Chapitre 2

- KEEEEMMMMMSSSSS !!!! Hurla Katia en lâchant ses cartes.

- Ouiiiiiiiiiiii ! Lui répondit Roxane en montrant les siennes.

Les deux filles se frappèrent les mains tandis qu'avec elles, Sam et Maël soupiraient. Et à l'autre bout de la pièce, Suzanne était en train de manger un croissant.

Le Professeur Martin referma la porte derrière lui tandis que James Douglas regardait les adolescents en se demandant où il était tombé. Le Professeur lui avait parlé de 5 ados avec des sens sur-développés. Il ne s'attendait donc pas à arriver en pleine partie de jeu de carte. Il se tourna hébété vers le Professeur qui le regardait avant de demander presque en riant :

- C'est eux le programme ?

Le Professeur hocha la tête puis s'avança vers les ados qui jouaient. Il alla vers Katia et Maël, assis d'un côté de la table et leur demanda où en était la partie. De son côté Douglas s'avança vers Suzanne et s'assit à côté d'elle en prenant un croissant. Il croqua dedans puis se rappela du sens de la jeune fille. Il se tourna alors vers elle :

- Tu serais capable de me dire ce qu'il y a dedans ?

Elle tourna la tête vers lui, posa les yeux sur le croissant en rougissant avant de répondre. L'agent du FBI la regarda fasciné. La jeune fille se mit à rougir encore plus et rebaissa les yeux. James allait lui dire quelque chose lorsque Alphonse prit la parole :

- Les enfants, voici James Douglas ! Il travaille avec moi pour le FBI.

Les regards se tournèrent vers lui et James leur accorda un petit signe de la main accompagné d'un sourire. Alphonse lui rendit son sourire puis reprit la parole :

- Je vous avez déjà parlé de lui lorsque je vous avez annoncé pourquoi je vous avez réunis. James va m'aider à vous entraîner. C'est un spécialiste du tire notamment donc il pourra te donner quelques conseils Katia.

L'adolescente le regarda et James sentit dans son regard que ça serait plutôt l'inverse qui se produira. Alphonse expliqua encore quelques trucs puis demanda à James :

- Tu veux commencer quand ?

- Je peux les voir en action avant ?

- Bien sûr !

Le Professeur entraîna tout le monde jusqu'à une grande salle au sous-sol qu'il avait baptisé « Salle d'entraînement ». Les ados discutèrent entre eux sur le chemin puis une fois là-bas, Alphonse leur attribua un ordre de passage.

C'est Katia qui commença. Elle s'avança vers l'armoire à arme puis en sortit un revolver. Elle s'avança ensuite vers la ligne de tire puis enleva la sécurité avant de se mettre à tirer. La balle arriva en plein milieu de la cible à chaque fois. James s'approcha de l'armoire et regarda les armes à disposition avant de demander à la jeune fille :

- Tu les maîtrises toutes ?

- Bien sûr, du petit revolver comme ça au bazooka en passant par l'arc.

L'agent hocha la tête en réfléchissant.

- Et ta distance de tire ?

L'adolescente réfléchit avant répondre :

- Je sais pas... J'ai pas vraiment essayé à plus de deux kilomètres.

- D'accord, il faudra que l'on voit ça alors.

Il remercia l'adolescente en lui souriant puis le Professeur envoya Sam faire sa démonstration. Ce dernier se mit dos au Professeur et celui-ci alla chercher un poste autoradio ainsi que les cassettes qu'il avait préparé. Il en mit une dans l'engin et lança l'enregistrement. Aux oreilles de tous, rien ne se fit entendre et James se tourna même vers le Professeur afin de voir si l'autoradio était cassé mais Sam se mit à parler :

- Brame d'un cerf.

L'agent spécial se tourna vers l'adolescent hébété avant de regarder le Professeur. Celui-ci sortit la cassette de l'appareil et la lui lança. James baissa les yeux sur la cassette et lut ce qui était écrit dessus « Brame de cerf, 2km de distance ». Il releva ensuite les yeux vers l'adolescent qui annonça :

- Et je dirais qu'il se trouvait à deux kilomètres du micro d'enregistrement.

Le professeur approuva tandis que l'agent spécial hocha la tête sans rien dire. Il ne pouvait pas s'émerveiller à chaque fois. Alphonse remercia ensuite Sam puis envoya son jumeau faire sa présentation.

Maël prit la place de son frère tandis que le professeur amena une machine prêt de lui. Il l'alluma et se tourna vers Maël en disant :

- Attention cette fois-ci ça sera plus compliqué que la dernière fois !

L'adolescent le regarda en riant :

- Vous dites ça à chaque fois Professeur !

Alphonse se mit à rire avec lui puis lança la machine. L'adolescent ferma les yeux tandis que James Douglas attendait qu'il se passe quelque chose. Une minute passa en silence puis Maël lâcha un petit rire :

- C'est ça que vous appelez « plus compliqué » ? C'est l'odeur de votre neveu !

Alphonse éteignit la machine :

- Mais c'est pas possible ?! Tu l'as jamais vu mon neveu ! Et je t'ai jamais parlé de lui, comment tu as fait pour trouver son odeur ?

En réalité, le professeur connaissait toutes les réponses à ces questions. Il les avait seulement posées afin que Maël explique à Douglas comment fonctionnait son pouvoir.

- En fait, j'ai d'abord senti votre odeur. Mais elle n'avait pas la même acidité donc j'en ai déduis que ce n'était pas vous mais quelqu'un de votre famille. Ensuite, l'odeur était trop jeune pour être un frère à vous ou votre père. Elle était en même temps trop différente de la votre pour être l'un de vos enfants. Enfin, c'était plus une odeur masculine. Alors j'en ai déduis que c'était votre neveu.

Le professeur lui donna raison sous les yeux éberlués de James fasciné par autant de déduction. Il commençait à se demander s'il allait vraiment servir à quelque chose dans cette histoire. Ces enfants semblaient très bien se débrouiller sans lui, pourquoi ses supérieurs l'avaient-ils envoyé ici ?

Alphonse rangea sa petite machine à odeur puis appela Suzanne. La jeune fille timide se leva et alla se mettre devant les autres. Le professeur lui apporta plusieurs fioles et les plaça sur une petite table devant elle. La jeune fille attrapa la première fiole puis en bu la moitié avant de la remettre à sa place. Alphonse, pendant ce temps là, la regardait avec une feuille à la main. L'agent spécial vint se mettre à ses côtés et lut une liste de poisons ainsi que leur quantité respective dans chaque fiole. Quelques secondes passèrent puis la jeune fille s'exprima finalement :

- Amanite phalloïde... diluée dans de l'eau... enfin le résultat est le même. Il faut 7 milligrammes pour tuer un homme moyen. Ici, je dirais qu'il y en avait 8...

Alphonse la félicita et rangea les fioles. La jeune fille lâcha un petit sourire puis passa à côté d'eux mais l'agent spécial l'arrêta :

- Tu ne ressens pas les effets de ce poison ?

- Non en fait je ne ressens aucun effet pour n'importe quel poison.

L'agent hocha la tête puis la laissa rejoindre ses camarades. Le Professeur sourit à Douglas, visiblement content de le voir dans cet état, puis fit appel à Roxane. La jeune femme les rejoint puis Martin s'adressa à notre agent :

- Auriez-vous un objet auquel vous tenez avec vous ?

L'agent les regarda tous les deux avant de finalement se mettre à chercher quelque chose dans sa poche. Ses mains rencontrèrent une boite et il la sortit. La jeune femme lui fit signe de la lui donner et il s'exécuta.

- J'aurais préféré faire de lui mon joujou mais bon...

Alphonse ne releva pas la remarque de Roxane puis attendit qu'elle utilise son pouvoir. La jeune fille ferma les yeux et se concentra sur la boite que lui avait passé l'agent fédéral. Quelques minutes passèrent puis :

- Cette boite contenait la bague de fiançailles que vous avez offert à votre femme il y a trois ans.

James Douglas allait lui donner raison mais la jeune femme reprit :

- Puis, récemment, je dirais il y a deux mois, votre femme a ressorti cette boite et elle a mis à l'intérieur un petit mot vous disant qu'elle était enceinte. Et maintenant vous gardez cette boite car vous la considérez comme un porte bonheur.

Elle lui relança la boite en souriant. James l'attrapa par réflexe tout en hochant la tête à ce que Roxane lui avait dit. La jeune femme fit voler ses cheveux :

- C'est mignon, félicitation.

Douglas ne put s'empêcher de sourire et remit la boite dans sa poche. Roxane passa à côté de lui pour rejoindre ses amis et Alphonse se mit devant lui avant de lui demander :

- Maintenant que tu les as vus à l'œuvre, tu comptes commencer comment avec eux ?

- Je ne sais pas... Mais je pense que l'on va commencer par toutes les bases militaires. À mon avis, ils seront bientôt envoyés sur le terrain pour faire leurs preuves...

- Militaire ? Terrain ? Faire nos preuves ? Releva Sam en s'avançant vers eux, bientôt suivi par le reste des enfants.

Malgré le fait qu'il avait été à l'autre bout de la pièce et que le Professeur et Douglas avaient parlé doucement, Sam avait quand même tout entendu. Lui, ainsi que les autres ne comprenaient pas où l'agent voulait en venir.

- Tu ne les as pas avertis ? S'étonna Douglas face aux têtes des enfants.

Le visage du Professeur commença à virer au pourpre et il se mit à tripoter sa cravate. Le regards des enfants était rivé sur lui et ils attendaient une réponse.

- Et bien... c'est à dire... euh... Commença-t-il à bégayer.

- Dites nous la vérité. Ordonna Roxane.

Le Professeur avala sa salive puis respira un grand coup avant de dire :

- Je ne vous ai pas seulement réunis pour faire des études sur vos dons... En fait, vous êtes ici grâce à la CIA... On pense tous que vous pouvez former une grande équipe et...

- Vous allez vous servir de nous ?! S'énerva Sam. On croyait tous qu'une fois vos recherches terminées, nous pourrions repartir à nos vies !

- Et bien... je... on... vous...

Douglas poussa un soupire puis prit la parole à la place du Professeur :

- La CIA a besoin de vous. Alors vous n'avez pas d'autres choix que de coopérer. Je suis désolé mais vous allez devoir remettre vos projets à plus tard.

- Quoi ?! S'exclamèrent les enfants en cœur. Mais...!

- Il n'y a pas de mais ! Les coupa Douglas en élevant légèrement la voix.

Ils se turent face à l'agent spécial et se tournèrent vers Alphonse. C'est Katia qui posa la question :

- Qu'est-ce que vous attendez de nous au juste ?

Mais c'est James qui répondit :

- Vous avez une grande mission et peu de temps pour vous prépare.

- Ce qui veut dire ?

- Probablement sauver le monde...

Vous imaginez sûrement leur tête, et vous quelle tête auriez-vous fait si l'on vous annonçait ça ?

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