Chapitre 9
Ils roulaient en ne respectant plus les vitesses, trop paniqués. Toutes les deux secondes, Katia regardait derrière eux pour voir s'ils étaient suivis.
Lorsqu'ils avaient défoncé la barrière du péage, une alarme avait retenti et la police avait été prévenue.
- Toujours rien. Annonça Katia une nouvelle fois.
Les autres fixaient la route avec une expression fermée sur le visage. Tous étaient inquiets, stressés par la tournure que prenait les événements.
- Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne nous rattrapent. Affirma Sam.
Il avait raison. Personne ne le contredit.
Roxane appuya un peu plus fort sur l'accélérateur et ils se firent flasher une nouvelle fois.
- Et si on changeait de voiture ? Proposa Maël.
Son frère l'étudia du regard. Lui-même, n'avait pas envisagé cette idée.
- Ça pourrait peut être marcher.
Les autres approuvèrent d'un mouvement de la tête et Roxane annonça qu'elle tournerait à la prochaine aire d'autoroute.
*
La jeune fille ramena ses cheveux blonds vénitiens en un chignon. Le garçon à côté d'elle était au commande d'un jet privé. Il jeta un petit regard à sa partenaire avant de reporter son attention sur les commande.
Il pilotait en direction du nord, la direction où les enfants se dirigeaient.
- C'est dommage que tu ne puisses pas parler. Enfin si tu peux parler mais si tu le fais, je tombe dans les vapes...
La jeune fille tourna la tête vers lui en lui lançant un regard désespéré. Elle l'avait cerné dès le début. En même temps, à peine s'étaient-ils rencontrés, il avait commencé à la draguer. Elle avait un physique avantageux. Anne ne le niait pas, on le lui avait fait si souvent comprendre. Mais la jeune fille n'aimait, non, elle détestait qu'on ne s'intéresse à elle que pour ça. Elle avait été muette toute sa vie. Mais « Genetics» lui avait « donné » une voix en quelque sorte. Sauf qu'elle ne pouvait pas l'utiliser comme elle voulait. À peine, ouvrait-elle la bouche et parlait, les personnes autour d'elle sombraient dans l'inconscience.
Elle reporta son attention sur ses oncles manucurés de rose bonbon. Lucas, quant à lui, décida intelligemment de porter toute son attention à ce qu'il faisait.
Ils volèrent encore un petit moment en silence avant que la jeune fille ne se lève pour regarder par sa fenêtre. Elle tapa dessus pour attirer l'attention de son partenaire. Lucas regarda dans sa direction et la jeune fille lui montra le sol du jet avec sa main. Lucas comprit ce qu'elle voulait dire. Il lui fit un signe de la tête et Anne se rassit avant d'attacher sa ceinture.
Lucas entama après une descente avec l'appareil...
*
Suzanne était en train de s'affairer sur la portière d'une petite voiture rouge tandis que ses amis faisaient le guet.
- Tu as bientôt fini ? Voulut savoir Sam en commençant à s'impatienter.
Ce n'est pas Suzie qui répondit mais Maël :
- Deux secondes. C'est compliqué pour elle.
Son frère essaya de calmer son impatience et enfin la porte de la voiture s'ouvrit. Ils s'y engagèrent tous, gardant la place qu'il avait dans l'ancienne voiture. Roxane se remit donc au volant et se pencha afin de trouver les fils lui permettant de faire démarrer la voiture. Sam la regarda faire et comprit qu'elle avait déjà dû faire ça plusieurs fois.
Le moteur ronronna enfin et Roxane se releva pour prendre le volant en main. Elle enclencha une vitesse lorsque Lucas apparut devant la voiture, les mains posées sur le capot. Les adolescents sursautèrent en le voyant arriver de nul part.
Roxane poussa ensuite un cri de surprise en voyant sa portière s'ouvrir et l'instant d'après, elle se retrouva projetée à l'extérieur de la voiture. La même chose arriva à ses amis. La jeune fille se mit difficilement sur le ventre en essayant de comprendre ce qui lui était arrivé lorsque des bottes noirs apparurent devant son champ de vision. Elle releva doucement la tête et son regard rencontra celui d'Anne. Celle-ci la fixait en ayant ses mains sur ses hanches. Roxane comprit ce qui allait arriver et baissa la tête d'en l'espoir d'y échapper. Mais, à peine Anne prononça-t-elle un mot, que Roxane ainsi que tous ses amis sombrèrent dans l'inconscience...
*
C'est cachés derrière un bus que le Professeur Alphonse Martin, accompagné de l'agent James Douglas, furent témoins de toute la scène. Ils étaient trop loin pour que la « voix » d'Anne ne les atteigne et ne furent donc pas touchés par son effet. Ils virent par contre les enfants s'affaissaient les uns après les autres. Puis, d'un claquement de doigts, ils avaient été transportés dans le jet, ce dernier ayant démarré quelques minutes après.
À ce moment là, il n'y avait plus aucune trace de la présence des enfants ou même du jet de « Genetics » ici.
- On faut que l'on bouge. Annonça Douglas.
Le Professeur était également de son idée. Mais ils n'avaient aucune idée de comment faire pour aider les enfants.
- On ne sait même pas si c'est à Paris qu'ils les emmènent...
Ils s'assirent tous les deux à même le trottoir.
- Quand je pense que quand ils m'ont envoyé ici, ils me disaient que ça allait être de la rigolade comme mission. M'occuper d'une bande de gosses.
- Ce ne sont pas des gosses comme les autre, c'est pour ça...
Douglas soupira en se frottant le crâne. Puis, il sortit son téléphone de sa poche puis composa le numéro pré-enregistré. Il patienta un instant en redoutant cet appel.
- Oui ? Fit une voix féminine à l'autre bout du fil.
- Agent Douglas. Nous avons reperdu les enfants.
Il y eut un silence que l'agent ressentit comme pesant. Puis la voix féminine se fit de nouveau entendre :
- Non mais vous vous rendez compte de ce que vous me faites là Douglas ?! Vous vous rendez compte qu'il est 2h du matin à New York et que vous me réveillez, pour une fois que je dormais, et en plus, c'est pour m'annoncer ça !!!
Douglas éloigna son téléphone de son oreille tant la femme criait. Il attendit qu'elle ait fini de crier pour le rapprocher à nouveau.
- Je sais, je suis au courant. Je sais qu'il faut absolument que nous les retrouvions avant que Genetics en face des cobayes humains. Mais pour cela, il faudrait que vous nous donniez un petit coup de main et que vous fassiez hacker leur base de donnés pour trouver l'endroit où se trouve le Q-G. Parce que nous savons tous que ça ne peut pas être à Paris.
La femme réfléchit quelques instants avant de finalement reprendre la parole :
- Ok, je vais faire ça. Je vous envoie les coordonnées GPS.
Douglas la remercia puis la conversation s'arrêta. Martin le regardait éberlué :
- Ne me dites pas que c'était la Directrice au téléphone ?
- Si pourquoi ?
Le Professeur n'en revenait pas.
- Vous lui donnez souvent des ordres comme ça ?
- Bah ça arrive quoi.
- Ok...
- Mais vous savez, elle est mariée à mon frère, ça doit être pour ça que vous me trouvez un peu familier avec elle...
- Sans doute...
Il y eut un silence entre eux puis Martin se leva pour aller acheter des sandwichs et de l'eau. Ils n'avaient pas mangé depuis un bon moment et commençaient sérieusement à avoir faim.
Lorsqu'il revint vers son compagnon, celui-ci était en train de voler un moto. Martin se posta vers lui avec les sandwichs et demanda :
- Qu'est-ce que vous faites ?
Douglas lui tendit un casque puis regarda les sandwichs.
- Pas le temps pour ça. On a les coordonnés. On va à Lyon.
- Lyon ?!
- Oui c'est là qu'ils amènent les enfants.
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