Une terrible douleur me sors de mon sommeil forcé. Une lumière vive m'aveugle, je détourne les yeux pour ne plus être ébloui. Je balaie rapidement du regard ce lieu inconnu. Je ne sais pas où je suis. Totalement désorienté je commence à paniquer. Je sens que l'on touche cette épaule atrocement douloureuse, je commence à me débattre pour que l'on me laisse tranquille. Finalement mon regard s'arrête sur un tout petit bonhomme avec un uniforme blanc, il examine mon épaule. Il me sourit à pleine dent, une dentition en parfaite état soi-disant passant.

« Tout va bien mon garçon, rien de très grave, mais reste tranquille s'il te plait, je veux juste regarder ta blessure pour te donner les soins nécessaires. »

Je m'apaise un peu, je me souviens maintenant, Harlock m'a dit qu'il m'emmenait sur l'Arcadia. Est-ce réel tout cela ? Ai-je vraiment rencontré Harlock, m'a-t-il emmené sur son vaisseau ? Suis-je encore dans le fond de cette cale, enchaîné ? Je n'arrive plus à mettre de l'ordre dans mes idées. Tout se mélange, le passé, le présent, les rêves. L' homme en blanc me fait revenir à la réalité avec ces quelques mots.

« Quel est ton nom mon petit ? »

« Dickon, je m'appelle Dickon. »

« Enchanté Dickon, moi c'est Doc, le médecin de L'Arcadia. »

« Je te fais une anesthésie pour la douleur et je m'occupe de ta blessure à l'épaule. »

Après la piqûre la douleur disparaît, je soupire de soulagement. Je regarde le Doc désinfecter ma plaie avec minutie mais au moment de recoudre, ma tête se remplie de feu, j'ai cru m'évanouir de nouveau. Puis j'entends une voix grave et douce.

« Comment va-t-il ? » Demande Harlock.

Je reconnais cette voix, je cherche Harlock du regard mais je suis trop assommé par l'anesthésie. Malgré tout je les entends parler.

« Et bien son épaule est très amochée, il lui faudra quelques semaines pour s'en remettre mais ça devrait aller. »

« Bien. » Répondit Harlock.

Puis le Doc ajouta.

« Mais il y autre chose qui m'inquiète, plus que sa blessure Capitaine. »

« Je t'écoute. »

« J'ai procédé à une analyse de sang car il me paraît bien chétif ce ptit bonhomme et elle a confirmé mes craintes. »

« Explique-toi. »

« Son sang est comme heu... comment pourrais- je dire...mon vin coupé d'eau au repas de midi. Je ne sais pas comment il a fait pour tenir debout jusque-là, mais à ce stade il devrait être six pieds sous terre. »

Harlock lui répond immédiatement.

« Cet homme est un soldat d'Orcus, il essayait de s'échapper du vaisseau de la fédération que je viens de détruire. Il était leur prisonnier, je ne sais pas combien de temps il a été enfermé dans ces cales, mais cela explique certainement son état. Fais tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'il se rétablisse. Compris, cet homme m'a sauvé la vie. »

« Très bien Capitaine. » Répondit le Doc d'un ton ferme.

« Je ferai tout ce qui est possible. »

« Je repasserai plus tard voir comment il va. »

« A vos ordres Capitaine. »

Dans un ultime effort j'arrive à me mettre assis. Je veux les remercier, leur dire que tout va bien mais je n'ai le temps de rien du tout. Le Doc me recouche dans la seconde et me dit de me tenir tranquille. Mes oreilles bourdonnent, ma tête est lourde et bouillonnante. Ma vision est trouble, malgré tout je distingue le visage d'Harlock penché sur moi, pose sa main sur les miennes et me dit.

« Tu es en sécurité ici, personne ne te fera de mal, reposes toi un peu. »

Je sens sa main serrer les miennes au moment où il prononce ces mots. Sa voix me paraît lointaine mais je perçois une certaine douceur dans sa voix. Complètement contradictoire avec ce que l'on dit de lui. Et je plonge encore une fois dans ses yeux ambrés, impossible de lâcher prise. Puis le visage d'Harlock disparaît de mon champ de vision, la pression de sa main posée sur les miennes s'estompe. Épuisé par cette incroyable journée mes paupières se ferment. Mes dernières pensées sont pour ce magnifique pirate de l'espace aux yeux cerclés de feu. Rêve ou réalité, peu importe, Mon dernier mot avant de sombrer dans le sommeil,...Harlock!

Aller je publie le troisième chapitre celui-ci est un peu court