Chapitre 29: Camomille (6)
La rivière suivait son petit chemin dans un bruit agréable d'écoulement. Le soleil perçait les quelques endroits que les arbres permettaient.
Les oiseaux montraient le bien-être de la chaleur saisonnière.
Bref, un vrai petit coin de paradis.
Je regardais, plus j'avançais, l'adolescente qui était assise au rebord de la rivière. Les pieds trempés dans l'eau, elle semblait regarder dans le vide en attendant je ne sais quoi.
Je m'approche d'elle. Mes pas dans l'herbe la prévenut de mon arrivée. Elle tourna légèrement la tête. Ses cheveux longs tombaient sur ses épaules et cachaient légèrement son visage.
Elle a vraiment doté de la même beauté que son frère.
Je m'assois difficilement à côté d'elle, enlève mes sandales pour suivre son exemple et tremper mes pieds dans l'eau.
Elle resta silencieuse en me regardant.
Je lui fis un léger sourire comme pour encourager la discussion.
- Qu'est-ce qu'il se passe ma belle? Tu es presque silencieuse depuis que l'on est arrivé ici?
Elle leva légèrement la tête vers le ciel et soupira.
- J'adore cet endroit. Le calme, les cigales, les fleurs, les champs, la chaleur, tout... J'aurai tellement voulu y vivre.
Je me rappelle dans une discussion que j'ai eu avec Kuchel, m'avoir dit que Mikasa avait toujours été une enfant avec des difficultés sociales. Elle n'avait pas vraiment d'amis et restait souvent enfermée dans sa chambre si ce n'était pour venir à la maison.
Elle n'aime pas la ville. Elle avait l'impression que c'était ce qui lui volait du temps avec son père et sa mère, qui travaillaient tous les deux beaucoup. Et maintenant son frère.
- Chérie... je comprend ce que tu vis. Moi-même cet endroit me manque beaucoup. Des fois, j'ai envie de tout laisser tomber et venir juste dormir sur l'herbe dans les champs comme quand j'étais petit. Quand j'avais ton âge, tout était tellement compliqué dans ma tête aussi. C'est vrai que dans ces temps là, j'aimais la tranquillité rien que pour moi...
Elle baissa les yeux vers moi. Ils semblaient être sur le point de pleurer.
Elle a dû vivre dans l'illusion que sa mère allait mourir et qu'elle allait être encore plus seule. Elle était sur le point de craquer.
- Trésor... on est là pour toi. Livai t'aime énormément, moi aussi je te vois comme ma propre petite sœur. Ta maman et ton papa ne vivent que pour toi. Si Kuchel s'est battue pendant toutes ses années ce n'est pas pour rien. C'est pour voir sa fille sourire à ses côtés. Mikasa, on t'aime... tu es tellement aimée...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top