C'est quand je l'ai vu partir que Kuchel et moi avons ressenti un grand moment de solitude.

Ma jeunesse s'envolait à petit feu avec Haru... et ses deux enfants étaient désormais majeurs...

Nous avons parlé tous les deux avant le retour de Han. Il avait senti la déprime émanant de la maison et nous a dis que lui aussi ressentait un sacré coup de vieux face à Mikasa. Cela nous a bien fait rire.

Je me suis couché assez tôt pour ne pas être fatigué au boulot. Je gère tout Ackerman Corporation en l'absence de Livai, avec d'Hanji évidemment.

Et là, je comprend que son travail n'est pas facile tous les jours...

De toute façon, même quand il va ressortir, il n'aura pas intérêt à reprendre le même rythme qu'avant.

Il me manque d'ailleurs, je ne l'ai pas revu depuis l'accident. Mais j'ai un peu peur de revenir après tout ce que je lui ai dis.

Je suis passé à l'appartement pour faire le ménage histoire qu'il ne se remplisse pas trop de poussière. J'ai eu un léger pincement au cœur en voyant qu'il était presque sans vie, silencieux.

Même avec juste, il est plus animé. Je me rend compte à quel point la grandeur peut être angoissante.

J'ai récupéré des jouets à Haru, des dossiers à Livai dans son bureau pour le travail et j'ai même envisagé des habits pour quand il sortira de l'hôpital.

Entre ses pantalons soigneusement pliés, je remarque un petit bout de papier replié sur lui-même plusieurs fois. Trop curieux, je l'ouvre et lis le texte brièvement griffonné par l'écriture de Livai.

Je réalise de quel mot il s'agit et n'ose pas finir le texte. Je reste bloqué quelques secondes, le cœur battant avant de prendre le téléphone composer plusieurs numéros.

Je laisse un message vocal à mes parents pour leur demander de venir le plus vite possible à Tokyo. Et je demande à tout nos amis de poser leur journée de demain.

Puis j'appelle une de mes alliées les plus fidèles, mon idée est complètement folle et il n'y a que elle qui pourra la comprendre:

- Allô?

- Hanji! J'ai besoin de toi.