Chapitre 5: Gestes incompris (1)
Je respirais un bon coup, regardant la pendule du salon faire tourner les aiguilles beaucoup trop lentement à mon goût.
Je tapote sur la table en grommelant, ma mère voyant mon agitation, posa son thé sur la table et me gratta un instant les cheveux.
- Dans quelques heures, tu ne seras plus un lycéen.
Je la regarde et remarque ses yeux dotés d'une note de tristesse.
- Maman... tu sais on a les grandes vacances encore pour être ensemble. Et puis je reviendrais quand je pourrais.
- Bien sûr. Mais c'est normal que tu veuilles aller faire ta propre vie.
- Oui... même si bon, tout n'est pas prévu.
Je fixe la pendule qui n'avait bougé que de quelques traits.
Ma mère soupira.
- Tu devrais aller voir Livai au lieu de te tourner les pouces tout seul.
- Hum...
- Quoi, vous vous êtes disputé?
- Non, mais je me dis qu'il doit être encore plus à cran que moi pour savoir ses résultats.
- Plus à cran? Je ne crois pas. Il a des réponses pour les universités?
- Apparemment, une à trois heures d'ici l'intéresse. En plus il a assez d'argent pour l'internat.
- C'est une bonne nouvelle.
Le fait que l'on allait prendre des chemins différents m'avait traversé plusieurs fois l'esprit, me laissant une note amère dans la poitrine.
Cinq ans d'étude c'est long, même si l'on reviendrait ici pour les vacances d'été. Et puis après, rien ne dit que l'on restera ensemble. Livai voudra sûrement faire sa vie ailleurs qu'à Tokyo.
Je soupire, me levant sous le regard de ma mère qui finissait sa tasse.
- Je reviens, dis je sortant de la maison, le soleil d'été m'éblouissant le visage.
Je regarde vers la maison voisine et voit Livai adosser à sa boite au lettre, le visage pencher sur son courrier.
Quand je me rapprochais, ses traits semblaient de plus en plus tirés. C'est presque à en faire peur.
Je pus juste voir le nom "Ackerman" sur le courrier qu'il lisait attentivement avant qu'il se retourne vers moi. Croyant que c'était quelque d'autre.
Son visage devint stoïquement calme quand il vit que ce n'était que moi, rangeant le papier après l'avoir soigneusement pliés dans sa poche.
- Un problème? Demandais je regardant sa poche.
- Une connerie qui vient de Tokyo, il faut que j'y réfléchisse.
- Ah bon... dis je en savant pertinemment que je n'aurais pas plus d'information. Ça s'est bien passé ta dernier épreuve?
- J'sais pas. La personne qui nous surveillait me regardait hyper mal. Je pense que c'était ma coiffure qui le gênait.
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