Chapitre 23: Fleur fanée (2)

Avec du recul, il a failli me tuer ce jour là, si on n'avait pas frappé à la porte pour l'avertir d'une fête et d'un risque de bruit.

Je suis remonté dans ma chambre, hélas il m'a suivi. Et m'a... fait des choses que je ne pouvais pas comprendre en tant qu'enfant.

Je n'ai jamais souhaité me souvenir de tout ces détails dans ma tête. Peut-être que ma mémoire m'a donné un peu de répit.

Heureusement, si je puis dire, ces attouchements n'ont pas duré très longtemps.

Ma seule force dans tout ce mal-être, était ma meilleure amie, Isabelle. Une petite fille qui avait un an de moins que moi. C'était la seule personne à qui je parlais. Elle était la seule à me comprendre.

Je commençais à me renfermer sur moi-même et elle ne cherchait pas à fouiner dans ma vie, juste me soutenir.

Pendant toute ma primaire, il m'arrivait de venir en cours avec des bleus. Le corps enseignant faisait mine de ne rien voir. Tout le monde savait que mon père était un pauvre alcoolique et ils savaient que ce n'était pas la joie chez moi.

Je leur en veux de ne rien avoir fait en voyant un petit garçon arriver blessé, pouvant à peine écrire et tenir un crayon.

Je ne sais pas si c'est cette maltraitance ou mon manque d'alimentation, mais je ne grandissais pas, du moins pas comme les autres garçons. J'étais faible et fragile comme une plume.

Mon père ne travaillait pas assez pour que l'on vive correctement.

Pendant tout ce temps, j'espérais, j'espérais le retour de ma mère. Il m'arrivait des après midi entière, à rester dans le jardin pour regarder le chemin. Au cas où j'apercevrai une silhouette féminine apparaître.

Quand j'ai eu 12 ans, j'ai dû aller au collège en internat. C'était un mal pour un bien, je ne verrais plus Isabelle, mais aussi mon père.

Comme il ne m'envoyait pas d'argent, je ne pouvais pas me nourrir à la cantine. Et il m'arrivait de faire des malaises en cours. Heureusement, il ne pouvait plus porter la main sur moins.

J'ai rentré Gunther, Hanji, Petra, Erwin et plein d'autres camarades. Ils m'ont gentiment accepté dans ce groupe.

Isabelle me manquait énormément, je lui écrivais énormément de lettre.

Elle me disait qu'elle avait hâte de me revoir, que je devais être devenu fort et grand.

C'était la seule qui arrivait à me faire sourire.

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