Chapitre 32: Primevère (1)

Je serre les couvertures regardant le grand mur devant moi. Je prend une grande respiration. La pièce est sombre et silencieuse. J'entendais juste la respiration calme de mon fils.

Je me relève pour la dixième fois depuis que je suis couché pour voir comment il va. Évidemment il n'a pas bougé, il dort toujours paisiblement.

Je me sens ridicule à m'inquiéter pour rien. Je passe ma main sur mon visage, j'ai terriblement chaud. Les couvertures de l'hôpital sont nulles.

En plus, j'ai encore envie de faire pipi. J'en ai marre de me lever pour y aller. J'ai l'impression d'être complètement privée de tout moyen de locomotion naturel.

Je viens d'accoucher bon sang, c'est pas demain la veille que je vais refaire des galipettes avec Livai. Pour l'instant, je ne veux pas du tout que quelqu'un touche cette partie abîmée de mon corps, même lui.

Je retire les draps de mes jambes pour enclencher ma tentative de déplacement.

Une fois les pieds à terre, je serre légèrement les dents me tenant au lit pour avancer à travers la chambre pour me rendre dans la salle de bain.

En passant devant le berceau où mon angelot dormait, je me retiens de déposer un énième baiser sur son front. Mais j'avais tellement eu peine à le faire dormir que je me tourne à contre cœur vers les toilettes.

Je m'assois enfin, j'avais l'impression d'avoir traverser tout l'hôpital.

Oui... je fais pipi assis, pas besoin de vous expliquer pourquoi.

Une fois fini, je me lave les mains regardant mon visage à travers le miroir. J'ai l'air très fatigué mais étonnement j'aime mon visage, mon visage de jeune papa.

Je souris bêtement en passant mes mèches rebelles derrière mon oreille.

Quand je rouvris la porte, je vis la chambre dans la pénombre. Et une grande masse au dessus du berceau.

J'ai un sursaut silencieux, mon cœur se glace, et j'entends les battements dans mes tympans quand cet imbecile de Livai se retourna vers moi.

Je le dispute en chuchotant:

- Mais qu'est-ce que tu fiches ici abruti!?

- La sécurité est à revoir dans cet hôpital... Je ne suis pas sûr de couloir vous laisser ici.

- Tu m'as fait, je ne sais pas ce qui me retiens de te...

- De me quoi?

- Joues pas à ça avec moi, je suis pas d'humeur!

Livai mima un chut avec son doigt.

Je me retiens de l'étrangler avec mes main, enfin... si j'en avais la forme.

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