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-cinq mille? Cinq mille pour un service qui pourrait mettre ma vie en danger ? Fit une voix nasillarde avant que son propriétaire n'explose de rire.

- Je vous en supplie,je dois absolument quitter Faloriena, mon partenaire s'est échappé et a prit nos enfants avec lui, je dois absolument les retrouver! Je ...je ne peux pas me permettre de donner plus... Supplia le jeune elf.

Sans aucune hésitation, l'elf se mit à genoux devant le bandit, joignant ses deux mains ensemble tout en continuant de le supplier, le priant de lui accorder cette faveur.

Mais en vain, au fil des années,le cœur de l'homme aux cheveux violets avait durci, il était si froid maintenant qu'il ne ressentit rien du tout alors qu'il avait balancé le sac de pièces d'or au visage de son client avant de se lever et de s'avancer vers la sortie.

Rapidement, l'elf agrippa sa cheville afin de l'empêcher de s'en aller, ce qui lui provoqua un long soupir.

- Tu comptes m'offrir plus ou non? Demanda alors le plus âgé.

- Je ne peux pas,je -

- alors lâche moi putain ! Grogna le vampire en donnant un coup de pied à l'homme à genoux.

Et encore une fois, sans même regarder derrière lui, il quitta la pièce pour se diriger vers un bar où il se dénichait habituellement de belles offres.

Cet endroit n'avait rien d'éthique. C'était une enseigne faite de bois perdu dans un sous-terrain mal famé. Ses clients n'étaient non plus guère des gens très fréquentable ; bandits, trafiquants,tueur à gage, on y trouvait de tout.

D'un pas décidé,il s'approcha du bar et toqua cinq fois en un rythme qu'il connaissait par cœur et la réponse fut rapide, après un léger coup d'œil pour vérifier son identité, la porte faite en vieux bois qui ne manquait pas de grincer à chaque mouvement s'ouvrit et il tomba alors nez à nez avec le propriétaire, un homme d'une cinquantaine d'années qui l'accueillit en lui donnant une puissante tape dans le dos.

- Oh!! Regardez qui voilà, Molseng ,notre petit prodige! S'écria le barbus avec enthousiasme alors qu'une trentaine de paires de yeux s'étaient posés sur le nouveau venu .

- Tu peux arrêter d'en faire une tonne à chaque fois que je me présente ici? Questionna le prénommé Molseng, le sourire aux lèvres malgré son ton exaspéré.

- Comment pourrai-je ? Tu ne fais que faire parler de toi au sein de notre communauté , on peux dire que tu es devenus une célébrité, des avis de recherches avec ta tête dessus, il y en a une tonne. Répondit le vieillard en prenant une bonne gorgée d'alcool puis en l'avalant bruyamment.

Tout en haussant les épaules, le jeune brigand se dirigea vers le bar, s'asseyant sur l'une des chaises, qui avait d'ailleurs mauvaise mine, et commanda une peinte de Muri, un alcool connu et apprécié pour sa texture crémeuse, son goût épicé mais surtout, l'intensité de ses effets .

Ni une ni deux, le vieille homme à la barbe blanche, tituba vers lui avant de s'asseoir à ses côtés, une pipe en or à la main alors qu'il aspirait doucement la fumée de l'herbe brûlante.

- comment vont les affaires mon petit ?

-Bien. Je ne me concentre plus vraiment sur un seul service. Disons que ce que je fais dépend du prix que le client est prêt à payer.

- et tu penses pouvoir gagner assez pour pouvoir...tu sais, t'occuper d'eux ?

- Pour l'instant,je m'en sors. Mais ce n'est pas comme ci le système nous facilitait les choses .ils disent que nos races sont maléfiques, mais en nous discriminant ainsi,ils nous poussent à faire de l'illégalité notre domaine. Répondit le plus jeune, les poings serrés alors qu'il buvait sa boisson.

- Un monde parfait n'existe pas, et n'existera jamais, tu le sais bien.

Posant sa pipe à même le comptoir, le plus vieux sortie une feuille jauni et pliée de manière hasardeuse afin de la déposer devant Molseng qui le regardait avec curiosité, un sourcil légèrement levé.

- un boulot à la capitale. Un ogre est venue la déposer pour toi ce matin. Expliqua finalement le vieillard sous le regard interrogatoire de son cadet.

Ni une ni deux, le violet s'empara de la lettre et la déplia afin de pouvoir en lire le contenu et découvrit alors à sa plus grande surprise un saut qui lui était bien familier.

- Tu y va?

- et comment ! S'exclama le plus jeune, un sourire au coin des lèvres.

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- je ne comprends pas, je ne comprends toujours pas pourquoi je ne peux pas simplement m'en aller... Fit soudainement Eiki, brisant le lourd silence qui s'était installé dans la demeure.

- Eiki? Tu es le bienvenu parmi nous, qu'importe ce qu'il a dit, on-

- non, ce n'est pas à cause de ce qu'il a dit. Je .... Je veux simplement rentrer chez moi! Ajouta l'humain avec désespoir.

En vérité, les paroles de Nolaili Avait tout de même un peu joué sur ce qu'il ressentait, mais cela n'avait Pour autant causé cette envie de partir, ça n'avait fait que l'amplifier.

- Vos Contrés sont protégés par une barrière, il est impossible pour un humain de la traverser et même de ne serait-ce que voir cet endroit, Alors pourquoi je ne peux pas simplement Partir ?

Alazen et Sanador le savais très bien que les questions du jeune homme étaient légitimes et ils avaient bien envie de lui dire la vérité mais on leur avait défendu de donner trop d'informations à Eiki, de peur que ce dernier ne prenne la fuite.

Les deux amoureux pouvaient sentir leurs cœurs se serrer à la vue de la tristesse et l'incompréhension de leur invité alors que les mots chatouillaient les lèvres du plus âgé, menaçant de s'échapper à tout moment.

- il y a des failles... Il y a des failles dans le système, notre magie n'est pas invincible. Il y'a une brèche dans la barrière qui permet à n'importe qui de sortir ou de rentrer comme il le veux, mais elle est très gardé !

Alazen adressa un regard confus vers son partenaire avant de lui prendre rapidement la main.

" Pourquoi tu as-"

" Al, c'est juste que ...il mérite au moins une réponse " le coupa Sanador en lui faisant les yeux doux.

" Cette réponse n'est pas totalement vraie " réprimanda le surnommé Al.

" Oui, mais elle n'est pas entièrement fausse non plus! Elle manque seulement d'exactitude..."

Pour seule réponse, Le télépathe lâcha un long soupir en ôtant sa main de celle de son bien aimé afin de prendre celle d'Eiki.

" Eiki... s'il te plaît, reste près de nous..." Supplia le grand brun en caressant délicatement la joue du jeune homme.

" Ce n'est pas comme ci j'avais le choix de toutes façons"

Et sur ces mots, le blondinet s'éloigna de son aîné et, après s'être légèrement incliné devant ses hôtes, il se dirigea vers sa chambre, un début de plan en tête.

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