"Cette fille je l'aime. J'ai envie de lui faire plaisir. J'ai envie de l'inviter à déjeuner. Une grande brasserie avec des miroirs et des nappes en tissu. M'asseoir près d'elle regarder son profil, regarder les gens autour et tous laisser refroidir. Je l'aime." 

Je l'aime de cet amour sincère qui peu à peu en devient une maladie mortelle, celle qui bloque ta respiration, augmente ta fréquence cardiaque. J'ai suivi tes gestes des yeux sans me douter que je tomber peu à peu, jour après jour, seconde en seconde sous ton charme. Souhaitant m'emprisonner dans un dédale profond et sans issue.On parle d'amour sans le connaître mais celui-ci je l'affirme il est bien réel, ce fut un sentiment qui aime détruire et ronger comme un parasite. Il déboussole l'âme et dérègle le corps, le temps n'est plus rien, le monde un grain de poussière car devant son regard je me dis que mon monde c'est elle est rien d'autre comme soumis à sa beauté et à son caractère. La folie semble prendre possession de moi dévorant peu à peu les idées rationnelles et donnant lieu à des gestes radicales.

Il dévore le temps, sensation tantôt physique et tantôt mentale quelques choses ancrées en nous comme marqué au fer rouge sur notre peau, disant sous la forme de lettre encore brûlante un "je t'aime " muet. Je l'imagine me sourire à de stupides blagues manquant leurs jeux humoristiques. Je l'imagine son visage délicat se dessiner derrière la bougie illuminant notre table, les serveurs seraient en train de courir affolés du monde dans l'espoir de n'oublier aucun client et maintenir leurs réputations de restaurant romantique, un couple de personnes retraitées serait en train de nous observer replongeant dans un temps oublié du présent.

Seulement je t'aurais invité une semaine précédente au détour de ce trajet sans que tu puisses penser que j'ai pu réserver cette table un mois avant, brûlant d'une impatience grandissante à l'idée de passer quelques heures avec toi. On parle de l'amour fou, celui qui envoûte et celui qui fait vivre, mon cœur court devant tes yeux, mon ventre se tord comme dévorer par plusieurs serpents. Qui l'aurait cru ? qui aurait pu imaginer ? Que ce jour-là j'aurais étais assassiné par la flèche de cupidon. 

Et si seulement je t'avais invité et si j'avais osé, seulement qui aurais pu espérer, un démon face à un ange qui aurait pu imaginer ou même l'écrire ? Et pourtant j'aurais donné vie et argent pour passer seulement une nuit dans tes bras plongés à l'ivresse nocturne et aux délices des péchés, j'aurais faits de toi ange en un démon, j'aurais commis les pires péchés par égoïsme pour t'avoir à moi. je t'aurais pris dans mes bras et je t'aurais protégé. Nous aurons succombé à l'interdis des deux mondes, et j'aurais vénéré tes yeux comme ma déesse, j'aurais accompli ta moindre demande... Seulement ce restaurant, ces gens, ces paroles, ce sourire, ton visage, cette soirée et ton attirance pour moi est irréelle, deux mondes ne peuvent en formes un.

Je rêve de toi sans même pouvoir espérer que tu puisses devenir une réalité qui m'emmènerait au paradis. On aurait pu me hurler que l'enfer était sur la terre mais sous tes yeux l'enfer devenais paradis. Mes paroles sont bien romantiques, moi qui déteste la niaiserie, je plonge tête le premier dedans sous tes yeux. Je t'imagine dans les bras d'un autre et mon corps se tend tandis que mon cœur lui fuit encore et encore. Je suis lâche, sans but et je ne mérite pas ton attention. Mais permet moi de te le dire au retour de mes lignes, juste avant de fermer les yeux, juste avant de tomber pied-à-terre sur le champ de bataille... Je t'aime !Je t'aime à devenir fou ! J'ai perdu une seule bataille la pire défaite de ma vie et ce fût celle de ton cœur, je m'avoue vaincu ... Je tombe pied-à-terre et je te dis un je t'aime inavoué et muet. Je t'aime comme jamais et à jamais, je t'aime comme je ne m'aimerais jamais, je t'aime comme je n'aimerais jamais la vie, je t'aime ....

Et ma plume en tombe vaincue dans son encre sang formant comme dernier symbole un cœur, reine de cœur à éliminer le dernier chevalier.

@Rin22rin