Chapitre 9: Fête et baisers (6)
Je regarde Livai qui venait de s'avancer vers une scène pour tapoter le micro. Puis il jeta un regard mauvais à Hanji qui sifflait.
Je le dévorais discrètement des yeux alors qu'il commençait à remercier toutes les personnes présentes.
Même s'il m'a fallu un certain temps pour m'y habituer, je l'aime beaucoup avec ses cheveux cours.
En fait, je dirais même que depuis le lycée, sa carrure a un peu changé. Il a peut-être pris un peu de muscles eu niveau des bras et des épaules, et sa taille est un peu plus fine.
Je rougis, me rappelant ses lèvres sur les miennes, ne réfléchissant à même pas pourquoi il avait fait ça. Juste, j'en profitais.
Son regard croisa le mien et il a dû me voir me mordiller la lèvre. Je baisse le regard et regarde ma flute.
Puis... ne voulant plus faire d'autre gaffes avant la fin du discours pour ne pas éveiller les soupçons, je donnais tors à ma vessie en me dirigeant vers les toilettes.
Farlan était assis près de l'entrée à taper sur les touches de son téléphone.
Je fis une petit mou avant de m'asseoir à côté de lui.
- Tu n'écoutes pas le discours?
- Livai fait tout le temps le même car il déteste en faire.
- Ah bon...
- Certains lèches bottes viendront lui dire chaque année qu'il avait été super. Ça me fait rire.
Je vois sur son téléphone, en fond d'écran la jeune fille qui se trouve aussi dans le cadre sur le bureau de Livai.
Impossible de ne pas être curieux.
- Qui est-ce?
Farlan soupire regardant la photo tristement.
- Elle s'appelait Isabelle Magnolia.
"S'appelait"? Cela veut dire...
- Elle est morte il a 8 ans, d'un cancer infantile.
- Oh mon dieu... elle avait...?
- 15 ans, aujourd'hui elle aurait eu le même âge que toi. C'était la sœur de cœur de Livai.
Je reste ébahie quelques instants, regardant la photo et le visage de l'adolescente rayonnant.
- En fait, ils se connaissent depuis qu'ils sont petits. Moi je suis arrivé bien plus tard. Isabelle était du genre collante et agaçait Livai qui était plutôt calme et tassiturne. Sa mère l'avait abandonné et son père lui faisait des choses pas nets. Mais pourtant, ces deux là étaient inséparables. Livai a très mal vécu sa mort. Une fois, j'ai même cru qu'il allait en finir.
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