Chapitre 1: Champs des cigales (1)
Dans ma ville natale, habitent à peu près une centaine d'habitants. Ils se connaissent tous, un peu comme une grande famille.
De toute façon, personne n'entends parler de nous dans notre petite campagne perdue dans le Japon. Le seul secteur commercial est à une heure de bus et il faut se lever tôt pour y être. Les champs sont les lieux de travail des personnes qui vivent ici bien avant moi.
Les enfants vont jouer dans les étangs dans la forêt ou battre les récoltes pendant la moisson. Les personnes âgés les regardent au loin, assis tranquillement près des arbres pour faire la sieste.
Ce qui est constant depuis que j'y suis né, une nuit de printemps en 1980, c'est les crissements des cigales dès que le soleil se lève.
Dans ce genre de campagne, on peut se retrouver dans les sources thermales ou les restaurants du coin.
Il fait très chaud l'été et très froid l'hiver, bloquant complètement l'accès au reste du monde. L'électricité se faisant rare, on avait recours au feu pour chauffer l'eau. Nous n'avions pas besoins de télévision car il y a tellement à faire. On pouvait toujours aider quelqu'un.
Quand on voulait rester informer, on allait chez les parents d'un ami pour écouter la radio qui réussissait à capter quelque chose.
Je suis le fils unique du seul médecin de cette petit région campagnarde: Grisha Jaeger. Et de la douce boulangère du coin: Carla Jaeger.
On me connaissait avant pour me cacher sous les vignes du grand-père d'Armin pour y faire longues siestes. Et aussi pour éviter que ma mère me demande de l'aider à faire à manger.
Maintenant, je suis sûrement le prochain à partir à la ville faire ses études dès que j'aurais fini ma scolarité.
Bon nombre des enfants reviennent y vivre pour aider leur parents dans leur commerce. Mais moi, ça va être sûrement différent.
Le choix de mon métier va m'obliger de partir de cette ville que j'aime tant. Je ne pourrais plus entendre les cigales chanter et les enfants rire.
Je serais bloqué dans la circulation des heures de pointe et les relevés d'impôts hors de prix.
Des fois je regrette de ne pas rester et aider ma mère à la boulangerie. Mais elle me dit que je suis un petit génie et que je ne dois pas gâcher mon talent.
Mais la plupart du temps, elle dit ça la larme à l'œil, sachant que je vais partir.
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