Chapitre 36: Rhododendron (7)

Tout n'est que brouillard et bourdonnement dans ma tête. Les palpitations de mon cœur font barrière face à tout ce qu'on me dit.

J'ai suivi mécaniquement tout ce que je devais faire jusqu'à l'hôpital. Pendant le trajet dans l'ambulance, j'ai serré fort la main froide de Livai dans la mienne, priant pour que le bipeur de son rythme cardiaque ne s'arrête pas.

On m'a emmené dans différentes salles, submergé de question auxquelles je répondais sous le choc, et inquiété à cause de son diagnostique.

Tout le sang... qui gisait sur le sol, son regard vitreux, les faibles mouvements qu'il faisait. Il n'avait même pas réussi à dire un mot.

Maintenant... la seule chose que je peux faire, c'est attendre. Attendre et espérer l'impossible.

Je fais tourner machinalement la petite boîte noire qui était dans sa poche et que l'on m'a donné.

Je regarde les personnes défiler devant moi, des blessées, des médecins, des infirmiers... Ils ne me prêtent même pas un regard car ils sont trop absorbé par leur travail.

Ils ne savent pas que l'homme de ma vie est entre la vie et la mort. Je serre les dents, ouvrant une énième fois la boite pour y voir deux alliances gravées.

Pourquoi?! Pourquoi cela arrive à moi!? J'ai déjà perdu un bébé, je ne veux pas perdre Livai. Jamais je ne m'en remettrais.

J'entends des pas rapides de talons qui claquent contre le sol. Je relève la tête et vois mes parents à l'accueil.

Ma mère était penchée sur une infirmière, affolée.

- Où est mon fils?! Eren Jaeger!!

- L'homme qui accompagne le blessé par balle?

- Oui!

- Juste là madame.

Elle me pointa du doigt et ma mère se retourna avant de fondre sur moi.

- Oh mon chéri...

Elle attrapa mes joues et sécha mes larmes.

- On a fait aussi vite qu'on a pu. Kuchel nous a appelé, Haru est avec elle.

Je renifle péniblement.

- Il va s'en sortir ne t'inquiète pas!

Je n'arrive pas à faire sortir un mot de ma gorge.

- Il est en état de choc madame, dit le médecin qui avait pris Livai en charge. Il faut lui laisser du temps pour qu'il s'en remette.

- Comment va-t-il?

- Son diagnostique vital est engagé. On le prépare pour l'opération mais je suis très positif. La balle n'a peut-être pas touché un organe vital.

- Comment ça peut-être? Demande mon père.

- Tout se joue sur le temps. Nous n'avons pas une minute à perdre. Les estimations sont pour le moins à son avantage.

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