Chapitre 5: Gestes incompris (4)

Je lui fais mon plus beau sourire, levant mon pouce en l'air.

- Bravo Livai! Tu vas pouvoir faire ce que tu veux de ta vie.

Il passa sa main devant sa bouche, toujours les yeux indifférent mais... il avait l'air de réaliser qu'il était devenu pleinement un adulte.

Fini le lycée, fini d'être considéré comme un enfant. C'était angoissant mais à la fois excitant.

J'attendis que Livai finisse sa cigarette avant qu'on reparte. On s'arrêta devant une supérette. Livai voulut acheter des bières. Je n'étais pas trop pour, ne buvant jamais d'alcool mais pourquoi pas.

Avec mon beau portable que je n'utilisais presque jamais. J'appelais Armin qui était aussi allé voir les résultats ainsi que ma mère. Il était aussi admis et allait pouvoir aller dans l'université qu'il voulait.

Je pose ma tête, rassuré, sur le mur de ma maison, alors que Livai posait son bac de bière à côté et en sortit deux.

- T'en veux?

- Heu... c'est à dire que je n'ai jamais bu d'alcool.

- Il y a un début à tout non?

- Oui...bien sûr.

J'attrape la canette en la dévisageait du regard. Aller Eren t'as 18 ans, tu peux te permettre de boire ça!

Livai décapsula la sienne en se tenant au mur.

- Alors? Quel effet gamin, de savoir que le monde attend de voir ce que tu peux faire?

- C'est incroyable et terrifiant.

- Moi ça fait un an que j'attends ce putain moment! Je peux bien le fêter dignement, dit il avant de boire d'une traite sa bière.

Ma poitrine commence à former un creu, réalisant ce moment qui peut être le dernier à tout instant.

- En fait Eren... je dois te dire quelque chose à propos de...

Je serre ma canette dans ma main involontairement, le cœur commençant à battre contre ma volonté.

Je me retourne vers lui vivement, plus maître de mes actes.

- Tu sais... la lettre que j'ai reçu ce mat-

Je crois que mon geste n'a pas besoin d'explication, ça s'est fait en un fragment de seconde. Une accumulation de sentiments. Je me suis penché légèrement et c'est arrivé tout seul.

Je pensais que ses lèvres auraient été froides mais étonnement, elles étaient chaudes. Et pour la première fois, le goût de la bière ne me gênait pas.

J'ai embrassé Livai, j'ai embrassé mon tout premier garçon...

Parce que je l'aimais.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top