la situation est totalement inconsciente. Je me tortille dans tous les sens pour déverrouiller mes vertèbres endolories. Je déambule de long en large dans cet immense appartement pour me dégourdir les jambes. Entre temps le Capitaine s'est assis dans son lit, les mains derrière la tête, il me regarde avec son petit sourire en coin. Je me stoppe net surpris, je lui décroche un franc sourire un peu hébété.
« Ho, vous êtes enfin réveillé, comment vous sentez vous ? »
« Mieux que toi apparemment, combien de temps m'as-tu veillé ? »
« Je ne sais pas à vrai dire... j'appelle le Doc, il m'a demandé de l'avertir lorsque vous serez conscient. »
J'appelle le Doc par l'interphone de la porte. Je décide de m'assoie sur la chaise devant la table en attendant. Je vois bien du coin de l'œil qu'Harlock m'observe sans rien dire. A quoi peut-il bien penser en me regardant ainsi ? Je crois ne plus avoir de doute sur ces pensées. Je n'ose pas tourner la tête vers lui, son regard toujours posé sur moi me dérange. Mes interdits pour cet homme sont en train de tomber comme un château cartes, mais je ne suis pas honnête avec lui, je dois lui dire avant que...
« Capitaine je... »
Le Doc fait son entrée, Les traits tirés il s'avance au chevet d'Harlock. Il ausculte le Capitaine en lui expliquant la situation. Je m'assoupis en écoutant leur conversation.
Je me réveille dans le lit d'Harlock, qu'est que je fais ici ? Je suis toujours habillé... tout va bien. Harlock et le Doc ont dû me mettre au lit vu que je me suis endormi sur la chaise. Je profite de ce moment pour enfouir mon visage dans ces draps pour respirer l'odeur du Capitaine. Je flâne quelques minutes encore dans ce lit en rêvant de certaines choses... avec l'homme pour qui j'ai une passion dévorante. Tori est là sur le fauteuil d'Harlock, il me regarde d'un air bizarre.
« Tu ne dis rien au Capitaine n'est-ce pas ou je te tords le coup !
Il pousse un petit gémissement, j'ai l'impression qu'il comprend ce que je lui dis. Son attitude me fait sourire. L'Arcadia est en mouvement, je décide d'aller sur la passerelle pour connaître notre destination. Et puis aujourd'hui je dois commencer ma formation avec Yattaran. Avant je passe au laboratoire du Doc pour savoir où en est la situation. Ce qu'il va m'annoncer va me terrifier, le Capitaine aurait pu faire partie de ce malheur
« J'ai perdu huit hommes cette nuit, je n'ai rien pu faire, c'était trop tard pour eux. »
« Désolé Doc, je ne sais pas quoi vous dire, si je peux vous être utile dites le moi. »
« Merci Dickon, mais la seule chose que l'on puisse encore faire c'est d'aider ses pauvres gens sur Saturne...s'il y a des survivant bien sûr. »
« L'Arcadia retourne sur Saturne ? »
« Oui les hommes qui sont passés dans cette taverne doivent être malade eux aussi, le Capitaine a décidé de retourner là-bas pour les aider, puis savoir qui a fait cette chose horrible. »
« Dit moi Doc, je sais que ce n'est pas le moment, mais connait-tu quelqu'un qui pourrait me retirer mon masque. »
Je lui explique que ce masque fait partie de mon uniforme de soldat. Celui-ci protège mon identité au cas où je serai prisonnier ou tué par les soldats d'Ixion, cela évite les représailles sur les familles. Mais il est impossible de l'enlevé sans la micro puce prévu pour cet effet ? Et je n'ai pas cette puce.
« Mais oui, cet homme est même à bord. S'il ne peut pas te retirer ce fichu machin et bien personne ne le pourra, crois-moi. Pourquoi veux-tu le retirer maintenant ? »
« Je ne suis plus un soldat d'Orcus, je suis un pirate de l'espace et ma maison c'est l'Arcadia. »
Le Doc est heureux de cette nouvelle et me félicite. Il appelle un homme par les haut-parleurs de l'Arcadia. Cinq minutes plus tard un grand type avec de grosses lunettes débarque, scrute mon masque et me demande de le suivre. Il m'emmène dans un labo exigu avec des pièces électroniques partout sur les plans travail. Il me fait asseoir, relie mon masque à une machine informatique en lui insérant une micro puce. Il pianote sur le clavier, une suite de symbole défile sur l'écran quelques secondes. Il retire la puce de l'ordinateur et me la donne.
« Ça y est, c'est tout »
« Ouais, t'as plus qu'à l'insérer dans le compartiment là sur le côté droit proche de l'oreille et ton masque n'adhérera plus à ta peau. »
Je retourne à ma cabine chercher ma cape, mes armes pour rejoindre Yattaran et le Capitaine. Mais avant je passe par la salle de bain. Je me dresse devant le miroir. J'introduis dans le compartiment la puce prévue pour désolidariser le masque de mon visage, l'adhérence est rompue. Cela fait presque cinq ans que je n'ai pas vu pas vu mon visage, j'ai tellement changé que j'ai du mal à me reconnaître. La milice d'Orcus m'a imposé ce masque je n'étais qu'un adolescent. Appréciera-t-il ce que je vois dans ce miroir ? Je veux qu'Harlock soit le premier à voir mon visage, je lui dois la vérité, je ne peux plus lui cacher maintenant, Ce serait le trahir.
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