Chapitre 6.

Tandis que Douglas et Martin étaient à leur recherche et que la troupe de Alonzo ratissait les environs du crash de l'avion,les 5 adolescents arrivèrent à une station d'autoroute.Ils venaient de marcher pendant une bonne partie de la journée et étaient très fatigués. Heureusement pour eux,la station abritait un hôtel. Il ne leur restait plus qu'à réussir d'obtenir une chambre. Mais pour cela, Roxane avait une idée...

-Je le sens pas du tout Roxy...Confia Katia en suivant cette dernière jusqu'à l'hôtel.

Elles n'étaient que toutes les deux. Sam, Maël et Suzanne s'étaient cachés dans le petit bois qui entourait la station, derrière l'hôtel. Ils devaient rester là jusqu'à ce que l'une des deux filles ne vienne les chercher.Ils ne devaient pas risquer de se faire retrouver par les gens qui avaient voulu les enlever. Ils savaient qu'ils risquaient à tout moment de les trouver. Alors mieux valait de ne pas prendre trop de risques.

-Fais moi confiance Kat, ça va bien se passer... Tu crois que je faisais comment avant pour crécher ? Lui répondit Roxane en ouvrant la porte de l'hôtel. Bon maintenant tu fais ce que l'on a dit et tu repères les caméras de surveillance, ok ?

La jeune fille hocha la tête et lança des petits regards discrets au plafond afin de repérer ces caméras. Elle en indiqua deux à sa complice et ensemble elles marchèrent en direction de l'accueil de façon à ne pas être visibles. Là, une jeune femme au chignon qui commençait à virer sur le blanc releva la tête en les voyant arriver. Elle s'étonna en découvrant qu'elles étaient seules et qu'elles semblaient très jeunes, voir mineures.

-Je peux vous aider ? Lança-t-elle finalement.

Roxane s'accouda au comptoir avant de répondre :

-Mon amie et moi, nous aimerions deux chambres s'il vous plaît.

Katia vint se poser à côté de son amie et essaya de sourire à l'hôtesse d'accueil. Celle-ci les regarda à deux fois avant de demander :

-Vous êtes majeures au moins ? Vous ne faites pas de fugue j'espère ? Vous avez vos cartes d'identité ?

Roxane cacha son exaspération puis posa sa main sur celle de l'hôtesse avant de plonger son regard dans ses yeux. Cette dernière voulut dire quelque chose mais rien ne sortit de sa bouche, le don de Roxane commençait à faire effet. Roxane attendit que le changement intervienne sur l'hôtesse, ce qui veut dire, que sa pupille se contracte, puis commença à parler avec une voix douce :

-Vous allez faire tout ce que je vais vous dire... Vous allez nous donner deux chambres avec de grands lits... Je veux que ces chambres soient le plus éloignées possible des autres clients et qu'elles soient près de l'escalier de secours... Je veux aussi que vous nous apportiez cinq cheesburgers avec des frites pour ce soir et cinq petits déjeuners demain matin... Est-ce que vous avez compris ?

La femme de l'accueil hocha doucement la tête mais Roxane ne retira pas encore sa main.

-Donnez moi les clefs des chambres maintenant.

La femme s'exécuta et tandis deux clefs. Roxane les attrapa avant de les passer à Katia et de lui demander d'aller chercher les autres. Katia se rua à l'extérieur et alla retrouver leurs amis. Pendant ce temps, Roxane continua à utiliser son pouvoir sur l'hôtesse et réussit à lui faire trafiquer les caméras de surveillance afin d'effacer leur passage à l'hôtel.

Puis,une fois que ses amis furent de retour, ils montèrent dans la chambre tandis que l'hôtesse abandonnait son poste pour prendre sa voiture, elle avait une drôle d'envie d'aller chercher cinq cheesburgers...

***

Tandis que nos adolescents se régalaient de cheesburgers, le Professeur Martin et James Douglas parcouraient la route à la recherche des adolescents. Ils n'avaient aucune idée d'où ils pouvaient bien être et étaient inquiets de ne pas avoir de leur nouvelle.

-Bon sang... Pourquoi est-ce qu'ils n'appellent pas ? Grogna Douglas en regardant le téléphone posé sur les genoux de Martin.

-Ils n'ont peut être pas encore accès à un téléphone ou ils ont oublié le numéro...Essaya Martin.

-Ils le connaissent par cœur ce putain de numéro ! Je leur ai fait répété plus de cent fois au cas où une situation comme ça arrivait !

-Je sais, je sais, mais ce n'est pas la peine de vous énerver contre moi, je n'y suis pour rien ! Et si vous vouliez bien arrêter de fixer ce téléphone et regarder un peu la route ça serait mieux, vous êtes au volant quand même !

Douglas ravala un juron dans sa langue natale et fit ce que le Professeur lui avait dit. Il essaya de se calmer et ils continuèrent de rouler comme ça encore une demie heure avant que Douglas ne s'arrête sur la bas côté de la route. Martin le regarda avec étonnement :

-Que faites-vous ?

-Ça ne sert à rien ! On ne sait même pas où chercher ! On tourne en rond depuis trois heures et je commence à en avoir plein le cul !

Martin ne releva pas sa façon de parler mais lui demanda quand même:

-Et vous comptez faire quoi au juste ? Tout arrêter ? Risquer de compromettre ce programme parce que vous n'êtes pas patient ?

-Ce programme est déjà compromis et ce n'est pas de ma faute !

Martin croisa les bras.

-Qu'est-ce que vous insinuez au juste ? Que c'est ma faute ?

-Exactement. Lança froidement l'agent spécial en allumant la radio.

-Et je peux savoir comment cela serait de ma faute ?

-Si vous vous en étiez tenu au plan initial, jamais ces bâtards n'auraient trouvé les gamins.

-Oh oui c'est sûr que les enfants auraient été ravis de se retrouver à l'autre bout du monde dans un bunker, vous parlez d'une vie ! Ironisa le Professeur en tournant la tête de l'autre côté.

-Personne ne leur demandait leur avis. Ils font partis d'un programme classé secret défense, ce qui veut dire qu'ils devaient rester cachés !

Le Professeur ne répondit pas. Il commençait à en avoir marre de cet américain qui traitait ses enfants comme de vulgaires objets. Aucun des deux ne parla et la radio continua de briser leur silence : chômage, insécurité,politique etc... Ils ne prirent pas attention à ce qui se disait lorsqu'un mot les fit atterrir :

-«...Génétics, la célèbre société de recherche scientifique vient de contacter toute la presse française. Elle aurait égarer cinq de ses sujets d'expérimentation et souhaiterait l'aide de la population afin de les retrouver...»

S'ensuivit le nom des cinq enfants ainsi que leur description physique insistant sur le fait qu'ils étaient dangereux et qu'une prime serait attribuée à toute personne ayant des informations sur l'endroit où se trouverait ces gamins.

Martinet Douglas se regardèrent puis Douglas redémarra la voiture avant de partir en trombe.

Là, les enfants étaient vraiment en grand danger.

***

Dans un certain building, dans le centre même de Paris, un homme écoutait la radio :

-« Monsieur Ferraud, PDG de la société Génétics, s'engage à récompenser toute personne ayant des informations permettant de retrouver les individus recherchés...»

Il éteignit la radio tandis qu'une jeune femme toquait à sa porte :

-Entrez.

Cette dernière ouvrit, fit deux pas dans ce bureau et s'adressa à l'homme, dos à lui dans un fauteuil de luxe :

-Monsieur Ferraud, votre annonce vient de passer sur toutes les radios de France ainsi que sur toutes les chaines télévisées,même celle du câble.

L'homme sourit en allumant un cigare puis fit tourner son fauteuil.

-Merci Gauthier, vous pouvez disposer.

-Monsieur, votre femme a également appelé, elle demande si vous comptez dormir chez vous ce soir ?

Ferraud fuma quelques secondes sans répondre. Non il n'avait pas envie de rentrer chez lui. Sa fille était en pleine crise d'adolescence et n'arrêtait pas de le blâmer pour ce qu'il faisait. Quant à sa femme, il n'avait pas du tout envie de la voir, ce qu'elle pouvait être vieille et moche. Non, il préférait retrouver sa maîtresse ce soir, une petite jeunnette de vingt ans sa cadette. Certes, elle n'était attirée que par sa fortune et cela, Daniel Ferraud en était conscient. Mais voilà, elle était très performante au lit et lui faisait des choses que sa femme ne lui avait jamais fait.

-Dites lui que je vais être occupé toute la nuit à cause de l'affaire de ces gamins.

La jeune femme se courba puis retourna à son poste. Ferraud termina son cigare puis appela sa maîtresse. Une heure plus tard, il la retrouvait dans un hôtel de luxe de Paris.

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