Chapitre 28
Katia, Sam et les autres sortirent du van en trombe et allaient pour rentrer dans le bâtiment lorsqu'un bruit de verre les fit lever la tête. Puis une chose noire commença à tomber.
– Maël ! Cria Katia en réussissant à le reconnaître.
Sam loupa un battement de cœur en comprenant que c'était son frère qui tombait.
– Il faut faire quelque chose, vite ! Hurla-t-il en direction des autres.
Ils n'eurent pas le temps de réfléchir que quelque chose se passa. Soudain, un étage du bâtiment bougea. Il se dirigea sous le garçon avant que le plafond de cet étage ne disparaisse. Et Maël tomba lourdement à l'intérieur.
– Roxane... murmura l'agent Douglas impressionné.
Lorsqu'il baissa les yeux en direction des adolescents, ces derniers avaient disparu. La porte du bâtiment se refermait juste.
*
Roxane esquissa un sourire en sentant Maël sur le sol du bâtiment qu'elle venait de bouger. Son sourire s'agrandit lorsqu'elle sentit son cœur battre. La jeune fille n'avait aucune idée de comment elle avait réussi à faire cela. Elle avait seulement voulu sauver son ami et ses mains avaient fait le reste.
En se concentrant, elle sentit une autre présence dans le bâtiment. La jeune fille garda les yeux fermés et soudain, elle se retrouva devant ses amis.
Ces derniers sursautèrent en la voyant.
– Roxane ?!
La jeune femme se regardait le corps et put voir qu'elle était presque transparente.
– Bon écoutez, j'ai aucune idée de comment je fais ça ni combien de temps je tiendrai. Nous sommes à l'étage du laboratoire, le professeur Martin est blessé et Maël se retrouve au troisième étage. Là haut, Suzanne est en train de retenir Jean Ferraud qui s'est injecté la formule du professeur et peut faire de la télékinésie maintenant. C'est le père du gros là.
– Qu'est-ce que l'on fait ? Demanda alors Lucas.
Contrairement à ce qu'il pensait, ce n'est pas Roxane qui répondit à sa question, mais l'agent Douglas.
– Sam tu vas auprès de ton frère, tu t'assures que tout va bien. Nous on vous rejoint au cinquième étage mais on cherche plusieurs entrées pour pouvoir encercler ce Jean Ferraud. Une fois là-haut, Anne tu utiliseras ta voix pour affaiblir notre homme. Il faudrait que Suzanne créée une sorte de liquide visqueux mais à la fois pâteux pour pouvoir mettre les mains de Ferraud dedans. Toi Roxane, tu couvriras Suzanne pendant qu'elle le fera. Et avec Lucas et Katia on essaiera de sortir le professeur et Daniel Ferraud.
Les adolescents hochèrent la tête puis l'apparition de Roxane disparut.
– Au boulot, conclut James Douglas en sortant son arme.
Katia et Lucas l'imitèrent et les adolescents montèrent dans l'ascenseur.
*
Au troisième étage, Sam sortit et courut jusqu'à son frère. Maël était allongé sur un canapé de l'étage. Sam sourit en voyant qu'il n'était pas blessé. Il se posa à côté de son jumeau avant de passer sa main dans ses cheveux. Maël grogna en sentant son frère.
– Pas les cheveux... tu le sais Snickers.
– Il y a longtemps que tu ne m'as pas appelé comme ça Mars.
Maël lâcha un petit rire.
– C'est pas faux.
Il se redressa et secoua la tête pour remettre ses cheveux à leur état naturel.
– J'ai rien ne t'inquiète pas, dit-il pour rassurer son frère, comme s'il lisait dans ses pensées.
Sam s'assit à côté de lui.
– Je vois ça.
– Tu savais que Roxane était capable de faire quelque chose comme ça ? Demanda par la suite Maël en se levant.
Sam secoua la tête, se leva à son tour puis raconta l'apparition de la jeune femme dans le hall d'entrée. Maël l'écouta en restant bouche bée. Il ne s'attendait pas à ce que son amie soit capable d'une telle prouesse.
– T'imagine si nous aussi on est capable de faire un truc badass comme ça ?
– Je ne sais pas, peut-être... lâcha Sam en suivant son frère dans l'ascenseur.
Lorsque les portes se refermèrent, Sam expliqua le plan élaboré par l'agent Douglas à son frère.
*
James Douglas et sa troupe arrivèrent finalement à l'étage du laboratoire, le cinquième étage. Tout en silence, ils se dispersèrent afin de trouver différentes entrées.
– James, le professeur...
Katia indiqua la direction du professeur à l'agent qui l'aperçut à son tour. Il se tourna alors en direction d'Anne.
– Est-ce que tu crois que tu serais capable de concentrer ta voix que sur Jean Ferraud, épargnant les autres ?
Anne le regarda avant de secouer la tête. Elle ne l'avait jamais fait comme cela, elle ne savait pas si elle pouvait cibler une seule personne avec sa voix. L'agent spécial réfléchit quelques secondes avant de plonger son regard dans celui de la jeune femme.
– Écoute Anne, tu vas essayer de le faire aujourd'hui d'accord ? Je suis sûr que tu peux y arriver en te concentrant.
Anne lança un regard pas sûre d'elle.
– Tu peux le faire Anne, continua Lucas en lui souriant, je crois en toi.
L'intervention du jeune homme sembla faire changer Anne. Cette dernière hocha doucement la tête.
– Bien, tu le fais, quand je te fais un signe, d'accord ?
Une fois encore, la jeune femme hocha la tête, prête à faire son devoir.
*
– Suzanne, il faut que tu crées un truc pour enfermer ses mains ! Lança Roxane en passant devant elle.
Elle évita un morceau de verre puis posa ses mains sur un bureau. La seconde d'après, le bureau bougea pour devenir une sorte de soldat. Roxane n'en croyait pas ses yeux, tout comme Suzanne.
– Depuis quand tu sais faire ça ? Demanda la jeune fille.
– C'est comme avec les gens en fait, je fais faire aux objets ce que je veux.
Roxane resta concentrée pour les protéger, son amie et elle, avec son nouveau soldat. De son côté, Suzanne essayait de créer ce qu'on lui avait demandé.
Jean Ferraud poussait des cris tout en essayant d'attaquer les filles. Il avait été déstabilisé par ce bureau-soldat et ne parvenait pas à les atteindre.
Soudain, un bruit se fit entendre, un bruit minime. Mais Jean Ferraud porta ses mains à ses oreilles en criant. Les deux filles se regardèrent avant de voir Katia et Lucas sortirent le professeur et Daniel Ferraud. James Douglas arriva par une autre porte et se tourna vers Roxane et Suzanne.
– Maintenant Suzanne !
Cette dernière se dépêcha de créer sa prison visqueuse et se dirigea vers le vieil homme. Du coin de l'œil, elle aperçut Anne la bouche ouverte et le regard dirigé vers Ferraud. Mais Suzanne n'entendait aucun cri. Elle se dit que la jeune femme avait réussi à diriger son cri vers une seule personne.
Une fois devant Jean Ferraud, elle enferma ses mains avec sa création.
– C'est bon, indiqua-t-elle à l'agent.
Ce dernier se tourna vers Anne pour lui dire qu'elle pouvait arrêter son cri.
Pendant un cour instant, rien ne se passa. James Douglas se dirigea vers le vieil homme et allait pour lui dire ses droits liés à son arrestation lorsque Jean releva la tête en souriant.
– Vous croyez que le fait de m'emprisonner les mains va m'arrêter ?
Tout le monde retint son souffle.
– Vos pouvoirs ont augmenté, qui vous dit que je ne peux pas devenir plus fort également ?
– Jean, vous... commença l'agent.
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se retrouva propulsé contre un mur qu'il explosa. Jean Ferraud avait également gagné en puissance, il pouvait se servir de la télékinésie rien qu'avec son regard.
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