Chapitre 29: Camomille (2)
Il posa ma tête sur son épaule et gratta mon cuir chevelu.
- Dès les premiers instants, dès les premiers baisers, j'ai su que je voulais être avec toi. Ton regard, ta douceur, ta gentillesse, ta pureté tout me plaisait chez toi. Tu as dû me supporter, mes humeurs, mes colères, ma mélancolie. Tu as subi avec le sourire et tu n'as cessé de m'aimer.
Je sens sa voix qui commence à dérailler.
- Je... ne sais pas ce que j'aurai fais sans toi. Je serai sûrement seul, dans ce grand appartement. Je serai entrain de fumer une de ses merdes qui me faisaient oublier mon mal-être. Et je penserai à toi... car tu es l'unique amour de ma vie. Tu es arrivé, tu as tout chamboulé. J'ai cru te détester pour ça mais non... J'ai cru perdre pied en sachant que j'allais devenir père mais non... Ta force était aussi devenue mienne. Alors...
Il avala sa salive.
- Quand on m'a annoncé à l'hôpital... que notre bébé...
Mes sourcils se crispent. Je retrousse du nez pour tenter de ravaler un sanglot. Il me serra un peu plus contre lui.
Livai tenta de se calmer.
- Je me suis dis... qu'il fallait que je te rende l'appareil. Mais c'est très difficile.
Je posa ma main sur son torse, c'est un signe très simple pour lui apporter mon soutien et lui demander silencieusement de se calmer.
Même si je ne voyais pas son visage, je compris aux mouvements de ses mains qu'il essayait des larmes.
- Je t'aime Eren. C'est tout ce que je peux te donner.
J'allais lui répondre quand la porte du grenier s'ouvrit doucement. Ma mère monta les escaliers.
Livai tourna la tête à son opposé pour essuyer son visage. Moi je décidais d'assumer mes yeux rouges.
- Eren... dit elle d'une voix douce. J'ai pensé qu'un deuxième oreiller serait plus agréable pour dormir. Comme je sais que c'est compliqué les dernières semaines.
- Merci maman, dis je en tendant la main pour attraper celui-ci.
Elle vit l'album photo ouvert sur le lit, et Livai qui était dos à elle et silencieux. Elle ne rajouta rien d'autre et nous souhaita juste bonne nuit.
Quand elle sortit de la pièce. Le calme régnait.
Je me suis retourné vers Livai et penchai légèrement sa tête pour cribler son visage mouillé de baiser.
Je reussis enfin à obtenir un léger sourire de sa part.
Pendant des jours, il a dû me tenir dans ses bras pendant que je pleurais. C'était à mon tour de le cajoler et le consoler.
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