Le médecin repartit rapidement tandis que mes parents s'assirent à côté de moi. Ma mère prit une grande inspiration et me frotta le dos.

Hanji revint avec une bouteille d'eau et un gâteau à chocolat.

- Tiens il faut que tu manges.

- Merci mais... je n'ai pas faim, dis je en les prenant.

Elle s'assit en face de nous sur le sol, de façon à ne pas gênée les passants.

- Des nouvelles de Livai?

- Il va se faire opérer, répondit mon père. Normalement il va s'en sortir.

-  Ok...

Personne ne dit plus rien, sentant la lourdeur et la tension de la situation. Je respirais de plus en plus lentement pour me calmer, je pus distinguer dans le brouhaha, les pas d'un enfant.

Je relevais la tête et vis une petite fille courir vers un homme. Il avait la main plâtrée et une béquille.

- Papa!!

Une femme qui suivait la petite fille les rejoint. Elle semblait rassurée. Elle prit son mari dans ses bras. Et il embrasse celle-ci.

Mes dents se serrent, et mes mains se crispent contre la petite boite.

Qu'est-ce que je vais devoir dire à Haru s'il arrivait quelque chose à Livai. Il ne courra plus jamais pour aller dans ses bras.

Je me sentais fatigué, triste et perdu. Hanji qui avait regardé la scène se retourna vers moi. Je caressais du bout des doigts la boîte.

- Il m'avait demandé en mariage...

Mes yeux se brouillent et ma voix tremble.

- Mais bien sûr... Livai ne fait jamais les choses comme tout le monde... On aurait dit qu'elle était complément désorganisée.

Mon dos se courbe et j'ai l'impression que tout mon corps tremble.

- Et pourtant... il a réussi son coup. J'ai été sous le charme.

Je savais qu'ils m'écoutaient mais ne savaient quoi répondre. Je pense qu'au bout d'un moment, je me suis endormi contre l'épaule de ma mère, fatigué et la peur au ventre.

Je n'arrêtais pas de me répéter que c'était de ma faute, Livai m'avait poussé pour me protéger mais j'avais bien vu que l'homme m'avait visé moi.

C'était comme la dernière fois, il voulait me faire du mal.

Je connaissais Livai depuis presque 10 ans, je ne vois pas vivre sans lui. Même si nous avons eu des hauts et des bas, qu'il m'a fait souffrir, m'a fait pleurer.

L'amour est un sentiment fort et rempli de secret. Et il est impossible de le briser entre Livai et moi.