Chapitre 19: Famille compliquée (8)

- M. Jaeger, il y a un problème?

- V...vous êtes...

Je cligne plusieurs fois des yeux pour bien comprendre ce que je vois devant moi.

La porte du bureau de Livai s'ouvrit. Il regarda sa mère d'abord calmement, puis son regard se floute.

Je me relève alors que Kuchel restait elle aussi assez mouvementée de voir son fils.

- M...maman?

Kuchel se rapprocha de lui et le prit dans ses bras. Il resta ballant alors qu'elle le serrait contre elle.

- Oh mon chéri!

Je voyais Livai qui restait bloqué à l'étonnement.

Je recule puis me dirige vers la porte pour les laisser. Mais il me fait signe de rester en se dégageant de sa mère.

- Je pense que je vais gêner plus qu'autre chose. Dis je en me rapprochant de lui.

- Non, dit il en passant ses mains autour de mes épaules. Je pense que je vais avoir besoin de toi dans ce moment.
Venez, allons dans mon bureau.

~~~

Kuchel s'assit sur son siège, elle faisait mine d'être calme mais je sentais bien qu'elle était secouée.

Elle attrape sa tasse d'une main un peu tremblante.

- Je ne sais pas par où commencer...

- Pourquoi es tu parti?

- Il y a plusieurs raisons, la première c'est que... quand tu avais 5 ans, on m'a diagnostiquée une tumeur au cerveau. Je n'ai rien dit à ton père, ni à toi. Je pensais pouvoir m'en sortir toute seule. Mais les choses se sont compliquées. J'en ai parlé à ton père qui l'a très mal pris et qui m'a dis que c'était de ma faute si j'étais malade. Que c'était à cause de mon travail et toute cette pression et les déplacements. Il n'aimait pas que je gagne plus que lui, lui et sa fierté. Les risques ont augmenté, je ne voulais pas infliger à toi, mon petit garçon de 6 ans, tous les problèmes de la chimiothérapie et surtout depuis que je ne pouvais presque plus me déplacer toute seule.
J'ai décidé de partir, te laissant à ton père. Je me suis installée à Tokyo chez mon frère, Kenny.
Je ramenais régulièrement de l'argent à ton père. Mais il ne m'écrivait pas en retour. Il ne m'envoyait pas de photo et ne me disait pas ce que tu devenais.
J'ai battu mon cancer. Quand je suis revenu, tu devais avoir 7 ans. La maison était vide, vous aviez déménagé. Je t'avais perdu de vue.

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