Chapitre 29: Camomille (1)
Je m'allonge, épuisé de cette soirée, sur le matelas du grenier. J'avais oublié à quel point il était mou. Je vais avoir mal au dos demain.
Livai fouillait dans les commodes abandonnées et pleines de poussières avec un petit dédain de dégoût.
La pièce était illuminée seulement par la petite lampe électrique.
Livai sortit un livre qui était épais. Il souffla dessus pour enlever la poussière qui avait fait son nid.
Il le posa sur le matelas à côté de moi.
- Oh non... dis je gêne. Ce livre regorge de photo de moi petit!
- Je sais... c'est pour ça que je l'ai pris.
Je le regarde faussement méchamment alors qu'il ouvrit la première page.
La première photo date de 1980, l'année de ma naissance. C'est moi bébé dans les bras de ma mère.
Ce n'est pas tant moi qui attirait mon attention mais plutôt ma mère qui avait l'air terriblement jeune. Elle m'a eu assez tôt à vrai dire.
De toute façon, j'étais un bébé comme tout le monde. Mais c'est la photo d'après où l'on pouvait remarquer une petite particularité.
Je devais être dans mon couffin entrain de regarder sûrement mon père qui me prenait en photo.
Mes yeux bleus émeraudes ressortaient énormément. J'avais déjà de très grands yeux et ma mère m'a toujours dit que c'était ce qu'il y avait eu de plus beau chez moi.
Mes cheveux bruns avaient commencé à pousser.
Je sentis Livai pouffer en regardant les photos.
- Tu avais des yeux impressionnants pour ton âge. C'est toujours ce qui ressort en premier quand on te voit.
- Eh... pas de moqueries sinon je range les photos.
- Je ne me moque pas. Tu étais déjà à croquer. J'aimerais bien que notre fils ait les mêmes yeux que toi.
Je le regarde intensément admirer une à une les photos. Au bout d'un moment, il le remarque et lève la tête.
Il y un petit silence dans la pièce où l'on entendait juste le vieux réveil tourner.
- Livai...
Je pose ma main sur la sienne.
- Dans quelques semaines, notre bébé va naître. Je n'arrive toujours pas à le réaliser.
Il esquissa un sourire.
- Ça me fait peur... j'ai l'impression que je ne vais pas être à la hauteur et...
- Eren, dit il en m'interrompant, tu es la personne la plus forte et la plus courageuse que je connaisse. Largement plus que moi! Je veux que tu me promette de ne plus te prendre la tête avec toutes ces bêtises.
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