On descendit tous les deux vers le parking souterrain grâce à l'ascenseur. Je ne voulais pas monter ma nervosité, alors je faisais mine de regarder mon portable.

Pourquoi j'ai accepté? Peut-être parce que je ne peux rien refuser à Livai. Je soupire quand les portes s'ouvrirent.

Livai attrapa un casque noir qui était posé à sa droite et me le tendit.

- Tu as toujours ta moto, dis je un peu plus enjoué que je ne le pensais?

- Oui, elle marche toujours donc je la garde.

- Mais je t'ai déjà vu te déplacer en voiture...

- J'ai un chauffeur quand je sais qu'il y aura des journalistes sur place.

- Ça veut dire... que tu ne sais pas conduire?

- Oui, ça t'étonne?

- Non, mentis je en mettant le casque qu'il m'avait donné.

- Où est-ce que tu habites?

- Je te guide.

- Ok.

Comme autrefois, je m'assis derrière lui et je passais mes mains autour de son ventre. Ma théorie se confirme, il est vraiment plus musclé qu'avant.

Je me resserre un peu contre lui alors qu'il alluma le moteur, faisant vrombir la machine.

Le garage s'ouvrit et on sortit du bâtiment.

C'était une façon differente de voir Tokyo. Les grands immeubles étaient allumés et la nuit rendait la ville plus grande. Je levai la tête pour regarder les étoiles.

Livai s'arrêta à un feu rouge et écouta mes directives pour me rendre à mon appart. Je commençais à sentir une boule se former dans mon ventre.

C'était bizarre, ce sentiment de nostalgie que je ressentais ce soir. Toute ces révélations sur Livai et son passé m'avaient presque donné mal à la tête. C'est peut-être pour ça que Livai me paraît si renfermé, il a tellement vécu de choses horribles.

Arrivé devant chez moi, Livai regarda le petit bâtiment calmement.

- Ça doit être étroit ici.

- On s'y fait, et puis je vis seul.

Je lui tend son casque ne sachant pas quoi dire d'autre.

- Merci pour m'avoir ramené et... pour la fête.

Je frôle doucement sa main et m'approche de lui pour lui embrasser la joue.

- Tu n'es plus tout seul Livai...

Ses doigts s'entremêlent avec les miens, son regard devint profond. Je lui souriais sincèrement me disant que ces allures de motards le rendaient craquant.

- Bonne nuit Eren...

- Bonne nuit Livai...